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L’hypothèse d’un “GREXIT” La possibilité d’une sortie de la Grèce de la zone Euro, qu’elle soit voulue ou qu’elle soit subie, devient de plus en plus vraisemblable d’ici le début du mois de juillet prochain. Le fait que le gouvernement grec et l’Eurogroupe aient pu trouver un accord pour les quatre mois nous séparant de cette date ne change rien à l’affaire. Il faudra poser la question soit de l’annulation d’une partie de la dette, soit de sa transformation (en réalité un moratoire sur près de trente ans). Or, l’on sait que ces deux hypothèses sont également rejetées par l’Allemagne. Il convient donc de regarder un certain nombre de paramètres de la Grèce pour se faire une idée réelle de ce qu’un « GREXIT » signifierait. La question fiscale Le premier point concerne la question fiscale.

Graphique 1 Source : FMI Par contre, les dépenses publiques sont toujours restées très importantes, voire excessive. Graphique 2 Epargne et investissement. Mais, dira-t-on, la Grèce a besoin d’emprunter pour investir. Graphique 3. ?connexion&url_zop= Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Marie Charrel Au lendemain d’une journée de réunions de crise à Bruxelles, où se tenaient, lundi 22 juin, une réunion de l’Eurogroupe et un sommet des dirigeants de la zone euro, les positions d’Athènes et de ses créanciers se sont rapprochées. L’échéance du 30 juin, date à laquelle la Grèce doit avoir remboursé 1,6 milliard d’euros au Fonds monétaire international (FMI), se rapproche, et de nombreuses questions demeurent. Voici les réponses aux questions que vous nous avez posées lors du suivi en direct que nous consacrons à l’événement. Que se passera-t-il si Athènes ne rembourse pas les 1,6 milliard d’euros dus au FMI et les 3,5 milliards d’euros à la BCE ?

Il faut différencier les deux cas. Un non-remboursement du FMI (1,6 milliard dus le 30 juin) ne serait pas « trop » grave, car le FMI est un créancier plutôt conciliant : il offre plusieurs possibilités d’aménagement des remboursements. La Grèce pourrait-elle quitter la zone euro sans quitter l’UE ? Les propositions des créanciers d’Athènes que Tsipras ne veut pas assumer seul. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Cécile Ducourtieux (Bruxelles, bureau européen) Cela devait être le menu de l’Eurogroupe « de la dernière chance », samedi 27 juin, à Bruxelles. Mais après l’annonce choc du premier ministre grec, Alexis Tsipras, vendredi soir, la proposition d’accord des créanciers d’Athènes – Banque centrale et Commission européennes, Fonds monétaire international (FMI) – sera finalement soumise au vote populaire grec, avant d’avoir pu être examinée par les 19 ministres des finances de la zone euro.

Lire aussi : Tsipras va soumettre le plan d’aide à la Grèce à référendum Avant le début de la réunion, le président de l’Eurogroupe, le Néerlandais Jeroen Dijsselbloem, a fait part de sa déception : Le ministre allemand des finances, Wolfgang Schaüble, a lui estimé que le gouvernement grec avait « mis fin unilatéralement aux négociations » avec ses créanciers, et qu’il n’y a, « pour le moment », « plus de base pour des négociations ». Un objectif d’équilibre budgétaire. ?connexion&url_zop= LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Marie Charrel Est-ce vraiment le bon remède ? A peine mises sur la table, les mesures proposées par le gouvernement d’Alexis Tsipras ont aussitôt été retoquées par les créanciers de la Grèce – notamment par le Fonds monétaire international (FMI), qui n’a pas tardé à avancer ses contre-propositions.

Une triste partie de ping-pong, qui a refroidi l’espoir d’un accord imminent. Et que les économistes jugent d’un œil sévère. « On ne pourra se prononcer qu’une fois les modalités arrêtées, mais, pour l’instant, le compromis semble se diriger vers de nouvelles mesures d’austérité sans comporter les réformes indispensables au meilleur fonctionnement de l’économie hellène », regrette Guntram Wolff, président du think tank Bruegel. Dimanche 21 juin, dans l’espoir d’obtenir la dernière tranche d’aide de 7,2 milliards d’euros et d’éviter un défaut de paiement, le gouvernement grec a envoyé une liste de propositions à ses créanciers.

Grèce : l’accord suspendu à un nouvel Eurogroupe. Lundi 22 juin, lors d’un sommet exceptionnel sur la Grèce, les dirigeants européens – M. Hollande, le président de la Commission Jean-Claude Juncker, celui de l’Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem – s’étaient félicités des propositions grecques. « Une bonne base pour un accord », avaient-ils dit. L’Eurogroupe du 24 juin tourne court Mais dès le 23 juin, les représentants des créanciers, notamment le FMI, ont contesté ces propositions, au motif, principalement, qu’elles misaient trop sur des rentrées fiscales supplémentaires, et pas assez sur des coupes budgétaires. L’Eurogroupe du 24 a tourné court, n’ayant aucune liste de réformes avalisée par Athènes et ses créanciers à examiner. Idem pour celui du 25, censé aplanir la voie pour un accord « politique » au Conseil européen, qui commençait juste après.

Les divergences demeurent Il reste des points de désaccord, sur les réformes de la TVA et des retraites et leur date d’entrée en vigueur. Grèce : pourquoi les discussions n'avancent pas. La Grèce est désormais prise entre le marteau et l'enclume. Ce mercredi 24 juin, l'espoir d'un accord aura fait long feu. Le soir, l'Eurogroupe s'est séparé sans rien décider, reportant les discussions à jeudi 13 heures. Les propositions grecques, incluant des mesures de 8 milliards d'euros sur deux ans, ont été rejetées sèchement ce matin.

La contre-proposition du FMI a été rejetée à son tour ensuite par Athènes. Ce plan grec était loin d'être parfait, il était même sans doute nocif pour l'économie hellénique. Mais il avait une qualité : montrer que le gouvernement d'Alexis Tsipras était prêt à entrer dans la logique des créanciers. Changement de la part des Grecs Cette proposition représentait un changement total de stratégie du gouvernement grec et de Syriza. Logiques opposées Mais pour ces derniers, cette contrepartie est impossible. Voici pourquoi l'accord est impossible entre les deux parties. Manque de volonté politique Exaspération grecque. Les capitaux fuient toujours la Grèce et vont se réfugier en… Allemagne. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Anne Michel L’argent continue de sortir de Grèce, rendant prégnante la question de la mise en place d’un contrôle des capitaux. Selon des informations du Monde, 1,5 milliard d’euros ont encore été retirés des comptes en banque grecs, lundi 22 juin, sur fond d’inquiétudes sur l’avenir de la Grèce et une sortie de la zone euro.

Des capitaux qui vont massivement se réfugier en Allemagne. Quel est le « rythme » des retraits ? Les retraits de lundi s’ajoutent aux records établis la semaine précédente, dont, selon des sources concordantes, 2 milliards d’euros vendredi 19 juin. Sur l’ensemble de la semaine dernière, les évaluations des sommes retirées des banques grecques portaient sur un montant de quelque 5 milliards d’euros, selon des sources européennes. Comment mesure-t-on ces sorties de capitaux ? Ce système assure le règlement des opérations des banques centrales. Qui retire ses capitaux et où va l’argent ? « La scandaleuse politique grecque de l’Europe », par Jürgen Habermas. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Jürgen Habermas (Philosophe) Le résultat des élections en Grèce exprime le choix d’une nation dont une large majorité se met en position défensive face à la misère sociale aussi humiliante qu’accablante provoquée par une politique d’austérité imposée au pays de l’extérieur.

Le vote proprement dit ne permet aucune ergoterie : la population rejette la poursuite d’une politique dont elle a subi l’échec brutalement et dans sa propre chair. Fort de cette légitimation démocratique, le gouvernement grec tente de provoquer un changement de politique dans l’eurozone. En agissant ainsi, il se heurte aux représentants de dix-huit autres gouvernements, qui justifient leur refus en se référant froidement à leur propre mandat démocratique. Grèce : Tsipras attaque le FMI, qui reste ouvert à un allégement de la dette. LE MONDE ECONOMIE | • Mis à jour le | Par Claire Guélaud Entre le gouvernement grec et le Fonds monétaire international (FMI) la tension reste forte. Mercredi 23 juin, le premier ministre, Alexis Tsipras a déploré « l'insistance de certaines institutions qui n'acceptent pas » les « mesures compensatoires » proposées par son gouvernement afin de tenir les objectifs financiers fixés par les créanciers du pays, a rapporté une source gouvernementrale, citée par l’AFP.

M. Tsipras visait le FMI, a ajouté une autre source. Le gouvernement grec a en l’occurrence rejeté, mercredi, une contre-proposition que soumise par ses créanciers, comprenant surtout des souhaits du FMI, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale grecque. Histoire orageuse Pourtant, dans l’histoire parfois orageuse des relations entre le FMI et la Grèce, l’institution de Washington n’est pas seulement ce grand méchant loup prêt à dévorer tout cru 10 millions de Grecs. Lire aussi : Le rôle à part du FMI dans la crise grecque M. Le modèle économique de la Grèce est à redéfinir.