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Du 29 novembre 2012 à aujourd'hui

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Jebali « Bénalise » ce qui se passe à Siliana. Hamadi Jebali a fait, cet après-midi, une intervention très attendue en direct à la télévision au cours de laquelle il devait s’exprimer sur les récents événements de Siliana. Le Chef du gouvernement s’est exprimé avec une certaine fermeté insistant sur la légitimité de ce gouvernement. Tout au long de son intervention Hamadi Jebali n’a cessé de répéter que ce gouvernement reste conscient des multiples difficultés que traverse le pays en termes de chômage, de développement, de croissance, etc., mais qu’il n’a pas de baguette magique pour redresser la situation en dix mois.

Le Premier ministre a estimé que les événements de Siliana ne pouvaient être reprochés à ce gouvernement populaire légitime et issu des urnes mais aux parties qui cherchent à déclencher une deuxième révolution. De là, il a exprimé une certaine fermeté jugeant que "le terme "dégage" ne s’applique plus et détermine désormais le chaos. Emeutes à Siliana, le chaudron social tunisien explose | Tunisie libre. Affrontements violents mardi à Siliana (Nawaat.org) La ville de Siliana (à l’ouest de la Tunisie, à 127 kilomètres de Tunis) a vécu mardi et mercredi deux journées de manifestations violemment réprimées par la police, qui a blessé des dizaines de personnes à l’aide de chevrotines.

Une manifestation pacifique avait été organisée mardi par la centrale syndicale tunisienne UGTT (Union générale tunisienne du travail), réunissant des milliers de citoyens. Les revendications étaient le départ du gouverneur Ahmed Ezzedine Mahjoub (Ennahdha) jugé incompétent et la mise en place de projets de développement dans la région. Ahmed Chafii, le secrétaire général adjoint de l’UGTT à Siliana, explique les motivations de sa centrale au site indépendant tunisien Nawaat.org : « On n’arrive plus à dialoguer avec le gouverneur, on veut son départ. Sur Nawaat.org, la journaliste Lilia Weslaty donne la toile de fond économique et sociale de ces événements. Le site Nawaat.org poursuit le récit des événements : A Siliana, la police tunisienne tire à la chevrotine sur les manifestants.

Environ 260 personnes ont été blessées mercredi 28 novembre durant la seconde journée d'affrontements entre les forces de sécurité et les manifestants à Siliana, au nord-ouest de la Tunisie. Les accrochages ont débuté le 27 novembre, quand des habitants de Siliana, ville défavorisée de l'intérieur, ont organisé une grève générale et sont descendus dans la rue pour demander le départ du gouverneur, le développement économique de la région et la libération des manifestants arrêtés durant d'autres troubles qui ont eu lieu en avril dernier. Ce qui a mobilisé l'attention sur ces affrontements est l’utilisation par la police d'armes de chasse à grenailles contre les manifestants. Ali Laarayedh, ministre tunisien de l'Intérieur, a confirmé leur utilisation pour “faire face aux actes de destruction et de vandalisme”", a-t-il déclaré hier mercredi durant un entretien télévisé diffusé par la chaîne d'état Al-Wataniay TV 1.

Le 28 novembre, Sami Ben Gharbia écrivait [arabe] sur Nawaat.org : Siliana : Un composant chimique nocif dans les bombes lacrymogènes. L’usage excessif de gaz lacrymogène est devenu une pratique courante de la part des forces de l’ordre en Tunisie. En effet depuis 2008 et la répression du soulèvement du bassin minier, en passant par les émeutes de décembre 2010 et janvier 2011 qui ont conduit à la chute du régime en place, les membres des forces de l’ordre n’ont eu de cesse d’user, voire d’abuser de l’emploi de gaz lacrymogène. Un usage qui continue face aux mouvements de protestation qui ne faiblissent pas, comme ça a été le cas ces derniers jours dans la ville de Siliana.

Capture d'écran d'une vidéo tournée dans le local de l'UGTT à Siliana, le 29 novembre 2012, montrant différents types de munitions, ramassées par les citoyens aprés utilisation par les forces de l'ordre. Dans le carton on trouve trois types de bombes lacrymogène, mais toutes à base du même type de gaz : du CS. Depuis 4 jours des affrontements entre citoyens et forces de l’ordre secouent la ville de Siliana au Nord Ouest du pays. Siliana : le Gouvernement prendra-t-il au sérieux les remontrances de Marzouki ?

On ne pouvait s’attendre à plus de la part d’un président qui n’a pas les attributions qu’il faut pour prendre les mesures qu’il faut. Mais les limites à ses pouvoirs ne l’ont pas empêché de critiquer le gouvernement dans sa façon de traiter la crise et de prendre trop de lenteur dans la réalisation des investissements et des projets de développement régional. Il a exprimé son indignation face à l’usage disproportionné de la force contre la population de Siliana et s’est élevé contre le bureaucratisme qui a freiné la réalisation des actions programmées dans les régions de l’intérieur. Il a recommandé au gouvernement d’être plus efficace dans l’accomplissement de sa tâche. Dans ce même cadre, il a insisté sur la réduction de la taille du gouvernement qui doit regrouper des technocrates, choisis sur la base de la compétence et du savoir-faire et non en vertu de la répartition des portefeuilles entre les partis de la Troïka.

Les habitants de Siliana marchent sur Tunis ? Plusieurs milliers de personnes a pris départ ce matin de la ville de Siliana, 30 novembre 2012 - photo (FB-Association des libres penseurs de la Tunisie) Une marche de plusieurs milliers de personnes a pris départ ce matin de la ville de Siliana en direction de la capitale. Les journalistes sur place rapportent que les habitants de Siliana ont décidé de quitter leur ville puisque le gouvernement s'obstine à maintenir le gouverneur dans ses fonctions malgré eux.

Ils rapportent aussi que les gens de Siliana sont déterminés à arriver jusqu'à La Kasbah. Témoignages rapportés par Sihem Hassani, journaliste de BBC Le discours du premier ministre donné lors de la conférence de presse d'hier les a déçus, ils se sont sentis trahis et ignorés, ils sont décidés à en découdre avec ce gouvernement. Témoignage de Silana rapporté par Benoît Delmas D'autres témoignages disent que des véhicules des forces de l'ordre accompagnent les marcheurs, chose qui a été très bien perçue par ces derniers.

Tunisie: affrontements entre manifestants et policiers à Siliana. Des protestataires ont commencé par attaquer avec des pierres un important poste de police, et les forces de l'ordre ont répliqué peu après avec des gaz lacrymogènes et en pourchassant les assaillants dans les rues, répétant le scénario de la veille. Les représentants de la principale centrale syndicale du pays, l'UGTT, ont appelé sans succès les manifestants à se disperser. "Rentrez chez vous, c'est dangereux. Ils vont tirer à balles réelles", a lancé Abdesattar Manaï, un responsable régional de l'UGTT. Des milliers de manifestants avaient défilé dans le calme dans la matinée pour réclamer le départ du gouverneur, la fin de la violence policière, et pour obtenir un programme d'aide à cette région économiquement sinistrée, située au sud-ouest de Tunis. Les violences y ont fait plus de 300 blessés depuis mardi.

"Nous sacrifierons notre âme et notre sang pour Siliana", ont-ils aussi crié, en se dirigeant vers le ministère de l'Intérieur. La marche des borgnes. Une marche de solidarité haute en symboles a eu lieu aujourd'hui à Tunis et plus précisément sur l'avenue Habib Bourguiba. Des jeunes ont défilé avec des pansements sur l'oeil, faisant allusion aux blessés de Siliana qui ont été atteints aux yeux par les impacts de chevrotines utilisées contres les manifestants ces derniers jours.

Les slogans et les pancartes aussi étaient très éloquents; le fameux slogan "Nous faisons don de notre sang et de notre vie pour toi, ô pays" a été malicieusement détourné: " Nous faisons don de notre sang et de nos yeux pour toi, ô Siliana" Cette marche pacifique, spontanée et apolitique de quelques centaines de jeunes a mis en avant,encore une fois le talent et la créativité de la jeunesse tunisienne. Sur l'une des pancartes, on pouvait aussi lire "La justice coûte beaucoup moins cher que les balles", une façon de s'exprimer sur le développement qui tarde à voir le jour dans les régions défavorisées du pays.

Ce que j’ai vu à Siliana. Témoignage de Boutheina Ferchiou. Universitaire tunisienne. Mercredi 28 novembre avec deux amies nous avons décidé de quitter Tunis et de nous rendre à Siliana pour comprendre ce qui s'y passe. La route vers Siliana était totalement déserte. Pas âme qui vive. Pas un seul policier ou membre de la garde nationale. Au bout de trois heures nous étions à l'entrée de Siliana. Une police livrée à elle-même Beaucoup de policiers rôdaient et personne ne nous a abordé ou parlé. La ville sous le contrôle des manifestants A première vue, la ville semblait encerclée par les forces de l'ordre. "Vive Ben Ali ! " Les habitants, dont certains étaient très remontés contre Ennahdha, scandaient des slogans insultant le parti islamiste et se lamentaient ouvertement d'avoir voté pour lui en disant "qu'il (Ennahdha) a profité (rekbet) de la révolution". "La police nous tire dessus comme des lapins" "Ici c'est très dangereux.

Le personnel de l'hôpital nous dit que la situation devenait de plus en plus dangereuse. Tunisie : « Les policiers nous ont tiré dans le dos » | Tunisie libre. Une partie des plombs reçus pas David Thomson (Thierry Brésillon) David Thomson, et son confrère Hamdi Tlili (l’équipe de France 24 en Tunisie), ont été victimes, mercredi, d’un tir de chevrotine pendant les affrontements entre manifestants et force de l’ordre à Siliana.

S’estimant relativement épargné en comparaison d’autres blessés, David Thomson a accepté de donner son témoignage pour mettre en lumière l’usage disproportionné de la force par la police. « Nous sommes arrivés vers 16 heures. Il y avait entre 400 à 500 jeunes, à l’entrée de la ville. Ils jetaient de grosses pierres en direction des policiers. En retour, ils lançaient des grenades à gaz lacrymogène. Aucune menace A ce moment là, j’ai reçu un coup de feu dans le dos. Des dizaines de blessés Nous avons été emmenés immédiatement dans une ambulance. Les impacts de chevrotines reçues par David Thomson (Lamia Slim) J’ai reçu une trentaine de plombs.

Les constatations de Human rights Watch Aucun bâtiment officiel endommagé. Abdelfattah Mourou : «Dans 4 ans, les islamistes perdront le pouvoir !» Dans une interview accordée au quotidien en langue arabe Attounissia, dans son édition du lundi 3 décembre, Abdelfattah Mourou, membre du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha, a laissé entendre que les islamistes ne se maintiendront pas longtemps au pouvoir.

Abdelfattah Mourou estime que l’arrivée au pouvoir des islamistes non seulement en Tunisie mais également dans tous les pays du "Printemps arabe", n’est qu’une étape, un événement conjoncturel, une transition qui risque de prendre fin d’ici quelques années. Son raisonnement part du fait que l’Occident a été surpris par les révolutions arabes et qu’il a dû composer en urgence avec les islamistes afin de préserver ses intérêts étant donné que les mouvements islamistes bénéficient de l’appui des peuples qui se sont reconnus en eux.

Reste qu’aujourd’hui, les Occidentaux estiment que les idées islamistes vont à l’encontre de leurs intérêts voire les menacent. Ils ne se sentent donc pas disposés à composer indéfiniment avec eux. Màj) Affaire de la jeune fille violée : Le ministère public « s’illustre » en faisant appel ! L’affaire de la jeune fille violée est loin d’être achevée et alors que la victime s’apprêtait sans doute à se réparer psychologiquement, le ministère public a décidé d’interjeter appel au verdict rendu par le juge d’instruction de la 3ème chambre de Tunis qui avait prononcé, jeudi dernier, un non-lieu en faveur de la fille violée par deux policiers et accusée d’atteinte à la pudeur en public en septembre dernier, rapporte Mosaïque FM. Le ministère public ne semble pas vouloir lâcher l’affaire bien que la jeune fille ait été innocentée échappant ainsi, elle et son fiancé, à une peine pouvant aller jusqu’à six mois de prison.

Ici, le ministère public qui engage une procédure, somme toute logique sur le plan procédural, a raté l’occasion de se faire oublier étant donné la nature de l’affaire qui a fait grand bruit au-delà de nos frontières. Rappelons que cette affaire a fait beaucoup de bruit lorsque le couple incriminé a été surpris par une patrouille de policiers dans leur voiture. Benoît Delmas : « Ils ont niqué le pays » Le 17 décembre, la Tunisie fêtera le deuxième anniversaire de sa révolution.

A cette occasion, ARTE a décidé de relancer le blog dédié à la Tunisie. Aujourd’hui, Benoît Delmas nous parle de la colère populaire qui enfle envers les islamistes d’Ennahdha. Celui qui parle ainsi à 38 ans. Marié, trois enfants. Il travaille rude pour compenser la hausse des prix des aliments, de l’électricité… Croyant, faisant la prière cinq fois par jour, il ne supporte plus qu’Ennahdha se mêle de sa foi.

Benoît Delmas Légende photo : « Ghannouchi se fout de la Tunisie. Photo : Lilia El Golli – @Liloone Benoît Delmas est journaliste et écrivain. Egypte : une Tunisienne kidnappée et violée par six individus. TUNISIE • La révolution n'est pas terminée. Le procès des graffeurs tunisiens arrêtés le moins dernier dans la ville industrielle de Gabès va s'ouvrir ce mercredi 5 décembre et révéler, selon leurs soutiens, les limites de la liberté d'expression pour les franges les plus défavorisées de la Tunisie de l'après-révolution.

Oussama Bouagila et Chahine Berriche, membres du collectif de street-art militant Zwelwa, ont été arrêtés le 3 novembre alors qu'ils taguaient sur un mur les mots "Le peuple veut des droits pour les pauvres". Les deux étudiants ont été remis en liberté dans l'attente de leur procès : ils sont accusés de violation de l'état d'urgence, de dégradation d'un bâtiment public et de propagation de messages troublant l'ordre public. Le procès des deux militants intervient alors que la Tunisie connaît un regain de tensions économiques de la même nature que celles qui avaient conduit à la révolution, il y a deux ans. Lors d'une conférence de presse samedi 1er décembre, Zwewla a demandé que les poursuites soient levées. TUNISIE • Vers une seconde révolution. Des citoyens qui se sentent abandonnés, des brutalités policières, un gouvernement qui campe sur ses positions : comme un air de déjà-vu, deux ans après la chute de Ben Ali. 6 Décembre 2012 | Partager : Les événements qui se déroulent à Siliana [dans le nord du pays] depuis le 27 novembre sont d’une extrême gravité.

Ils remettent en cause la cohésion sociale, le vivre-ensemble de tous les Tunisiens. Un gouvernement issu d’élections libres et transparentes ne conserve sa légitimité que par sa proximité avec le peuple, sa capacité d’écoute et son aptitude à répondre aux problèmes de la population. Dans la gestion de cette affaire, les positions affichées par les membres du gouvernement sont regrettables.

Toute personne qui a eu dans ces événements un fils, un frère, un cousin, un ami, un collègue, une connaissance qui a perdu la vue en gardera un ressentiment profond. TUNISIE • Un appel à la grève générale dirigé contre Ennahda. Aggravation de la crise en Tunisie: appel à une grève générale le 13 décembre. Un journaliste de « Sawt achaâb » devant la justice. Le cinéma tunisien n’a pas encore fait sa révolution »

Un gendarme tunisien tué à la frontière algérienne dans des heurts armés. Benoît Delmas : « L’Or blanc » Tunisie : Veillée d’armes dans l’attente de la grève générale | Tunisie libre. TUNISIE • La danse comme arme de résistance. Tunisie : Deux ans après l’immolation au feu à Sidi Bouzid, la patience s’éteint au Bardo. Le président tunisien chahuté à Sidi Bouzid, berceau de la révolution. Sarah Ben Hamadi : « Rien n’a changé » Tunisie : anniversaire amer pour les victimes de la répression de la révolution | Tunisie libre. TUNISIE • Le peuple veut la chute du régime, bis.

Willis from Tunis : « Noël en Tunisie » La Tunisie met en vente des milliers de biens de luxe de Ben Ali. A Sidi Bouzid, Marzouki et Ben Jaâfar essuient des jets de pierres et des « Dégage » Chez Bouazizi, Moncef Marzouki n’est plus le bienvenu. Lutte contre la corruption : Implication des médias et de la société civile dans la stratégie. Le bras de fer entre Ennahdha et l’UGTT dégénère place Mohamed Ali | Tunisie libre. Tunisie: la femme violée par des policiers risque d'être de nouveau poursuivie.

Your Middle East: Graffiti in Tunisia: art or crime? Tunisie: l'armée s'est retirée de Siliana, pourparlers sur la crise à Tunis. TUNISIE • Pas de "dégage" pour les habitants de Siliana. Tunisie: manifestations et heurts à Siliana sous fonds de grève générale.