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Les genres dans la pornographie

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Blog Archive Des URLs en 3 mots et du porn pour les dames. Certaines choses sont toujours meilleures à 3 Des URLs en 3 mots et du porn pour les dames Par Dominique Willieme Parce que parfois, les hommages, c’est chouette, Canard Mecanique nous signale le site bitebitebite.com, “domaine inspiré par BBB, d’ailleurs nous aussi on s’apelle BBB entre nous“. Ils font, apparemment, de la “pornographie pour dames” tout en restant dans des couleurs chatoyantes. On en a profité au passage pour (re)découvrir Bedpost, espèce mutante de Daytum ou Mycrocosm dédiée à l’art de la bernique (ou quelque chose dans ce goût-là, sans mauvais jeu de mots).

Bon, et pour la suite, cherchez pas, on a déjà déposé tienstienstiens et viensviensviens. (photo cc pterjan @ flickr) Entretien avec Judy Minx. Pornographie au féminin. Porno de femme, l'avis d'un homme. La jouissance porte atteinte à l'image de la femme. A la télévision française, les femmes n’ont le droit de jouir qu’avec des pénis. Les hommes aussi d'ailleurs. Il leur est interdit de jouir avec plus de trois doigts, ni avec des sextoys. Tout ça au nom de la dignité humaine. Les directives données par le CSA en matière de diffusion de films X censurent tous les films visant à montrer une sexualité alternative, dans laquelle les femmes pourraient activement se «prendre en main». C’est David Courbet, étudiant à l’Institut d’Etudes Politiques, qui lève le lièvre dans un mémoire rendu à l'Université d'Aix : «Alors que des pays tels que l’Espagne ou les Pays-Bas sont bien plus permissifs à l’égard du matériel X, la France, qui pourtant en 1985 est le premier pays autorisant la diffusion de films pornographiques à la télévision, émet des directives de plus en plus contraignantes à son encontre à travers le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA).»

David Courbet : La France est-elle moins permissive à l’égard du X que ces voisins européens ? Ces féministes mal baisées qui n'aiment pas le porno... Dans un excellent billet, Daria Marx avoue ne pas aimer le porno : "Je n’aime pas le porno, parce qu’il ne m’excite pas. Il ne remplit pas, pour moi, sa fonction d’outil de masturbation, puisqu’il me suffit de 32 secondes pour jouir, si j’ai envie, mon corps répond assez bien, pas besoin d’autres stimulis. Il ne remplit pas non plus sa fonction d’outil fantasmatique, je n’ai pas trouvé de pornographie qui réponde à mon univers, qui enclenche quelque chose, qui me donne envie de réaliser dans la vraie vie, de passer à l’acte, de reproduire. " Le porno s'est tellement normalisé que ce billet prend la forme d'un "aveu". Ce qui était il y a encore quelques années considéré comme une perversion est présenté aujourd'hui comme le modèle à atteindre. Car c'est bien d'image se soi et d'image qu'on donne qu'il s'agit.

Pour ceux qui n'ont pas réussi à séduire une féministe, rassurez-vous. Illustrations : Venus et Adonis, Rubens (~1630).