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Qu'est-ce qu'une mobilisation réussie ?

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Pigeons et mobilisations à l’heure du numérique. Des milliers d »individus qui changent leur photo de profil Facebook, inondent twitter d »un hastag commun, font circuler des argumentaires, se partagent en masse des billets de blog jusqu »à obtenir très vite l »attention des media, alors qu »ils n »ont pas de leader visible, pas d »organisation, revendiquent leur anonymat et une cause urgent.

Les anonymous ? Non, des petits patrons, des entrepreneurs. Qui, depuis quelques jours, avec la simple image d »un pigeon, et quelques relais bien pensés, ont conquis l »agenda médiatique. L »impact du numérique sur les mouvements sociaux a été beaucoup étudié, analysé. Le mouvement des « entrepreneurs » pigeons est de ce point de vue une nouveauté. Point de jeunes déclassés, de sans-papiers, mais des « entrepreneurs » (pour autant qu »on le sache et que cette notion si vaste recoupe autre chose), ralliés à un mot d »ordre : on serait en train de tuer leur esprit, leur mot d »ordre, leur raison d »être.

Cet épisode est nouveau et intéressant. "Pigeons" : genèse d'une mobilisation efficace. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Samuel Laurent Happy end pour les "pigeons". Les revendications du mouvement des entrepreneurs contre le projet de loi de finances et l'intégration au barème de l'impôt sur le revenu des plus-values de cessions mobilières, en clair de la revente de parts de société, ont été entendues. Le gouvernement annonce qu'il va revenir sur ces dispositifs et rencontrer des représentants du mouvement issus du milieu des start-up et des entreprises high tech.

En quelques jours, la mobilisation née vendredi 28 septembre au soir et abondamment relayée sur le Web et les réseaux sociaux, a payé. Les "pigeons" ont su attirer l'attention sur leur cas, que Bercy avait quelque peu oublié : celui des jeunes entreprises et des start-up, dont l'économie repose sur des "business angels" qui investissent dans des sociétés prometteuses avec l'espoir d'en retirer une plus-value quelques années plus tard. Tout remonte à une discussion sur Facebook, vendredi soir. Une lutte collective « Les enfants de Don Quichotte » 1Parler d’une lutte politique récente, ici celle du mouvement des Enfants de Don Quichotte, c’est prendre un risque, le risque de sortir de la logique de conviction propre à la connaissance pour tomber dans la logique de l’alternative : d’accord/pas d’accord.

Concernant les faits récents, fortement médiatisés, nous avons en effet ce qu’il faut appeler par son nom : un « avis », et cet avis n’est pas uniforme parce que nous exerçons le même métier, nous avons les uns et les autres, ethnologues de profession ou hors-statut, des opinions différentes, en parti sociologiquement compréhensibles par la position sociale que nous occupons qui oriente nos choix politiques (position individuelle, par notre histoire ; position dans le domaine qui est le nôtre ; position du champ lui-même dans le cadre plus large des sciences sociales ; position des sciences sociales dans le domaine scientifique ; place de la connaissance dans notre société ; conception plus large du sens de la vie…). 624 décembre.

Travailleurs sans-papiers: la grève, «acte II» «On veut sortir de l'ombre, ça ne peut plus continuer comme ça», lance Dèh Barou, «c'est pas une vie». Sans-papiers, il enchaîne les missions d'intérim dans l'industrie automobile et aligne les fiches de paye depuis son arrivée de Mauritanie, en 2001. «On est exploité, sous payé et on n'a aucun droit: si on ne dit pas "non" à un moment, rien ne changera jamais» lâche-t-il. L'«Acte II» du «mouvement des travailleurs sans-papiers» a démarré la semaine dernière, avec quelques centaines de «clandestins». Huit jours plus tard, ils sont plus de 3 000 à tenir une quarantaine de piquets de grève à travers la capitale.

«Et ça grossit chaque jour», lâche, plein d'espoir, Raymond Chauveau, délégué CGT qui coordonne le mouvement. «On ira jusqu'au bout» Dèh Barou occupe une agence intérim de la rue de Rome, dans le XIIIe arrondissement de Paris, avec 200 à 300 autres travailleurs sans-papiers. «Vétéran» des grèves de 2008, il a été bombardé organisateur. «Des tonnes de fiches de paye» Sans papiers : six semaines de grève pour le droit de travailler | Rue89 Eco. Darcos n’a pas calmé les intérimaires sans papiers qui veulent le retour de la circulaire sur la régularisation par le travail. Ils n’en démordent pas ; ce qu’ils veulent, c’est « la circulaire ». Alors que Xavier Darcos et Eric Besson évoquent conjointement la possibilité de fermer les établissements employant des travailleurs sans-papiers, et que doit se tenir jeudi la réunion de la Commission nationale de la lutte contre le travail illégal (CNLTI), les sans papiers en grève, ainsi que les 11 syndicats et associations qui les encadrent, maintiennent leurs priorités.

Le préalable à toute action, c’est le remplacement de la circulaire de régularisation par le travail -annulée par le conseil d’état le 26 octobre dernier-, pour aboutir à des critères équitables, simplifiés et valables dans chaque département. . « Les sanctions administratives contre les employeurs existent déjà. Nous avons 5200 salariés en lutte issus de 1800 entreprises. Traiter les patrons au cas par cas. Jeudi noir, Les enfants de Don Quichotte... les activistes guettés par la léthargie. Sur le terre-plein central du boulevard Raspail à Paris, derrière l’entrée du métro Rue-du-Bac, un vieil homme arrête sa canne face à un groupe de jeunes gens. “Non, on ne cherche pas d’argent”, lui répond une militante d’Avaaz.org (mot signifiant “voix” dans plusieurs langues), ONG sur le web. La jeune militante montre à ce passant un peu dur d’oreille son petit carton indiquant “Visite d’Ali Bongo en France, 55 623 citoyens disent à M. Hollande: La fin de la Françafrique, c’est maintenant !”

Derrière elle, en ce jeudi 5 juillet nuageux, le suractif Julien Bayou, figure médiatico-militante d’une multitude d’associations et collectifs (Jeudi noir, Sauvons les riches, Avaaz.org, Génération précaire…), enchaîne les interviews. Un pied dans les travées du pouvoir, un second dans la rue Malgré l’appel des organisations Ça suffit comme ça !

Et pour cause. “Personne n’a dit : non, on n’emmerdera pas le gouvernement” “Le décret bloquant les loyers, c’est bien, pointe Elise Aubry. Qu'est-ce qu'une mobilisation réussie ? - Idées. Sur la cassette VHS descendue du grenier de l’Elysée, Jacques Chirac est en costume gris, la mine sombre… « Il n’est pas facile de réformer, je le sais. Je connais vos inquiétudes et vos angoisses face au chômage, à un avenir incertain. Mais il n’est plus possible de gouverner aujourd’hui comme on l’a fait ces vingt dern… ». Stop. Eject. Deuxième vidéo, Nicolas Sarkozy, la mine pas tellement plus réjouie « Notre pays a trop attendu, le temps presse si nous voulons rester maîtres de nos destins ». « C’est bien la peine », se dit François Hollande en visionnant les vœux de ses prédécesseurs… Dresser le bilan d’une année difficile pour en annoncer une nouvelle, tout aussi sombre.

Pour son allocution de ce soir, le chef de l’Etat s’est pourtant lancé le défi : donner confiance en l’avenir Ne lui a-t-on pas dit dans son entourage, «Il faut donner de l’espérance, sinon, comment mobiliser le pays? Et « mobiliser » prend ici davantage le sens de « convaincre »… Chacun avec plus ou moins de réussite…