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Opinions et conseils

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De quoi Ory-Lavollée est-il le nom ? Il est des gens qui aiment parler doctement de sujets qu’ils ne connaissent pas.

De quoi Ory-Lavollée est-il le nom ?

Il en a toujours été ainsi, c’est probablement dans la nature humaine. Cela pose problème en revanche lorsque ce « docte parleur » est censé donner les orientations politiques d’un secteur dont, précisément, il n’a aucune connaissance. Monsieur Ory-Lavollée, fait-il partie de cette catégorie de personnes ? Ainsi, dans un article fort intéressant du numéro 190 de la Revue Française de Généalogie, nous fait-il l’édifiante déclaration suivante : Faire des sites web avec de grosses bases de données, ce n’est pas le même métier que de gérer des archives. Ou comment, en deux phrases, se mettre une grande partie des archivistes à dos. Bien entendu, ce rapport ne vient pas de nulle part. CollecterClasserConserverCommuniquer Dans ces fameux « 4 C », la mission de communication est la seule qui vient justifier les 3 premières.

La communication constitue donc le coeur de métier de l’archiviste. Voici donc la vérité. Rapport Ory-Lavollée et généalogie libre : rétablissons la vérité. Je pense que vous l’avez deviné, je suis tenant d’une diffusion la plus libre possible des données culturelles (dans le respect de la loi de 1978 qui, à mon avis, est un minimum).

Rapport Ory-Lavollée et généalogie libre : rétablissons la vérité

C’est donc logiquement que je m’inquiète parfois de la possible main-mise du privé sur les données d’archives. Il est clair que, dans le domaine de la généalogie, certaines sociétés aimeraient beaucoup se voir attribuer des licences d’exclusivité dans la réutilisation des informations publiques. Je pense qu’il est de notre devoir à tous, en tant que citoyens, de demander à ce que les partenariats privé/public qui se nouent dans le domaine soient le plus transparents possibles et surtout, qu’ils se fassent dans le respect du libre accès aux données et à leur réutilisation par le public.

Que des entreprises « fassent leur beurre » avec ces données en proposant un service associé ne me pose aucun problème, à la condition que ces mêmes données restent librement accessibles et réutilisables par ailleurs. Les 10 commandements de l'offre d'e-books. Le “livre numérique” n’est pas un livre, il doit susciter de nouveaux modèles économiques, sans DRM.

Cet article a été publié il y a 5 ans 6 mois 12 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus à jour.

Le “livre numérique” n’est pas un livre, il doit susciter de nouveaux modèles économiques, sans DRM

Les informations proposées sont donc peut-être expirées. J’évoquais récemment ma courte (et mauvaise) expérience du kiosque numérique Relay.fr. Un des principaux griefs contre ce service est le suivant : il me semble insupportable de payer le même prix un fichier qu’un magazine imprimé, d’autant plus que l’usage en est restreint par des DRM. Le Rapport Patino, remis à la ministre de la Culture récemment, préconise une réflexion urgente pour réguler et harmoniser, plutôt par voie contractuelle, en France ET en Europe le prix des fichiers numériques dérivés des livres. Il insiste également sur la nécessité de construire une offre légale attractive, en constatant la nécessité à la fois de défendre les intérêts des ayants-droits et des auteurs et celle de s’adapter à un domaine ou le gratuit ou presque règne très largement, qu’on le veuille ou non. François Bon remarquait récemment :

Prix unique du livre numérique : on s’en fout complètement, suite. L’inénarrable et cacochyme mais docte assemblée caractéristique de notre république, ô Sénat si connu pour son assiduité à la lecture numérique, tous un Kindle en poche, a donc voté la loi dite désormais pour l’éternité loi #Prisunic.

prix unique du livre numérique : on s’en fout complètement, suite

Ne faites pas ce cadeau-là aux bureaucrates, allez voir : en voici le texte. Mon billet initial, ci-dessous, a été rédigé et mis en ligne le 30 juillet 2010 – je n’y change rien. Notons, oui notons, ô grands juristes qui nous gouvernent, qu’ils ont consacré du temps de leurs importantes personnes à la rectification suivante, par rapport au premier énoncé du projet de loi – voir mon billet du 16 septembre dernier titré Arrêtez-les, ils sont fous auquel je ne change rien non plus : la loi ne sera plus applicable en Terre-Adélie, mais seulement en Nouvelle-Calédonie – ça nous laisse au moins une possibilité d’aller lire tranquille.

Vive Wallis et Futuna, vive la Polynésie française, tant pis pour les Calédoniens nouveaux ! Numérique : on a touché à la lecture.