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Théorie

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00798881, version 1] De la " proximité " aux " services aux personnes " : le " privé " comme facteur d'inégalité entre les hommes et les femmes. LES « BESOINS SEXUELS » : UN MYTHE AU MASCULIN. L’idée d’un « besoin sexuel », principalement reconnu aux hommes, n’est pas tout à fait dépourvue de fondement biologique. En réalité, tout être humain - de tous les genres, donc - éprouve ce que nous appellerons des « besoins excréteurs ».

Il doit vider, ou vidanger, à intervalles plus ou moins réguliers sa vessie (hommes & femmes), ses intestins (hommes & femmes), son appareil génital (hommes & femmes). On pourrait associer à ces besoins le mécanisme des règles, qui élimine mensuellement chez la femme des tissus inutiles. S’agissant d’un être de sexe biologique masculin, il vide donc régulièrement sa vessie (il pisse), ses intestins (il chie), et ses couilles (il éjacule). La différence étant que l’on meurt très rapidement d’une occlusion intestinale, tandis que l’on survit très longtemps sans éjaculer. Ces besoins excréteurs ne sont pas traités exactement de la même manière par la société. C’est l’origine, par exemple, des « bordels militaires de campagne ». La réciproque. Intervention Christine Detrez. Actus – Recherche sur le genre (2) Près de 8 millions d’articles scientifiques issus de 1 800 champs différents ont été analysés, du XVIème siècle à aujourd’hui. Les femmes sont sous-représentées parmi les auteur⋅e⋅s.

Ainsi, alors qu’elles représentent 39% des postes permanents dans les universités, elles ne représentent que 27% des auteur⋅e⋅ s des publications récentes (1990-2012). Elles ne sont également auteures que de 26% des publications récentes avec un seul auteur. Avant 1990, les femmes étaient sous-représentées en tant que premier auteur⋅e, mais après 1990, cet écart a été en partie comblé. Cependant, elles sont de plus en plus sous-représentées en tant que dernier auteur⋅e, qui est également une position prestigieuse car il s’agit souvent du responsable de l’équipe de recherche.

Les auteur⋅e⋅s de l’étude avancent plusieurs hypothèses pour expliquer cet écart entre hommes et femmes. Vous pouvez aller voire un graphique interactif synthétisant les données de cette étude ici. Source Source Source J'aime : Marie Duru-Bellat » Blog Archive » Le genre : une idéologie, non ; une révolution, oui ! Au début du mois de décembre 2012, le journal Libération se faisait l’écho de la demande, émanant de deux députés UMP, d’une commission d’enquête sur l’introduction et la diffusion de « la théorie du genre » en France, arguant du fait que cette « théorie » représentait « un tel bouleversement de notre contrat social que les Français sont en droit d’en être informés ».

Cette requête prend évidemment place dans le contexte des débats autour du projet de loi sur le mariage pour tous qui, au dire de l’un de ces deux députés « s’appuie sur la théorie du genre, idéologie qui consiste à dire que l’homme et la femme sont interchangeables ». Qu’en penser ? D’un côté, ces députés ont raison : la notion de genre est effectivement porteuse d’une remise en cause profonde de ce qu’ils appellent notre contrat social, disons plutôt de la conception dominante de la famille et de l’ordre sexuel établi.

Le terme d’idéologie est donc inexact, voire injurieux. Marie Duru-Bellat » Blog Archive » Genre 2 : et le biologique dans tout ça ? C’était prévisible tant sont sensibles les propos qui concernent le sexe, les rapports hommes/femmes, la famille… Mon dernier billet a suscité des réactions fortes auxquelles je me devais de réagir, même si je n’ai guère d’espoir de convaincre ceux qui considèrent mes propos comme tout autant idéologiques que ceux que j’entendais dénoncer comme tels. Pour faire écho à une remarque, l’idéologie consiste précisément à refuser les résultats de la science ; or écrire comme je l’ai fait que « faire découler de la nature les rôles féminins et masculins est scientifiquement intenable » s’appuie sur une liste de références, dont je me contente certes, c’est une limite de l’exercice, d’évoquer les contours (mais que le lecteur ouvert lise les ouvrages cités et on en reparle).

Que les résultats de la science soient toujours partiels et provisoires, on peut l’admettre, mais cela ne veut pas dire que tout se vaut et que sur certaines questions on ne puisse départager le vrai du faux. Judith Butler, meilleure alliée du néo-libéralisme? L’article de cette semaine a été écrit par Cyril, qui a déjà publié sur ce blog « Christine and the Queens: une pop queer » et « ‘AdopteUnMec’: inversion ne rime pas avec subversion ». Il revient sur une accusation récurrente à l’égard de la philosophe Judith Butler, tête de turc favorite des polémistes anti-études de genre, et fournit des éléments pour comprendre une pensée pour le moins complexe. Si vous voulez contribuer à ce blog, vous pouvez m’envoyer une proposition d’article à l’adresse cafaitgenre[at]gmail.com.

Le débat suscité par la loi sur‭ « ‬le mariage pour tous‭ » ‬ne se réduit pas,‭ ‬du côté des opposants,‭ ‬aux propos effarants d’un cardinal Barbarin ou d’un Serge Dassault.‭ ‬ Ces derniers ne font que décliner l’imagerie hélas bien connue de l’homosexualité considérée comme perversion,‭ ‬maladie,‭ ‬détraquement physique et/ou psychologique. La prise en compte de cette vulnérabilité fondamentale est peut-être l’argument qui sépare définitivement Butler du néo-libéralisme.‭ ‬ Cartographie du féminisme. Recensé : Nancy Fraser, Le Féminisme en mouvements. Des années 1960 à l’ère néo-libérale, traduit de l’anglais par E. Ferrarese, Paris, La Découverte, 2012, 331 p., 24 €. Célèbre en France pour son dialogue critique avec Axel Honneth [1], Nancy Fraser l’est moins pour sa cartographie des tendances récentes du féminisme.

L’omission est désormais réparée grâce à la parution du Féminisme en mouvements, dans la belle traduction d’Estelle Ferrarese : le recueil, qui comprend dix articles rédigés sur une période de 25 ans (de 1984 à 2010), offre une interprétation des différentes grammaires de l’imaginaire féministe. Les trois actes du féminisme Quoique composé d’articles hétéroclites, Le féminisme en mouvements est doté d’une introduction substantielle, qui permet à N. Le second moment de l‘ouvrage (« Le féminisme dompté ») se cristallise autour du binôme redistribution/reconnaissance. Que répondre alors à l’accusation de Judith Butler selon laquelle N. Que retenir de ce parcours ? La Domination masculine. Tout au long de son oeuvre, Pierre Bourdieu s'est attaché à décrire les rapports de domination qui s'exercent entre les individus dans tous les domaines de la société. Selon sa théorie, les dominants (groupes sociaux, ethnies, sexes) imposent leurs valeurs aux dominés qui, en les intériorisant, deviennent les artisans de leur propre domination.

C'est à partir de cette grille de lecture qu'il analyse les ressorts de la domination masculine. Comment expliquer la pérennité de la « vision androcentrique » qui continue de régir les rapports entre les sexes dans nos sociétés ? C'est, pour P. Bourdieu, parce que les structures de domination sont « le produit d'un travail incessant de reproduction auquel contribuent les différents agents: les hommes (avec des armes comme la violence physique et la violence symbolique), les femmes victimes inconscientes de leurs habitus et les institutions : famille, Eglise, école, Etat ». Genre à la française ? 1 . Débat réalisé le 12 janvier 2012 à Paris, par Isabelle Clair et Sandrine Rui. 2 .

Plusieurs auteur·e·s y avaient contribué : les références des différentes tribunes relatives à ce (...) 1En interrogeant la possibilité d’un « genre à la française1 », la revue Sociologie souhaitait prendre le temps de la réflexivité en s’inscrivant dans une démarche qui relève tout autant de l’histoire que de la sociologie des sciences. Ce titre fait écho à une controverse qui, au printemps 2011, au moment de « l’affaire DSK », a opposé par presse interposée des chercheur·e·s et intellectuel·le·s autour de l’existence ou non d’un « féminisme à la française2 ». 2Partant d’une controverse aux accents nationaux, ce débat s’inscrit dans une tradition de pensée qui juge bon de s’intéresser aux contextes dans lesquels émergent et se forgent les théories, les concepts et leurs usages. 5Pascale Molinier en témoigne au cours du débat. 14Mais chaque terme a ses avantages et ses inconvénients. 4 . 6 . 7 . 9 .

Etre féministe avec une bite « Le mauvais genre. La twittosphère s’est emballée hier autour d’un article publié sur le blog Genre ! Et du concept très controversé qu’il introduisait : le mansplaining, ou « mecsplication ». Le mansplaining (définition originelle ici) désigne, en gros, l’attitude paternaliste et condescendante par laquelle un mec t’explique qu’il « sait », mieux que toi quelque chose que pourtant de toute évidence tu maîtrises un milliard de fois mieux que lui. Ce concept s’applique avec un bonheur tout particulier à ces mecs qui t’expliquent sans ciller qu’ils savent mieux que toi ce qui est sexiste et ce qui ne l’est pas. Et ne peuvent pas s’empêcher de te donner au passage une petite leçon de féminisme : ce fameux « Tu as raison d’être féministe / moi aussi je suis pour l’égalité hommes femmes, MAIS je pense que le féminisme aujourd’hui fait fausse route / que le VRAI combat féministe c’est… ». Une réplique qui mériterait sans doute une case dans le bingo antiféministe.

Féminisme « victimaire » (et ta mère ?) Désolée. Nicole-Claude Mathieu - De l'utilisation… - Du « partage » des… - Du dur, du lourd,… - "Quand céder n'est… - Quand céder n'est… - La méduse. Retour à Nicole-Claude Mathieu (dans mon hot-dog théorique, Badinter fait la saucisse, et Mathieu le pain bien consistant - l'effet de contraste entre les deux (ou le ketchup) pour faire ressortir l'ineptie de l'une et la force de l'autre).

Je vous mets ici en petites rondelles l'exposé de Nicole-Claude Mathieu quant aux limitations de la conscience des femmes dans diverses sociétés. Les contraintes physiques et leurs implications mentales limitatives 1. le travail permanent 2. le travail sous-équipé Pas de développement de NCM, ici, mais mon appel à lire Paola Tabet : La construction sociale de l'inégalité des sexes, des outils et des corps. Côté outils, une démonstration brillante du contrôle de l'accès des femmes aux outils et aux armes, dans d'innombrables sociétés. 3. la reproduction Toujours Tabet : côté corps. 2. le portage des jeunes enfants 3. la malnutrition relative des femmes par rapport aux hommes Attestée dans de nombreuses sociétés, tant en quantité qu'en qualité. Le pouvoir de nommer par Andrea Dworkin. "...les hommes ont le pouvoir de nommer, un pouvoir immense et sublime.Ce pouvoir de nommer permet aux hommes de définir l'ensemble du champ de l'expérience, de déterminer limites et valeurs, d'assigner à chaque chose son domaine et ses attributs, de décider ce qui peut et ne peut pas être exprimé, de contrôler jusqu'à la perception.

Comme l'écrit Mary Daly, la première à identifier ce pouvoir dans Beyond God the Father, * "il faut bien comprendre le fait fondamental que nous, les femmes, nous sommes fait voler le pouvoir de nommer". La suprématie masculine est fusionnée au langage, de sorte que chaque phrase la proclame et la renforce. La pensée, d'abord vécue comme langage est imprégnée des valeurs linguistiques et perceptives créées expressément afin de subordonner les femmes. Les hommes ont défini les paramètres de chaque sujet. Le mâle ne se contente pas de nommer les femmes mauvaises : il extermine 9 millions de femmes comme sorcières parce qu'il a nommé les femmes mauvaises. L'éclatement du sexe biologique - La méduse. Lundi 4 avril 1 04 /04 /Avr 11:05 Dans son excellent livre « Ni homme ni femme, enquête sur l'intersexuation », Julien Picquart écrit ceci : « Ce débat autour du nombre de sexes ne pourrait avoir lieu s'il ne s'avérait extrêmement difficile de définir un sexe par rapport à l'autre (ou aux autres).

A première vue, il devrait pourtant suffire de regarder les organes génitaux. C'est d'ailleurs ce que l'on fait encore aujourd'hui. C'est à la fois cette quête ininterrompue du « vrai sexe » par la science, et ses résultats, « l'éclatement » du sexe, que Cynthia Kraus documente dans son article « La bicatégorisation par sexe à l' "épreuve de la science", le cas des recherches en biologie sur la détermination du sexe chez les Humains ».

Je me propose de rendre compte ici de cet éclatement du sexe biologique, en prenant appui sur l'article de Kraus (dans l'énumération qui suit, le terme « mâle » sera utilisé pour signifier « classé comme mâle », et « femelle » pour « classée comme femelle ») :