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Russia and Syria

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Poutine-Assad, l'axe d'avant. Les liens tissés depuis plus de quarante ans entre Moscou et Damas ont permis jusqu’ici au régime syrien d’échapper à une intervention militaire extérieure sous mandat des Nations Unies. Moscou n’a jamais ouvertement remis en cause le partenariat stratégique noué avec Damas dès 1970. Certains plaçaient leurs espoirs dans l’après-élection présidentielle russe. Réélu, Vladimir Poutine serait plus regardant sur les atrocités commises par l’armée syrienne. C’était mal le connaître. Poutine est habité par la crainte de subir un jour le même sort qu’un Kadhafi quelconque. Il ne va pas laisser sans réagir Bachar al-Assad être le prochain sur la liste. S’il laisse filer, cela n’en finira plus.

Publicité L’ancien colonel du KGB ne croit pas un instant, parce que ce n’est pas dans son univers mental, que des Etats mobilisent leurs soldats et passent des frontières dans le seul but de défendre des populations civiles en péril. La disparition de l'URSS, une catastrophe Dominique Dhombres. Syrie: un infléchissement de Moscou?

La position de Moscou sur la Syrie est-elle en train de s'infléchir? Dimanche à Moscou, Dmitri Medvedev a approuvé la mission de Kofi Annan, l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe en Syrie. La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a laissé entendre que "personne n'invitera le président Bachar Al-Assad [à venir se réfugier en Russie]", tout en critiquant les "nombreuses erreurs" des dirigeants syriens, qui auraient réagi "de façon inappropriée aux manifestations pacifiques". Sincère ou calculée, cette posture permet de tirer trois enseignements. C'est la première fois que Moscou exprime de si franches remontrances à l'égard de Damas.

Il est également frappant de constater que celles-ci ont été émises après le scrutin présidentiel du 4 mars en Russie. Au fond, sur la Syrie, la diplomatie russe est restée dans une logique de "solitude stratégique" difficilement lisible en Occident. Syrie : le meilleur atout de la Russie au Moyen-Orient. En règle générale, la politique de la Russie à l'égard de la Syrie et du Grand Moyen-Orient est destinée principalement à promouvoir les intérêts politiques et économiques russes dans la région et à protéger les frontières méridionales du pays. Pendant longtemps, le Kremlin s'est appuyé sur la Syrie, dont le rôle semble voué à diminuer dans la mesure où la Russie se rapproche de plus en plus des autres pays de la région, tant au niveau politique qu'économique. Il n'en reste pas moins que la Syrie va demeurer un partenaire privilégié de Moscou dans l'Orient arabe, grâce à son indépendance relative vis-à-vis de l'Occident, à son gouvernement séculier, à la solidité de la relation bilatérale et au fait qu'elle offre un accès à la mer Méditerranée.

Les rapports russo-syriens ont toujours été d'une nature plus politique et stratégique qu'économique. En cela, ils se distinguent des relations que la Russie entretient avec l'Arabie saoudite et d'autres États arabes de la région. Moscou face au dilemme syrien. Le 15 novembre, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie était «une erreur», avant de recevoir une délégation du Conseil national de l’opposition syrienne.

Ces événements ont concordé avec la visite à Damas du patriarche de l’Eglise orthodoxe de Russie, Kirill, qui s’est entretenu avec Bachar al-Assad. Un apparent activisme diplomatique qui dissimule mal l’hésitation politique du Kremlin : alors que s’amplifient les critiques internationales à l’égard du président syrien, la Russie reste l’un des seuls pays à s’opposer à une pression accrue sur le régime baasiste. L’intransigeance de Moscou sur le dossier syrien peut s’analyser sous quatre angles. Premièrement, la Russie veut éviter une répétition de l’humiliant scénario libyen.

Enfin, l’intransigeance de Moscou fige la diplomatie russe dans un Proche-Orient particulièrement mouvant. A la lumière de ces différents paramètres, que fera la Russie ? Pourquoi deux émissaires russes se rendent en Syrie ? Alors que les Syriens continuent de manifester et que le Régime de Bachar al-Assad continue de tuer, la Russie envoie des émissaires. Photo: Syriana2011 Tandis que les bombardements ont repris lundi sur la ville de Homs et que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne viennent de fermer leurs ambassades à Damas, la Russie envoie deux émissaires en Syrie.

Le chef de sa diplomatie, Sergueï Lavrov, et le chef de ses services de renseignements extérieurs, Mikhaïl Fradkov sont attendus ce mardi dans la capitale syrienne. Trois jours après avoir bloqué, avec la Chine, une résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies contre les violences en Syrie, la Russie veut faire entendre sa voix dans le concert des nations.

La Russie veut reprendre la main dans les négociations Le Kremlin effectue “ une mission de reconnaissance ”, pour évaluer la situation sur place, estime l'historien Vladimir Akhmedov, spécialiste du Proche-Orient cité par l’agence Ria Novosti. Claire Gandanger avec AFP. Russia's Line in the Sand on Syria. Syria is often called Russia’s last remaining ally in the Middle East, and Moscow’s continuing refusal to support the United States, the European Union, and the Arab League in condemning the Assad regime certainly appears to support that claim. The reasons cited for Russia’s allegiance to Damascus are many: Russian Prime Minister Vladimir Putin and Syrian President Bashar al-Assad are said to have a sort of autocratic solidarity, with Putin afraid that the Arab Spring encourages challenges to his own rule; at the same time, Russia is thought to have major economic interests in Syria, including arms contracts, a Russian-leased naval base, and plans for nuclear energy cooperation.

There are elements of truth in all these assertions -- but they offer only glimpses of the broader picture. Moscow’s position on Syria is shaped even more by the recent experience of Libya, strong doubts concerning the Syrian opposition, and suspicions about the motives of the United States. Register.