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Du 21 mai au 1er juin 2012

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48 morts en Syrie, dont 34 lors dans la seule localité de Sourane. Sourane a été pilonnée avant que les troupes gouvernementale ne lancent une attaque avec des tirs faisant 34 morts parmi les civils, dont des enfants. "Les observateurs auraient dû se diriger vers cette localité aux premières informations de bombardements. La vie des Syriens ne se résume pas à des chiffres dans un carnet pour noter les violations", a indiqué Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, en référence à la mission de l'ONU chargée de surveiller la trêve dans le pays. Un civil a également été tué dans la province de Hama, par des tirs des forces de sécurité dans le village de Hasraya.

Ailleurs dans le pays, cinq civils ont notamment été tués près de Damas, à Alep, deuxième ville du pays, et à Homs. Des hommes armés ont assassiné également un responsable du parti Baas au pouvoir dans le village de Janoudiyeh, dans la province d'Idleb. Les attaques visant des postes et des membres de ce parti au pouvoir depuis un demi-siècle en Syrie, se sont multipliées récemment à travers le pays. Liban: le spectre de la guerre civile hante à nouveau Beyrouth. "Je prie pour qu'on ne revive pas une guerre civile. Malheureusement je ne vois pas comment nous pourrions éviter l'explosion", dit Abed Ali, dont la maison a brûlé dans la nuit lors de heurts à Beyrouth entre Libanais partisans et hostiles au régime de la Syrie voisine.

Cet étudiant de 21 ans habite Tarik el-Jdideh, un quartier à majorité sunnite de Beyrouth-Ouest, où se sont affrontés des partisans du mouvement du Futur, à majorité sunnite et hostile au pouvoir à Damas, et le Parti du courant arabe, une formation également sunnite mais partisane du président syrien Bachar al-Assad. Deux personnes ont péri dans ces heurts survenus suite à la mort d'un dignitaire sunnite tué dimanche par l'armée dans le Nord.

"La guerre civile est la pire chose qui puisse arriver, parce que tu ignores qui est ton ennemi", estime Abed Ali. "Malheureusement, trop de monde au Liban est prêt à une nouvelle guerre ouverte entre communautés armées". Le chercheur belge Pierre Piccinin a été arrêté en Syrie. Liban: le chef du Hezbollah appelle à la retenue après l'enlèvement de Libanais en Syrie. "Je vous appelle tous à la retenue, personne ne doit se livrer à des actes individuels en bloquant des routes ou en commettant des violences", a dit le dirigeant du Hezbollah sur Al-Manar, la chaîne de ce parti, en affirmant que des contacts ont été pris pour régler cette affaire. "Des contacts ont été pris avec les autorités syriennes et avec d'autres pays influents dans la région pour assurer leur libération", a souligné Hassan Nasrallah, précisant qu'il est en contact avec le Premier ministre Najib Mikati.

Enlevés par des rebelles Treize Libanais de confession chiite ont été enlevés par des rebelles mardi dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils revenaient dans leur pays après un pèlerinage en Iran, a rapporté l'agence officielle libanaise ANI. L'annonce de l'enlèvement a poussé les familles des personnes kidnappées à se rassembler dans la banlieue sud, à majorité chiite, de Beyrouth pour demander leur libération.

Belga. L'OTAN n'a pas l'intention d'intervenir en Syrie. Les combats se sont intensifiés près de Damas et dans les régions d'Alep et d'Idleb (nord-ouest), faisant, selon une ONG syrienne, 22 morts parmi les militaires et 11 parmi les insurgés, malgré la présence d'observateurs de l'ONU chargés de surveiller un cessez-le-feu théorique proclamé le 12 avril. Des chars, des blindés et des transports de troupes ont en outre été détruits dans ces combats. Cinq civils ont été tués dans les bombardements et les raids de l'armée contre des bastions rebelles notamment à Hama (centre), a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Le conflit s'exporte au Liban De plus, les craintes d'un débordement au Liban voisin de la crise en Syrie augmentent, après des affrontements à Beyrouth (deux morts) entre partisans et adversaires du régime de Bachar al-Assad qui réprime dans le sang une révolte populaire militarisée au fil des mois.

Le Liban, sous tutelle syrienne pendant 30 ans, reste divisé entre pro et anti-Assad. Le penseur palestinien Salameh Kileh chassé de Syrie par le champion de la résistance arabe à Israël. Le lundi 14 mai, les services de renseignements syriens ont expulsé de Syrie vers la Jordanie le penseur palestinien Salameh Kileh, qui vivait à Damas depuis une trentaine d’année. Ils l’avaient arrêté, dans la nuit du 23 au 24 avril, à son domicile de Masbaq al San’ (les « Préfabriqués ») du quartier de Masaken Barzeh. Deux semaines plus tard, ils l’avaient transféré à l’Hôpital Tichrin, un établissement hospitalier dépendant de l'Armée où un étage complet (le 6ème) est dévolu, depuis le début du soulèvement, au traitement des détenus sévèrement torturés dont le régime ne tient pas à porter la responsabilité du décès. Salameh Kileh avait déjà perdu la moitié de son poids... Arrivé par avion à Amman, il y a été hospitalité. Il pourrait, dans quelques jours ou quelques semaines, rejoindre la France où il est traité pour un cancer depuis 2001.

Ils confirment aujourd'hui, avec ce nouveau reniement, ce que tout le monde savait déjà. LIBAN • Les tensions confessionnelles montent encore d'un cran. Violent pilonnage de la ville rebelle de Rastane, au moins 6 morts. Trois personnes ont été tuées par l'explosion d'une bombe qui a visé un bus sur la route de l'aéroport international de Damas, selon l'OSDH qui n'était pas en mesure de préciser s'il s'agissait d'un bus militaire ou civil. Les troupes gouvernementales poursuivaient par ailleurs leur bombardement sans relâche Rastane qui abrite, selon des militants, un grand nombre de hauts gradés rebelles qui la défendent farouchement.

Cette ville, encerclée par l'armée et presque vidée de ses habitants, échappe depuis plusieurs mois au contrôle des troupes gouvernementales qui ont tenté à plusieurs reprises, en vain, de la reprendre. Le 14 mai, 23 soldats ont été tués lors d'une tentative d'assaut. Dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, un civil a été tué à Inkhel par des tirs d'un barrage. Dans cette même région, les forces régulières ont arrêté de nombreux jeunes à Cheikh Meskine. Mardi, 26 personnes dont 14 civils et 12 soldats, ont été tuées dans les violences.

Syrie, un Belge témoigne: "Ce que j'ai vu, c'est l'enfer sur Terre" "Ce que j’ai vu d’abord, là, dans ce centre de Homs, et puis quand j’ai été déporté dans le deuxième centre à Damas, c’était vraiment l’enfer, l’enfer sur Terre". Le témoignage de Pierre Piccinin, enseignant belge qui s'est rendu en Syrie à titre personnel, fait froid dans le dos. "Les gens, on les attache à travers le couloir et puis c’est l’électricité, on les frappe à mort, ces gens sont méconnaissables. Il y avait des corps qui étaient là", raconte-t-il, précisant que lui-même n'a pas été victime de sévices.

"C’est véritablement de la torture à la chaine, et puis ces gens sont éliminés. Il y avait des gens qui étaient morts dans ce couloir. Et à Damas aussi, les cellules étaient pleines, les gens hurlaient toute la nuit, c’était infernal", confie-t-il à notre micro. Pourtant plutôt partisan du régime d'al-Assad au départ, il a définitivement changé d'avis Mais ce qu'il a vu cette fois l'a définitivement fait changer de point de vue sur la situation. L'armée commet "la plupart" des violations en Syrie, selon l'ONU. Les droits de l'Homme en Syrie épinglés par le rapport d'Amnesty International. Amnesty International a accusé le régime du président syrien Bachar el-Assad de torturer et de tuer des détenus et des manifestants pacifiques. Pour l'organisation de défense des droits de l'homme, ces actes peuvent constituer des crimes contre l'humanité.

Dans son rapport, Amnesty International fustige également l'ONU. Pour l'ONG, le Conseil de sécurité de l'ONU n'est pas parvenu à se montrer à la hauteur du courage des contestataires dans des pays comme la Syrie. Le Conseil de sécurité est apparu au cours de cette année "usé, déphasé et de plus en plus inadapté aux besoins", estime l'ONG. L'incapacité des puissances mondiales à agir face à la répression des manifestations antigouvernementales en Syrie a fait apparaître au grand jour les défaillances de l'organe onusien dont les membres ont fait primer leurs intérêts sur les droits des peuples, dénonce Amnesty International.

Nicolas Willems. L'armée fait entrer ses blindés dans Alep. Ces blindés circulaient notamment dans les quartiers de Kalassé et Boustane al-Kasr, où des milliers de personnes participaient aux funérailles d'un jeune homme tué par balles vendredi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). "Vive la Syrie! A bas Assad", scandaient les manifestants participant aux funérailles, alors que des dizaines de milliers de personnes étaient auparavant descendues dans la rue pour réclamer la chute du régime. "Il s'agit des manifestations les plus importantes à Alep" depuis le début de la révolte en mars 2011, avait noté Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH. "Ce sont des manifestations inédites et massives alors qu'Alep est restée à l'écart la première année de la révolte". Des dizaines de milliers de manifestants à Alep et Idleb, 8 civils tués. "Des dizaines de milliers de personnes ont défilé à Alep et sa province", réclamant la chute du régime, a précisé le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

"Il s'agit des manifestations les plus importantes à Alep" depuis le début de la révolte contre le régime le 15 mars 2011, a indiqué Rami Abdel Rahmane. Selon l'ONG, un manifestant a été tué et des dizaines d'autres ont été blessés par les forces régulières qui ont tiré à balles réelles et lancé des gaz lacrymogènes sur les protestataires. Dans la province d'Idleb, "des dizaines de milliers de manifestants ont également défilé", dans les localités tenues par les rebelles. Les forces de l'ordre ont aussi tiré sur des manifestants dans la province de Deraa. Un civil a été tué dans une embuscade dans cette même province. Dans la province de Hama, quatre personnes ont été tuées par les forces gouvernementales dans la nuit de jeudi à vendredi. Belga. Appel de RSF en faveur d’un journaliste et de l’information en Syrie. Détenu au secret, torturé,Mazen Darwish, journaliste syrien, est en danger de mort Mazen Darwish, président du Centre Syrien des Médias et de la Liberté d’Expression (SCM), ainsi que quinze de ses collègues, ont été arrêtés le 16 février 2012 par des membres du Service de Renseignement de l'Armée de l'Air, lors d’un raid dans leurs bureaux à Damas.

Selon nos sources, il est soumis à de graves tortures en détention. Nous avons de bonnes raisons de penser que sa vie est en danger, car il souffre de sérieux problèmes de santé, qui requièrent un traitement médical et affaiblissent sa condition. Les autorités syriennes refusent de révéler son lieu de détention. Mazen Darwish court un grave danger. Sans le courage des journalistes et blogueurs syriens, aucune information libre n'est accessible.

Merci de votre soutien. Dominique Gerbaud, Président de Reporters sans frontières Cette entrée a été publiée dans Actualité. SYRIE • Recompositions au sein de l'opposition. Massacre de Houla: 92 morts dont 32 enfants d'après la mission de l'ONU. "Les observateurs militaires et civils qui se sont rendus ce matin à Houla ont compté plus de 32 enfants et plus de 60 adultes tués", a déclaré le général Robert Mood, le chef des observateurs de l'ONU en Syrie. Le général norvégien a fait savoir que la mission d'observation qu'il représente "condamne dans les termes les plus forts la tragédie brutale". Il a part ailleurs mis en garde contre un risque de guerre civile. Les rebelles se désengagent du plan Annan Un risque de guerre civile d'autant plus concret que l'Armée syrienne libre (ASL), essentiellement composée de déserteurs, a estimé samedi n'être plus tenue par son engagement au plan de l'émissaire international Kofi Annan, à moins que l'ONU n'offre immédiatement une solution pour mettre fin aux violences du régime.

"Nous annonçons qu'à moins que le Conseil de sécurité de l'ONU ne prenne des décisions d'urgence pour protéger les civils, le plan Annan ira en enfer", a affirmé l'ASL dans un communiqué. MM. Syrie : Un rapport des Nations unies révèle l’impuissance de la mission des observateurs. Massacre en Syrie : « Le monde se contente du rôle de spectateur » Les condamnations pleuvent alors que l’ONU confirme près de cent personnes dont 32 enfants massacrées par l’armée à Houla. Samar Yazbek, une intellectuelle syrienne exilée en France, dénonce dans un entretien à Rue89 la passivité du monde, et estime que les Syriens soutiendraient une action militaire étrangère, « solution la moins pire ». Les victimes du massacre de Houla à la morgue (AFP PHOTO / HO / SHAAM NEWS NETWORK) C’est le massacre de trop. Celui qui empêche le monde de s’habituer sans réagir au bilan quotidien de morts en Syrie : la centaine de cadavres de Houla, près de la ville de Homs, parmi lesquels 32 enfants égorgés, massacrés par l’armée syrienne selon l’opposition, a provoqué l’indignation planétaire. cadavres d’enfants à Houlla (AFP PHOTO / HO / SHAAM NEWS NETWORK) Les photos de ces cadavres alignés à la morgue de la ville syrienne, des corps dans des linceuls blancs avant d’être inhumés, ont fait le tour du monde et ont frappé les esprits.

Pour les Nations Unies : À l'ONU, la Russie bloque une déclaration sur le massacre de Houla. Ces mêmes sources ont annoncé que la réunion pourrait intervenir dès dimanche. Le Royaume-Uni et la France avaient proposé une déclaration condamnant le massacre de Houla, au cours duquel une centaine de personnes, dont 32 enfants, ont péri vendredi et samedi. Mais la Russie souhaite d'abord que le chef des observateurs de l'ONU en Syrie, le général Robert Mood, s'exprime sur le sujet devant le Conseil de sécurité, ont expliqué ces sources diplomatiques. L'opposition syrienne accuse les forces gouvernementales d'avoir commis le massacre de Houla.

Damas nie toute responsabilité dans ce massacre et l'attribue à des terroristes. Belga. Les forces de sécurité tirent sur des funérailles à Damas. Kofi Annan se dit "horrifié", la Russie soutient encore Damas. Syrie : Expulsions d’ambassadeurs après le massacre de Houla. Lettres de Syrie (6) Le cheykh Sariya Al Rifa’i appelle les Syriens à respecter 3 jours de deuil. L’opération contre la Cellule de crise… empoisonne l’atmosphère en Syrie. Syrie : l'impossible dialogue.

SYRIE • Kofi Annan "horrifié" par le massacre de Houla. SYRIE • La communauté internationale au pied du mur. Une nouvelle tuerie ébranle le chef des observateurs ONU. Les combats se poursuivent en Syrie, Amnesty en appelle à la CPI. François Hollande n'exclut pas l'option armée sous mandat ONU. Le Japon renvoie aussi l'ambassadeur de Syrie après la tuerie de Houla. La diplomatie patauge, les rebelles menacent, les armes tuent. L'armée syrienne bombarde Houla, 62 morts dans les violences.

Russie: Vladimir Poutine attendu à Berlin et Paris, Syrie à l'ordre du jour. Une guerre civile "catastrophique" est-elle en train de se nouer? L'ONU met en garde contre une guerre civile "catastrophique" SYRIE • Un sauf-conduit pour Bachar s’il dégage. SYRIE • Les opposants abandonnés par Obama. SYRIE • Faut-il intervenir ? Le romancier Khaled Khalifa remis en liberté… la main cassée. RSF : « Bachar assassin ! Poutine complice ! » | Une Zapnet Rue89. La liste des citoyens-journalistes assassinés et arrêtés s’allonge chaque jour. Vladimir Poutine, prédateur international, en visite à Paris. La stratégie d’émiettement de la société en Syrie sous Hafez et Bachar Al Assad.

Pieter De Crem n'écarte pas l'idée d'une intervention militaire. La diplomatie n'en finit pas de condamner, les violences continuent. Poursuites des violences, nouvelle réunion du Conseil de sécurité. SYRIE • Damas en quarantaine diplomatique. JO DE LONDRES • Raya Zienaldeen, une Syrienne bien armée. Syrie : tollé international après le massacre de Houla. Syrie : Hollande n’exclut pas une action militaire internationale | Rue89 Politique. Bachar al-Assad: le succès du plan Annan dépend de la "fin du terrorisme" Syrie : que peut la diplomatie ? L'ami russe (II) L'ami russe. Partir, c'est mourir un peu. Des menaces qui portent… Un air connu. Feu le plan Annan. Mardi 29 Mai 2012. Soutien aux victimes de la répression en Syrie. Massacre d'Houla: le régime syrien cible des condamnations internationales.

Les pèlerins libanais toujours aux mains de leurs ravisseurs. Les dégats collatéraux mais bien réels de la répression en Syrie. De Paul à Pierre, le « chemin de Damas » ou « comment recouvrer la vue » La Cellule centrale de gestion des crises décimée par un empoisonnement. LIBAN • Pro- et anti-Syriens s'affrontent à Beyrouth.