background preloader

MEMOIRE M2

Facebook Twitter

Place et fonctions de la patrimonialisation de la nature dans les espaces protégés. Enseignements à partir du massif de l’uKhahlamba-Drakensberg, Afrique du Sud. 1Parallèlement à la démultiplication du nombre d’espaces protégés (Depraz, 2008 ; Rodary et Milian, 2008), une profusion des objets investis de valeur patrimoniale s’observe (Heinich, 2009), ces deux processus concomitants amenant à analyser la place et les fonctions de la patrimonialisation de la nature dans la création et le fonctionnement des espaces protégés.

Ce questionnement revient à interroger les jeux de dialogues entre d’une part, la création institutionnelle d’espaces protégés et d’autre part, des processus de construction sociale traduisant un « changement de référent dans les échelles de valeurs que l’on accorde à des éléments naturels ou à des lieux que l’on veut sauvegarder » (Durand, 1997). Autrement dit, il s’agit d’observer dans quelle mesure les logiques de protection de l’environnement s’appuient sur des processus de patrimonialisation de la nature et vice versa. 12La valeur patrimoniale n’est, en effet, pas immuable. Figure 1. Crédit : M. Figure 2. Crédits : M. Patrimonialiser la nature : le regard des sciences humaines.

1Le patrimoine est un fait de société et un objet de recherche relativement récent : il a interpellé les sciences humaines à partir du milieu du XXe siècle après être devenu la référence sémantique incontournable pour exprimer l’idée beaucoup plus ancienne de sélection d’œuvres du passé à transmettre aux générations futures (Babelon et Chastel, 1980). Il est une modalité de notre rapport au passé : il est un témoignage, une mémoire collective à ne pas oublier. Il existe donc, par son intermédiaire, une véritable quête de racines, une volonté de rechercher des permanences, considérées par certains, comme de véritables jalons identitaires. Cette relation entre mémoire, histoire et société ne peut qu’interpeller les sciences humaines dans le sens où il s’agit de comprendre les choix ayant mené à la sélection d’éléments culturels signifiants (matériels ou immatériels) à transmettre pour construire la société d’aujourd’hui et de demain. 15À quoi sert le patrimoine ?

Merlin Pierre, 2006, Le tourisme en France : enjeux et aménagement, Paris, Éditions Ellipses, Coll. Carrefours, 159 p. 1L’ouvrage que vient de publier Pierre Merlin, spécialiste reconnu en aménagement, touche à un thème géographique qui ressortit de plus en plus à l’actualité. Devant la « crise » persistante de nombre de secteurs économiques traditionnels, c’est souvent le recours au tourisme (au sens le plus large du terme) qui semble pouvoir enrayer les difficultés locales. La question est donc d’importance et mérite effectivement un examen serré. Pour tenter cette approche, dans une première partie, l’auteur passe ainsi d’abord en revue les enjeux que recouvre le tourisme (sociaux et culturels, économiques, spatiaux et environnementaux), en insistant sur leur aspect conflictuel.

Il est vrai que le tourisme, en s’installant dans des espaces où il n’était pas présent, en se densifiant ou en conquérant de nouveaux territoires, offre souvent un visage conflictuel. 2On souscrit au sens global de cette conclusion, en regrettant cependant qu’elle ne soit pas scientifiquement mieux étayée. Le développement local: réflexion pour une définition théorique du concept. Le concept de développement local et les pratiques qui s'y rattachent se caractérisent par la multiplicité des discours et des programmes, tour à tour complémentaires et contradictoires. "C'est une des meilleurs souvenirs de fac!

Le professeur chargé de cours sur le développement local nous racontait des histoires drôles et sympathiques sur les expériences d'élevage d'animaux exotiques en Bretagne, sur la transformation des fermes en auberges, sur la renaissance de l'artisanat et du patois. Comme au bon vieux temps! " (Un directeur d'études au sein d'une agence de développement et d'urbanisme) "De quel développement s'agit-il? Culturel, économique? De micro-actions? Les deux piliers de la construction territoriale : coordination des acteurs et ressources territoriales. 1C’est à partir des travaux de l’initiateur de la théorie des milieux innovateurs, Philippe Aydalot (Camagni et Maillat, 2006 ; Tabariés, 2005 ; Peyrache, 1999), que la variable territoriale commence à s’imposer comme le nouveau paradigme du développement. Celui-ci en se retournant contre les théories classiques et néoclassiques de l’économie, tente de remettre en cause la conception très réductrice de la dimension spatiale du développement.

Après le recensement de 1982 en France, Philippe Aydalot note avec perspicacité un « retournement des hiérarchies spatiales ». En clair, les espaces à forte composante industrielle plongent avec la crise du fordisme, alors que de nouveaux espaces, sans tradition industrielle particulière émergent et démontrent une forte résistance à la concurrence mondiale qui devient de plus en plus pressante (Lipietz, 1995). 2L’espace, selon G. 3L’objectif principal de cette contribution est de tenter de faire le point sur ce qui fait territoire.

Nature et culture. Les relations entre les concepts de nature et de culture ont connu, au vingtième siècle, de profonds bouleversements, voire des remises en cause ou des renversements de valeur, qui sont assez représentatifs de l’état général de la pensée contemporaine. I.1. Traditionnellement, en effet (« traditionnellement » renvoie à l’époque qui précède les transformations de la pensée, dans le domaine de la physique mais aussi de l’anthropologie, survenues dès les premières années du vingtième siècle), les relations entre la nature et la culture se sont caractérisées par la différence, voire l’opposition, entre ces deux concepts. A un premier niveau, ce qui caractérise traditionnellement la culture, et la distingue de la nature, c’est l’artifice, la coutume, la convention. La culture est une institution humaine, et en tant que telle elle renvoie à l’exercice d’une volonté, ou, au moins, à un ensemble d’intentions de sens : la culture est un monde où se déploient des règles et des valeurs.

I.2. II. AU-DELÀ DE LA DICHOTOMIE NATURE / CULTURE. Le fait patrimonial au service du développement local | LE FAIT PATRIMONIAL. « (…) la vie de l’homme s’inscrit entre deux coordonnées qui sont le temps et le lieu. Être de son temps, c’est apparemment facile. (…)Il est plus mal aisé d’être de son lieu. » Per Jakez Hélias La vie et l’œuvre de Per Jakez Hélias1 est représentative de cette complexité de s’accommoder à la fois de son temps et son lieu pour tout homme. En effet, le temps s’imposant à lui, « être de son temps » est un état de fait. Vivre avec lui n’est pas toujours évident mais vivre avec son lieu ne l’est ni plus ni moins. S’ancrer dans un lieu implique un attachement à cet environnement, de nouer des relations avec lui et avec toutes ses composantes : habitants, éléments naturels, traditions, etc. Le XXIe siècle a accentué cette difficulté en révolutionnant le rapport de l’Homme à son espace-temps sous l’effet des nouvelles technologies.

Paradoxalement, tout mettant à mal le local, le phénomène de mondialisation singularise et valorise les territoires. L’éthique du Vivant. Réinventer le patrimoine. On sait que l’introduction de la notion de « patrimoine » dans le champ de la culture s’est accompagnée, en quarante ans, de profondes transformations. La vague patrimoniale a submergé, déplacé ou subverti les limites chronologiques et matérielles qui définissaient le champ spécialisé de la conservation, au point de recouvrir désormais des domaines aussi éloignés que la dernière mode vestimentaire, les traditions culinaires et bien d’autres pratiques immatérielles. Le patrimoine culturel ne se réduit plus à la liste des monuments ou des chefs-d’œuvre qui, au titre de leur valeur « artistique ou historique », avaient été prioritairement protégés comme des témoins exemplaires de l’histoire de la nation.

Entre l’être et l’avoir Quant aux soubassements juridico-économiques communs aux formes les plus variées de patrimoine, la partie la plus intéressante du livre en explore les caractéristiques. Une dimension économique non réductible aux rapports marchands. Patrimoine et patrimonialisation, de l’objet à la relation. Compte rendu du Café Géographique du 24 novembre 2015 à Paris (Café de Flore) Ce mardi 24 novembre, la salle du premier étage du Café de Flore est comble pour un café géo consacré au sujet de géographie de l’année 2015-2016 des classes préparatoires au concours de l’ENS Ulm. Plutôt que l’intitulé officiel (« Géographie des patrimoines et des patrimonialisations ») le café géo a préféré un libellé un peu différent pour souligner la diversité de la notion de patrimoine et des processus de patrimonialisation (« Patrimoine et patrimonialisation, de l’objet à la relation »).

Deux éminentes spécialistes de cette question ont été invitées : Maria Gravari-Barbas, Professeur de géographie à l’IREST (Institut de Recherche et d’Etudes Supérieures du Tourisme) de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, et Edith Fagnoni, Professeur de géographie à l’Université de Paris-Sorbonne-Paris 4. Elisabeth Bonnet-Pineau est chargée d’animer la soirée. Elisabeth Bonnet-Pineau commence par introduire le sujet. Processus de construction d’une ressource territoriale valorisant le patrimoine naturel et culturel en Loire tourangelle. 1 Comme le montrent les différents travaux de recherche présentés dans l’ouvrage coordonné par Olivie (...) 1Étudier le lien entre patrimoine et paysage peut permettre de considérer l’importance de participer collectivement à la production d’un patrimoine vivant (Choay, 2009).

En approchant le paysage à travers ses usages et la manière dont les acteurs s’en saisissent, il devient un outil de portée stratégique et transversal, un levier de construction d’une ressource territoriale et, in fine, un moyen de gestion croisée des dimensions écologiques, sociales et économiques. Le Val de Loire, inscrit en novembre 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des paysages culturels vivants et évolutifs, cristallise l’ensemble de ces enjeux. Par les valeurs qui lui sont attribuées, par la diffusion de l’identité ligérienne ainsi que par le développement durable qu’il suggère, le paysage culturel du Val de Loire peut être vu comme un projet structurant. Figure 1. Figure 2. Figure 3. Les habitants : acteurs du développement dans les projets de mise en tourisme ? Cas du Parc National de Loango au Gabon | Via@ Tourism Review. Plan • Quelle implication de la population locale dans le projet d’écotourisme communautaire du Parc National de Loango ?

• Les freins à l’implication de la population locale• Conclusion Résumé Cet article met en évidence que le manque de communication entre acteurs et l’insuffisance de prise en compte des réalités socio-anthropologiques d’un territoire, peuvent conduire à l’échec d’un projet de tourisme communautaire dans les aires protégées. Le cas gabonais du Parc National de Loango, au même titre qu’un patrimoine mondial, nous montre que nous sommes encore loin des objectifs d’implication et d’autonomisation des populations locales fixés au départ. L’article présente un état des lieux d’un projet initié par l’Union Européenne en 2003, puis analyse les causes de son échec et propose des leviers pour créer un plus grand consensus entre acteurs de la conservation, du tourisme et populations locales dans les projets de tourisme communautaire des aires protégées.

Mots-clés Texte intégral. Ressources locales et développement territorial dans les très petites communes : un potentiel en question. L'écotourisme, Entre L'Arbre et L'écorce: De la Conservation Au ... Patrimonialisation et enjeux d’un développement touristique durable. 1 Entre autres: C. Michael Hall & Alan A. Lew (dir.) (2009), Understanding and managing Tourism Impa (...) 1Le tourisme, phénomène complexe1, s’exprime à travers de multiples déclinaisons. Il s’impose comme l’une des industries majeures du monde, et se caractérise par la diversité des objets de recherche qu’il suscite dans le champ des sciences humaines. 2La relation multiple, prégnante et parfois conflictuelle du tourisme au patrimoine et à la culture, en renvoyant à la notion de « Tourisme avec identité », se réfère à la mise en valeur des cultures et des patrimoines vivants. 2 Au même titre que les différentes formes et offres de tourisme écologique, scientifique, communaut (...) 3La formalisation du discours sur le tourisme culturel date de la fin des années 70. 4La distinction proposée par l’UNESCO entre les patrimoines « matériel » et « immatériel », suscite la controverse. 10Le touriste peut-il promouvoir de nouvelles interactions entre son monde et les autres mondes ?

Aires protégées, gestion participative des ressources environnementales et développement touristique durable et viable dans les régions ultra-périphériques. 1Le tourisme est fréquemment présenté comme une alternative d’impulsion et de financement d’un développement que l’on veut par définition "durable", au point d’en générer une expansion aussi difficilement maîtrisable qu’incohérente, au détriment du patrimoine environnemental, insulaire et littoral en particulier, comme c'est le cas dans les DOM-TOM.

Bien commun de tous et ancrage des cultures comme des identités, ce patrimoine en subit des atteintes et des agressions particulièrement graves, en termes de dégradations multiples, voire de destructions irréversibles. 2Le constat des impacts du tourisme sur l’environnement, et notamment sur les composantes patrimoniales de celui-ci est devenu récurrent, à travers ses effets multiples et divers, culturels et sociaux en particulier, souvent pervers et négatifs. En sens inverse, il n’est pas contestable que les ressources du patrimoine, dûment valorisées, exercent un attrait déterminant sur la demande comme sur l’offre touristique. Introduction : entre cultures et natures. Au Sommet mondial du développement durable (Johannesburg, 2002), le besoin urgent de réduire la fracture conceptuelle entre culture et nature a été pour la première fois mis au sommet de l’agenda international.

La montée du mouvement environnementaliste, l’intérêt croissant de nombreux secteurs de la société pour un développement durable qui permette aux sociétés d’avoir une relation moins destructrice avec leur environnement naturel incitent en effet à dépasser la dichotomie entre le biologique et le social, la nature et la culture. On admet aujourd’hui que la nature est aussi ce que les sociétés en font et en feront, et que le devenir de toute société est intimement lié aux milieux naturels et anthropisés dans lesquels elle évolue. La vision du monde holiste des sociétés traditionnelles, loin de la dichotomie entre nature et culture spécifique à notre société judéo-chrétienne, suscite aujourd’hui un intérêt renouvelé.

La « nature » des uns est la « culture » des peuples locaux. Tag below --> <title>Conservation du patrimoine naturel et culturel. Patrimonialisation tourisme. Tourisme et "développement durable" : de la lente émergence à une mise en œuvre problématique. 1. Du "développement durable" au "tourisme durable" : textes et contexte 2. Le "tourisme durable", entre discours, confusion et débuts de mise en œuvre Le tourisme entretient une relation longue, complexe et qui s'ignore, à la durabilité, plus qu'à la "soutenabilité", pour s'en tenir à la version française du "sustainable development". Durable, le tourisme l'est en effet par son histoire, désormais vieille de plus de deux siècles. La "révolution touristique" est une "révolution durable" (Équipe MIT, Tourismes 3, 2010), en ce sens que le tourisme inventé au cours de la deuxième moitié du XVIIIe siècle (voir l'article Le tourisme, indicateur et outil de transformation du Monde) continue de nos jours de faire vivre des lieux anciens, d'en produire de nouveaux et de mettre en mouvement des masses croissantes de populations.

Du "développement durable" au "tourisme durable" : textes et contexte La montagne française, un espace pionnier de la réflexion sur le développement durable ? (...) Notes. Le tourisme durable : jouissance et protection de la nature. Développement local. REVUE-ESPACES | Les éditions Fragile allient rêve et réalité pour faciliter la connaissance du Moyen Âge. REVUE-ESPACES | Le château de Bonaguil conquiert fièrement le cœur du public local et touristique. REVUE-ESPACES | Le pays des Trois Frontières fait la fête au Moyen Âge. Patrimoines en folie - Henri Pierre Jeudy.