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Assises 2011

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Le journalisme de couple à l’essai. Le travail-école que nous avons effectué à l’Emi-Cfd, l’école de journalisme où j’enseigne, était l’occasion d’appliquer un certain nombre d’idées qui conduisent notre réflexion sur les mutations du journalisme. Parmi celles-ci, le « journalisme de couple » nous semble l’une des plus prometteuses. Le résultat s’avère être à la hauteur de nos espérances. Mais d’abord quelques brefs éléments de cadrage. L’Emi-Cfd existe depuis une trentaine d’années. Comme l’ensemble des organismes de formation initiale et continue nous avons fait profondément évoluer le contenu de ces formations au cours des dernières années. Une école est aussi un laboratoire Mais une école ne doit pas seulement accompagner les changements, c’est aussi un laboratoire. Dixhuitinfo.com le site partenaire Travailler avec une publication ou un site permet de sortir de la logique de « l’exercice école », qui reste toujours quelque soit l’ambition que l’on se fixe du « journalisme en bocal ».

Mais il s’agit d’aller plus loin. Corruption du journalisme d'opinion. Le soutien des éditorialistes aux sondeurs est longtemps demeuré discret. Sans doute citaient-ils inévitablement leurs chiffres, sans doute leur ouvraient-ils les micros et n’élevaient-ils jamais d’objections ni de critiques. Pourtant, quitte à paraître crédules, ils n’en prenaient jamais la défense directe.

Cela vient de changer. Laurent Joffrin dénonçait « l’obscurantisme antisondages » sur France Info (15 septembre 2011), Thomas Legrand, les « critiques démagos et faciles » dans un édito des Inrockuptibles (« Sondages, halte au feu », 12 octobre 2011) après l’avoir fait sur France Inter (10 octobre 2011). Il reste une chose de l’ancienne stratégie : le cimetière.

La critique des sondages ne vient jamais que de politiciens mauvais joueurs, comme si elle ne pouvait venir d’autres que de personnages malhonnêtes. Pourquoi ce revirement ? Une deuxième étape de l’implication directe de ces éditorialistes a été la primaire socialiste. L’intérêt des médias n’est pas moindre. Le poison de la rumeur. Sortir la banlieue de la rubrique “Faits divers” - Le monde bouge. Le plagiat, pratique honteuse mais contagieuse du journalisme ? - Médias / Net. Lettre à mes confrères : en 2012 réformons le journalisme! « Chers confrères, c’est pendant mes vacances que m’est venue l’idée de vous écrire à propos d’un sujet qui ne fera pas la Une des programmes des candidats à la présidentielle mais qui nous concerne tous : l’avenir du journalisme, notre métier. J’espère que vous pardonnerez le manque d’humilité dont je fais preuve en vous interpellant, vous, les 37.414 titulaires d’une carte de presse, mais j’ai l’impression qu’il y a urgence.

Le paysage de l’information a beaucoup changé depuis 2007, date de la dernière élection présidentielle. Si vous avez encore l’habitude de lire votre quotidien favori (Libé? Le Figaro? Les Echos?) L’offre a évolué et la façon dont on accède à l’information aussi. La vieille industrie qu’est la presse papier fait face à des coûts énormes, à une crise du marché publicitaire et surtout à une diminution du nombre de ses lecteurs. (Dessin Louison) Que faire? 1. Le président de la République actuel s’est intéressé à la presse écrite et lui a consacré des états généraux. Presse : l'uniformisation tue ! 2012 : Halte aux petites phrases, rallongeons les formats de l'info ! (Capture d'écran Dailymotion - Veronique-Miquelly - cc) Du même auteur La campagne des présidentielles approche à grand pas et avec elle enfle le tsunami des petites phrases.

Mais comment ? S’indigne-t-on sur la toile, les journalistes politiques ne sont donc pas fichus de nous raconter sur le PS autre chose que des échanges de petites phrases, des histoires de coups d’oeil plus ou moins assassins, d’irruption d’un candidat dans la salle de conférence d’un autre, de pronostics hasardeux sur l’issue des primaires etc. Retrouvez la plume d'Aliocha sur son blog. Patrons de presse en campagne, par Marie Bénilde. Le fact checking politique, de l’échauffement au lancement.

Crédit: Flickr/CC/Zigazou76 Le coût pour la France du sauvetage de la Grèce? 40 milliards d’euros, avance Arnaud Montebourg, candidat à la primaire socialiste, lors du débat avec ses camarades. Au même moment, sur le «direct» de la soirée opéré par lemonde.fr, on peut lire que «c’est faux, cela sera 15 milliards en fait», avec, en guise de preuve, un lien vers un article qui indique le prix à payer, selon François Fillon, par la France pour la Grèce, jusqu’en 2014. A l’orée de la campagne présidentielle 2012, les rédactions françaises se mettent en ordre de bataille pour faire du «fact checking» en quasi temps réel, cette technique journalistique anglo-saxonne qui permet de jauger la crédibilité de la parole politique.

L’un des modèles du genre, c’est le site américain Politifact.com, qui a mis en place un outil appelé «truth-o-meter» (le véritomètre), et qui a été récompensé dès 2009 par le prix Pulitzer, le graal journalistique. Crédit: AA Vérifier… tout de suite Organisation ad hoc. L'affaire DSK, une leçon pour le journalisme. C’est une leçon pour le journalisme et le travail d’information. Certes, on aura beaucoup entendu parler du respect de la présomption d’innocence dans l’affaire DSK. Mais la démonstration est faite une fois de plus que, lorsque la machine médiatique s’emballe, les procédures judiciaires sont bafouées et les jugements rendus en lieu et place de la justice. Toutefois, si au nom de la liberté d’informer qui est une exigence de la démocratie, on veut ignorer les contraintes d’une justice indépendante qui en est un des fondements, c’est véritablement un défi qui est lancé. publicité On rétorquera que la rapidité de la circulation de l’information et de la concurrence que se livrent les différents médias expliquent ces dérapages.

Notamment quand Internet et certains réseaux comme Twitter accélèrent tout, et surtout lorsqu’un aussi gros poisson que DSK est pris dans les filets! Avec Internet, tout va plus vite, et tout le monde peut revendiquer le droit à la parole publique. De la rumeur au fait. Médias: de la conscience tranquille aux états d’âme. Edito: La presse papier reste irremplaçable. Que c’est triste une ville sans journaux ! Si elle préfigure un avenir proche, celui que nous annoncent depuis des années les visionnaires de la société médiatique, l’expérience qu’a subie Paris en décembre ressembla à un mauvais rêve.

Les kiosques fermés, les mains vides le matin au café, les squelettiques quotidiens gratuits à la rescousse dans le métro… La disparition momentanée de la presse papier conféra à la ville une étrange atmosphère, presque fantomatique, comme si elle avait perdu une part de sa substance, de sa vitalité quotidienne, de son énergie collective. Un journal manque et tout est dépeuplé. Cette dévitalisation n’avait de fait rien à voir avec une carence en information puisque les sites d’info compensaient nos manques. Si leur complémentarité s’est définitivement imposée dans les modes de consommation de l’information, le papier et l’internet ne sont pas encore prêts à échanger leur place. Jean-Marie Durand.

La presse Murdoch, l'empire qui pervertit les démocraties - Médias / Net. Néo-journalisme en prise directe. Aux États-Unis, le néo-journalisme, connecté aux réseaux sociaux, est déjà enseigné dans les écoles. Une mutation nécessaire du métier pas encore évidente de ce côté de l'Atlantique, selon notre maître du genre, Damien Van Achter. Être journaliste professionnel et refuser de se créer un compte sur Facebook, devrait, à mon sens, être considéré comme une faute professionnelle grave. Libre à eux de continuer à croire que les habitants du web ne sont qu’une tribu de sauvages pédophiles qui violent les comptes en banque pour se payer de la coke dans la Vallée du Silicone. Ces journalistes-là ne parlent de toute façon déjà plus à personne. Pour Dave Winer, ancien d’Harvard et pionnier du web, c’est le journalisme lui-même qui est en passe de devenir obsolète.

Avant qu’internet n’arrive, cela coûtait très cher de transporter de l’information jusqu’aux consommateurs finaux, il fallait un fameux capital, des rotatives, des tonnes de papiers et une armada de camions et de paperboy. Photos FlickR. Pourquoi la soucoupe d'Owni m'a perdu en vol. [Update le 31 août 2011 : un article très informé des Inrocks détaille le malaise au sein de la jeune rédaction d'Owni et vient confirmer (en pire!) Certaines de mes observations. Espérons que la rentrée 2011 permettra au site de reprendre du poil de la bête.] Comment écrire ce que je pense d’Owni sans passer pour un briseur d’initiatives? Ceux qui me connaissent savent que je suis un enthousiaste, que j’aime les idées nouvelles et que je réfléchis à ce billet depuis longtemps.

Car Owni m’a tour à tour intrigué, intéressé, énervé et laissé indifférent. Avant d’aller plus loin, je précise que quelques billets de ce blog, il y a maintenant plus d’un an, ont été repris sur Owni. 1. Quelles que soit mes réserves, le fait même que j’y consacre ce billet montre bien que j’estime qu’il se passe quelque chose d’important. Owni fonce, Owni innove, Owni se décarcasse. 2. Crédit photo: 22 mars Deux textes datant de 2010 avaient particulièrement retenu mon attention. 4. Cela a-t-il un lien? 5. 6. Malaise à Owni, la soucoupe est pleine. Actualité chargée pour Owni.fr, cet «Objet web non identifié» lancé en 2009 sur fond d’engagement anti-Hadopi.

Le jeune média technophile a enfin bouclé sa levée de fonds et annoncé dans la foulée la nomination d’un nouveau directeur de la rédaction. Très «nouveau», même, puisque le poste en question (assumé par le journaliste d’investigation Guillaume Dasquié) n’existait pas il y a une semaine. Et pour cause: malgré les apparences, l’ambiance n’est pas au beau fixe dans la soucoupe, et la mise en place d’un intermédiaire entre la rédaction et son directeur de la publication, Nicolas Voisin, a tout d’une mesure d’urgence. L’urgence de renouer le dialogue entre des journalistes à bout de nerf et leur patron.

Un espace gratuit, au graphisme soigné, sans pub Automne 2010, Owni.fr décolle : le site remporte un prix à Washington, boucle sa première levée de fonds (340 000 euros) et collabore avec WikiLeaks, Julian Assange ayant apprécié le travail des Frenchies lors d’une précédente fuite. Et si les écoles de journalisme se mettaient au triolisme? Rien de sexuel dans la suggestion d'Erwann Gaucher, juste de bons conseils professionnels : journalistes, développeurs et graphistes devraient être formés ensemble pour produire une information adaptée à l'évolution des médias. Le problème des écoles de journalisme, c’est qu’on y trouve que des journalistes… Le reproche fait aux vénérables maisons qui enseignent le journalisme n’est pas forcément nouveau, mais il est aujourd’hui de plus en plus significatif.

S’il a toujours été un peu gênant de former des journalistes « en vase clos », c’est-à-dire assez éloignés de la réalité des nombreux autres métiers qui “faisaient” les journaux, ce défaut structurel pose aujourd’hui un véritable problème. Au moment où un nouveau type de journalisme émerge, peut-on continuer à former des journalistes solo ou, au mieux, des journalistes habitués à travailler entre journalistes ? Et je suis le premier à avoir appliqué ce schéma qu’il faudrait sans doute aujourd’hui bousculer sérieusement. Visualisation de données : rencontre avec David McCandless. Le journaliste du Guardian tient le site "Information is beautiful", sur lequel il met en scène toutes sortes de données. Entretien autour des problématiques que pose la visualisation de données. Boire un thé avec David McCandless d’Information is beautiful quand on s’intéresse à la visualisation de données revient un peu à partager un pétard avec ses rockers préférés quand on est une groupie.

Je souris béatement tandis qu’il peste contre sa nouvelle maison qu’il juge bien trop grande et trop froide. David met de l’eau à bouillir et je remarque que même sa théière est recouverte d’une petite laine. Work In progress Là, il me montre une infographie sur les exoplanètes qu’il termine actuellement pour The Guardian. “J’ai vraiment voulu prendre le temps de sélectionner les informations pertinentes afin de créer une bonne histoire mais aussi de trouver l’échelle adéquate pour rendre le tout compréhensible.” La genèse Source: L'actu media web - Les journalistes à l'heure de la Star'Ac. L'actu media web - 800 journalistes à l'université du PS : tout ça pour ça ? 800, le chiffre est impressionnant. Près de trois TGV remplis à ras bord de journalistes débarquant à La Rochelle, vous imaginez le tableau ?

Il y a de quoi avoir peur ! Oui, ils auraient donc été près de 800 journalistes (450 accrédités et 350 à s'être greffés à l'événement) d'après Harlem Désir. Même si le chiffre est à prendre avec des pincettes, que dans le lot se trouvent sûrement des blogueurs ou des militants, il y avait bel et bien plusieurs centaines de journalistes professionnels présents ce week-end à La Rochelle. De quoi proposer un traitement complet, inventif et on ne peut plus pertinent de l'université d'été du PS.

On allait presque en avoir trop, aurait-on le temps ce week-end et lundi pour lire et regarder toutes ces analyses de fond, ces explications sur les discours des différents candidats à la primaire, ces décryptages des différences politiques qui séparent un Arnaud Montebourg d'un François Hollande ? Bon, je vous rassure tout de suite. J'exagère ? A part ça ?