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La France ?

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Faut-il interdire les Stan Smith? La vie moderne semble tourner autour de trois pôles qui ne sont pas exclusifs les uns des autres –loin de là: les start-ups, les burgers authentiques et les Stan Smith. Quand on demandera à la génération d’actuels trentenaires ce qu’ils ont fait de la décennie en cours, ils répondront sans doute quelque chose du genre: «Lorsque je n’étais pas occupé à tailler ma barbe de trois jours, j’ai tenté de lancer une start-up (qui a foiré car mon modèle n’était pas assez disruptif), j’ai mangé des burgers en essayant de me faire croire à moi-même que je vivais à Brooklyn-sur-Seine (et ces bombes à calories ont largement contribué à me boudiner dans mon chino) et, en pensant devenir le type le plus cool du monde, j’ai porté des Stan Smith.»

Ce dernier élément est sans doute celui qui, aujourd’hui, est le plus problématique. Promenez-vous au hasard dans un centre-ville et vous apercevrez aux pieds de vos contemporains le même gimmick podal décliné jusqu’à l’overdose. Nostalgie du présent. Bad buzz : « Pour les communicants, l’éthique n’est plus une barrière » Une polémique chasse l’autre. Une marque de gâteaux, de fringues, un distributeur, cloués au pilori numérique, Twitter et ses condamnations en 140 caractères. Pour 24 heures, quinze jours, ou plus, selon le degré de sensibilité.

Nicolas Vanderbiest, chercheur à l’Université catholique de Louvain, s’est appliqué à recenser tous ces « bad buzz » de l’année 2015 en France : il en a compté 109, à peine plus qu’en 2014, et dressé une liste des dix « plus gros » – non en termes de volumes de tweets, mais de retentissements de l’onde de choc jusque dans les grands médias (radio, TV) et de leurs conséquences dans la vie réelle. En tête de son palmarès, présenté ce mardi avec son livre blanc « Rétrospective des bad buzz 2015 », réalisé avec la plateforme de veille Twitter Visibrain : « Rien qu’en janvier, je compte déjà trois faux bad buzz. Cela devient un artefact de communication que de créer une crise pour gagner en visibilité. » « Une absence totale d’éthique de la part de nombreuses marques. Le blog de Jean-François Fiorina » Blog Archive » « Des élites fondamentalement féodales et de surcroît incompétentes » François Garçon. DR Entretien sans concession avec François Garçon sur les élites hexagonales.

Spécialiste de la Suisse et de la formation des élites, François Garçon ne mâche pas ses mots sur le mode de fonctionnement endogène des élites françaises. « Motivées par la rente et la toute puissance que leur procurent leur diplôme », cette exception française expliquerait nos blocages à l’aune des comparaisons internationales que propose le chercheur, auteur et enseignant-chercheur à l’université Paris I. Entretien. Jean-François Fiorina (FF) : il y a chez vous deux sujets qui m’intéressent, qui sont la Suisse et les élites. François Garçon (FG) : à 50 ans, après avoir participé au lancement de Canal+, travaillé à TF1 et créé plusieurs sociétés, je me suis retrouvé au chômage. Le mal est endémique. Le caractère féodal des dites élites françaises se lit encore dans les hiérarchies entre les écoles. JFF : qu’est ce qui peut expliquer cet archaïsme ? FG : le principal ressort se nomme la rente. François Kersaudy : "Mort aux cons !"

"Vaste programme ! " répondait jadis le général de Gaulle. Mais 73 ans plus tard, l'État ayant perdu ses droits régaliens, la mise à mort est devenue le monopole de truands désinhibés. Voilà pourquoi cette condamnation sans appel, lancée de surcroît par un sénateur socialiste contre son propre gouvernement (le sénateur Philippe Esnol a quitté le PS avec fracas le 23 octobre, twittant "Mort aux cons", NDLR), est si traumatisante pour petits et grands qu'elle justifierait la mise en place immédiate d'une cellule d'aide psychologique au niveau national. Interceptions À cette occasion, les grandes oreilles de la NSA américaine pourraient capter les confidences suivantes d'un membre du gouvernement passablement désorienté : "On est peut-être cons, mais pas idiots !

Le psychologue : "Mais enfin, comment pouvez-vous tolérer une telle chienlit ? " Le ministre : "La vérité inavouable, c'est qu'on est ligotés par notre idéologie. Communication interrompue. Que faire de la dette ? Un audit de la dette publique de la France. Cette étude a été réalisée par un groupe de travail du Collectif pour un Audit citoyen de la dette publique. Elle se veut une contribution au nécessaire débat public sur des questions cruciales : d’où vient la dette ? A-t-elle été contractée dans l’intérêt général, ou bien au bénéfice de minorités déjà privilégiées ? Qui détient ses titres ? Peut-on alléger son fardeau autrement qu’en appauvrissant les populations ? Les réponses apportées à ces questions détermineront notre avenir. Télécharger la version complète du rapport 59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs Tout se passe comme si la réduction des déficits et des dettes publiques était aujourd’hui l’objectif prioritaire de la politique économique menée en France comme dans la plupart des pays européens.

Le discours dominant sur la montée de la dette publique fait comme si son origine était évidente: une croissance excessive des dépenses publiques. Monsieur Zemmour, cessez donc d’accabler les Barbares. Petit rappel historique à l’attention d’Eric Zemmour : les barbares nous ont beaucoup apporté, ce sont les spécialistes qui le disent. Le 6 mai, sur RTL, le sujet du trolling radiophonique d’Eric Zemmour était la délinquance. « Seules les sociétés homogènes comme le Japon, ayant refusé de longue date l’immigration de masse, et protégées par des barrières naturelles, si elles n’ignorent nullement les trafics de mafia, échappent à cette violence de la rue.Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d’autrefois, les Normands, les Huns, les Arabes.Les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d’Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent.

Une population française sidérée et prostrée crie sa fureur, mais celle-ci se perd dans le vide intersidéral des statistiques. » Pourquoi les Français ont-ils peur de tout? | Pascal Bruckner. Il y a quelque temps, j'étais invité en Corse à un colloque de scientifiques et de philosophes sur le thème : Penser l'avenir. Sujet passionnant s'il en est ; pourtant à l'exception de deux ou trois participants, la majorité des physiciens, astrophysiciens, économistes, sociologues présents déclinèrent une vision très sombre du futur. Crise financière probable, pénurie d'eau,de céréales, guerres innombrables, effondrement généralisé des éco-systèmes, pas un poncif du catastrophisme contemporain ne nous fut épargné. Il se trouve qu'un mois auparavant je m'étais rendu à San Francisco, convié par un think tank environnementaliste, Breakthrough, pour réfléchir ensemble sur la notion schumpétérienne de "création destructrice".

Et j'ai retenu la réflexion que m'a faite Michael Schellenberger, l'organisateur (avec Ted Nordhaus) de cet événement : Les deux plus grandes chances des Etats Unis en ce moment s'appellent le gaz de schiste et les 11 millions d'immigrés que nous allons régulariser. L'éducation, nouvelle bulle spéculative aux Etats-Unis. Les collectivités sont trop dépensières, estime la Cour des comptes. Dans son premier rapport annuel consacré aux finances publiques locales, publié lundi 14 octobre, la Cour des comptes a passé à la loupe les dépenses des collectivités locales et recommande leur "freinage".

Si "la situation financière d'ensemble des collectivités territoriales est globalement saine", selon la Cour, "le freinage de la dépense locale est une nécessité", a déclaré Didier Migaud, son Premier président, en présentant le rapport à la presse. "Les collectivités doivent, comme chaque acteur public, apporter leur contribution au redressement des comptes publics", a-t-il martelé.

Il rappelle que la France s'est engagée dans le programme de stabilité de limiter à 0,5% sur 2015-2017 la croissance des dépenses locales en volume. Plus grosses hausses au sein des administrations publiques La Cour a particulièrement étudié les dépenses en personnel qui représentent environ 35% des dépenses de fonctionnement (plus de 50% pour les communes). (Avec AFP) Pessimisme français : la faute à l’école ? Dans tous les classements internationaux, les Français voient la vie en gris. Croyant moins en l’avenir que leurs voisins, ils sont convaincus que pour eux-mêmes aussi, "demain" rime avec "moins bien".

Mais pourquoi le pays de Rabelais et Coluche fait-il tant la gueule ? Claudia Senik, professeure à l’Ecole d’économie de Paris, s’est penchée sur la question et émet une hypothèse, qui mérite réflexion : notre maussaderie serait enseignée sur les bancs comme les maths et l’histoire-géo. Explications. Les Français sont-ils vraiment moins heureux que leurs voisins européens ? - Claudia Senik Quand on leur pose la question, ils déclarent un niveau de bonheur en effet moins élevé. A propos de vos travaux, le "New Yorker" écrit que les Français sont "heureux d'être malheureux" . - Je dirais plutôt qu'il est culturellement mal considéré en France de paraître trop optimiste : on se moque beaucoup des Américains souriants et de leurs "That's great ! - C'est une interprétation possible. Vendeur de vin français à Bichkek, je me sens très seul. Tribune Depuis trois ans j’importe du vin français au Kirghizstan et suis malheureusement l’unique entrepreneur français présent dans la capitale, Bichkek : je ne suis pas sûr que la France soit en mesure de snober les nouveaux marchés de l’Asie centrale, émergents pour la plupart, et pourtant c’est une réalité, ici nous n’existons pas.

Making of La France veut aider ses PME à exporter. C’est une position de principe. Malgré ce fait, tous les jours je suis interrogé par des investisseurs locaux qui me demandent de les aider à trouver des contacts en France pour importer des produits qui n’existent pas au Kirghizstan. De la même façon, je reçois régulièrement des demandes d’entreprises françaises, désireuses de pénétrer de nouveaux marchés, pour les conseiller voire les aider sur le terrain car elles ne savent pas à qui s’adresser. Il existe a priori des organismes dédiés à favoriser l’export de nos entreprises qui visiblement sont ou trop peu connus, ou trop peu efficaces.

Importance du diplôme. Dis-moi quel est ton diplôme et je te dirai à quelle vie tu auras droit. En France, on a souvent l'impression de jouer très jeune son avenir, en raison d'un manque de secondes chances et de la rareté des diplômes les plus prisés, ceux des grandes écoles. Pour ceux qui sont aux deux extrêmes, sans diplôme ou avec un diplôme de grande école, "c'est vraiment très décisif", mais c'est moins déterminant "entre les deux", affirme Marie Duru-Bellat, professeur de sociologie à Sciences Po et auteur de "L'inflation scolaire". A l'arrivée, "beaucoup de jeunes trouvent un emploi sans aucun rapport avec leur formation". "En France, on n'a pas de seconde chance: si on ne réussit pas sa formation initiale quand on est jeune, il y a très peu de formation continue après pour se rattraper", souligne-t-elle. En Allemagne, les jeunes font moins souvent de longues études, "mais on peut monter ensuite dans la hiérarchie professionnelle grâce à des formations continues".

"Une contestation latente" (avec AFP) FRANCE • Hors de Paris, point de salut pour l'élite. « Pas de gens en pyjama au supermarché » : 30 raisons de vivre en France. Confiance dans l'avenir. Le moral des ménages est en berne, le chômage lui, est en hausse, mais les Français demeurent plutôt optimistes concernant la crise. Selon un sondage de l'institut CSA pour RTL publié lundi 3 juin, plus d'un Français sur deux (54%) estime que la France a des atouts pour surmonter la crise économique. Ils sont 42% à exprimer une opinion inverse. Pour 45% des Français sondés, la capacité de la France à sortir de ses difficultés économiques repose en premier lieu et à égalité sur son attractivité touristique et sur ses entreprises leader à l'international. Les autres atouts résident dans le savoir-faire dans la mode et le luxe (35%) et dans la position géographique de l'Hexagone, au carrefour de l'Europe (33%), selon ce sondage.

Plus de sept Français sur dix (72%) estiment cependant que leur pays manque de confiance en lui, une opinion partagée par 78% des cadres et professions libérales et 76% des jeunes de 18 à 24 ans. « En France, on exagère le nombre de pauvres, et c’est une erreur » Un SDF dans le métro parisien, le 16 mars 2012 (JOEL SAGET/AFP) Louis Maurin est l’un des fondateurs de l’Observatoire des inégalités qui, depuis 2002, met « à plat » et en perspectives les données dont on dispose en France : inégalités de revenus, de logement, éducatives ou de résidence. Dans une première partie d’interview consacrée aux inégalités scolaires et à la nécessité, selon lui, de réformer l’école (publiée le 18 septembre sous le titre « Inégalités : “Même à gauche, certains n’ont pas intérêt à changer l’école” »), Louis Maurin refuse d’emboîter le pas aux alarmistes, alors que l’Insee vient de publier des chiffres inquiétants sur la progression de la pauvreté dans notre pays : « Il est risqué de laisser croire que le modèle social français lui-même est impuissant face à la pauvreté, alors que notre pays est l’un de ceux qui compte le moins de pauvres au monde. » Entretien.

Louis Maurin : Il y a trois façons de mesurer la pauvreté. Ça s’appelle la pauvreté en conditions de vie. Les 3.000 milliards de dette que nous cache l’Etat. D’après l’INSEE, la dette de la France atteint 90,2 % du PIB au 4ème trimestre 2012, soit 1.833,8 milliards d’euros. Mais si l’on prend en compte les engagements de l’Etat comptabilisés dans ce que les experts appellent le hors-bilan, la dette de la France serait beaucoup plus élevée.

Elle atteindrait 242,2 % du PIB (4923,8 milliards d’euros). C’est du moins ce que révèle le dernier rapport de la Cour des Comptes publié le 30 mai dernier. Les engagements hors bilan retracent les obligations susceptibles d’avoir un impact significatif sur la soutenabilité financière d’un Etat sans avoir les caractéristiques obligeant une nation à les intégrer dans son bilan. On y intègre les retraites, les mécanismes européens de stabilité financières ou encore la garantie des épargnants. Doublement des engagements hors bilan 1.679 milliards d’euros pour les retraites Ainsi, le rapport indique que les retraites forment le plus important volet des engagements hors bilan. Pas d’incidence sur le budget. A qui profitent les subventions des Ministères. « Le malheur français, c’est quelque chose qu’on emporte avec soi »

Claudia Senik, avril 2013 - Audrey Cerdan/Rue89 Claudia Senik est professeur à l’université Paris-Sorbonne et à l’Ecole d’économie de Paris (PSE, Paris School of Economics). Ses recherches portent sur un domaine singulier : « l’économie du bonheur ». Comme l’écrit Sylvie Kauffmann dans sa chronique du Monde (« La France ne fait pas le bonheur (suite) », mardi 2 avril), « nul n’est prophète en son pays ».

Le 28 octobre 2011, Claudia Senik avait publié sur LeMonde.fr les premiers résultats de son étude rédigée en anglais, « The French Unhappiness Puzzle : the Cultural Dimension of Happiness » (« Le mystère du malheur français : la dimension culturelle du bonheur »), sans que cela ne fasse grand bruit. Le 24 mars dernier, The Observer, hebdo britannique, publie un article, également mis en ligne sur le site du Guardian, « C’est leur culture qui rend les Français moroses » ; un journaliste avait repéré que la chercheuse était invitée le 3 avril à donner une conférence à Londres.

MOROSE – La France ne fait pas le bonheur. N. Dufourcq : spleen des patrons. Liberté, égalité, morosité. Emploi, économie, croissance, start-ups, entrepreneurs... 6 raisons de croire en l'avenir de la France.