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Du 27 novembre à aujourd'hui : l'après-élections

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CHRONOLOGIE • Un point sur la situation au Maroc. Maroc: les islamistes modérés vainqueurs des législatives. Le Maroc a son nouveau premier ministre. Souvent décrit comme islamiste modéré, le nouveau premier ministre marocain peut avoir des propos assez tranchés sur le plan des mœurs. A titre d’exemple, l'an dernier, Abdelilah Benkirane avait appelé à interdire le spectacle d'Elton John pour "ne pas homosexualiser le Maroc", disait-il.

L’homme parle pourtant beaucoup de démocratie et de liberté. Sa grande force est qu'il se réfère à la fois à l'Islam et à la monarchie marocaine. C’est pour Abdelilah Benkirane, une manière de se concilier les grâces de Mohammed VI dans un pays où le trône est sacré. Il faudra coopérer avec lui, insiste-t-il. Même si certains pouvoirs comme la défense et les affaires religieuses resteront aux mains du Roi, le prochain gouvernement devrait avoir plus de libertés pour mettre son programme en pratique. Le statut de la femme Dans ses meetings, Abdelilah Benkirane a volontiers évoqué le sujet du statut de la femme. I.L. avec Pierre Marlet. MAROC • Le combat quotidien des mères célibataires. Condamnées par la loi, exclues de tous les dispositifs d'aides de l'Etat, les mères célibataires, qui seraient plus de 200 000, s'organisent pour vivre et éduquer leurs enfants.

Reportage dans un foyer à Casablanca. Sid El Khadir, Oukacha. Nous sommes administrativement à Casablanca, mais très loin du centre-ville. Pour y aller, il faut prendre un grand taxi jusqu’à Hay Hassani. Puis marcher un bon kilomètre... C’est la propriétaire de la maison qui s’improvise baby-sitter pendant la journée. "J’ai commis une faute au regard de la société. Loubna, elle, vient du sud du pays. Loubna aurait bien aimé terminer ses études, mais elle est aujourd’hui convaincue que cette grossesse a mis fin à ses rêves de devenir médecin. Sid El Khadir n’est pas le seul lieu où se trouvent des mères célibataires. "La légalisation de l’avortement est prioritaire pour trouver une solution à ce phénomène qui concerne les mères, mais également des enfants innocents. Un leader islamiste au Maroc : « la femme est libre et le restera »

Lahcen Daoudi (Ilhem Rachidi) (De Rabat) Lahcen Daoudi est, pour beaucoup, le plus « modéré » des islamistes du PJD (Parti Justice et Développement), vainqueur des élections législatives marocaines. Né en 1947, le « Monsieur économie » du parti islamiste, qui a fait ses études à Lyon, a passé une dizaine d’années dans les rangs des socialistes de l’UNFP (Union nationale des forces populaires), avant de « se frayer un chemin entre le libéralisme et le marxisme » et « de trouver la justice sociale dans l’Islam ». Aujourd’hui secrétaire général adjoint du PJD, il a été élu député pour la troisième fois.

Ces derniers jours, il a été au centre d’une polémique en raison de critiques du projet de construction d’un TGV au Maroc. Pressenti pour devenir ministre des transports, il aura finalement l’enseignement supérieur. « Un honneur », selon lui. Cela fait plus d’un mois que vous essayez de constituer un gouvernement. Lahcen Daoudi : Non. Je ne sais pas s’il y a encore des communistes. Non. Maroc: le roi nomme un gouvernement dirigé par un islamiste. Le Parti justice et développement (PJD), dont le chef est Abdelilah Benkirane, a obtenu 12 ministères sur 30 dont ceux des Affaires étrangères et de la Justice qui seront respectivement dirigés par Saad-Eddine El Othmani et Mustafa Ramid.

L'important ministère de l'Intérieur lui a toutefois échappé au profit de Mohand Laenser, chef du Mouvement populaire (libéral), ainsi que la Défense, qui reste dirigé par Abdellatif Loudiyi, un indépendant. Dans une déclaration à l'AFP, le nouveau chef de gouvernement Abdelilah Benkirane a indiqué: "Nous allons travailler pour que les investisseurs, étrangers et marocains, aient davantage de confiance". "Notre gouvernement respectera tous les engagements que le Maroc a signés, notamment sur le plan international. Nous ferons également tout pour améliorer les conditions de vie de nos citoyens", selon Abdelilah Benkirane. Une seule femme Les partis islamistes issus des élections dirigent donc désormais les gouvernements en Tunisie et au Maroc.

Un boxeur déplaît au secrétaire du roi du Maroc, il finit en prison | Rue89 Sport. Zakaria Moumni (DR) Zakaria Moumni, 31 ans, est incarcéré au Maroc depuis septembre 2010. Officiellement, l’ancien champion du monde de light-contact (discipline dérivée du kickboxing) est accusé d’escroquerie par la justice marocaine. Officieusement, son insistance pour décrocher un poste de conseiller sportif, qu’un décret royal accorde pourtant de fait à tous les médaillés d’or, a déplu aux autorités. Taline, son épouse française, explique : « C’est une histoire de vengeance. . « Aucune indépendance de la justice marocaine » Le 27 septembre 2010, Zakaria Moumni, qui vit en France depuis 2006, est arrêté à l’aéroport de Rabat.

Il est jugé dans la foulée, sans avocat, pour avoir, selon le tribunal, extorqué de l’argent (environ 2800 euros en tout) à deux Marocains, contre la promesse de les faire venir en France. A la suite du procès, il écope de trois ans de prison, qu’un nouveau jugement le 22 décembre dernier a ramenés à vingt mois. . « Dangereux de tenir tête à Mounir Majidi » Nouveau gouvernement marocain : cherchez la femme... | Rue69. Bassima Hakkaoui Une femme seulement est recensée dans le gouvernement désigné mardi par le roi du Maroc, Mohammed VI. Un détail que la plupart des médias n’ont pas relevé. Pas un mot dans le quotidien français qui suit de près la vie politique marocaine, Le Figaro, dans son article du jour : « Au Maroc, les islamistes entrent au palais ». Le Maroc avait pourtant progressé en matière de droits et de citoyenneté de la femme, mais là, c’est la déception.

Seule Bassima Hakkaoui, militante féministe, figurera aux commandes d’un ministère : celui de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social. Son féminisme avait, par le passé, été associé à un « féminisme musulman ». Dans une interview donnée au site d’information marocain TelQuel, elle déclare : « Elle [la femme, ndlr] a des devoirs, en tant que citoyenne et mère. On compte trois femmes dans le gouvernement tunisien (sur 42 ministres) et seulement neuf dans le gouvernement français (sur 34 ministres). Maroc : après quatre mois de prison, Mouad, rappeur engagé, est libre. Mouad, en pleine manifestation à Rabat, le 30 mars 2011 (Ilhem Rachidi) (De Casablanca) « Si le peuple veut la vie, qu’il se lève pour défendre ses droits. Se taire jusqu’à quand ?

Ils exploitent nos richesses et nous jettent les miettes.On veut un responsable qu’on puisse juger et non pas une créature inviolable. On nous dit : “Attention n’en parle surtout pas. Ils vont te faire disparaître.”Je le crie haut et fort : qu’ils me fassent disparaîtreJe veux mes droits Qu’on me donne mes droits ou qu’on me tue. » L’auteur de ce texte, un rappeur de 24 ans, a été détenu dans la prison d’Oukacha à Casablanca pendant quatre mois. La libération de Mouad ce jeudi Rappeur, ouvrier et militant Ouvrier et militant du Mouvement du 20 Février, Mouad a été incarcéré le 9 septembre dernier pour une supposée bagarre. Dans ses clips, Lhaqed (« l’enragé ») critique ouvertement le pouvoir marocain. . « Marocains, réveillez vous, Marocains prenez conscience !

L’affaire commence le 9 septembre dernier. Deux jeunes chômeurs tentent de s'immoler par le feu au Maroc. "Les deux hommes, dont un est brûlé au deuxième degré, sont toujours soignés dans les services de l'hôpital mais leur vie n'est pas en danger", a indiqué un infirmier de l'établissement. Ce type d'action s'est répandu ces derniers temps dans les pays d'Afrique du Nord depuis l'immolation d'un protestataire tunisien en décembre 2010, qui avait déclenché le printemps arabe en Tunisie, puis en Egypte et en Libye. Une vidéo diffusée sur internet et les réseaux sociaux montre cinq hommes s'aspergeant d'essence pendant un sit-in de diplômés au chômage dans une annexe du ministère de l'Education nationale, dans le centre de la capitale.

Cependant, le feu n'a pris que sur deux des chômeurs. Une responsable de la "coordination" de ce mouvement de chômeurs, a affirmé qu'une centaine de personnes se trouvaient encore vendredi dans l'enceinte de l'annexe de l'université où ils poursuivent leur sit-in. Belga. Maroc: décès du jeune chômeur qui avait tenté de s'immoler par le feu. "Abdelwahab Zeidoun est décédé vers cinq heures du matin (locales et GMT) des suites de ses blessures", a indiqué le médecin qui a requis l'anonymat. La victime, âgée de 27 ans, avait tenté de s'immoler mercredi 18 janvier en s'aspergeant d'essence dans la capitale, Rabat. Atteint de brulures au deuxième degré, il avait été transporté à Casablanca (80 km au sud de Rabat) pour y être soigné dans une unité spécialisée.

Titulaire d'un master en documentation de l'université de Fès (centre), il faisait partie d'un groupe de diplomés du supérieur qui participent depuis deux semaines à un sit in dans une annexe du ministère de l'Education à Rabat pour revendiquer un emploi dans la fonction publique. "On est sous le choc et on sait pas encore ce qu'on va faire. MAROC • Les jeunes diplômés au chômage se font entendre. La question de l'emploi est sans conteste le premier défi pour le nouveau gouvernement d'Abdelilah Benkirane. Ce dernier, sorti vainqueur du scrutin du 25 novembre, prend ses fonctions dans un climat de crise sociale. 24 janvier 2012 | Partager : Contexte Depuis le 5 janvier, des jeunes du "mouvement des diplômés chômeurs" occupent la terrasse d'un bâtiment du ministère de l'Education. Pour le gouvernement (islamiste) d'Abdelilah Benkirane, la tentative d'immolation [le 18 janvier à Rabat] des jeunes diplômés chômeurs est un signe qui ne trompe pas : le front social bout.

Ce programme vise un taux de croissance de 5,5 %, avec à la clé la réduction du chômage à 8 % et la maîtrise du déficit budgétaire. Pour le gouvernement, la question de l'emploi des jeunes diplômés chômeurs, qui observent depuis plus de dix ans des manifestations et des sit-in cycliques devant le Parlement, est un souci réel. Mais un état de grâce n'est pas durable. Maroc: des affrontements à Taza font 150 blessés. MAGHREB • Le président tunisien veut donner vie à l'Union maghrébine. Le Matin du Sahara et du Maghreb 9 février 2012 | Partager : Sa Majesté le roi Mohammed VI a accueilli le 8 février le président tunisien Marzouki à son arrivée au Maroc, première étape de sa tournée régionale, rapporte le journal en ligne.

L'ancien opposant Marzouki, devenu chef de l'Etat tunisien, a déclaré qu'il souhaitait que cette année soit celle de l'Union maghrébine, une organisation née en 1989 et restée à ce jour une coquille vide. Marzouki veut œuvrer à rétablir la cohésion entre les frères algériens, marocains, libyens, mauritaniens et tunisiens. Maroc : Arrêté pour avoir publié des caricatures du roi sur Facebook. Le 7 février 2012, Walid Bahomane a comparu devant un tribunal de la capitale marocaine, Rabat. Le jeune homme, âgé de 18 ans, est accusé d'avoir “atteint aux valeurs sacrées du Maroc” en publiant des photos et des vidéos satiriques du roi Mohammed VI du Maroc. Ce n'est pas la première fois qu'un internaute marocain fait face à ces accusations. En 2008 Fouad Mourtada, un jeune ingénieur, a été condamné à trois ans de prison pour s'être fait passer pour le frère du roi sur Facebook. Des protestations venues de partout et une campagne avaient obligé les autorités à libérer Fouad Mourtada un mois après son arrestation.

L'arrestation de Walid Bahomane est la première depuis la réforme constitutionnelle de l'été dernier qui (théoriquement) a aboli le caractère “sacré” du monarque. Le roi est toujours, néanmoins, objet d'une grande dévotion dans le pays. Copie de la plainte déposée contre Walid Bahomane, publiée sur Facebook Une caricature représentant Mohammed VI publiée sur Facebook. Maroc : Une nouvelle vidéo appelle les Marocains à “se réveiller” WAKE UP ! - ! فق.mov. Maroc : L’opérateur Telecom historique bloque Skype et la VoIP. Maroc : Un étudiant emprisonné pour avoir critiqué le roi dans une vidéo. Un tribunal marocain de la ville de Taza a condamné Abdelsamad Haydour, un étudiant de 24 ans, à 3 ans de prison et 1200 USD (environ 900 euros) d'amende pour avoir critiqué le roi du Maroc dans une vidéo [en arabe] publiée sur YouTube.

Selon l’agence de presse de l'État [français], M. Haydour est accusé « d'avoir attenté aux valeurs sacrées de la nation ». Un site d'information marocain [français] indique que M. Haydour n'a bénéficié d'aucune assistance juridique lors de l’audition et que le tribunal n’a pas désigné d'avocat pour le défendre comme le requiert pourtant la législation du pays.

Selon la loi marocaine, le roi est considéré « inviolable ». La vidéo de quatre minutes incriminée a été mise en ligne au début du mois de janvier, au cours d’une semaine où la ville de Taza, fortement frappée par le chômage, connaissait des manifestations et de violents affrontements entre manifestants et forces anti-émeutes.

L’annonce de la condamnation de M. Rasta Basta a publié sur Tweeter : Après la prison au Maroc : « Je reviens de l'abattoir des hommes » | Rue89 Sport. Zakaria Moumni (DR) En janvier dernier, Rue89 consacrait un article au boxeur marocain Zakaria Moumni, alors emprisonné au Maroc depuis octobre 2010, officiellement pour escroquerie, officieusement pour avoir agacé les autorités. Depuis 2001, Zakaria, champion du monde de light-contact (un dérivé du kickboxing) en 1999, réclamait un poste de conseiller sportif, qu’un décret royal accorde à tous les Marocains médaillés d’or.

Son insistance avait fini par le « griller » auprès du secrétaire particulier du roi, Mounir Majidi. Le 4 février dernier, il était finalement gracié. Quelques jours plus tard, il rentrait en France, où il vit depuis 2006. Zakaria veut témoigner. Parce qu’il dit avoir survécu à « l’abattoir des hommes » et que « gracié ne signifie pas réhabilité ». « Tu sortiras d’ici en petits morceaux, dans des boîtes de conserve » Souvent, Zakaria s’arrête au milieu de son récit. . « A ce moment-là, je me dis que tout est fini, qu’on ne me reverra plus. » « Le Maroc m’a trahi.

Les autorités maintiennent la bride sur les médias et durcissent la répression du Net. Reporters sans frontières déplore le verdict rendu par la cour d’appel de Salé (près de Rabat), le 27 mars 2012, concernant la peine de Walid Bahomane. Le net-citoyen, condamné en première instance à un an de prison pour “atteinte à la sacralité du roi” sur Internet, a vu sa peine prolongée de six mois. Il passera donc dix-huit mois en prison.

Le 14 mars dernier, la cour d’appel de Taza (nord-est) a maintenu la condamnation d’Abdelsamad Haydour à trois ans de prison ferme, pour le même chef d’accusation. L’organisation dénonce deux procès expéditifs et inéquitables. Ces sentences particulièrement sévères contribuent à renforcer l’autocensure des net-citoyens. Le Maroc a perdu trois places dans le classement mondial de la liberté de la presse 2011/2012, et se situe désormais au 138ème rang. Les autorités maintiennent la bride sur les médias et durcissent la répression du Net29.02.2012 El Pais interdit au Maroc Censure en ligne. Deux net-citoyens condamnés en appel à de la prison ferme. Pour avoir crié « vive le peuple », un Marocain risque la prison.

The article 3 of the Constitution stating “islam the State’s religion” violates the Moroccan citizen’s rights « Atheistica. Après un an de prison, Rachid Nini retrouve la liberté. Au Maroc, un an de prison pour un rappeur contestataire. Nouvelle condamnation d’un blogueur, sous des prétextes fallacieux. Maroc: Une troupe de théâtre adapte “Les Monologues du vagin” « Persepolis » déprogrammé en loucedé d’un festival au Maroc | Rue89 Culture. Maroc: Arrestation d’un jeune de 22 ans pour des caricatures du prophète Mahomet sur ​​Facebook. Le rappeur marocain El Haqed condamné à un an de prison ferme en appel. Le journaliste Hamid Naïmi menacé dans l’enclave espagnole de Melilla. Maroc : Les étudiants réclament une réforme de l’enseignement. Le correspondant de l’AFP agressé par des policiers. Maroc : La cérémonie d’allégeance au roi, un reliquat du passé ? Maroc : Prison ferme pour non-respect du Ramadan.

La cérémonie d’allégeance au roi Mohamed VI divise les Marocains. A Paris, des Marocains contre le rituel « humiliant » de Mohammed VI. 68 illégaux abordent à la nage un îlot espagnol près du Maroc. Espagne et Maroc évacuent des illégaux installés sur un îlot désert. ESPAGNE • Immigration. Maltraitance et prisonniers politiques au Maroc : le régime « se venge »

MAROC • Une nouvelle alliance stratégique entre Rabat et Washington. MAROC • Face à la loi, avorter en haute mer. Retrait d’accréditation d’un journaliste de l’AFP : une décision politique. Dangers pour la liberté de l’information au Maroc. Maroc: 406 condamnés graciés par le roi Mohammed VI pour l'Aïd al-Adha. Des traitements "inhumains" dans les prisons marocaines, selon un rapport. CHRONOLOGIE • Un point sur la situation au Maroc. Le “Péril noir” selon Maroc Hebdo. MAROC • Pourquoi le "péril noir" de Maroc Hebdo provoque l'indignation. Bastonnade pour les Marocains qui manifestent contre le coût du Palais. RÉVÉLATIONS • Le budget royal ou la patate chaude du Maroc. MAROC • Un budget royal contesté. Maroc : trois tentatives d'immolation en marge d'une manifestation | Une Zapnet Rue89. MAROC • Le roi a nommé le gouvernement.

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