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«J'étais un étranger...» - France - la-Croix.com. Paris, Gare du Nord, le 12 décembre : Habib, jeune Afghan, est venu de Calais à Paris pour consulter un dentiste (Photo : Vincent Wartner/Riva Press). 14 octobre Il tousse, Habib !

«J'étais un étranger...» - France - la-Croix.com

Une chape de froid et de vent s'est abattue sur Calais. Et, une fois encore, il a grelotté toute la nuit, roulé dans un carton. Il ne s'y habitue pas. « Ce n'est pas possible un pays pareil », maugrée ce gaillard de 26 ans, natif de la vallée du Panshir en Afghanistan, le fief de feu le commandant Massoud, et tadjik comme lui. . « Quand je suis arrivé, il y a quatre ans, c'était bien. À 13 h 30, Habib est allé au repas distribué par une association, La Belle Étoile. Cet après-midi-là, à la permanence, il y a des Afghans et des Kurdes (dont une femme et un enfant de 3 ans). Un Kurde quinquagénaire a des faiblesses cardiaques. 21 octobre Habib et moi sommes convenus que je lui téléphonerai chaque semaine. 29 octobre Pas de nouvelles d'Habib. 11 novembre 19 novembre Retour à Calais. Quel délit a-t-il commis ? Vu de Rome: Barques du désespoir. Pour les quatre premiers mois de 2009, déjà 339 personnes sont mortes noyées dans le canal de Sicile, en tentant d’aborder les côtes d’Italie.

Depuis dix ans, on compte ainsi plus de 14.600 immigrés clandestins qui ont perdu la vie en voulant rejoindre d’une manière ou d’une autre les terres européennes. Pour honorer leur mémoire la communauté catholique de Sant’Egidio a organisé jeudi soir à Rome, avec d’autres associations, une veillée de prière oecuménique dans la basilique de Santa Maria di Trastevere, « mourir d’espoir ». La longue litanie des noms des victimes, égrenés trop brièvement sous les chapiteaux de la basilique, dévoilait ainsi des vies broyées, des vies le plus souvent tout juste commencées.

Celle de Khaled, 16 ans, d’Asif, 15 ans, Ewaz, 29 ans, trois afghans morts sur les routes italiennes entre Venise et Ancône. Ou encore d’Arif et Myat, asphyxiés avec 13 autres pakistanais, dans un camion, entre Istanbul et Londres. Isabelle de Gaulmyn. Evêque de Rome. Une faute judiciaire trop énorme pour sembler vraie. Un emballement médiatique, policier et politique qui fait honte aux vieux principes de nos sociétés européennes démocratiques.

Les deux Roms, arrêtés à grands cris de victoire par la police de Rome, après le viol d’une jeune fille dans un parc, le soir de la Saint Valentin, n’ont rien à voir avec le viol. Les tests ADN l’ont finalement prouvé, alors que les interrogations se multipliaient sur les zones d’ombre laissées par l’enquête. Le Rom qui avait d’abord, dans la nuit, avoué, explique maintenant l’avoir fait sous le coup des violences policières. Or, après cette arrestation très médiatisée et triomphante, la ville éternelle avait été prise par l'un de ces emballements de xénophobie dont elle a parfois coutume, en ces temps de crise et de mondialisation. Isabelle de Gaulmyn.