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KIDAL

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«Sur le terrain, personne ne s'occupe de notre sécurité» Les journalistes sont le plus souvent seuls lorsqu'ils couvrent un conflit. Un traducteur de confiance et beaucoup de prudence sont les meilleurs garants de leur sécurité. La mort de Marie Colvin et de Rémi Ochlik en Syrie, quelques semaines après le décès de Gilles Jacquier dans la même ville de Homs, a beaucoup touché leurs collègues. Les deux journalistes étaient dans un centre de presse improvisé de Homs lorsqu'un tir de mortier les a tués. «Sur le terrain, personne ne s'occupe de notre sécurité», explique Martine Laroche-Joubert, grand reporter à France 2. Pas d'armes, pas de gardes du corps, les journalistes doivent compter sur leur bon sens et leur expérience. Sans eux, aucun travail sur le terrain ne serait possible. Discrétion et soutien sont indispensables Pour rester en vie, ce qui compte est la préparation et la discrétion.

Ce soutien manque à ceux qui, comme Rémi Ochlik, partent seuls couvrir des conflits. Des stages commandos pour préparer les journalistes. Deux grandes figures du journalisme de guerre disparues en Syrie. Marie Colvin, 55 ans, reporter américaine, et Rémi Ochlik, 28 ans, photo­reporter français, ne vivaient que pour leur métier. Ils sont morts en l'exerçant, tués côte à côte à Homs par les obus tirés par l'armée de Bachar el-Assad.

Le club des correspondants de guerre se soucie peu de l'ancienneté. Les deux journalistes tués mercredi à Homs en étaient des membres éminents. Marie Colvin, 55 ans, reporter américaine travaillant pour le magazine britannique Sunday ­Times, était depuis des décennies une des figures légendaires de cette profession. Tous les deux ne vivaient que pour ce métier. Un courage à toute épreuve Elle n'en avait pas pour autant perdu son énergie, ni sa volonté de fer, celle de témoigner, coûte que coûte, des guerres et de leurs conséquences sur les populations civiles. Rémi Ochlik avait commencé sa carrière de photoreporter à 20 ans. Marie Colvin et Rémi Ochlik ne sont pas des victimes. » Deux journalistes tués en Syrie. "On prend tous des risques dans un conflit"

Notez l'article La rédaction de RFI est sous le choc. Éprouvez-vous aussi de la colère ? Nous sommes dans une profonde tristesse. Nous travaillons aussi beaucoup depuis samedi soir : nous essayons d’apporter notre témoignage, de rendre hommage à Claude et Ghislaine, de faire entendre sa voix, leur travail. Cela repousse juste le moment où l’on va s’effondrer, parce qu’on aura réalisé qu’ils ne seront plus jamais là. Vous avez effectué des reportages à Bamako, au Mali. On pense toujours aux risques, et forcément, ce qui s’est passé aurait pu nous arriver. Faut-il continuer à couvrir les conflits et les zones de grande tension, informer au risque d’y laisser sa vie ? Je ne suis pas spécialement une journaliste de guerre.

Après l'assassinat de deux journalistes français, quelle liberté de l'information dans le nord du Mali ? Le terrible assassinat des deux journalistes de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, le 2 novembre aux portes de Kidal, montre à quel point la liberté de l’information est menacée dans cette région du massif des Ifoghas, au nord du Mali.

Ce double assassinat s’inscrit dans le cadre d’une détérioration des conditions sécuritaires dans la zone de l’extrême nord du Mali, qui, malgré les efforts de l’opération Serval et le déploiement de la Mission de l’ONU au Mali (MINUSMA), échappe encore au contrôle étatique malien. C’est la seconde fois en dix ans que des journalistes de RFI sont tués dans l’exercice de leur métier. Le 21 octobre 2003, Jean Hélène, correspondant de la radio en Côte d’Ivoire, avait été abattu d’une balle dans la tête à Abidjan, près de la Direction générale de la police nationale ivoirienne, par le sergent Théodore Seri Dago. Il a récemment été décoré à titre posthume par les autorités ivoiriennes. A Kidal l’anarchie règne. Au Mali, des journalistes rendent hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon. | Mali: "tout faire" pour retrouver les assassins des journalistes français. Mali: "tout faire" pour retrouver les assassins des journalistes français© AFP Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a pris lundi l'engagement de "tout faire" pour retrouver les assassins de deux journalistes français froidement abattus dans le nord du Mali où des opérations étaient en cours pour localiser les tueurs.

"Nous ferons tout pour retrouver les coupables", a déclaré le chef de l'Etat malien en recevant à Bamako des membres de la direction de Radio France Internationale (RFI) où travaillaient les deux journalistes. "Aujourd'hui même, nous avons ouvert une enquête judiciaire sur ces assassinats et ce soir des enquêteurs français sont attendus ici pour travailler main dans la main avec leurs collègues maliens", a-t-il ajouté. Il a annoncé qu'il assisterait lundi soir à une cérémonie en l'honneur des deux journalistes pour "s'incliner sur (leurs) dépouilles" et qu'il les décorerait à titre posthume au nom du Mali.

Marche des journalistes maliens. Tuer l'hydre djihadiste au Mali. Mali : questions au sujet d’un double assassinat. Mali: 3 mouvements rebelles fusionnent. Trois mouvements rebelles touareg et arabe du nord du Mali, dont le MNLA, ont annoncé aujourd'hui leur fusion, afin de présenter un front uni dans les discussions de paix à venir avec les autorités de Bamako. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) et le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) ont adopté une "plate-forme politique", une "commission de négociations" ainsi qu'un "organe de décisions" communs, au terme de plusieurs jours de discussion à Ouagadougou.

"Guidés par une commune volonté politique de privilégier l'intérêt supérieur du peuple de l'Azawad", et "convaincus que seule une solution politique peut assurer la paix, la sécurité et le développement (...) et contribuer à la stabilité de la sous-région", ces trois mouvements ont annoncé une "fusion" dans un communiqué lu à l'issue de leur réunion. Celle-ci sera effective "après approbation de leurs bases respectives dans un délai de 45 jours", ont-ils ajouté.