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Du 30 avril au 20 mai 2012

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Attentats meutriers à Idleb malgré la mission de l'ONU. "Plus de 20 personnes, en majorité des membres des forces de sécurité, ont péri dans deux fortes explosions qui ont secoué la ville d'Idleb", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Ces explosions ont visé dans la matinée des centres des renseignements, a précisé l'OSDH, avant de faire état de blessés dans une troisième explosion vers 15H30 dans le quartier de l'Université. Les médias officiels ont, pour leur part, annoncé un bilan de neuf morts, dont un officier, et près de 100 blessés, parmi les civils et les forces de l'ordre lors de "deux attentats suicide terroristes à la voiture piégée" dans des zones résidentielles.

Des corps déchiquetés et ensanglantés ont été montrés par la télévision d'Etat, ainsi que des immeubles résidentiels endommagés par l'explosion et des habitants sous le choc. "C'est ça la liberté qu'ils demandent? ", a hurlé l'un d'eux s'en prenant à l'Arabie saoudite et au Qatar, qui ont appelé à armer les rebelles en Syrie.

Belga. Les violences continuent, une famille décimée dans un bombardement. Les neuf membres de la famille, dont quatre femmes et deux enfants, ont été tués par un obus de mortier tombé sur leur maison, a précisé l'organisation basée en Grande-Bretagne, ajoutant que de nombreux blessés étaient dans un état critique. Lundi, au moins 27 personnes ont péri dans des violences en Syrie, dont au moins 20, en majorité des membres des forces de sécurité, ont été tués par des attentats dans la ville d'Idleb, selon l'OSDH. Deux des observateurs dépêchés par l'ONU pour surveiller un cessez-le-feu continuellement ignoré depuis son entrée en vigueur le 12 avril sont stationnés à Idleb. Au total, 30 membres de la mission de l'ONU prévue par le plan de l'émissaire international Kofi Annan sont en Syrie, dont six à Deraa (sud), Hama et Homs (centre). Les 22 autres sont basés à Damas d'où ils poursuivent leurs tournées et leurs rencontres dans le pays.

21 membres des forces de sécurité tués ce mercredi. "Quinze membres des forces de sécurité, dont deux officiers, ont été tués à l'aube dans une embuscade sur la route de la localité d'al-Raii", a précisé l'OSDH, indiquant que l'attaque avait été menée par des militaires dissidents. L'OSDH a ajouté que deux déserteurs de l'armée avaient été tués dans la nuit lors d'affrontements avec des soldats dans cette même localité. La région d'Alep a été la cible d'opérations militaires ces dernières semaines malgré l'entrée en vigueur le 12 avril d'un cessez-le feu en Syrie constamment violé. Par ailleurs, six soldats ont été tués à l'aube dans des combats à Harasta entre l'armée régulière et des soldats ayant fait défection, selon l'ONG.

La Syrie à feu et à sang sous les yeux des observateurs internationaux Dans la province de Deir Ezzor (est), les forces armées pilonnent au mortier le village d'al-Dahla, et dans la ville de Qouriya, elles ont mené "des perquisitions, brûlant les maisons de militants en fuite", a également rapporté l'OSDH. À Homs, le quartier détruit de Baba Amr n'est plus peuplé que de fantômes. Ce quartier au centre de la ville, pilonné pendant deux mois au prix de centaines de morts selon les militants, n'est qu'un amas de ruines. Les murs des maisons sont dentelés par les balles, perforés par les obus des chars ou par les lucarnes utilisées par les francs-tireurs, griffés par les éclats des bombes. Dans une rue déserte, une mère et ses deux enfants tirent un valise verte. "Nous avons pris quelques affaires. La maison n'est plus habitable.

Mon mari et moi sommes ingénieurs mais il n'y a plus de travail en ville et donc pas d'argent pour la réhabiliter. Je pense que nous allons émigrer", explique d'une voix posée Oum Adnane, 55 ans. Aucune maison n'a été épargnée. "Que Dieu leur pardonne le mal qu'ils nous ont fait", lance frémissante de colère Oum Abdo, 35 ans, venue avec son mari chercher des affaires dans ce qui fut leur maison, sans toutefois préciser de qui elle parle. Le second étage de l'immeuble s'est écroulé et la chape de béton a écrasé son appartement. SYRIE • Manifestation réprimée à Alep : 4 morts. Une bombe explose au passage d'un bus, au moins cinq morts à Alep. A la périphérie d'Alep (nord), au moins cinq civils ont été tués par l'explosion d'une bombe placée dans une station de lavage de voitures au passage d'un bus dans la région de Tall al-Zarazir, a indiqué à l'AFP le président de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

Aux abords de la capitale, une première explosion au passage d'un bus transportant des militaires a fait trois blessés parmi les soldats, et une deuxième bombe placée sous un véhicule militaire dans une artère commerçante importante, As-Saoura, a explosé sans faire de victimes, selon lui. L'artère As-Saoura lie plusieurs quartiers de la capitale syrienne secouée la veille par d'importantes manifestations antirégime au cours desquelles neuf civils ont été tués par les tirs des forces de sécurité. Empêcher les gens de participer aux funérailles ? C'est l'un des bilans les plus lourds à Damas dans la répression du mouvement de contestation contre le régime de Bachar al-Assad, lancé en mars 2011.

Les violences se multiplient à la veille des législatives. Trois personnes ont été tuées dans la nuit de samedi à dimanche par une explosion et des tirs dans la région de Damas, selon une ONG, au moment où les autorités syriennes ont annoncé avoir achevé "les derniers préparatifs" des élections qu'elles présentent comme cruciales pour bâtir "la nouvelle Syrie". Les forces du régime continuaient de bombarder les régions rebelles, comme la province de Homs (centre), où elles ont pilonné dimanche le village d'Arida, "blessant plusieurs personnes et détruisant des maisons", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). A Deir Ezzor (est), les soldats syriens, appuyés par des transports de troupes et de blindés, ont procédé à des perquisitions et arrestations dans la ville d'Al-Qourié. Pour l'opposition, le régime "viole" les clauses du plan de paix de l'émissaire international Kofi Annan et se trouve derrière les explosions meurtrières à la bombe, qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Des législatives reportées. Les bureaux de vote sont ouverts pour des législatives contestées. Un sixième citoyen-journaliste tué par le régime depuis le début de 2012. Reporters sans frontières a appris avec effroi la mort du citoyen-journaliste Abdel Ghani Kaake, le 4 mai 2012, délibérément visé lors d’une manifestation dans le quartier de Salah Al-Din, à Alep, au nord-ouest de la Syrie. “Nous condamnons fermement cet assassinat qui illustre combien le régime de Bachar Al-Assad fait fi des dispositions du plan de cessez-le-feu prévu par l’ancien secrétaire général de l’Onu Kofi Annan. Le nom d’Abdel Ghani Kaake vient grossir les rangs de ceux qui ont payé de leur vie leurs efforts pour informer le monde sur ce qui se passe en Syrie. Nous souhaitons apporter nos plus sincères condoléances à sa famille et à ses proches”, a déclaré Reporters sans frontières.

Le citoyen-journaliste a été atteint d’une balle dans le cou alors qu’il filmait une manifestation à Alep. Il aurait été directement visé par les forces de sécurités syriennes, qui lui ont ordonné d’arrêter de filmer quelques instants avant qu’il ne soit touché. Les législatives en Syrie "frisent le ridicule" pour les Etats-Unis. Pour Kofi Annan, son plan de sortie de crise est la dernière chance d'éviter la guerre civile. Au même moment, les violences se poursuivaient dans le pays, faisant encore six morts parmi les civils, selon des militants. Soulignant que sa médiation "n'était pas illimitée dans le temps", M. Annan a relevé que des personnalités connues pour être des partisans de la non-violence avaient été arrêtées par le pouvoir, selon des diplomates qui ont suivi son intervention.

L'opposition syrienne a récemment dénoncé une "escalade des arrestations", en violation du plan Annan qui prévoit, outre la fin des violences, la libération des personnes incarcérées dans le cadre de la révolte qui secoue le pays depuis près de 14 mois. M. Annan, qui rendait compte de l'application de ce plan sur le terrain près d'un mois après l'annonce d'un cessez-le-feu continuellement ignoré, a constaté un "progrès limité" au niveau militaire, soulignant que l'armée continuait "de faire pression sur la population, de manière plus discrète". Le compte-rendu de M. Vendredi, le porte-parole de M. 800 morts depuis le cessez-le-feu, 12 000 depuis le début de la révolte. Lettres de Syrie (4) La 1ère série des "Lettres de Syrie" de Joumana Maarouf est accessible ici. La 2ème ici. La 3ème ici. 24 avril 2012 Avant d’être mutée à l’école où je travaille actuellement, j’enseignais dans un établissement à la clientèle homogène : la majorité de mes élèves étaient des enfants de soldats et d’officiers de l’armée.

Le lendemain, premier jour de la fête de rupture du jeûne, on a décidé d’aller rendre visite à des familles de martyrs. La chute Premier mai 2012 "Les gens de Homs"... ou bien "les déplacés"... ou bien : "les rescapés", comme préfère dire l’un de mes amis actuellement en prison. La mémoire de ces rescapés déborde d’histoires, et ils les racontent en général en souriant. Manal a dix ans. "A Wa‘r, les hommes dormaient sur les trottoirs, et les femmes dans les entrées d'immeubles", dit-elle. Si tu la voyais... "Dégagez de notre avenir" 4 mai 2012 Bonjour. Aujourd’hui, je vais te parler des murs. Il est peu fréquent de voir des graffitis sur les murs, au centre de la ville de Damas. Huit morts dans les violences en Syrie, bombardement près de Damas. A Deraa, berceau de la contestation dans le sud, une charge a explosé à l'entrée de la ville au passage d'un convoi d'observateurs de l'ONU à bord duquel se trouvait leur chef le général Robert Mood, blessant six soldats syriens, selon un photographe de l'AFP.

Une bombe a en outre explosé dans une voiture de l'armée faisant des morts et des blessés à Minchiyé, un autre quartier de Deraa, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les bombardements sur Douma, à 13 km au nord-est de la capitale où sont retranchés des rebelles, ont duré toute la nuit et se sont poursuivis dans la journée, a-t-elle ajouté. Dans la ville voisine de Harasta, des dizaines de personnes ont été arrêtées. A Damas même, des accrochages ont brièvement éclaté entre une patrouille des services de sécurité et des rebelles dans le quartier de Mayssat, sans faire de victime, selon la même source. Belga. Ban Ki-moon demande à Damas et à l'opposition de rejeter le terrorisme. 55 morts dans un double attentat et 372 blessés. Ces attaques qui ont ravagé à une heure de pointe la région de Qazzaz dans le sud de la capitale syrienne sont survenues alors que les mises en garde internationales contre une guerre civile se font de plus en plus pressantes après les violations répétées du cessez-le-feu instauré le 12 avril.

Comme à chaque attentat depuis le début en mars 2011 de la révolte populaire qui s'est militarisée au fil des mois face à la répression menée par le régime, le pouvoir et la rébellion se sont accusés mutuellement de ces attaques. "Les deux attentats qui ont eu lieu à une minute d'intervalle sont des attaques suicide à la voiture piégée, et ont fait 55 morts et 372 blessés, des civils et des militaires", a indiqué le ministère, de l'Intérieur précisant que la charge explosive utilisée pesait "plus de 1000 kilogrammes". En outre, plus de 15 sacs ont été remplis de restes humains, selon la télévision. En pleine heure de pointe "C'est ça la liberté que vous voulez ? Belga. SYRIE • Le supplice du viol devant la famille. Le viol est devenu l’arme courante utilisée par le régime syrien pour terroriser ou punir ses opposants.

Un journaliste du Daily Telegraph rapporte un témoignage effroyable au sujet d'une jeune fille de Homs violée devant son père. 10 mai 2012 | Partager : L'un des aspects les moins étudiés de la répression du régime syrien est le viol des femmes. Des observateurs des droits de l'homme ont rendu compte de sévices sexuels commis par les forces de l'ordre sur des hommes, le plus souvent des jeunes, parmi lesquels des enfants de 11 ans. Même si des rumeurs courent sur des viols de femmes depuis les premiers mois de la rébellion [mars 2011], il est plus difficile, dans leurs cas, d'obtenir des témoignages. "Ils l'ont obligé à garder les yeux ouverts" Je me suis entretenu avec une expatriée syrienne qui a souhaité être présentée sous la fausse identité de Farha.

Hyménoplastie. Un double attentat dévastateur frappe Damas, 55 morts. Le régime et la rébellion se sont mutuellement rejeté la responsabilité de l'attaque qui renforce les craintes d'une guerre civile dans le pays, où le cessez-le-feu est constamment violé depuis son entrée en vigueur le 12 avril. Perpétrée le matin à une heure de pointe, la double attaque a semé le chaos et la désolation dans le quartier de Qazzaz, dans le sud de la capitale, suscitant une vague de réprobation internationale. "On n'a jamais connu ça de notre vie" s'est exclamé un habitant. "C'est ça la liberté que vous voulez? ", a lancé un autre, en allusion à la révolte qui s'est militarisée au fil des mois face à la répression menée par le régime de Bachar al-Assad.

Un photographe de l'AFP a vu des voitures à la carrosserie fondue, des bus éventrés. Les secouristes ont rempli quinze sacs avec des restes humains éparpillés et des Syriens erraient, hébétés, au milieu des cadavres carbonisés. M. Plusieurs attentats meurtriers ont frappé Damas depuis décembre 2011. Le plan de paix plus fragile encore après le double attentat de Damas. Qui est derrière le double attentat de Damas jeudi matin? Deux voitures piégées avec 400 kilos d'explosif ont explosé à une minute d'intervalle, à une heure de grande affluence, sur un des grands axes du sud de la capitale. La télévision officielle a rapidement montré des images du carnage et attribué ces attentats à un complot étranger, un complot derrière lequel se trouveraient l'Arabie saoudite et le Qatar.

Dans l'opposition, l'armée syrienne libre et le Conseil national syrien ont rejeté toute responsabilité et même accusé le pouvoir d'avoir réalisé une mise en scène macabre, en plaçant des corps de victimes de la répression sur les lieux de l'attentat. Que va-t-il se passer aujourd'hui? Sur son site Facebook, l'opposition syrienne appelle les habitants de Damas à se soulever, à libérer la ville du pouvoir assassin. Ce double attentat compromet un peu plus la tentative de solution diplomatique et politique de Koffi Annan. Françoise Nice. Législatives en Syrie : les dessous et les leçons d’un scrutin de pure forme. Damas dit avoir déjoué un attentat, tirs sur les manifestants. Deux civils tués par l'armée à Hama et Deir Ezzor. Si les deux journalistes turcs ont été libérés, plus de 37 journalistes et citoyens-journalistes syriens sont toujours derrière les barreaux.

Un mois après le cessez-le-feu, les combats continuent de tuer. Les attentats meurtriers se multiplient malgré la présence d'observateurs. Liban: nouveaux heurts meurtriers à Tripoli, la grande ville du nord. Liban: nouveaux heurts meurtriers à Tripoli, la grande ville du nord. Liban: le conflit syrien s'exporte et provoque des heurts meurtriers. LIBAN • Heurts mortels à Tripoli entre pro- et anti-Assad. Les pays du Golfe doutent des chances de succès du plan Annan. Les USA aident à coordonner l'arrivée d'armes pour les rebelles syriens. Le régime tente de "détruire" la ville rebelle de Rastane. Ban Ki-moon estime Al Qaïda responsable d'attentats en Syrie. Après avoir été torturé, un opposant a été condamné à mort. Condamné à mort pour avoir donné une interview sur Al-Jazeera. L'explosion d'une voiture fait 9 morts et une centaine de blessés. Combats à Damas, nouvel appel international à l'arrêt des violences.

LIBAN • Regain de tension à Tripoli. JORDANIE • Des manœuvres géantes, mais "pas dirigées contre la Syrie" Lettres de Syrie (5) CONFLIT SYRIEN • Selon Moscou, l'opposition s'entraîne au Kosovo. Syrie : attentats terroristes et politique de la terre brûlée. La Syrie s'enfonce dans la guerre civile, sanctions européennes. SYRIE • Les rebelles aussi ont du sang sur les mains. SYRIE • Un convoi de l'ONU cible d'un attentat. TURQUIE • Face à la Syrie, la valse-hésitation d’Ankara. SYRIE • Des élections très contestées. L’embauche d’Edith Bouvier, journaliste blessée à Homs, promesse oubliée du Figaro. Les législatives en Syrie, un scrutin garanti sans surprise. « Syrie : l’Etat de barbarie » de retour… dans les librairies.

« Ca c’est Damas » Lettres de Syrie (3)