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Du 23 mars au 9 avril 2012

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Les combats continuent, nouvelles sanctions européennes. Outre ces quatres personnes, l'UE doit ajouter huit autres noms à la liste de près de 150 personnes et organisations, dont les principaux membres du régime syrien, faisant l'objet d'interdictions de visa en Europe et de gels d'avoirs. L'UE a prévu également de sanctionner deux sociétés liées au régime à l'occasion d'une réunion des ministres européens des Affaires étrangères à Bruxelles. "Il est important de resserrer l'étau diplomatique et économique" sur le régime syrien, a déclaré le chef de la diplomatie britannique, William Hague. Les autorités syriennes continuent d'avoir "un comportement meurtrier et totalement inacceptable", a-t-il dénoncé. Avec ses chaussures et ses robes griffées, Asma al-Assad, l'épouse du président syrien, fille d'un éminent cardiologue de Londres, Fawaz al-Akhras, et d'une diplomate à la retraite, Sahar Otri, a longtemps été perçue comme le "côté doux" de la dictature.

Sur le terrain, les jours se ressemblent... Kofi Annan se rend en Russie et en Chine. Nouveaux assauts meurtriers malgré les sanctions de l'UE. Le chef de l'Armée syrienne libre (ASL), composée de militaires dissidents, a annoncé samedi à l'AFP la création d'un Conseil militaire regroupant également les forces du général Moustapha Al-Cheikh, l'officier dissident le plus haut gradé. Joint par téléphone en Turquie, le colonel Riad Assaad a affirmé que ce Conseil " est une étape pour garantir l'unité des troupes et des forces armées (de l'opposition) sur le sol syrien ".

" Nous déclinons toute responsabilité quant (aux actes) de toute organisation extérieure ", a-t-il ajouté. Kofi Annan en visite chez les alliés de la Syrie Pour tenter de faire cesser les violences qui ont fait plus de 9100 morts depuis un an, l'émissaire de la Ligue arabe et de l'ONU, Kofi Annan, doit se rendre dimanche en Russie puis mardi en Chine, deux alliés de Damas. Sur le terrain, la militarisation de la révolte populaire débutée en mars 2011 se fait de plus en plus évidente. Au moins 20 morts ce samedi Les sanctions européennes et américaines ne suffisent pas. Des soldats déserteurs ont attaqué des centres de sécurité à Damas. Alors que la révolte populaire entamée le 15 mars 2011 se militarise, les affrontements ont pris de l'ampleur et gagné la capitale.

des soldats déserteurs ont attaqué des centres de sécurité à Damas

Samedi, l'Armée syrienne libre (ASL) formée de militaires dissidents, a annoncé la création d'un Conseil militaire unifié, regroupant l'ensemble des forces rebelles dont celles du général Moustapha Al-Cheikh, pour faire face au régime. Dans la province de Damas, "un groupe de déserteurs a tiré des roquettes à l'aube sur des centres de la sécurité militaire et de la sûreté d'Etat à Nabk (80 km au nord-est de la capitale)", a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Mohammad al-Chami, un militant sur place, a affirmé que des combats avaient en outre opposé soldats et déserteurs toute la nuit et jusqu'aux premières heures de la journée, notamment à Douma, à 13 km au nord-est de la capitale syrienne. Dans Sarmine ravagée par l'armée, les survivants enterrent leurs enfants. Samedi, un correspondant de l'AFP a pu pénétrer dans la ville dont les rues couvertes de gravats et de décombres sont défoncées par les cratères d'obus.

dans Sarmine ravagée par l'armée, les survivants enterrent leurs enfants

Deux jours durant, 90 véhicules blindés, dont les chenilles ont laissé des traces encore fraîches sur le goudron, et 2000 soldats ont méthodiquement pourchassé et tué ceux qu'ils soupçonnaient de soutenir la rébellion contre le régime, selon les habitants. "Les soldats du régime ont sorti trois personnes d'une maison, les ont mitraillées au milieu de la rue, puis arrosées d'essence et ont mis le feu pour que tout le monde puisse le voir", raconte, encore horrifié, Abou Omar.

Des scènes atroces Les récits plus terribles les uns que les autres se succèdent. Moscou demande l'arrêt de l'approvisionnement en armes de l'opposition. Courrier international 26 mars 2012 | Partager : En route pour la Chine, l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Kofi Annan s'est arrêté le 25 mars à Moscou pour s'entretenir, avec le président Dmitri Medevedev et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, de la question syrienne.

Moscou demande l'arrêt de l'approvisionnement en armes de l'opposition

La Russie considère que les "six points" développés par Kofi Annan ouvre une "réelle perspective" de règlement du conflit syrien, rapporte le quotidien moscovite Nezavissimaïa Gazeta. La Syrie a accepté le plan de Koffi Annan pour arrêter les violences. "Le gouvernement syrien a écrit à l'envoyé spécial conjoint Kofi Annan pour accepter son plan en six points, approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies", a indiqué le porte-parole de Kofi Annan, Ahmad Fawzi, dans une déclaration écrite.

La Syrie a accepté le plan de Koffi Annan pour arrêter les violences

"Kofi Annan a écrit au président Assad pour exhorter le gouvernement syrien à mettre immédiatement en vigueur ses engagements", a-t-il ajouté. Pour Kofi Annan, a spécifié Ahmad Fawzi, la décision de Damas est "une étape initiale importante qui pourrait mettre un terme à la violence et à l'effusion de sang". Elle devrait aussi permettre de répondre aux "souffrances" et "créer un environnement propice à un dialogue politique qui répondrait aux aspirations légitimes du peuple syrien", a-t-il poursuivi. Asma Al-Assad, épouse du président syrien Bachar Al-Assad. L'émissaire Kofi Annan serait prêt de réussir où tous ont échoué. Le régime syrien semble faire un geste en acceptant le plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan.

l'émissaire Kofi Annan serait prêt de réussir où tous ont échoué

Ce plan a été approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a reçu le soutien de la Chine et de la Russie, deux alliés de poids de la Syrie. Le plan Annan préconise notamment la cessation de toute forme de violence par toutes les parties sous supervision de l'ONU, ainsi que la fourniture d'aide humanitaire aux zones affectées par les combats et la libération des personnes détenues arbitrairement. Malgré les promesses faites par le régime syrien, les violences se sont poursuivies dans le pays. L'opposition parle d'une trentaine de morts, mardi. Parallèlement, plusieurs centaines d'opposants syriens réunis mardi à Istanbul.

L'armée prend d'assaut la ville de Qalaat al-Madiq. Les pays émergents veulent peser sur le devenir du monde. Les dirigeants du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du sud ont également plaidé pour la création d'une nouvelle banque de développement, contrepoint aux institutions financières occidentales.

Les pays émergents veulent peser sur le devenir du monde

"Nous sommes d'accord sur le fait qu'une solution en Syrie et en Iran peut seulement être trouvée via le dialogue", a annoncé le Premier ministre indien Manmohan Singh, lors de la déclaration finale du quatrième sommet de ce groupe. Le bloc des Brics, qui totalise 40% de la population mondiale, cherche à transformer sa force économique croissante en influence diplomatique, en dépit des profils et des intérêts différents des cinq pays.

Les violences se poursuivent, on ne parle plus du plan Kofi Annan. La communauté internationale a marqué son inquiétude face à la poursuite de la répression en Syrie.

les violences se poursuivent, on ne parle plus du plan Kofi Annan

Le régime syrien est loin d'appliquer le plan de paix de l'émissaire Kofi Annan. Un plan, accepté selon l'ONU, par Damas. Ce plan prévoit notamment la cessation des violences par toutes les parties, la fourniture d'aide humanitaire et la libération des personnes détenues arbitrairement. Des quartiers de Homs bombardés, sanctions américaines. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton est arrivée vendredi à Ryad pour des entretiens axés sur la crise en Syrie où la répression se poursuit malgré l'approbation par le président Bachar al-Assad du plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan.

des quartiers de Homs bombardés, sanctions américaines

Mais Bachar Al-Assad a conditionné la réussite du plan à l'arrêt des violences commises selon lui par les "groupes terroristes", en référence aux rebelles. Les entretiens de Hillary Clinton avec le roi Abdallah et le chef de la diplomatie Saoud Al-Fayçal porteront sur les "efforts de la communauté internationale pour mettre fin au bain de sang".

Washington a dès lors annoncé ce vendredi des sanctions contre le ministre de la Défense syrien et deux hauts gradés de l'armée syrienne. Extension des sanctions lancées en avril 2011 Le ministre, Dawoud Rajha, né en 1947, est en fonctions depuis août et doit ce poste selon Washington à "sa loyauté" envers le régime de Bachar al-Assad. M. Enfin M. Deux journalistes tués à la frontière avec la Turquie. "Reporters sans frontières condamne la mort de deux journalistes freelance, tués lors d'une attaque des forces syriennes, le 26 mars 2012, à Darkush, à la frontière syro-turque, contre une cinquantaine de personnes tentant de passer en Syrie", indique l'ONG dans un communiqué.

deux journalistes tués à la frontière avec la Turquie

"Juste après une offensive militaire, les deux journalistes freelance âgés entre 28 et 32 ans, seraient revenus sur le lieu de l'attaque pour récupérer leur équipement. Visés par un véhicule de l'armée syrienne, ils ont tous les deux été tués par balles", ajoute RSF qui dénonce un "double assassinat ciblé". L'Irak respire après la réussite de son premier sommet arabe depuis Saddam. Damas dédaigne la déclaration de la Ligue arabe. Istanbul: un sommet pour "accentuer la pression" sur le régime syrien. Le pouvoir annonce avoir vaincu la révolte, mais les combats continuent. L'annonce de Damas intervient la veille de la réunion des "Amis de la Syrie" à Istanbul, où les représentants de plus de 70 pays devraient "accroître la pression" sur le régime du président syrien Bachar al-Assad qui réprime dans le sang la contestation depuis plus d'un an.

le pouvoir annonce avoir vaincu la révolte, mais les combats continuent

"La bataille pour faire tomber l'Etat en Syrie est terminée une fois pour toutes et une autre bataille a commencé, celle de la consolidation de la stabilité et la construction de la nouvelle Syrie", a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jihad Makdessi, cité par Sana. Mais samedi, l'armée continuait de bombarder le quartier de Khaldiyé "avec une roquette par minute en moyenne" à Homs (centre), troisième ville de pays où sont retranchés des rebelles, tuant un enfant. De violents combats entre armée et rebelles se déroulaient également depuis l'aube près de Damas et dans la province de Deraa (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). 10 000 morts en un an.

Pour les "Amis de la Syrie" le CNS est le "représentant légitime" des Syriens. "Le Conseil national syrien est reconnu comme représentant légitime de tous les Syriens", rapporte Anatolie, sur la base du communiqué final. Cette initiative fait suite à une demande en ce sens du CNS, principal groupement de l'opposition au président syrien Bachar al-Assad.

Le communiqué final devait être rendu public à l'issue de cette conférence, à laquelle participaient plus de 70 pays et l'opposition syrienne. Selon le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders (MR), qui participait à la conférence, "il est temps (à présent) de passer à du concret". Une prochaine rencontre doit se dérouler en France et les préparatifs vont bon train.

Vers la partition du pays ? Le Conseil national syrien gagne en reconnaissance. Syrie, le pays des morts-vivants. En février, le photographe allemand Timo Vogt s’est rendu clandestinement dans la province d’Idlib, assiégée et bombardée par les forces du régime Assad. Voici en exclusivité son travail. Nous avons demandé à l’écrivaine syrienne Samar Yazbek de commenter ces photos prises sur le vif. Courrier international 29 mars 2012 | Partager : Samar Yazbek Romancière et critique syrienne (née à Jableh en 1970) d’origine alaouite, comme la famille El-Assad, elle s’est toujours opposée à la tyrannie du parti Baas.

Ces images ne font pas partie de la réalité. Un drapeau syrien est déplié sur un vieux mur éclairé. Une photo montre des étagères en bois et, en dessous, les cadavres de trois hommes ­d’Idlib. Une autre photo résiste à la mort. Les vivants se réveillent pour manifester en tapant dans leurs mains et portent les drapeaux colorés. Cliquer ici pour voir le portfolio en plein écran. Les combats continuent, l'ONU envoie une équipe. Damas promet d'appliquer le plan Annan. Le pouvoir syrien et ses opposants seront reçus en avril par la Russie. "Le 10 avril, des négociations sont prévues entre Sergueï Lavrov (le chef de la diplomatie russe) et le ministre syrien des Affaires étrangères", a indiqué le ministère russe.

Par ailleurs, une délégation d'un mouvement d'opposition syrien, le Comité de coordination pour le changement national et démocratique (CCCND), est attendue à Moscou les 17 et 18 avril, selon la même source. Les morts s'accumulent avant le cessez-le-feu accepté par le régime. Damas sommé de retirer ses chars d'ici le 10 avril, les assauts s'intensifient. Jeudi, l'armée a attaqué Douma, près de Damas, et bombardé des localités des province de Homs (centre), Idleb (nord-ouest), Alep (nord) et Deraa (sud), tuant 18 civils, dont trois enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les Kurdes font cavalier seul dans l'opposition. Muhammad Ismaïl, membre du bureau politique du Conseil national kurde, explique, dans un entretien à Courrier international, pourquoi les Kurdes n'ont pas pu s'entendre avec le Conseil national syrien, principal organe représentatif de l'opposition à Bachar El-Assad.

COURRIER INTERNATIONAL : Quel a été le rôle des Kurdes syriens depuis le début du soulèvement contre Bachar El-Assad, sur le plan politique ? MUHAMMAD ISMAÏL : Les Kurdes, en tant qu'opposants de longue date, constituaient un mouvement déjà organisé, mais divisé. Flambée de répression avant le cessez-le-feu annoncé. La situation est toujours enlisée, il y a encore des morts. Les États-Unis, la France et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, ont exprimé scepticisme et pessimisme sur la crise syrienne et l'attitude du régime de Damas. Le conflit syrien provoque une "zizanie confessionnelle" au Moyen Orient. 107 morts, dont 74 civils, samedi à travers le pays. Regain de violences à deux jours d'un fragile cessez-le-feu. Le régime syrien ne compte pas retirer ses troupes des villes le 10/04.

Vers un cessez-le feu en Syrie: la balle est dans le camp du régime. Des combats près d'Alep et de Deir Ezzor font 12 morts. Syrie : L’activiste Rima Dali arrêtée à Damas pour une bannière demandant la fin du massacre. Des milliers de manifestants ont bravé les forces de l'ordre. Alors, ce plan de paix, il vient ? 41 personnes tuées dans des violences, notamment à Homs. Syrie : Ali Mahmoud Othman, les “Yeux de Baba Amr”, arrêté.

La communauté internationale accroît sa pression sur Damas. Figures de la résistance syrienne en danger. Samir Frangié : espoirs libanais en cas de chute du régime syrien. Assassinat de deux journalistes indépendants à la frontière syro-turque. L'ombre de Téhéran plane sur le sommet de la Ligue arabe. Un journaliste-citoyen kurde de Syrie retrouvé mort après son enlèvement. Syrie : Un an plus tard, salutations de Beyrouth. Qui est Asma Al-Assad, l'épouse du président syrien ? Mortel !