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Eastbound and Down – Avatar de la société du « like » Il est préférable d'être à jour pour lire cette note.

Eastbound and Down – Avatar de la société du « like »

Certaines séries font dans la dentelle, dans la retenue, dans la maîtrise tentée par l'absolu. C'est cette tentation qui peut parfois susciter une infime pointe de déception. S'abritant derrière leur beauté, certaines séries ne lâchent pas complètement prise, elles ne cèdent jamais tout à fait à leurs promesses et n’apportent pas cet abandon total qui libère le personnage principal. A l'inverse, d’autres fictions ne sont qu’un long accomplissement du héros, une réalisation du parti pris au départ, un approfondissement qui exige une finesse tout aussi grande. Eastbound and Down, dont la saison 4 vient de s'achever sur HBO, appartient à la seconde catégorie. Le dilemme de Kenny Powers est qu'il a été mais qu'il n'est plus. Evidemment, il a tout du blaireau de base: la corpulence, le mulet, le langage, l'immédiateté, l'ego, le déficit d'intelligence et le manque de finesse dans les sentiments.

La dictature du pouce levé C'est qui il est. Le Blog de Pierre Sérisier. Semaine des lecteurs – Joss Whedon, welcome in geekdom. Par Melou Pour beaucoup, Buffy est un personnage de série B, une blonde sexy se battant en mini-jupe dans des cimetières, une héroïne de la Trilogie du Samedi.

Semaine des lecteurs – Joss Whedon, welcome in geekdom

Pour beaucoup, Angel n’est qu’un vampire beau, ténébreux, voire un peu ennuyeux, et Malcolm Reynolds comme Echo sont des inconnus. Pour d’autres, ils sont les idoles d’un royaume où Joss Whedon est roi. Sur ces terres, on regrette les périples du Scooby Gang de Buffy, on maudit la Fox en mandarin (Nǐ qù sǐ!) Comme dans Firefly, et on se presse pour voir les vidéos de la Comic-Con. Rares sont les créateurs bénéficiant d’un culte tel que celui qui est porté à Joss Whedon. Adulé sur internet, mal-aimé des networks, Joss Whedon est une figure atypique de l’audiovisuel contemporain, à un point tel que son œuvre dispose d’un surnom: le "Whedonverse".

Il faut aussi reconnaître qu’avec Whedon, on a souvent l’impression d’être coincé dans un mauvais clip du début des années 90. Les super-héros de Whedon Le burlesque sérieux * Voyante? "Pourquoi The Wire est la meilleure série de tous les temps" Carnivàle – Destins de poussière. Quand le rideau tombe sur la dernière représentation de Carnivàle, il reste quelque part au fond de votre oreille ce staccato de trompette éraillée et lanscinante qui revient vous hanter avec un entêtement pervers et morbide.

Carnivàle – Destins de poussière

Comme pour vous signaler la présence du Malin, tapi dans l’ombre quelque part derrière vous. La série créée par Daniel Knauf n’a vécu que deux saisons (entre 2003 et 2005) sur le HBO, deux saisons consacrées à l’Enfer sur Terre, à la lutte interminable du Bien contre le Mal, à la mise en parallèle de deux clans, de deux mondes qui se rejoignent dans un final étrange et dépourvu de rédemption. Quand le dernier tour de roue est enfin accompli, quand les premières lueurs de l’ultime matin se lèvent et que la caravane reprend sa route, bien des questions restent en suspens au milieu des nuages de poussière montant de la piste. All right, children, let’s shake some dust. Une création comme Carnivàle ne pouvait voir le jour que sur le HBO. (Dessin, Martin Vidberg)