Le Corrézien teste son costume international aux Etats-Unis. A l’Elysée, il voudrait entendre le gravier crisser sous le pas de ses futurs visiteurs, manière de se persuader qu’il arrivera à en faire un lieu ouvert et simple.
Mais le dense week-end diplomatique aux Etats-Unis de François Hollande a montré qu'«adapter la normalité au protocole», selon les mots du nouveau chef de l'Etat, et vice-versa, est une tâche rudement compliquée. Surtout quand on est coup sur coup invité au G8 dans la forteresse de Camp David (Maryland), puis au sommet de l’Otan sur les rives du lac Michigan, dans un Chicago barricadé. Dimanche soir, l'air fatigué malgré le maquillage pour les caméras, le président français a tenu sa quatrième conférence de presse depuis son atterrissage à Washington vendredi matin – et autant de rencontres informelles avec la presse. Après quatre jours aux Etats-Unis, la trentaine de journalistes présente aurait pourtant bien aimé l’entendre parler de politique française. «Pas de période d'essai» Laure BRETTON envoyée spéciale aux Etats-Unis.
Quels étaient les enjeux du sommet de l'Otan? (Hamid Karzai et Francois Hollande au sommet de l'Otan mai 2012 - OLIVIER DOULIERY-POO/SIPA) Pour François Hollande, le sommet de l’Otan à Chicago, qui va réunir dimanche et lundi au plus haut niveau les responsables des 28 pays de l’Alliance Atlantique sera particulièrement important.
Je souhaite que cette rencontre lui donne l’occasion de faire entendre une voix nouvelle de la France sur plusieurs dossiers essentiels qui concernent la sécurité internationale. L’Afghanistan Contrairement à ce qu’on entend depuis quelques jours, le retrait des troupes françaises d’Afghanistan ne sera pas le sujet le plus complexe de l’ordre du jour très fourni de ce sommet. En effet, le départ des 3400 militaires français d’Afghanistan fin 2012 –auquel s’est engagé François Hollande- ne devrait pas poser de problème majeur à l’Otan, puisque notre contingent représente moins de 3% de la coalition internationale.
Les armes nucléaires tactiques en Europe La défense antimissile Du même auteur. Hollande-Obama : les deux dossiers qui fâchent. Washington ne cache plus son soulagement après le départ de Sarkozy. François Hollande à la conquête de l'Ouest. Après ses premiers pas berlinois mardi avec la chancelière Angela Merkel, François Hollande va plonger vendredi dans le grand bain diplomatique international, avec une visite à la Maison-Blanche, un sommet du G8 à Camp David puis un sommet de l'Otan à Chicago.
Rarement nouveau chef de l'État avait connu baptême du feu aussi rapide et aussi attendu. À peine le temps de composer son gouvernement et de le réunir pour un premier Conseil des ministres et François Hollande prendra l'air jeudi en fin de journée pour rallier les États-Unis. Avant de retrouver en soirée ses pairs des grands pays industrialisés dans le cadre champêtre de Camp David (Maryland), le président fera étape vendredi à Washington pour un entretien préalable avec Barack Obama, qui a tenu à faire sa connaissance le temps d'un entretien à la Maison-Blanche.
Discorde afghane Dans les faits, les Américains semblent prêts à des accommodements. Pression américaine "Les États-Unis vont mettre la pression sur François Hollande.