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DIY Manifesto: filmer un MESH network. Le webdocumentaire-plateforme interactive autour de Détroit et de la Galaxie Do It Yourself réalisé par Hélène Bienvenu et Nora Mandray vient de sortir.

DIY Manifesto: filmer un MESH network

Il est consultable sur le site www.diy-manifesto.com. Ce travail remarquable présente, entre autres, un film sur le réseau MESH 48217 et les formations de Digital Steward menées par Allied Media Project. Il illustre très bien le travail d'ethnographie que nous avons mené durant 3 mois à Détroit, en collaboration avec Allied Media Project et plusieurs groupes de Digital Stewards (notamment le projet EcoSphere) sur les réseaux MESH participatifs de la ville. Nous reviendrons prochainement et plus longuement sur cette ethnographie et ces résultats mais nous souhaitions exprimer ici toute notre admiration et tout notre respect au formidable travail réalisé par Héléène Bienvenu et Nora Mandray.

À regarder d'urgence! En juillet 2013, Détroit déclare faillite – la plus importante à ce jour dans l’histoire des États-Unis. >>> Voir le film <<< Quand des œuvres artistiques-infrastructures de communication deviennent des outils politiques. Dissocier les objets techniques que l’Homme produit pour transformer son rapport au monde de l’imaginaire qu’il associe à ces objets et à leurs usages semble chose impossible ; on pourrait même affirmer que les fonctionnalités de ces objets sont « indissolublement liée à une (ou plusieurs) fictionnalité(s) »[1].

Quand des œuvres artistiques-infrastructures de communication deviennent des outils politiques

Inspiré par les fictions que déploie Internet depuis sa création, Christoph Wachter et Mathias Jud, duo de net-artistes suisses basés à Berlin, observent les diverses matérialités du réseau des réseaux ; ils interrogent les imaginaires que la toile crée, qu’elle entretient ou qu’elle cherche à cacher. Avec le projet #GLM, sorte d’écho au projet HÔTEL GELEM installé à Montreuil depuis peu, ils continuent un travail initié il y a plusieurs années et qui a pour but d’observer les angles morts de l’urbanisme du web mais également de l’urbanisme au sens propre.

Avec ces deux artistes militants d’un Internet plus libre ; il est, au final, bien souvent question de « solutions ». Recoudre la ville avec du sans fil : Dispositifs d’encapacitation des publics et discours d’infrastructures participatives. Speramus Meliora, Resurget Cineribus*.

Recoudre la ville avec du sans fil : Dispositifs d’encapacitation des publics et discours d’infrastructures participatives

*Du latin : « Nous espérons des temps meilleurs, elle renaîtra de ses cendres » ; devise latine de Détroit (Michigan, États-Unis) inscrite sur le sceau de la ville à l’initiative de Gabriel Richard après l’incendie ayant ravagé la majeure partie de la ville en 1805. Le mardi 3 décembre 2013 suite à sa déclaration officielle de faillite du jeudi 18 juillet 2013, la ville américaine de Détroit, ancien fleuron industriel du Midwest américain, présentait publiquement les chiffres vertigineux de sa dette (18,5 milliards de dollars[1]) ainsi que les grands axes de son plan de redressement (les récentes élections municipales avaient quelque peu éludé la question de la banqueroute).

Le mouvement social mentionné précédemment et que nous désignons par « combat pour la justice digitale » dans la suite est au cœur de nos travaux de recherches. La mise en place de réseaux MESH (Metro Scale Ad-hoc Network) n’est pas quelque chose de récent. Taïwan manifeste en peer-to-peer. Photo extraite de "Unblockable?

Taïwan manifeste en peer-to-peer

Unstoppable? FireChat messaging app unites China and Taiwan in free speech… and it’s not pretty" - 31 mars 2014 - www.techinasia.com [ Les réseaux MESH comme infrastructures de contestation, d’organisation et de débat Le dimanche 30 mars 2014, des milliers de personnes manifestaient dans les rues Taïwanaises contre le président Ma Ying-jeou et un projet d’accord commercial avec la Chine[1]. Dès le lendemain, un article de Tech in Asia décrivait certains des comportements communicationnels des manifestants et l’impact d’une technologie tout à fait singulière qui équipe désormais les contestataires de la révolution des Tournesols, une application pour iPhone nommée FireChat. Retour sur un cas d’usage tout à fait inédit et plein d’enseignements sur les architectures distribuées mobiles mais également sur les infrastructures de communication participatives et le rôle des médias sociaux lors de contestations politiques citoyennes.

Affaire à suivre… [5] [6]