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Le verdict/Résultats du 2e tour

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Ces trois députés de droite qui ravissent des sièges à la gauche. En comparaison des lourdes pertes enregistrées dimanche soir, ils sont un maigre lot de consolation. Mais ils accomplissent un exploit: chiper des circonscriptions à la gauche, à rebours du mouvement national. Si l’on met de côté les effets du redécoupage de 2009 –par exemple, des circonscriptions coupées en deux qui envoient deux députés de droite à l’Assemblée au lieu d’un–, ils sont trois élus, deux UMP et un du parti chrétien démocrate, à rejoindre les «survivants» de la droite au Palais bourbon. Dans les Yvelines, Jean-Frédéric Poisson (photo AFP) a fait la joie de Christine Boutin, en reprenant le siège de sa mentor à Rambouillet.

Le candidat du petit Parti chrétien démocrate, soutenu par l’UMP, l’avait déjà occupé de 2007 à 2009 lorsque la ministre du Logement était entrée au gouvernement. Egalement à rebrousse-poil des résultats nationaux, la Corse a élu trois députés UMP sur les quatre circonscriptions, dont Laurent Marcangeli (UMP) dans la 1re de Corse du Sud. Laure EQUY. Législatives: le clivage est-ouest de plus en plus marqué. Jeune, la nouvelle Assemblée? Non, 54,6 ans de moyenne d'âge. Attention, planquez les vieux, la jeunesse est en marche. On va retrouver au Palais Bourbon «beaucoup de femmes, et beaucoup de jeunes», a proclamé dès dimanche soir le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Si la féminisation de l'Assemblée nationale a progressé, ce n'est pas le cas de l'âge des députés, qui s'établit à un peu plus de 54,6 ans, selon nos premiers pointages en fonction des listes du ministère de l'intérieur.

Avec peu de différences selon le sexe: les 155 femmes ont 52,9 ans en moyenne, et les hommes 55,2 ans. 54,6 ans? C'est à quelques mois près la moyenne d'âge des députés en 2007. D'un parti à l'autre, les différences sont notables, comme on le peut le constater sur le graphique ci-dessous. Passer la souris sur les barres pour voir l'âge moyen par parti.

Comment expliquer une telle stabilité d'une législature sur l'autre malgré le renouvellement de 40% des effectifs de l'Assemblée et les déclarations des socialistes, grands gagnants de ce scrutin? Le PCF perd définitivement sa banlieue rouge. Législatives: la féminisation progresse... mais pas dans tous les partis. Voilà qui pourrait (un peu) faire remonter la France dans les classements internationaux: l'Assemblée nationale élue ce dimanche compte 155 femmes, soit 26,86%. On est loin de la parité mais on progresse: l'Assemblée de 2007 n'en comptait que 18,5%. Selon la chercheuse Réjane Sénac citée par l'AFP, le vote de dimanche fait passer le pays «du 69e rang en matière de femmes élues au Parlement au 34e» au plan mondial. En regardant dans le détail, on constate cependant que tous les partis ne contribuent pas de la même façon à la parité. Les plus nombreuses au PS C'est assez logique: large vainqueur du scrutin, le PS qui présentait 45% de femmes avait davantage de chance de renouveler ses représentants et donc d'être le parti qui comptera le plus de femmes dans la nouvelle Assemblée.

Selon les comptes réalisés par l'AFP, 106 députées socialistes ont été élues dimanche (37,9% des élus PS). La parité chez EE-LV... et le FN Sur 17 élus strictement EE-LV (1), neuf sont des femmes, soit près de 53%. François Hollande peut gouverner, Sarkofrance n'est plus. Dissidence de pacotille. Thierry Solère, l’ex-UMP tombeur de Claude Guéant à Boulogne, René Dosière, le réfractaire réintégré par le PS dans l’Aisne, ou bien sûr Olivier Falorni, le perturbateur rochelais de la Royal attitude, tous se voient estampillés du doux logo de «dissident». Cette terminologie d’avant la chute du mur de Berlin les élève au rang de rebelles à la cause, de solitaires en goguette, de réprouvés ne cédant pas devant les diktats d’une autorité unanimement contestée.

Car il y a une fable assez croquignolette que se raconte la moitié de la population qui s’intéresse encore à la chose politique. Le doux pays de France serait devenu un état totalitaire livré à l’arbitraire de hiréarques bornés, de dirigeants parisiens énarchiques, se payant sur la bête et sourd aux plaintes du pays profond. En résumé, une resucée d’URSS centralisatrise et cacochyme que braveraient quelques refuzniks courageux et quelques dissidents sauveurs d’honneur de la patrie résistante.

L’horizontalité nique le vertical. NKM l'emporte de justesse sur fond de «guéguerres» à l'extrême-droite. «Gauche royale» et majorité absolue à la une des quotidiens | Présidentielle 2012 live direct. Les quotidiens français consacrent évidemment leur une du lundi 18 juin au second tour des législatives et la victoire de la gauche. Pour Libération, le résultat du scrutin est net. «La gauche royale», peut-on lire en une du quotidien. publicité Le journal La Croix constate «la majorité absolue» du PS.

Le Figaro ne perd pas de temps et rappelle la nouvelle majorité aux réalités économiques. L'Humanité célèbre sobrement le score de la gauche sur sa une et estime que le Front de gauche devrait pouvoir «revendiquer» un groupe malgré son score décevant. France’s elections: Left bankers. Le Grand Chelem du gouvernement Ayrault | Présidentielle 2012 live direct. Six ministres, à commencer par le Premier Jean-Marc Ayrault, qui son siège en Loire-Atlantique avec plus de 56% des voix, ont été élus dès le premier tour. Il s’agit de Laurent Fabius en Seine-Maritime, Victorin Lurel en Guadeloupe, Delphine Batho dans les Deux-Sèvres, Bernard Cazeneuve dans la Manche et Frédéric Cuvillier dans le Pas-de-Calais.

Ceux qui n’avaient pas été élus au premier tour mais dépassaient déjà les 40% le 10 juin emportent le deuxième tour sans surprises. C’est le cas de George Pau-Langevin à Paris, Manuel Valls et François Lamy dans l’Essonne, Alain Vidalies dans les Landes, Valérie Fourneyron en Seine-Maritime, Michèle Delaunay en Gironde et Marylise Lebranchu dans le Finistère. Sans parler du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll élu dans la quatrième circonscription de la Sarthe, l'ancienne circonscription de l'ex-premier ministre François Fillon. Objectif atteint aussi pour le ministre des Anciens combattants Kader Arif. Publicité À lire aussi sur Slate.fr: La carte des résultats du second tour | Présidentielle 2012 live direct. Le site Toxicode publie une carte des 577 circonscriptions selon leur couleur politique après le second tour des législatives.

L’occasion de voir que la «vague rose» de dimanche a déferlé par le Nord-Ouest: de Dunkerque à Marseille en passant par Brest et Perpignan, la droite ne contrôle plus qu’une poignée de circonscriptions sur les côtes de la Manche, de l’Atlantique et sur la partie ouest de la côte méditerranéenne. publicité (Cliquez sur la carte pour l'agrandir. Toxicode.fr/CC License by) Avant le scrutin, la gauche était majoritaire en sièges dans sept régions métropolitaines (Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Limousin, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Poitou-Charentes). La droite reste majoritaire en sièges dans six régions (Alsace, Centre, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Rhône-Alpes) et le devient en Corse, qui comptait deux députés de gauche et deux de droite en 2007.

À lire aussi sur Slate.fr: Avant Marion Maréchal-Le Pen, qui ont été les plus jeunes députés? Élections : Le PS et le FN, grands gagnants de la cagnotte des législatives. INFOGRAPHIE - Les subventions publiques aux partis politiques sont en grande partie calculées en fonction des résultats aux législatives. Le Figaro.fr fait le point sur ce que vont gagner ou perdre les principales formations ces cinq prochaines années. L'heure des comptes a sonné pour les partis politiques au lendemain du second tour des législatives. Après deux campagnes nationales coûteuses, les formations vont pouvoir estimer les subventions publiques auxquelles elles vont avoir droit ces cinq prochaines années.

Première source de financement des partis, ces subsides sont calculés en grande partie en fonction des résultats aux législatives. Régies par une loi de 1988, les aides annuelles se décomposent en deux parts. Avec 1,2 million de voix et 89 sièges de députés supplémentaires par rapport à 2007, le PS devient le parti le mieux doté en aides publiques. » Le financement des partis, l'autre enjeu des législatives » Financements des partis politiques: que dit la loi? Quel avenir pour Olivier Falorni, le tombeur deSégolène Royal? Largement élu avec 63% des voix lors du second tour des élections législatives de dimanche, le dissident socialiste Olivier Falorni est un "SGF", un "sans groupe fixe".

L'avenir politique du tombeur de Ségolène Royal à La Rochelle est confus. Où va-t-il siéger? >> Analyses et réactions, suivez en direct toutes les informations sur les élections législatives >> Retrouvez tous les résultats du second tour des élections législatives dans votre circonscription avec notre carte interactive Interrogée par TF1 sur la possibilité d'une réintégration dans le groupe socialiste, Martine Aubry a répété son refus catégorique: "Bien sûr que non, il a été élu avec les voix de la droite et d'extrême droite, et alors qu'il était second, il s'est maintenu. " Sans groupe d'appartenance, la voix d'Olivier Falorni ne pèsera pas lourd au Palais Bourbon. Cafouillages au sein du PS Sur la question de la réintégration du dissident socialiste les avis sont partagés au PS. Même schéma du côté de François Resbsamen. Élections : Pourquoi le PS reste au chevet de Ségolène Royal.

Depuis dimanche soir, les cadres socialistes déplorent unanimement la défaite de leur candidate à La Rochelle, comme pour effacer les divisions du passé. Solidaires dans la défaite. Après cinq ans de relations tendues entre le parti et Ségolène Royal, les cadres socialistes rendent un hommage unanime à leur ex-candidate à la présidentielle, battue à La Rochelle. À commencer par Martine Aubry, qui avait déjà donné de sa personne dans l'entre-deux-tours pour tenter de sauver sa meilleure ennemie. François Rebsamen, Bruno Le Roux, Claude Bartolone, Élisabeth Guigou… Tous ont fait part de leur «tristesse», plus ou moins sincère.

Pourquoi un tel empressement? » Parce que Ségolène Royal a représenté le PS à la présidentielle Comme Lionel Jospin, Ségolène Royal conserve au Parti socialiste un statut spécial lié à sa candidature à la présidentielle. » Parce que Ségolène Royal a subi «un calvaire» «Rien ne m'a été donné, rien ne m'a été confié, rien ne m'a été attribué.» 2007-2012 : l'Assemblée nationale va changer de visage et d'époque. Hugues Portelli: La victoire nationale d'un parti d'élus locaux. Le second tour des législatives n'a donc pas failli à la règle. Le nouveau président s'est vu offrir par les électeurs une confortable majorité à l'Assemblée nationale dans la grande tradition de la Cinquième République. Même s'il n'y a pas eu de "vague rose", la majorité absolue socialiste au Palais-Bourbon est le fruit de trois facteurs cumulés. Le premier est la très bonne implantation territoriale du parti socialiste.

Dans un système électoral (uninominal majoritaire à deux tours) où le notabilisme est un levier essentiel, le fait de s'appuyer sur un puissant réseau de maires et de conseillers généraux accumulé par dix ans de victoires aux élections locales permet au parti socialiste de compter sur un maillage d'élus et une clientèle électorale efficaces : face à Marine le Pen par exemple, la mise à l'écart de l'ancien homme fort, le maire de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, a été facilement compensée par la montée en puissance d'un autre notable bien implanté, Philippe Kemel. Morano, Lang, MAM... les députés sortants qui ont été sortis. Législatives 2012: les nouveaux élus forment 40% de la nouvelle assemblée, presque deux fois plus qu'en 2007.

LEGISLATIVES. PS, UMP, FN... Le nouveau visage politique de la France. POLITIQUE - Avec la fin de ce scrutin législatif, qui s'est soldé ce dimanche 17 juin par la très large victoire du PS et de ses alliés, la France met un terme à l'une des plus longues campagnes électorales de son histoire. Au mois de mars 2011, au soir d'une élection cantonale victorieuse, François Hollande se lançait officiellement dans la bataille présidentielle, dont ces élections législatives marquent le point final.

Depuis plus d'un an, le paysage politique français n'a eu de cesse d'être remodelé au gré des primaires internes du Front de Gauche et des écologistes, puis des socialistes. Après le temps des candidatures, des renoncements et des campagnes, la France d'après est enfin née. Bousculée par la crise, sculptée par l'antisarkozysme et menacée par des défis mondiaux, sociaux et environnementaux qui devraient reconfigurer pour longtemps notre paysage politique. >> Parti par parti, retrouvez tous les résultats des élections législatives Les temps ont changé. Que faut-il faire? UMP : l'échec de la stratégie Buisson ?

Démission du gouvernement Ayrault; le Premier ministre chargé de former un nouvel exécutif. POLITIQUE - Qui dit changement de législature, dit changement de gouvernement. Et tant pis si l'exécutif renommé dans la foulée devrait être sensiblement identique au précédent. "Conformément à la tradition républicaine au lendemain des élections législatives", le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a remis ce lundi 18 juin la démission du gouvernement au président de la République, "qui l’a acceptée", a indiqué un communiqué de l'Elysée.

Selon ce même communiqué, le président de la République a reconduit sans surprise Jean-Marc Ayrault dans ses fonctions "et l’a chargé de former le nouveau gouvernement". Un prétexte idéal pour tirer les leçons des premières semaines de l'exécutif, qui devrait être reconduit quasiment à l'identique, et procéder éventuellement à un court remaniement. Ayrault II, frère siamois de Ayrault I » LA FRANCE ROSE» Revivez la soirée électorale en dessins» Victoire en trompe-l'oeil pour le FN» 2007-2012 : la fin d'une époque. Victorieuse, la gauche n’a que deux ans pour réussir !