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Peinture classique

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Rubens ou Poussin, la verve flamande ou l'austérité classique. Une citation de La Rochefoucauld : « la véritable éloquence consiste à dire tout ce qu’il faut et à ne dire que ce qu’il faut » peut s’appliquer à ces deux peintres du 17ème , la première partie de cette maxime pourrait s’appliquer à Rubens, la seconde à Poussin.

Rubens ou Poussin, la verve flamande ou l'austérité classique

La Joconde cache un paysage ignoré. L'idéal de beauté : de la Maesta au portrait de la Renaissance. Le thème traditionnel de l’ancienne iconographie orientale et byzantine, la Vierge Theotokos (Mère de Dieu), est repris par les peintres du Quattrocento qui présentent avec la même frontalité et le même hiératisme des Vierges à l’enfant en majesté sur un fond d’or incarnant la lumière divine.

L'idéal de beauté : de la Maesta au portrait de la Renaissance

Les Très Riches heures du Duc de Berry l'art de cour au Moyen Age. Au gré des saisons, les livres d’heures vont égrener un calendrier mensuel lié aux activités de l’homme.

Les Très Riches heures du Duc de Berry l'art de cour au Moyen Age

Ceux du Duc de Berry sont destinés à être consultés avec toutes les précautions d’usage réservées aux objets d’art. Ces livres enluminés sont le grand instrument du pouvoir des puissants. Le paysage à Rome de 1600 à 1650, la naissance du naturalisme. Vermeer : Ne pas déranger ! La représentation de vues urbaines, d’intérieurs de bâtiments, d’églises ou de maisons appartient presque exclusivement, en Europe au 17ème siècle, à la peinture hollandaise.

Vermeer : Ne pas déranger !

L’intimité sereine de la vie des gens simples, le silence de moments privilégiés, les instants de musique, l’attente de la lettre, le calme des travaux d’aiguille, l’ordre et la propreté des logis, la méditation contemplative alimentent une certaine langueur qui rythme la peinture de Vermeer. Une paix et une douceur composent cet univers tranquille où il fait bon vivre la fin d’un fameux siècle, le Siècle d’Or.

Vermeer réinvente la lumière dans un pays de pluies, aux ciels gris acier, il guette les pans de mur lumineux, pose délicatement les personnages essentiellement féminins dans ses tableaux. Le poids du regard La Dame avec deux gentilshommes se tourne délibérément vers le spectateur, son sourire égrillard l’invite à apprécier sa félicité, l’instant parait si crucial qu’il se garderait bien d’intervenir. Les peintres de la réalité au XVIe siècle. Les sujets appelés vulgaires apparaissent à l’époque où l’essentiel de la production artistique est essentiellement religieux, tourné vers l’Antiquité gréco-romaine qu’il est bon de copier, d’imiter et de diviniser.

Les peintres de la réalité au XVIe siècle

Certains peintres refusent de n’évoquer que des sujets nobles, malgré la pression exercée sur eux ; le premier d’entre eux à s’attaquer à des sujets réalistes dès le XVe siècle : Léonard de Vinci. Le goût de l’étrange Les carnets de Vinci révèlent son attirance pour les légendes d’animaux fabuleux, les allégories macabres où se confrontent sorcières, crapauds géants, squelettes, monstres bicéphales appartenant au domaine du cauchemar. Les caricatures ou Têtes grotesques témoignent de son intérêt pour les anomalies, les excentricités de la nature ou les personnages aux traits étranges.

Cette curiosité de l’homme pour l’horrible s’exprime déjà avec les gargouilles des cathédrales gothiques qui sont l'expression des passions et des forces animales afférentes à la nature humaine. Le Retable d'Issenheim : Nativité, Crucifixion, Résurrection. Le polyptyque (1510 /1516) est composé de six panneaux, quatre volets mobiles et deux fixes et d’une prédelle divisée en deux volets, également mobiles.

Le Retable d'Issenheim : Nativité, Crucifixion, Résurrection

Il peut être regardé ouvert ou fermé et présente dans le second cas La Crucifixion : son iconographie est celle d’un Christ souffrant : les yeux fermés, la tête penchée, le corps affaissé. Après la naissance du christianisme, huit siècles durant, les artistes ont montré une longue résistance à représenter l’homme humilié dans l’évocation du Fils de Dieu. Grünewald dramatise et force les effets: l'action théâtrale des personnages accuse le désespoir et amplifie le pathos de la crucifixion.

Les variations d'échelle, l'ampleur des gestes et la vigueur des contrastes chromatiques conférent au tableau une grande force émotionnelle. M.C. Dès la première ouverture l’atmosphère change : le centre du retable dévoile une Annonciation, un joyeux Concert d’anges qui accueille une somptueuse Nativité, à sa droite une Résurrection. Retable d'Issenheim : l'art fantastique de Matthias Grünewald. De chaque côté des sculptures polychromes de Saint Antoine assis sur son trône et entouré par Saint Jérôme et Saint Augustin, se trouvent deux panneaux peints par Matthias Grünewald :La Visite à Saint Paul du désert et La Tentation.

Retable d'Issenheim : l'art fantastique de Matthias Grünewald

Le Baroque renouvelle la peinture religieuse. La dévotion accompagne la peinture religieuse depuis qu’elle existe, développant en particulier les thèmes de la vie du Christ; Un art qui met paradoxalement la piété du spectateur à distance.

Le Baroque renouvelle la peinture religieuse

La Contre Réforme exigera, de la part des artistes, un art plus sobre et plus lisible pour toucher le cœur des fidèles. Les reconquérir et continuer à leur donner un enseignement religieux est vivement souhaité, lors du Concile de Trente (1545/63) par l’Eglise catholique soucieuse de réaffirmer toute son autorité face au schisme protestant. L’idéalisation fait place à un nouveau réalisme Tout en gardant l’iconographie traditionnelle, le langage pictural évolue vers plus de réalisme.