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Géopolitique

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Nous avons rencontré Christian Grataloup. Pour son premier entretien, le pôle cartographie du GEG a choisi de rencontrer Christian Grataloup dans son bureau de l’Institut de Géographie, rue Saint-Jacques à Paris. Géohistorien et professeur émérite à l’Université Paris Diderot, Christian Grataloup a notamment écrit une Géohistoire de la mondialisation (2015) et L’invention des continents (2009). L’occasion pour nous de discuter de l’idée d’Europe, de la notion de continent et de son impact sur notre lecture du monde. Groupe d’études géopolitiques. – Qu’est-ce que l’Europe ? Christian Grataloup – D’abord, je me garderais bien de définir des frontières pour définir l’Europe. Voilà fondamentalement ce qu’est l’Europe. C’est donc par la culture que vous définissez l’Europe ?

Exactement, pour prendre une définition prudente. Gegflix, le chapitre culturel du Groupe d’études géopolitiques, aime commencer ses entretiens par cette question : l’Europe est-elle une idée avant d’être une structure politique ? C’est lié à l’idée de la limite. La Chine confirme ses velléités de conquête du monde, menée par un Xi tout puissant. Le 19e Congrès du Parti communiste chinois (PCC) s’est achevé ce mardi 24 octobre par la consécration du président XI Jinping, dont le mandat à la tête du parti est renouvelé, mais surtout, dont le nom et la pensée ont désormais été inscrits dans la charte du PCC. Un symbole fort qui élève Xi au rang de leader incontesté, au même titre que l’était Mao Zedong.

Or, ce leadership chinois sur le monde est bien ancré dans le programme politique du parti, fixé dans le cadre de ce 19e congrès pour les cinq prochaines années. Pourtant la situation géopolitique demeure incertaine, voire instable : risques nucléaires en Corée du Nord, mouvements islamistes en Chine et à ses frontières, récessions économiques en Europe, en Amérique latine… Malgré ces défis, la Chine entend s’engager encore plus sur la scène internationale, comme l’avait déjà exprimé Xi à Davos en janvier dernier, s’érigeant alors en apôtre du libre-échange. Championne de l’environnement et du numérique Activisme et influence en Asie. Russie-Chine : une alliance de façade ? Le 9 juin dernier, la Fédération de Russie et la République populaire de Chine (RPC) ont accueilli l’Inde et le Pakistan comme membres à part entière de l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS).

Le symbole est fort : l’alliance entre Moscou et Pékin paraît si solide qu’elle est capable de fédérer des frères ennemis et de rassembler 40 % de la population mondiale au sein d’une organisation internationale non occidentale. Mais quelle est la solidité cette alliance ? Ne risque-t-elle pas voler en éclats en Asie centrale, où le Président chinois Xi Jinping entend tracer une « nouvelle route de la soie » au beau milieu de l’aire d’influence russe ? Ne butera-t-elle pas sur l’inégalité économique et démographique des partenaires ? Derrière la façade, plusieurs fissures apparaissent. Une vision commune des relations internationales La convergence politique est nette dans l’opposition à l’hégémonie américaine. L’Organisation de coopération de Shanghai, une solidarité sécuritaire.

« L’autre visage » des révoltes en Tunisie : une société civile de plus en plus forte et affirmée. Fatima Chahid, Juliette Mareschal et Ali Bennasr, membres de l’équipe du programme de recherche sur les sociétés civiles au Maghreb, ont participé à la rédaction de cet article. Les manifestations de rue et les répressions policières des premiers jours de janvier 2018 ont marqué, de manière violente et inquiétante, ce début d’année en Tunisie, où se rend le Président Emmanuel Macron ce mercredi 31 janvier. Elles rappellent ce que le monde arabe a connu de bouleversements inédits et inattendus, il y a sept ans presque jour pour jour. Au vu du mouvement, de sa forme et de son intensité, beaucoup ont été tentés d’y voir un échec potentiel du printemps tunisien, et donc d’un nouveau soulèvement face à la non-prise en compte des revendications citoyennes par le gouvernement actuel.

À vrai dire, bien des ingrédients du contexte économique et social pourraient le laisser entendre. Un fourmillement d’associations Une société civile en construction Des signaux également prometteurs au Maroc. Quels territoires sont exposés à la mondialisation, en France ? Plus d’un travailleur français sur quatre est directement exposé à la concurrence internationale. Mais lesquels ? Ceux dont les emplois sont en compétition avec des emplois localisés dans d’autres pays, parce que les biens et services qu’ils produisent peuvent voyager facilement sans obstacle réglementaire majeur : c’est le cas pour une montre, pas pour un bloc de ciment. Premier volet de notre série data sur Territoires, emploi et mondialisation. Les emplois exposés en France Ci-dessous, une carte qui découpe le territoire métropolitain en 304 zones d’emploi.

Volume exposé par zone d’emploi. L’emploi exposé à la mondialisation domine dans certains territoires Part de l’emploi exposé dans l’emploi total, par zone en 2012. En termes relatifs, c’est principalement dans les zones d’emploi peu peuplées que l’on trouve une forte population d’exposés. La semaine prochaine, deuxième et troisième volet de notre série data sur Territoires, emploi et mondialisation. Theconversation.

Après la brusque poussée de fièvre entre la Corée du Nord et les États-Unis, début août, la tension avait semblé retomber. Un répit seulement, car la Corée du Nord vient de tirer un missile au-dessus du Japon, à l’issue des exercices militaires menés conjointement par les Américains et les Sud-Coréens dans cette même zone. Il s’agit sans doute de montrer que les menaces et les sanctions n’empêcheront pas le régime de Pyongyantg de poursuivre coûte que coûte son programme balistique. A plusieurs reprises, la crise de Cuba, alma mater de l’étude des crises nucléaires, a été évoquée dans ce dossier. Certes, cette crise a été une vraie surprise, alors qu’un nouveau pic de tension avec la Corée était attendu, à cause des progrès en matière balistique accomplis Pyongyang.

Les armes nucléaires sont-elles offensives ou défensives ? Les missiles à Cuba servaient, pour Khrouchtchev, à rééquilibrer le jeu nucléaire américano-soviétique. L’objectif du Kremlin n’était donc pas d’attaquer. Les impasses occidentales en Syrie. Humainement, les souffrances de la population d’Alep couvrent toute autre considération. Politiquement, la déroute occidentale fait l’événement tant elle est accablante. Les vieilles puissances étaient jadis tour à tour les gendarmes, les administrateurs et les arbitres d’une région où, dès 1919, elles se considéraient chez elles.

Elles se retrouvent aujourd’hui au rang de spectateurs impuissants, badauds diplomatiques d’une des crises les plus aiguës de la scène internationale d’après-guerre. Pire encore, incapables d’agir, elles sont en partie les responsables plus ou moins conscientes du drame. Réunions au Quai d’Orsay, missions parlementaires, bons sentiments rhétoriques : tout est bon pour servir de cache-misère. Extrême naïveté diplomatique Peut-être convient-il d’abord de la comprendre. Assortie de la certitude que Bachar al-Assad ne tiendrait que quelques semaines, elle devenait l’otage d’un pari risqué digne de turfistes ou de pelousards d’occasion.

Régime de substitution. Podcast - En route pour le Brexit ! La Corée du Nord. La péninsule coréenne connaît depuis plusieurs semaines une séquence riche en rebondissements aussi inédits que dangereux. Celle-ci a été ouverte le 13 février dernier par l’assassinat du demi-frère de Kim Jong-un, le leader nord-coréen, à l’aéroport de Kuala Lumpur (Malaisie), dans des conditions que l’on qualifierait de rocambolesques, n’était le recours avéré à un neurotoxique interdit parmi les plus mortels jamais produits. Le 6 mars, des tirs de missiles balistiques nord-coréens suscitent une brusque montée d’inquiétude à Tokyo et Séoul et décident les États-Unis à mettre en place les premiers éléments du système de défense antimissile Thaad (Terminal High Altitude Area Defense) en Corée du Sud, déclenchant la colère chinoise. Pékin s’en est pris notamment à Séoul qui, en plein marasme institutionnel à la suite de la destitution de la Présidente Park le 10 mars, subit de plein fouet les premiers effets d’un boycott économique chinois.

Le modèle iranien L’inconnue sud-coréenne. Les atouts portaires du RU post-brexit. Le Brexit c’est maintenant. Plus de six mois après, le choc est passé et l’on voit de ce côté de la Manche que les Anglais vont vraiment le faire. Nous, Européens, mais surtout français, analysons ce que nous qualifions de catastrophe. Certes l’idée d’une perfide Albion venant chatouiller notre rapport de force avec l’Allemagne nous gênait, mais nous nous étions habitués.

Aujourd’hui, nous analysons et nous spéculons sur le devenir de l’île et pour être francs, nous la voyons déjà couler sans son ancrage au continent. Sans l’Union européenne, la place financière londonienne n’a pas d’avenir, les négociations d’accords commerciaux vont prendre des années et paralyser le pays, les barrières douanières vont enfermer le pays, les capitaux vont fuir (tout comme les Écossais, nos vieux alliés de circonstance), le chômage va grimper (comme en France), la récession va mettre à mal le pays et peut être même que la peste bubonique fera son retour (nous venger d’Azincourt). Le « mur » de Trump est déjà là. Dans un décret dédié à la sécurité frontalière et à l’immigration, Donald Trump a quelque peu précisé son projet phare de « mur » à la frontière mexicaine. Le nouveau Président enjoint au ministère à la Sécurité intérieure de « prendre toutes les mesures appropriées pour planifier, dessiner et construire un mur physique [au singulier] en recourant aux matériaux et technologies les plus efficaces afin d’aboutir à un contrôle opérationnel total de la frontière sud ».

Le décret ne fournit aucun objectif chiffré en kilomètres, ou de localisations géographiques, ni de budget précis. Le décret ne précise donc pas à quoi ressemblerait ce « mur », si ce n’est qu’il doit être « contigu, physique ou similaire à une barrière sécurisée, physique, contiguë et infranchissable ». Comme tous les décrets présidentiels, il donne avant tout une direction politique pour satisfaire un électorat. Le contenu pratique reste à déterminer et dépend notamment des choix budgétaires validés par le Congrès. L’importance des BRICS ne se dément pas. Depuis des années, les médias occidentaux qualifient la coalition des BRICS – le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud – d’aberration, voire de menace. Lorsque le Brésil et la Russie sont entrés en récession et, plus récemment, quand la croissance chinoise a ralenti, les observateurs américains ont donc prédit la disparition rapide de cette initiative. Ils se trompaient. Les 15 et 16 octobre à Goa (Inde), les chefs d’État et de gouvernement des pays concernés se sont réunis pour un 8ᵉ sommet qui montre que cette coalition est non seulement toujours d’actualité, mais qu’elle est plus active que jamais.

Vers une coopération renforcée Les pays des BRICS ont mis de côté leurs différences pour définir une politique commune. Pourquoi les BRICS ne sont pas près de disparaître L’avenir de la coalition des BRICS repose sur quatre éléments fondamentaux. « Il serait naïf de croire que l’importance des BRICS est exagérée. Des désaccords réels Des obstacles surmontables.