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Quand la presse magazine vit au participatif

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Quand le Plus Nouvel Obs vire une journaliste comme une malpropre : encore une "erreur de fonctionnement interne"? Témoignage : Comment « Le Plus » du Nouvel Observateur exploite ses collaborateurs. Le Nouvel Obs m’a tuer (mais je respire encore) Mai 2011. Je suis recrutée en tant que chroniqueuse sexo/société pour un site en phase de lancement. La rémunération est intéressante et le contenu à produire correspond à mes compétences. J’accepte. Septembre 2011. Le poste qui m’est proposé est donc un poste de journaliste au sein de la rédaction du Plus du Nouvel Observateur, mais pas en CDD, je ne signe aucun contrat : la rédactrice en chef m’explique le système des piges forfaitaires (à la journée, au mois…), et m’informe que bien sûr, sans contrat écrit je serai en CDI.

Il m’est également demandé, dans cette logique, de renoncer à toutes mes autres collaborations : le mot « exclusivité » est prononcé. Je conserve, en plus de ce poste de journaliste, mon job de chroniqueuse. 3 octobre 2011. 4 octobre 2011. Et c’est là que je constate que mes fonctions prennent fin au 31 décembre 2011. Décembre 2011. Janvier 2012. Février 2012. Je n’ai toujours signé aucun contrat de travail bien sûr. Un gynécologue parisien accusé de faire l'apologie de la pédophilie dans un article. Il n’est resté que quelques heures en ligne. Mais il a été lu par 6.000 personnes avant d’être finalement retiré.

Publié jeudi soir sur Le Plus –site participatif du «Nouvel Observateur»- une contribution du gynécologue parisien Sylvain Mimoun crée, ce vendredi, la polémique. Intitulé «Il n’y a pas d’âge pour son premier rapport sexuel», l’article, qui est toujours visible sur les réseaux sociaux, revient sur les révélations du rappeur Chris Brown, qui a confié au Guardian avoir perdu sa virginité à huit ans et être devenu, grâce à ça, «une bête de sexe». «En consultation, des gens qui ont 50 ou 70 ans me confient qu’à un moment donné, dans leur enfance, ils ont eu une relation sexuelle avec quelqu’un de plus âgé (…) et qu’ils n’ont pas porté plainte. Parce qu’ils ne l’ont pas vécu comme un moment traumatisant», attaque d’emblée Sylvain Mimoun, dont les propos ont été recueillis par un journaliste du Plus avant d’être édités. La rédactrice en chef du Plus: «On a commis une erreur» Le Nouvel Obs lance le Plus avec la dream team du participatif.

"Le Post est mort, vive le Plus ", c'est ce que certains pourraient être tentés de dire en regardant de plus près le site participatif que Le Nouvel Obs lance aujourd'hui. Il faut dire que pour ce projet, Claude Perdriel a mis les moyens, notamment en réunissant une dream team du participatif. En novembre dernier, la patron du Nouvel Obs fait appel à Benoît Raphaël, qu'on ne présente plus, comme consultant sur les projets numériques du groupe, mais aussi à Jeff Mignon. Benoît Raphaël compose sa dream team avec Aurélien Viers en provenance de Citizenside, et Aude Baron qui a rejoint le projet fin janvier, en tant que rédactrice en chef adjointe du Nouvel Obs, en charge du Plus.

Un projet sur lequel l'ancien patron du Post a carte blanche et pour lequel il recrute également plusieurs journalistes du Post, ainsi que quelques gros contributeurs qui écrivent déjà sur la version privée du Plus. Quel est l'ADN du Plus que l'on rapproche beaucoup du Post depuis l'annonce de son lancement ? Le Plus, l'info peut surprendre.