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Que fera-t-on à la montagne sans neige ?

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De l’après-ski à l’après-tourisme, une figure de transition pour les Alpes ? 1 Montagne Leaders n°202, Août 2007. 1L’univers du tourisme de montagne européen est marqué par de nombreuses incertitudes et facteurs de crise structurels dont le changement climatique constitue un révélateur, et souvent un accélérateur : concurrence d'autres destinations touristiques, fracture croissante entre grandes et petites stations, nouvelles pratiques récréatives, vieillissement de la population touristique, exigences accrues de qualité environnementale, question sociale du travail saisonnier, gestion des risques (Bourdeau et al., 2007). Pour de nombreux observateurs, le système touristique basé sur les sports d'hiver hérité de la seconde moitié du XXe siècle repose depuis longtemps (Knafou, 1991) sur un modèle « épuisé », et fait face à une profonde recomposition qui implique de drastiques adaptations. 2En Europe occidentale, le ski n’est plus aujourd’hui un indicateur d’ascension sociale comme dans les années 1960-1970.

Figure 1. Ph. Bourdeau. Les défis environnementaux et culturels des stations de montagne. 1 Avec leurs homologues des États-Unis et d’Autriche. 1Depuis la fin des années 1980, l’univers du tourisme de montagne européen est parcouru par de nombreux incertitudes et facteurs de changement structurels sectoriels ou globaux : stagnation ou érosion de la pratique du ski, perte de parts de marché touristique des pays alpins, accentuation de la concurrence entre destinations touristiques, émergence de nouvelles pratiques récréatives, vieillissement de la population...

Le changement climatique, dont les effets sont d’ores et déjà fortement ressentis dans la vie touristique alpine, constitue un révélateur et souvent un accélérateur des mutations en cours. Pour de nombreux observateurs, le système des sports d’hiver hérité de la seconde moitié du XXe siècle repose désormais sur un modèle épuisé, « qui a fait ses preuves et son temps » (Knafou, 1991), et qui est voué à une profonde recomposition impliquant de drastiques adaptations. Photo : Fred Pontoire. Photo : Claude Marin. Changement climatique et développement des territoires de montagne : quelles connaissances pour quelles pistes d’action ? 1 GIEC, Groupe Intergouvernemental des Experts du Climat. 1Le changement climatique est une réalité aujourd’hui au niveau international (IPCC, GIEC, 2007) comme à des niveaux territoriaux infra. Les territoires de montagne, eu égard à leurs caractéristiques et à leurs fragilités, sont des laboratoires pertinents de lecture du changement climatique et de ses conséquences.

Les connaissances relatives au changement climatique s’affinent continument et la réalité d’évolutions climatiques s’impose avec de plus en plus d’évidence. C’est particulièrement le cas pour l’accélération de l’augmentation des températures moyennes depuis une vingtaine d’années. Les évolutions d’autres variables climatiques ne sont toutefois pas observées avec autant de clarté.

C’est le cas des précipitations dont on peine à conclure si elles augmentent, restent stables ou diminuent, compte-tenu notamment de leur grande variabilité. Une grande prudence s’impose donc dans l’interprétation. Les avalanches. Changements climatiques dans les alpes européennes : Adapter le tourisme d’hiver et la gestion des risques naturels. Les Alpes, témoins du réchauffement climatique - Météo-France. Stations des Alpes, vers la fin du "tout-ski" ? Comment savoir si l'enneigement a changé ? A Météo France, une des missions du Centre d'Étude de la Neige consiste à étudier l'évolution de l'enneigement en fonction du climat. En Isère, des mesures sont effectués sur deux sites: au Col de Porte (1325 mètres d'altitude, Chartreuse) et au Col du Lac Blanc (2800 mètres d'altitude, massif des Grandes Rousses). Au Col de Porte, les mesures ont commencé en 1960 et apportent un éclairage édifiant: en février, le mois le plus enneigé de l'hiver, l'enneigement baisse de 16 cm tous les dix ans depuis un demi-siècle.

Cette baisse est liée à la hausse des températures hivernales. Ces dernières ont déjà gagné 2 degrés en 50 ans et cette hausse pourrait doubler d'ici la fin du siècle. Quelles conséquences sur l'enneigement ? La tendance va vers un enneigement décalé de 15 jours à un mois en dessous de 1500 mètres d'altitude. Selon certaines estimations, 10% des stations de montagne souffrent déjà d'un manque d'enneigement. Vers la fin du "tout-ski" ? France 3 Auvergne - La Voix est libre Auvergne. Environnement : La neige fond à vue d'œil en moyenne montagne. La station de Météo France du col de Porte (1325 m) montre une diminution constante de la durée et de la hauteur des chutes de neige enregistrées depuis 1960. C'est la référence pour la moyenne montagne, et le constat n'est pas brillant.

La station de Météo France installée au col de Porte (1325 m), dans le massif de la Chartreuse, montre en effet une diminution constante, tant dans la durée que dans la hauteur, des chutes de neige enregistrées depuis 1960. La durée moyenne d'enneigement a diminué d'un mois et la durée d'enneigement supérieure à un mètre a diminué de plus de deux mois et demi! Si ce constat n'est pas répliquable à l'identique dans l'ensemble des stations de ski de basse altitude, il traduit néanmoins une tendance généralisée: le ski à basse altitude va devenir de plus en plus difficile.

Un enjeu majeur Ce même document soulignait que l'épaisseur du manteau neigeux devait passer de 1 m à 60 cm dans les Alpes du Nord et de 40 à 20 cm dans les Alpes du Sud et les Pyrénées. France : Les adieux au ski d'une station savoyarde. La petite station de Drouzin-le-Mont, en Haute-Savoie, risque de devoir fermer ses pistes de ski, faute de moyens. Drouzin-le-Mont ne fêtera peut-être pas ses 40 ans. La petite station de moyenne montagne, fondée en 1973 et située en Haute-Savoie, pourrait en effet fermer ses pistes de ski alpin d'ici à l'hiver prochain.

En cause, le manque de recettes. Avec seulement seize pistes, quatre tire-fesses et deux télésièges, Drouzin-le-Mont, située à 1230 mètres d'alti­tude, «attire très peu de monde , explique Jean-Yves Moracchini, sous-préfet de Thonon-les-Bains, surtout qu'il y a, pas loin, de plus grandes stations», comme celles du domaine skiable des Portes du Soleil. Gravement déficitaire depuis plusieurs années, Drouzin-le-Mont a été lâchée par son propriétaire, le promoteur immobilier Michel Vivien, au printemps dernier.

Dos au mur, la commune de Biot, dont dépend Drouzin-le-Mont, a dû trancher. » Groenland: sa calotte glaciaire a presque fondu. Changement climatique : les stations de ski menacées ? Seuls 10% des Français partent au ski pendant les vacances d'hiver. Trop cher, trop loin, trop fatiguant, les raisons de ce désamour pour les sports d'hiver sont multiples. Pour les stations de skis, séduire la clientèle devient alors de plus en plus difficile, en cette période de rigueur budgétaire. Et souvent les grosses stations sont mieux armées que les autres. Drouzin-le-Mont connaît ce problème. Confronté à un déficit important chaque année (de l'ordre de 120.000 à 150.000 euros), ce village de Haute-Savoie pourrait renoncer à accueillir des skieurs l'hiver prochain.

Henri-Victor Tournier, maire du Biot, commune sur laquelle est située la station, veut conclure l'affaire avant les prochaines municipales de 2014. L'idée est de développer de nouvelles activités telles que le ski de fond, les raquettes, le VTT, la randonnée ou la via ferrata. Une station non rentable qu'il faut reconvertir Un avis que ne partagent pas les propriétaires de résidences secondaires. (avec AFP) Podcast - Que fera-t-on à la montagne sans neige ? - Idées. Sans elle, l’éléphant d’Hannibal aurait eu moins de mérite à lui faire traverser les Alpes Les tableaux représentant Napoléon au sommet du Grand Saint Bernard seraient un peu moins grandioses La reine des Neiges n’aurait plus qu’à changer de nom Et les Bronzés n’auraient jamais pu faire de ski.

Peut-on imaginer une montagne sans neige ? Les plus pessimistes des prévisions ne l’excluent pas… D’ici 2050, ce qu’on appelle « l’enneigement » aura diminué de 60% d’après certaines études Les températures ont augmenté de 1 à 3 degrés dans les Alpes françaises depuis une cinquantaine d’années, C’est bien davantage que la moyenne nationale. A défaut de savoir « garder l’hiver froid » comme le promettent certaines stations américaines, Les nôtres sont parfois contraintes de fermer boutique… C’est le cas dernièrement de la station de Drouzin le Mont, en Haute Savoie, qui n’intéresse plus les promoteurs malgré le projet de se lancer dans la « montagne douce » : raquettes ou randonnées.

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