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Analyses

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Qui sont les (nombreux) partis politiques tunisiens ? | Rue89. Montage de logos de partis politiques (Thierry Brésillon). Depuis le 1er septembre, les candidats à l’élection de l’Assemblée constituante prévue le 23 octobre peuvent déposer leurs listes. L’occasion de présenter les grandes lignes d’un paysage politique profondément renouvelé depuis la fin du pouvoir du RCD, le parti-Etat dissous le 9 mars.

Au monopole, succède une offre politique abondante. Du moins en quantité puisque à ce jour pas moins de 105 partis ont été autorisés. Une douzaine néanmoins constituent l’essentiel du tableau. Parti démocrate progressiste (PDP) Président : Ahmed Nejib Chebbi Il a été fondé en 1983 et légalisé en 1988, sous le nom de Rassemblement socialiste progressiste. Son orientation déclarée est libérale, et ses propositions visent essentiellement à améliorer l’efficacité du système économique, sans changement d’orientation majeure. ► Le site officiel du PDP Ettakatol, Forum démocratique pour le travail et les libertés (FDTL) Secrétaire général : Mustapha Ben Jaafar.

Tunisie et islamisme. Vincent Geisser : "Les Tunisiens veulent inventer leur démocratie" Télégramme ouvert à l’intention de Monsieur Fouad M’bazzaa et Monsieur Mohammed Ghannouchi » Nawaat de Tunisie - Tunisia. Le président Par intérim, Fouad Mbazaa (à droite) et le premier ministre du gouvernement de transition, Mohamed Ghannouchi Pourquoi un télégramme?

Parce qu’en femme d’action habituée à l’analyse et la synthèse, j’ai appris à faire l’économie des mots inutiles, je n’ai pas de temps pour les circonlocutions et les paraphrases, et bien que polyglotte je n’ai pas l’intention d’inclure sur mon CV la langue de bois. Parce que la Révolution extraordinaire opérée par la jeunesse tunisienne et Internet demande à se traduire par des actes immédiats. Monsieur Foued M’Bazzaa, je ne parviens pas à vous faire confiance. Pourquoi continuez-vous de ne pas communiquer votre agenda? Vous n’êtes notre Président que par intérim, votre légitimité est constitutionnelle et non pas celle des urnes et il y a peu de chances pour que votre mandat soit prolongé. Pourtant, dans ce laps de temps si crucial, votre sens des priorités me préoccupe: 1. 2. 3. 4. Alyssa. Les First Ladies arabes, équilibristes nées. - Envoyé spécial - Les reportages en vidéo - France2.

Au sommaire : La prison hors les murs. Du bracelet électronique au travail d'intérêt général, gros plan sur les aménagements de peine dont bénéficient certains condamnés. - Turquie, un modèle à bout de souffle. Caroline Fourest et Fiammetta Venner enquêtent auprès des «gagnants» et les «perdants» de l'ère Erdogan ? - Hayange : la fournaise de la gauche Aujourd'hui en France, 20% des personnes condamnées à de la prison ferme voient leur peine aménagée. FRANCE 24 - Redeyef, les prémices de la révolution tunisienne. Publié le : 15/02/2011 - 11:02Modifié le : 15/02/2011 - 15:49 FRANCE 24 est retourné à Redeyef, où en 2008, la révolution tunisienne couvait déjà.

Janvier 2008, des jeunes de Redeyef, une petite ville de 30 000 habitants proche de la frontière algérienne, descendent dans la rue pour manifester. Principale raison : un concours de recrutement a été organisé pour entrer à la mine de phosphate de Gafsa, mais les candidats se sont vite rendu compte que l’examen était truqué. Les reçus ne sont pas originaires de la région et la plupart sont des proches du "clan Ben Ali". Les manifestants accusent les organisateurs de tricherie, de mensonge et de voler les emplois qui selon eux devaient revenir aux jeunes chômeurs diplômés de la région.

Le syndicat UGTT les soutient. Débute alors le mouvement social de Redeyef, l’un des prémices de la révolution qui a chassé Ben Ali. Le pouvoir a répondu par la répression. La démocratie, un nouveau concept. Quiz spécial France-Tunisie : je t'aime un peu, beaucoup... La «révolution de jasmin» est une question de démographie, pas de démocratie. À l’heure où la Tunisie est en train de faire sa «révolution de jasmin», il serait bon de se rappeler que les révoltes populaires peuvent parfois, contre toute attente, conduire des extrémistes au pouvoir, tel que ce fut le cas en Iran en 1979. Elles peuvent aussi susciter des espoirs irréalistes qui seront ensuite forcément déçus, comme pour la révolution orange amorcée en Ukraine en 2004; lorsqu’elles ne sont pas sauvagement réprimées, comme ce fut le cas en Chine pour les manifestations de la place Tian'anmen, en 1989.

Les transitions démocratiques les plus réussies sont souvent discrètes. Prenez par exemple l’Espagne à la mort de Franco, le Chili après le départ de Pinochet ou la Pologne et sa sortie négociée du communisme: toutes ces transitions se sont faites dans la durée, sans trop de fracas, et ont abouti à des systèmes politiques stables. Anticiper la révolte L’explosion de colère qui a eu lieu récemment en Tunisie était plus que prévisible, elle était inévitable. Anne Applebaum. Egypte. Démographie : «l’Egypte est une cocotte-minute» Dans les 35 dernières années, la population égyptienne a doublé, passant de 40 à plus de 80 millions d’habitants.

Le pays est largement le plus peuplé de la région: le Soudan compte 40 millions d’habitants, l’Algérie 35, le Maroc 32 et la Tunisie moins de 11 millions. Un poids qui explique aussi pourquoi l’éventuel basculement du pays des pharaons peut-être si décisif pour la région. Youssef Courbage, chercheur né en 1946, a fait ses études au Liban, et mène actuellement à l’INED, à Paris, une étude passionnante sur la transition démographique dans les pays arabes et musulmans : «L’Egypte demeure une cocotte-minute, du point de vue démographique. Cela induit de façon encore plus forte qu’ailleurs une pression des jeunes en quête d’emploi. Pourquoi la fécondité égyptienne demeure-t-elle à pareille altitude? - La révolution, et après ? - Les femmes de la révolution - L'interview de Rashad Al Bayoumi - Frères Musulmans : Une confrérie divisée - Le grand basculement arabe. Révolution tunisienne : des leçons pour tous. Le monde arabe défie le mur de la peur.

Un mur s'écroule sur l'autre rive de la Méditerranée. Une muraille invisible mais omniprésente qui a constitué pendant des décennies le principal ressort de régimes à la légitimité chancelante. Ce mur est celui de la peur. La peur d'un arbitraire systématique, à tous les échelons régaliens, à commencer par ceux de la police et de la justice, auxiliaires zélées prêtes à broyer entre leurs meules ceux qui osent revendiquer leurs droits. La peur ensuite d'une violence d'Etat laissée à la discrétion d'un cercle restreint mais omnipotent et assuré de son impunité. La peur aussi, paradoxale, d'une béance trop brutale du pouvoir, de l'absence d'une alternative politique faisant des régimes en place les pires des systèmes à l'exclusion de tous les autres.

Cette muraille a cédé tout d'abord en Tunisie sous les coups de boutoir d'un peuple trop longtemps humilié et soudainement déterminé à ne plus accepter le sort qui lui était réservé. Le renversement de Ben Ali: simple "parenthèse despotique" Lors d'un point de presse, Ahmed Ouneies a relativisé les événements récents, qualifiant le régime de Ben Ali comme une simple "parenthèse despotique". La Tunisie a connu plusieurs transformations successives depuis l'indépendance, a dit en substance le nouveau chef de la diplomatie, évoquant notamment la décolonisation, la modernisation de l'économie, le développement de l'enseignement et le statut de la femme. Avec les derniers événements, qui ont précipité le départ du président Zine el-Abidine Ben Ali, au pouvoir depuis 1987, la Tunisie a "achevé une course qui n'a rien à voir avec une révolution", a-t-il dit.

Il existait "une volonté de modernisation dès le départ", selon lui. La démocratie, "le moins mauvais des régimes", serait l'aboutissement de ce processus. Présente à ses côtés lors du point de presse, Catherine Ashton a acquiescé aux propos de son interlocuteur. "C'est un grand privilège que vous soyez venu à Bruxelles pour votre première visite" à l'étranger, a-t-elle dit.

Les dominos et le mikado. Monde arabe : l'agonie d'un système. Dans le monde arabe, une révolution aux multiples visages. Trois mois après le début de la révolution tunisienne, tour d’horizon de la situation dans le monde arabe, entre démocratie et répression. Près de trois mois après le début des soulèvements dans le monde arabe, la logique de la répétition des révolutions tunisienne et égyptienne a été cassée, mais la lame de fond n’en a pas pris fin pour autant. Entre les transitions tunisienne et égyptienne et la descente aux enfers libyenne, le monde arabe présente désormais une grande diversité de situations. « Et si la théorie des dominos était fausse ?

», titrait Rue89 le 17 février. La suite a montré qu’en effet, le scénario des révolutions tunisienne et égyptienne ne s’est reproduit nulle part ailleurs. Il est aujourd’hui possible de répartir les pays arabes en cinq catégories, selon l’ampleur du soulèvement, et la réponse des autorités. Les révolutions réussies Dans les deux pays, la rue n’a pas cessé de s’exprimer, parfois de manière contradictoire, une fois le tyran parti.

La révolution violente. Révolution, contre-révolution et corruption : un aperçu sur la rhétorique islamiste. "Les Tunisiens ont enfin pris leur information en main" Soirée spéciale : la révolution arabe / vidéos. L’actualité s’écrit minute par minute dans le monde arabe. Un grand bouleversement est en marche pour 350 millions de personnes. En Tunisie et en Egypte des révolutions pacifiques ont mis fin à des décennies de dictature. Aujourd’hui, c’est en Libye que le régime en place vacille. Des manifestants défient quotidiennement dans les rues le pouvoir de Kadhafi au péril de leur vie. Le dictateur est toujours en place mais pour combien de temps encore? Pour décrypter cette actualité brûlante, pour mieux comprendre ce vent de révolte qui secoue le monde arabe et saisir la nature de ces dictatures, la rédaction du Journal Télévisé vous propose ce mardi 1er mars dès 20h20 une soirée spéciale présentée par Hadja Lahbib Avec au programme, deux documentaires exceptionnels : - A 20h20 : Monde arabe : l’onde de choc, un documentaire d’actualité de Sofia Amara tourné en Tunisie, en Egypte, en Algérie, en Syrie et au Yémen.

Révolutions : Le temps de l’économique est passé - Analyse éco. FRANCE 24 - Un "battement d'ailes" de Ben Bernanke peut-il provoquer une révolte en Égypte ? Une exception tunisienne ? Au risque de naviguer à contre-courant, le soulèvement populaire tunisien représente, à nos yeux, davantage une exception qu’un « modèle » d’un hypothétique « printemps arabe » à venir.

Nombre d’analystes prophétisent en effet un peu rapidement le caractère transposable d’une transition démocratique, qui n’en n’est qu’à ses balbutiements, à des situations nationales dont les singularités demeurent encore fort éloignées des conditions réunies en Tunisie pour rendre possible la fuite d’un despote.

Nul n’aurait, il y a quelques semaines, parié sur la fuite peu reluisante de l’ancien Président Ben Ali, tant le régime faisait peser sur la société tunisienne une chape de plomb qui entretenait la double illusion de la stabilité politique et du « miracle économique ». C’est finalement précisément cette terreur qui aura eu raison d’un régime prédateur en réalité plus faible qu’il n’y paraissait. La table rase ou le compromis Le Maroc L’Algérie L’Egypte. Hebdo n° 1058 du 10 février 2011.

Tunisie – Le face à face Bobos contre Prolos » Nawaat de Tunisie - Tunisia. Portraits of former Tunisian president Ben Ali (R) and former Tunisian president Habib Bourguiba (C up) seen in the Prime Ministry in Tunis, Tunisia, 17 January 2011. Tunisia's reappointed Prime Minister Mohamed Ghannouchi unveiled an interim power-sharing government, in which several members of former president Zine el-Abidine ben Ali's regime retained their posts but the opposition also took control of key dossiers.

EPA Le peuple a réussi à faire chuter Ben Ali. Mais la révolte gronde encore. Depuis une semaine, les manifestations se poursuivent à travers tout le pays. Leurs revendications ? Le départ de Ghannouchi, et de tout le gouvernement de coalition qu’il vient de former en attendant des élections libres qui devraient se dérouler dans quelques mois. Sur le terrain se joue aujourd’hui un face à face bobos contre prolos : deux révolutions, deux forces en présence. D’une part, la petite bourgeoisie citadine. De l’autre côté, la population de l’intérieur du pays. Les signes révélateurs des réels objectifs du pouvoir de l’après Ben Ali » Nawaat de Tunisie - Tunisia.

Depuis la fuite de Ben Ali, les signes révélateurs des réels objectifs du pouvoir en place ont été nombreux : 1- Déclaration de la vacance temporaire du pouvoir (Utilisation de l’article 56 au lieu de l’article 57). On peut y voir, clairement, un espoir du pouvoir de voir BEN ALI Revenir. Espoir qui a été certes de courte durée mais révélateur des de l’état d’esprit du pouvoir en place. 2- Diviser pour mieux régner : les attaques des milices ciblaient les régions pauvres et défavorisées sans trop sévir dans les quartiers bourgeois qui sont restés plutôt calme. 3- L’exclusion de la vraie opposition de ce gouvernement. 4- Silence radio sur le sort des proches de Ben Ali et des Trabelsi. 5- Mandat d’arrêt contre Ben Ali et sa famille pour détournement de fond. 6- Dans la presse et la télévision rien n’a changé, tout est toujours sous le contrôle du parti unique au pouvoir. 11- Enfin, ce gouvernement n’agit pas mais réagit sous la contrainte de la rue.

Les truands au service d’Etats voyous | La Liberté sinon rien. Ces derniers jours, un mot angoissant a parcouru les rues égyptiennes : Baltageyya. Ce mot difficilement traduisible désigne des “individus sans foi ni loi », payés par les caisses noires du parti officiel, le Parti national démocratique, ou par les services de sécurité pour se livrer au pillage et semer la panique. Selon de nombreux témoignages, le régime Moubarak aurait eu recours à ces truands dans les premiers jours de la contestation pour créer une ambiance de chaos, dissuader la population de se joindre aux manifestants et justifier la répression. Dans son interview ce mardi matin au Soir, l’écrivain égyptien Khaled Al Khamissi a lui aussi interprété le retrait des forces police à la veille du week-end comme un « complot du système pour instaurer le chaos ». L’emploi de délinquants ou, plus souvent encore, de jeunes désoeuvrés issus du lumpenprolétariat pour effectuer de basses besognes répressives est une constante des régimes autoritaires.