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Rétrospective du Printemps arabe en Syrie

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Des crimes contre l'humanité. Témoignage sur les attaques toxiques + vidéo. LE MONDE | • Mis à jour le | Jean-Philippe Rémy Jobar (Damas, Syrie), envoyé spécial.

Témoignage sur les attaques toxiques + vidéo

Une attaque chimique sur le front de Jobar, à l'entrée de la capitale syrienne, cela ne ressemble d'abord à rien. A rien de spectaculaire. A rien, surtout, de détectable. Tel est le but recherché : lorsque les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) les plus avancés dans Damas comprennent qu'ils viennent d'être exposés à des produits chimiques par les forces gouvernementales, il est trop tard. Au début, il n'y a eu qu'un bruit modeste, un choc métallique, presque un cliquetis. Cherchant ses mots pour décrire ce son incongru, il le compare à "une canette de Pepsi qui tomberait par terre". De cela, les envoyés spéciaux du Monde ont été témoins plusieurs jours d'affilée dans ce quartier à la sortie de Damas, où la rébellion a pénétré en janvier.

Lire aussi l'analyse (édition abonnés) : Armes chimiques en Syrie : le débat escamoté Ses hommes, affirme-t-il, auraient tué trois de ces techniciens. Massacre de la Ghouta. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Massacre de la Ghouta

Le massacre de la Ghouta est un bombardement à l'arme chimique au gaz sarin[9] qui s'est produit le pendant la guerre civile syrienne et a frappé les banlieues orientale et occidentale de Damas en Syrie dans l'ancien oasis de la Ghouta tenue par l'Armée syrienne libre. L'attaque a fait entre 322 et 1 729 morts selon l'opposition et Médecins sans frontières, une grande partie des victimes étant des civils.

La Syrie: «archipel de la torture» Les agences de sécurité syriennes administrent près de 30 centres de détention à travers le pays, où les bourreaux percent la peau des détenus avec des agrafes, leur arrachent les ongles, les frappent avec des bâtons et leur administrent des décharges électriques dans les parties génitales, souligne à grands traits l’organisation Human Rights Watch dans un rapport coup de poing rendu public hier.

La Syrie: «archipel de la torture»

Basé sur plus de 200 témoignages d’anciens détenus, mais également d’anciens membres des forces de sécurité, le document de 78 pages révèle notamment l’emplacement de 27 centres de torture à travers la Syrie, en plus de lever le voile sur l’identité des responsables de ces installations. Si les victimes de la torture sont pour la majorité âgées de 18 à 35 ans, l’organisation non gouvernementale (ONG) a aussi interrogé des femmes, des enfants et des vieillards.

Geôles surpeuplées « La torture […] est le produit d’une politique nationale », martèle Nadim Houry de Human Rights Watch. Les chabihas, ces milices pro-Assad. Atlantico : Depuis le début de la crise syrienne, observateurs et acteurs évoquent régulièrement les milices auxquelles Bachar el-Assad fait appel.

Les chabihas, ces milices pro-Assad

Un nom revient souvent : les Chabihas. Qui sont ces miliciens ? Au G20, les pour et contre. Les stratégies russe et chinoise. La Russie et la Chine soutiennent la Syrie de Bachar al-Assad.

Les stratégies russe et chinoise

Si les raisons de ce soutien sont multiples, un élément entre en compte : leur importante communauté musulmane et leur rapport au monde musulman. Sur Géopolis, nous évoquions il y a peu la façon de contourner un veto russe à l’ONU. Mais alors que le Congrès américain planche sur de la question de l’intervention en Syrie, la Russie et la Chine maintiennent leur position de fidèles alliés du régime syrien. Intérêts géostratégiques, méfiance vis-à-vis de l’Occident... plusieurs raisons de ce soutien sont régulièrement citées. Mais un autre élément entre dans la balance : leurs populations musulmanes et leur rapport à l'islam. Russie comme Chine, « tous deux ont une frontière avec le monde islamique et abritent une nombreuse communauté musulmane », analysait en mars 2001 le chercheur Viatcheslav Avioutskii dans un article publié par l’Institut international d'études stratégiques. ...

La Ligue arabe suspend la Syrie. La décision de suspendre la Syrie a été prise samedi, lors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe.

La Ligue arabe suspend la Syrie

L'organisation appelle par ailleurs au retrait des ambassadeurs arabes à Damas. Les manifestations pacifiques se poursuivent depuis dix mois, malgré la violence des forces de sécurité La suspension de la Syrie avait été réclamée par l'opposition syrienne. Une opposition qui se réjouit de voir Damas ainsi condamnée, mais craint d'éventuelles représailles, comme l'a expliqué Wael Merza, le secrétaire général du Conseil national syrien : « Malheureusement, connaissant la nature du régime, nous savons que la violence va redoubler dans les prochains jours, mais cette décision permet d'isoler nettement le régime économiquement, diplomatiquement et politiquement. » Conflit en Syrie - Les barrages. Il était écrit dans le ciel que, pour la énième fois depuis que Bachar al-Assad est parti en guerre contre son peuple, la Russie et la Chine feraient barrage à la résolution composée par les autres membres du Conseil de sécurité de l’ONU.

Conflit en Syrie - Les barrages

À bien des égards, ce veto est le reflet des divisions qui agitent l’opposition et des hésitations qui distinguent actuellement le gouvernement Obama. e prime abord, on serait tenté de croire que l’attentat dans lequel ont péri des proches d’Assad va se traduire par la fragilisation prochaine et durable de ce dernier. Référendum sur fond de guerre. Plus de 14 millions d'électeurs syriens étaient appelés aux urnes hier pour un référendum sur le projet de nouvelle constitution, censé apaiser la contestation dans le pays en mettant fin à la domination sans partage du parti Baas.

Référendum sur fond de guerre

Mais l'opposition a boycotté ce scrutin, dénonçant la répression meurtrière qui se poursuit après 11 mois de soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad. Damas — Les Syriens ont voté hier sur une nouvelle constitution, un référendum raillé par l'opposition et l'Occident dans un pays miné par les violences qui ont encore fait au moins 57 morts le jour du scrutin.

La chronologie du conflit par différents médias

Webdoc : Homs au coeur de la révolte syrienne. Carte : où sont les réfugiés syriens ? Bilan 2013, l'année la plus sanglante. L'année 2013 a été la plus sanglante depuis le début du conflit en Syrie avec plus de 73.000 morts constate une ONG, tandis que les combats ne connaissent aucun répit, loin de toute perspective de règlement du conflit.

Bilan 2013, l'année la plus sanglante

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a fait état mercredi 1er janvier de ce bilan, a accusé "la communauté internationale d'être complice du bain de sang en Syrie" en raison du "manque d'action sérieuse" pour faire cesser cette guerre. 2013 a été l'année la plus sanglante depuis le début de la révolution" le 15 mars 2011, avec "73.455 morts" dont plus de 22.000 civils, a affirmé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

Mardi, l'ONG, basée au Royaume-Uni et qui se base sur un large réseau de sources civiles, médicales et militaires, a annoncé un bilan global de plus de 130.000 morts depuis le début des violences, dont 7.000 enfants. La stratégie du régime de Bachar el-Assad. Pourquoi la Syrie est-elle différente ?