Plantes pour la douleurs. Tramadol : molécule antidouleur, retrouvée à haute dose dans une plante. Le neurobiologiste Michel de Waard raconte comment avec son équipe ils ont découvert qu'une plante médicinale, le pêcher africain, contenait de fortes doses de tramadol, un antidouleur de synthèse sur le marché depuis 40 ans. © Inserm Sarcocephalus latifolius (autrefois Nauclea latifolia) est un petit arbuste (aussi appelé pêcher africain) abondamment répandu dans toute l'Afrique subsaharienne.
En médecine traditionnelle, notamment au Cameroun, cette plante est utilisée dans le traitement de pathologies et symptômes divers, incluant l’épilepsie, le paludisme, la fièvre et la douleur. Afin d’identifier la présence et la nature de potentielles substances actives au sein de cette plante, Michel De Waard, directeur de recherche à l’Inserm, a initié une collaboration scientifique entre l’institut des Neurosciences (Gin) et le département de Pharmacochimie moléculaire (DPM) de Grenoble, et l’université de Buea (Cameroun). Du tramadol dans le pêcher À la recherche d’autres plantes antidouleur. Tramadol, l'antidouleur dans la ligne de mire de l’Afssaps. Les effets toxiques du Tramadol sont connus depuis longtemps, mais cette fois, c'est pour ses dérives qu'il est dans le collimateur de l'Afssaps.
En 2010, sept décès par overdose de Tramadol chez des toxicomanes ont été recensés en France. Avant 2007, aucun cas mortel n'avait été retrouvé. © Rotellam1, Wikipédia, cc by sa 3.0. Corydale, la plante chinoise qui soigne la douleur. Un ingrédient issu de la médecine douce, pour un médicament utilisé en médecine occidentale.
De la corydale pourrait bien résulter le prochain antalgique capable de traiter les fortes douleurs chroniques. Cette fleur chinoise est couramment utilisée dans la médecine traditionnelle pour soigner les maux de dos ou de tête. Une équipe de chercheur sino-américain a voulu comprendre les raisons des effets de cette plante et y a découvert une molécule antidouleur miracle. Cela fait déjà plusieurs années que des chercheurs de l'Institut de chimie physique de Dalian (Chine) et l'Université de Californie travaillent ensemble pour étudier les composés des plantes utilisées dans la pharmacopée traditionnelle en Chine. Ce n'est que récemment que ces derniers ont mis en avant les vertus antidouleur de la corydale dans une étude parue dans la revue Current Biology.
Efficace contre tous les types de douleurs "Aujourd'hui, l'industrie pharmaceutique se démène pour trouver de nouveaux médicaments. Une petite fille livre les secrets de la perception de la douleur. Les personnes atteintes d’analgésie congénitale, une maladie rare et handicapante, ne ressentent pas la douleur, ce qui les expose à des blessures nombreuses.
Dans cette nouvelle étude, des chercheurs ont identifié une mutation dans un gène impliqué dans la perception de la douleur chez une petite fille atteinte de cette pathologie. © Lee Turner, Flickr, cc by nc nd 2.0 Une petite fille livre les secrets de la perception de la douleur - 1 Photo Lorsque l’on se fait mal, nous ressentons une sensation désagréable qui provoque un mouvement réflexe et rapide de retrait. La douleur agit ainsi comme un signal d’alarme qui avertit notre organisme qu’un danger le menace. Le chemin qui mène à la douleur est complexe. Découverte en 1804, la morphine est un dérivé de l’opium utilisé comme analgésique. La prise en compte de la souffrance des patients est essentielle lors d’un traitement. Une molécule antidouleur retrouvée à haute dose dans une plante. Le neurobiologiste Michel de Waard raconte comment avec son équipe ils ont découvert qu'une plante médicinale, le pêcher africain, contenait de fortes doses de tramadol, un antidouleur de synthèse sur le marché depuis 40 ans. © Inserm Sarcocephalus latifolius (autrefois Nauclea latifolia) est un petit arbuste (aussi appelé pêcher africain) abondamment répandu dans toute l'Afrique subsaharienne.
Une nouvelle molécule antidouleur venue de la mer. Les douleurs intenses viennent peut-être de trouver leur maître : un peptide issu d'un cône (Conus victoriae) et nommé α-conotoxine cVc1.1.
Crédit DR Une nouvelle molécule antidouleur venue de la mer - 2 Photos Les cônes et leurs très belles coquilles attirent le plongeur et le collectionneur de coquillages mais les connaisseurs se méfient de ce gastéropode, au poison dangereux. Les scientifiques, eux, sont intéressés par le venin, contenu dans la sorte de dent qui sert de harpon à l'animal pour chasser ses proies, et composé de conotoxines. En effet, les α-conotoxines sont connues pour avoir une action antidouleur, comparable à celle de la morphine, avec l’avantage de ne pas provoquer d’accoutumance. Les médecins cherchent depuis longtemps à utiliser les α-conotoxines comme traitement analgésique mais leur utilisation est pour l’instant très modeste. L'α-conotoxine circularisée grâce à l'ajout de quelques acides aminés. Son petit nom, l’α-conotoxine cVc1.1, est à retenir.