background preloader

Cours écrits

Facebook Twitter

Pour une critique de l’édition dominante. En 1999, l’éditeur franco-américain André Schiffrin publiait un ouvrage au titre équivoque (et fort bien trouvé) : L’édition sans éditeurs [1] (La Fabrique).

Pour une critique de l’édition dominante

Il y racontait la manière dont la maison à laquelle il appartenait, Pantheon Books, s’était fait racheter par des géants du secteur. Réputée pour son catalogue exigeant, elle avait alors subi une restructuration drastique au point que Schiffrin décide de la quitter pour fonder sa propre boutique, indépendante et engagée, The New Press. Dialogues, 5 questions à André Schiffrin. Edition - Le contrôle de la parole.

Il s'agit bien de la suite de L'Edition sans éditeurs.

Edition - Le contrôle de la parole

Dans ce premier livre, Schiffrin s'appuyait sur sa propre histoire d'« éditeur racheté par un grand groupe » pour en tirer des enseignements valables non seulement pour les États-Unis, mais pour tous les pays « occidentaux ». Cette fois-ci, pour Le Contrôle de la parole, il met à profit l'année qu'il vient de passer à Paris pour tirer le bilan de l'expérience française récente, non seulement dans l'édition mais aussi dans la presse et les autres médias : l'affaire Vivendi-Editis-Wendel, le rachat du Seuil par La Martinière, le rachat de la Socpresse par Dassault.

Ce qui frappe le plus Schiffrin en France, c'est l'atonie des médias, le conformisme du milieu intellectuel, l'absence de débat face à des mutations lourdes de conséquences pour l'avenir. Le livre traite en seconde partie des bouleversements dans l'édition et les médias anglais et américains, où la concentration est telle qu'il ne reste plus rien à acheter.