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« Il n’y a plus de rêve possible » "Montrouge, we've got a problem". C'est bien facile, les gars de La Croix, de me coller de présidentielle (et je vous en remercie)... mais vous avez vu ce qu'ils nous en font ?! Ils nous gâtent le métier. Tout le monde le répète, et Dany l'ex-Rouge le dit crûment, elle "n'intéresse pas les Français". Et Français, je le suis. Mercredi, voyant poindre la fin de semaine, j'ai saisi fébrilement la télécommande : il était là, peut-être, le sujet d'intérêt qui m'avait échappé ailleurs.

J'ouvre Public Sénat. Ce n'était même pas un regret. Plus de rêve possible. Même son affiche est une réplique. Son affiche est dite "pompidolienne", façon aimable de dire "bourgeoise et dépassée", et elle ferait du candidat "un homme sans qualités particulières". Et l'autre. Il n'y a plus de rêve possible, par la faute des candidats.

Serait-ce une erreur politique, serait-ce de la naïveté, que de faire une campagne sur les atouts indéniables et persistants de la France ? Le rêve est encore possible. Vieux con. La percée verte et la débâcle rose. Bien sûr, les vainqueurs de la soirée au Parlement européen, ceux qui ouvrent le champagne, coupent un gâteau bleu devant toutes les caméras, c’est le parti populaire européen.

L’Alsacien Joseph Daul (écoutez-le réagir au micro de la-Croix.com), fort du succès de l’UMP en France, devrait rester président de ce groupe, qui s’érige plus que jamais comme la première force dans l’hémicycle européen, avec 267 sièges. Son élection est prévue le 23 juin. Mais ce large groupe de centre-droit va devoir apprendre à composer davantage avec les Verts, autre vainqueur du scrutin.

Certes, en nombre, ce groupe est de loin bien plus modeste. Mais, de 43 élus dans un Parlement sortant de 785 sièges, il passe à 54 élus dans une assemblée de 736. La France compte beaucoup dans ce succès. Au final, les seuls pays où les Verts reculent sont ceux où ils participent au gouvernement national au pouvoir, c’est à dire en Irlande et en République tchèque.

Sébastien Maillard. Le mystère Libertas. Vingt ans après,les rénovateurs. Au printemps 1989, douze jeunes députés ambitieux et prometteurs, six RPR et six UDF, défient les grands anciens pour tenter d'imposer le renouvellement de la droite. On n'est pas sérieux quand on a 40 ans. Vingt ans après, ils en rient encore. Ils ont joué et perdu, mais ils se sont bien amusés. Chacun a ses repères : son interview dans Libération pour Charles Millon ; le coup de fil de Pierre Méhaignerie à Michel Noir : «Je t'envoie François», pour Bayrou ; son discours à la tribune des journées parlementaires du RPR à Nice pour Michel Noir… Les souvenirs sont flous, les images tremblantes, les dates imprécises. L'épisode des rénovateurs, ce fut d'abord ce narcissisme médiatique débridé. Et quoi d'autre ? Vide idéologique L'analyse idéologique est encore plus facile : il n'y en a pas. La clé générationnelle est la plus simple à tourner.

Cette génération, née juste après-guerre, a échoué, prise en sandwich entre les vieux, Chirac, Giscard, et le jeune Sarkozy. Ce fut la guerre.