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Flux n° 66/67, 2006-2007 La rue, entre réseaux et territoires. Top 20 des publicités qui utilisent la rue de manière originale » Article » OWNI, Digital Journalism. Souvent envahissante et désagréable, la publicité urbaine sait aussi parfois se montrer très inventive, s'appropriant les éléments de la ville pour servir son message. On s’était intéressés aux publicités qui utilisent originalement l’espace urbain, à deux reprises ainsi qu’aux trompes l’œil de Julian Beever. Et comme le sujet est vaste et que l’espace urbain titille manifestement l’imagination de plusieurs créatifs, cette liste est consacrée aux publicités qui utilisent la rue, cette fois dans son sens strict à savoir le sol.

Ou quand la publicité se sert ingénieusement de notre environnement urbain. 1-Les bonnes affaires chez « Vijay Sales » 2-Un passage piéton musical 3-Un orthodontiste, ça bosse 4-L’office de tourisme sud-africain 5-Le passage piéton code-barre 6-L’ONG Aseema pour le droit des enfants 7-M. 8-La frite Mac Do envahit le monde 9-Les trompe-l’œil de Julian Beever 10-Contre le vol de bouche d’égout 11-Un bon café chaud… 13-Les produits de bureau Fedex 15-Le nouveau Canon. Au hasard de l’espace public - La vie des idées. Recensé : Thierry Paquot, L’Espace public, Paris, La Découverte, coll. Repères, 2009, 125 p. Une double définition, celle de l’espace public comme lieu et pratique et celle (au pluriel) d’endroits accessibles au(x) publics, articule les cinq parties de l’ouvrage de Thierry Paquot.

Si la philosophie et les sciences de la communication s’interrogent sur l’espace public, tandis qu’urbanistes, architectes et ingénieurs travaillent sur le registre des espaces, pour l’auteur, les deux approches convergent sur l’idée de communication, de partage, d’échanges et de circulation de signes. De la lecture de ce travail dense et fin, on tire plaisir à partager la grande érudition de l’auteur dont la formation pluridisciplinaire aiguillonne la curiosité pour les détails et les personnages rares mais aussi pour la contestation des lieux communs. Tout comme Richard Sennett, Paquot soutient que l’espace public est un lieu de hasard et de rencontres qui fonde la richesse de la ville. Diversité des usages. Récupérer un espace qui appartient à tout le monde et à personne.

Geoffrey Dorne, graphiste et auteur de Vendredi c’est Graphism était invité à la Lift. Il revient pour OWNI sur les raisons et les façons de hacker la ville. De quelles façons les technologies envahissent l’espace et la ville et quelles peuvent être les conséquences ? Les nouvelles technologies permettent aux gens moins riches d’avoir les mêmes outils et les mêmes possibilités que ceux des quartiers plus aisés : les réseaux sociaux, les moyens pour échanger les objets, etc. Certains outils comme les hobo signs en QR Codes [en] du F.A.T. (un pochoir sur un mur qui signifie que dans telle maison le propriétaire fait à manger, donne un peu d’argent contre un peu de travail, ou à tel endroit, le Wi-Fi est gratuit, le café n’est pas bon, etc…) proposent de relier l’information et de la relayer de différentes manières.

En adaptant la technologie à la ville, on la hacke pour que les citoyens se la réapproprient ? Oui c’est tout à fait ça. Autre exemple en Chine. Oui tout à fait. Ztohoven, ou l’art de se réapproprier l’espace public. Je ne résiste pas à la tentation de vous reparler des trublions de Ztohoven que vous avez pu découvrir hier ici même. Le détournement, ils l’ont dans la peau. Pour la petite histoire, ces artistes multitâches ont commencé leur aventure en s’attaquant à une énorme œuvre d’art qui illumina la ville de Prague fin 2002, un cœur en néon rose de 16m de haut, érigée à la gloire du président Vaclav Havel et réalisé par l’un de ses amis plasticiens, Jiri David. A l’époque, Havel — seul artiste dissident élu président de son pays en Europe — devait quitter la présidence après deux mandats, une fonction suprême acquise en 1992 suite à la scission opérée avec la Slovaquie. Ils s’y sont pris à trois fois, mais les Ztohoven, en plein hiver, sont monté sur l’échafaudage arnaché à l’une des basiliques du Château de Prague, et, armés de rouleaux de scotch, ont transformé le cœur en énorme point d’interrogation (cf le sujet Tracks diffusé dans le billet précédent).

La place Venceslas en 1918. Fabrique-Hacktion.