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Arts, Etats et pouvoir

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Bonaparte et la propagande pendant la campagne d'Italie. Contexte historique Encore peu connu lorsqu’il rejoint l’armée d’Italie pour effectuer des manœuvres de diversion, Bonaparte sait d’emblée s’attacher ses soldats. Son système s’inspire directement du césarisme de l’Empire romain : toutes les décisions relèvent d’un seul chef qui s’appuie sur l’attachement à sa personne d’une base populaire.

Bonaparte fait de la politique comme il fait la guerre, et utilise aussi bien ses proclamations à l’armée pour entretenir et développer l’adhésion de ses troupes, que les journaux pour donner à son image personnelle et à ses succès militaires tous les appuis qu’une propagande bien conduite peut lui procurer. Après ses grandes victoires contre l’Autriche, il crée le 3 thermidor an V (20 juillet 1797) Le Courrier de l’armée d’Italie, qu’il confie à un ancien jacobin, Marc-Antoine Jullien.

Bonaparte entoure de publicité ses rapports au Directoire, met en scène des envois de drapeaux ou d’objets d’art et les exploits de l’armée d’Italie. Interprétation. La campagne d'Italie. Contexte historique La guerre révolutionnaire étant officiellement achevée depuis les traités de Bâle en 1795 et de Campoformio en 1797, il ne restait en lice face à la République française que l’Angleterre. Devant la volonté britannique de déstabiliser le fragile équilibre européen et devant les contraintes de politique intérieure, financières et sociales, le Directoire ne cessa d’étendre son influence sur l’Europe, particulièrement en Italie.

La conquête des Etats du pape en 1798, celle du royaume de Naples en 1799, constituèrent autant d’éléments qui relancèrent la guerre contre la France au printemps 1799. La deuxième coalition parvint à libérer l’Italie du joug français, mais la prise du pouvoir par Bonaparte à la suite de la victoire de Marengo (14 juin 1800) renversa la situation. La France consulaire reconquit le glacis italien, tandis qu’en Allemagne Moreau écrasait les Autrichiens à Hohenlinden (3 décembre 1800). Analyse des images Interprétation. Joachim et Caroline Murat, roi et reine de Naples. Contexte historique Sœur cadette de Napoléon, Marie-Annonciade Bonaparte (1782-1839), dite Caroline, a épousé le 20 janvier 1800 Joachim Murat (1767-1815), ancien premier aide de camp de son frère lors de la première campagne d’Italie, devenu général de division.

C’est d’abord grâce à son dévouement et à sa bravoure que Murat connaît une ascension militaire et politique exceptionnelle. Son mariage le conduit ensuite aux plus hautes sphères de l’État impérial. Commandant de la cavalerie de l’armée d’Italie en 1801, il prend la tête des troupes de la République cisalpine en 1802. Il est élu député du Lot, sa patrie, au Corps législatif en novembre 1803 et nommé gouverneur de Paris en janvier 1804.

Napoléon, qui travaille à reconstituer un grand empire d’Occident, la leur fournit en 1806 : il donne à Murat le grand-duché de Berg et Clèves qu’il vient de créer à l’issue de la campagne d’Autriche pour surveiller le Hanovre et la Prusse. Analyse des images Interprétation. Pauline Borghèse, princesse et muse. Contexte historique Pauline Bonaparte (1780-1825), née Maria-Paoletta, est la seconde fille de Charles Bonaparte et de Laetizia Ramolino. Sa beauté remarquable lui vaut de nombreux prétendants dès son adolescence, tel le controversé commissaire extraordinaire du Directoire Stanislas Fréron, ou le général Duphot. Mais c’est au brillant général Victor-Emmanuel Leclerc que Napoléon décide de la marier en 1797. Lorsque celui-ci est nommé commandant en chef de l’expédition de Saint-Domingue en octobre 1801, avec pour mission de réprimer l’insurrection de l’île, son épouse et leur fils Dermide (né en 1798) l’accompagnent.

Analyse des images Robert Lefèvre était considéré de son vivant comme le meilleur peintre de portrait après Gérard, et a réalisé à ce titre un nombre considérable d’effigies officielles des membres de la famille impériale. Interprétation La grande beauté de Pauline lui vaut une place à part dans la galaxie des napoléonides. Les accords de Munich. La France au service de l'unité italienne.

Contexte historique Après les révolutions de 1848, l’Italie a retrouvé le régime de 1815 : d’un côté des petites souverainetés despotiques sans aucun lien confédéral entre elles et ne subsistant que sous la protection des armées autrichiennes ; de l’autre les Etats pontificaux occupés au nord par les Autrichiens et à Rome par les Français. Seul souverain constitutionnel et national en Italie, le roi de Piémont-Sardaigne Victor-Emmanuel a pour ministre Cavour, qui incarne l’espoir des patriotes de toute la péninsule.

Pour chasser les Autrichiens, Cavour comprend la nécessité d’une aide de la France et l’obtient de Napoléon III lors de l’entrevue de Plombières le 21 juillet 1858. La défense du principe des nationalités est en effet l’idée-clé de la politique extérieure du Second Empire, malgré les oppositions qu’elle suscite, notamment celle des catholiques en ce qui concerne l’Italie. Provoquée par le Piémont, l’Autriche prend l’initiative de la guerre. Analyse de l'image Interprétation.