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Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (2 / 12) - Les théories de l’intelligence. Par Stéphanie Aubertin (neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise qui s’occupe du handicap cognitif).

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (2 / 12) - Les théories de l’intelligence

Avant tout, il faut savoir qu’il n’existe pas de consensus sur ce qu’est l’intelligence, et par conséquent, pas de consensus sur la mesure de celle-ci. Il en résulte qu’il existe plusieurs théories de l’intelligence. Cependant, s’il n’existe pas de consensus sur une définition exacte de l’intelligence, les chercheurs admettent tout de même ce point : l’intelligence est ce qui nous permet de nous adapter à notre environnement.

En tant que psychologue cognitiviste, je dirai que c’est un peu le rôle des fonctions exécutives (voir billet suivant), mais il faut avouer que les fonctions exécutives sont un fourre-tout et incluent plusieurs capacités. Les théories de l’intelligence ont évolué au fil du temps. 1. 1.1 Une seule intelligence : le facteur g « g » est le facteur g, Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon ( 3 / 12 ) - La diversité des caractéristiques des personnes à Haut Potentiel (HP) Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon ( 3 / 12 ) - La diversité des caractéristiques des personnes à Haut Potentiel (HP)

Dans le précédent billet, j’ai exposé les différentes théories de l’intelligence. A la lumière de ce que l’on sait sur l’intelligence – c’est-à-dire pas grand-chose, au vu du débat qui court toujours – ce billet tente de cerner les caractéristiques des personnes à HP, que l’on dit intelligentes. 1. Multiplicité des termes Il existe de nombreux termes pour évoquer notre sujet. Il est rare que dans une langue donnée une notion soit représentée par une telle diversité de termes. Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (4 / 12 ) – Les techniques d’identification. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (4 / 12 ) – Les techniques d’identification

Ce billet aborde précisément le cœur même de l’identification des personnes à HP. J’ai parlé dans un précédent billet des caractéristiques des personnes à HP (Haut Potentiel). Même si cette liste n’est pas exhaustive, il apparaît évident qu’on ne peut réduire ces personnes au simple qualificatif de “personne très intelligente”, et rechercher uniquement des marques d’intelligence qui en émanent. Ce serait alors oublier toutes les autres caractéristiques qui « font » la personnalité HP et rejeter les personnes qui souffrent d’inhibition intellectuelle, un mécanisme de défense pour tenter de ressembler à tout le monde.

Il a maintes fois été rappelé que le QI n’est qu’un symptôme parmi tant d’autres, et qu’il existe 1001 façons de rater son test de QI. QI or not QI ? L’identification du surdon (5 / 12 ) – Psychométrie des échelles de Wechsler. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

QI or not QI ? L’identification du surdon (5 / 12 ) – Psychométrie des échelles de Wechsler

Après avoir entrevu la diversité des approches diagnostiques des personnes à HP, ce billet a pour objectif de vous présenter la psychométrie (science des techniques de mesures en psychologie) des échelles de Wechsler, qui sont utilisées de manière unique dans l’identification du surdon. 1. Reflet d’une certaine conception de l’intelligence Ainsi que je l’ai plusieurs fois mentionné, il ne faut pas oublier que les échelles de Wechsler, à partir desquelles on mesure l’intelligence, ne sont que le reflet d’une certaine conception de l’intelligence : le modèle de Carroll (qui a servi de base au modèle CHC). En fait, les échelles de Wechsler ont évolué au fil des versions en fonction du modèle de l’intelligence dominant à chaque époque. 2. De manière générale, un score à un test est composé de 3 parties : Composantes du QIT et des indices(Source : Grégoire, 2009) Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (6 / 12 ) – Les échelles de Wechsler : des qualités psychométriques non valables pour les HP.

Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (6 / 12 ) – Les échelles de Wechsler : des qualités psychométriques non valables pour les HP

Le précédent billet traitait de la psychométrie des échelles de Wechsler. Nous avons vu que de nombreux « arrangements » (selon le terme de Lautrey, 2007) ont été réalisés lors de la construction du test et de son étalonnage de manière à ce que les performances de la population obéissent à la loi normale, et en accord avec l’existence d’un facteur g. Néanmoins, est-ce que toute la population répond à ces mêmes spécificités psychométriques ? Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (7/ 12) – Ce que mesure réellement chaque subtest des échelles de Wechsler. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog , structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif . Les deux précédents billets ont mis en exergue les « commodités » effectuées lors de la construction des échelles de Wechsler ainsi que leurs piètres qualités psychométriques pour mesurer l’intelligence des personnes à Haut Potentiel.

Ce billet a pour objectif de vous présenter en détail chaque subtest : les compétences que l’on cherche à mesurer mais aussi les autres compétences qui sont sollicitées et qui peuvent avoir un impact dans les performances. Je présenterai également d’autres hypothèses que l’on peut faire s’il y a réussite ou échec significatif à ces subtests. Sources : Analyse cognitive des tâches impliquées dans les épreuves du WISC 4 (Laporte, 2007) in L’orientation scolaire et professionnelle 36/3 + L’aide mémoire du WISC IV (Jumel & Savournin, 2009), Dunod. Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (8/ 12) – Différences intra-individuelles : Hétérogénéité des profils HP dans le QI. Ce billet est le 8° d’une série sur les limites des tests de QI pour les personnes dites « surdouées » (ou Haut Potentiel Intellectuel / HPI, Haut Quotient Intellectuel / HQI) rédigée par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (8/ 12) – Différences intra-individuelles : Hétérogénéité des profils HP dans le QI

Il est temps de regarder de plus près le profil des personnes surdouées car l’on croit souvent à tort que ces personnes réussissent de manière significative tous les tests et leurs subtests. Or, il existe de nombreuses différences, que celles-ci soient intra-individuelles (thème de ce billet) ou inter-individuelles (thème du prochain billet). 1.

Dyssynchonie Terrassier (1981) a mis en exergue le décalage que l’on observe chez les enfants précoces entre la rapidité du développement de leur intelligence, et le développement normal des capacités psychomotrices et socio-affectives. Revenons maintenant au fameux test de QI et analysons les résultats des personnes à Haut Potentiel à ce test. Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (9/ 12) – Différences inter-individuelles : influence de l’inné et de l’acquis. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (9/ 12) – Différences inter-individuelles : influence de l’inné et de l’acquis

Après avoir analysé les différences et décalages que peut présenter une personne à Haut Potentiel au sein de son développement ainsi qu’au sein de ses performances aux tests de QI, je m’attarde sur ce billet à vous présenter l’influence de l’environnement sur celui de l’inné. 1. Héritabilité et Influence du milieu socio-culturel L’intelligence est une entité qui est généralement considérée comme possédant une grande part d’inné. Cependant, il est admis que dans tout processus psychologique, l’environnement joue un certain rôle. La méthode des jumeaux consiste à comparer des jumeaux monozygotes (MZ) ou “vrais jumeaux” à des jumeaux dizygotes (DZ) ou “faux jumeaux”. La méthode des adoptions, quant à elle, consiste à étudier l’impact du changement d’environnement chez des enfants adoptés.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (10 / 12) – Les autres variables qui peuvent influencer le QI. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (10 / 12) – Les autres variables qui peuvent influencer le QI

Dans les précédents billets, nous avons analysé en détail le test de QI utilisé en France et ses limites pour l’identification des personnes à Haut Potentiel. Ce billet traite de manière plus générale les différentes variables qui peuvent influer sur les performances à tout type de tâche. 1. Le système cognitif, comment ça marche ?

1.1. Savoir : donnée, concept, méthode théorisés à partir du réel ; il existe en dehors du sujet. Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (11 / 12) – Du don au talent : l’expression du potentiel. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (11 / 12) – Du don au talent : l’expression du potentiel

Dans les précédents billets, j’ai exposé les dessous des échelles de Wechsler ainsi que les variables susceptibles d’influencer les performances. Je termine ma série de billets sur l’identification du surdouement et le (més)usage du QI, par les modèles explicatifs du passage du Don au Talent, soit de l’expression du potentiel, car les tests de QI mesurent bien une expression d’un potentiel, et précisément l’expression d’une aptitude. Avant d’exposer les modèles théoriques en vigueur, je ferai le point sur quelques notions importantes qu’il est primordial de clarifier. 1. Clarification de quelques notions – Aptitude / potentialité Selon Piéron (cité par Morin), l’aptitude et le « le substrat constitutionnel d’une capacité, préexistant à celle-ci »

. – Capacité / habileté. Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (12 / 12) – Conclusion. Par Stéphanie Aubertin – Neuropsychologue chez I-Cog, structure aixoise spécialisée dans le handicap cognitif.

Q.I. or not Q.I. ? L’identification du surdon (12 / 12) – Conclusion

J’en ai fini avec cette série de (11) billets sur l’identification du surdon via les tests de QI. J’ai tenté de vous expliquer la complexité qui sous-tend cette identification – comme dans tout processus psychologique. Je récapitule ici les différents points à prendre en considération : – D’abord qu’est-ce que le surdouement ? Est-ce bien une supériorité au niveau de l’intelligence ? Étant donné qu’il n’y a aucun consensus sur ces deux notions (surdon & intelligence), il convient de relativiser tout ce qui suit. – Ensuite, s’il s’agit bien d’une intelligence supérieure auparavant définie, comment la mesurer ? Est-ce que les tests du QI mesurent-ils bien cette intelligence ? D’ailleurs leur construction est-elle valide ? Si ces tests mesurent bien une intelligence qui serait caractéristique des surdoués, à partir de quel seuil considère-t-on une personne comme surdouée ?