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Peut-on encore se passer des gaz de schiste ?

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Podcast - Peut-on encore se passer des gaz de schiste ? - Idées. On ne peut pas dire du débat national sur la transition énergétique qu’il a mal commencé : il n’a pas commencé du tout ! Le lancement aurait dû avoir lieu hier mais plusieurs organisations écologistes ayant annoncé leur intention de boycotter les discussions, pour contester à la fois une feuille de route pas assez précise et un comité de pilotage pas assez neutre, le début du débat a été remis à plus tard : au jeudi 29 novembre. Alain Lipietz et Patrice Geoffron J-C F © Radio France Quelle sera la place accordée aux gaz de schiste dans ces discussions ? Il y a encore quelques semaines, la réponse aurait été claire et nette : aucune.

En 2011, le précédent gouvernement avait fait voter une loi interdisant l’exploration et l’exploitation des dits gaz par fracturation hydraulique, seule technique utilisée aujourd’hui. Le gaz et le pétrole que nous achetons à l’étranger nous coûte cher, et la facture, du fait de la raréfaction de ces ressources, n’est pas prêt de baisser. Et le contrepoint: Concilier gaz de schiste et écologie. Quelques mots de Jean-Marc Ayrault ont suffi pour rallumer le débat sur le gaz de schiste. Et quels mots! Le premier ministre a déclaré cette semaine que la question de l’exploitation du gaz de schiste en France, interdite par la loi du 14 juillet 2011, sera tranchée lors de la conférence environnementale organisée par le gouvernement le 14 septembre 2012.

Insupportable pour les associations écologistes qui pensaient que le débat était clos. Que la nouvelle majorité au pouvoir s’interroge sur cette question, qui a fait l’objet de positions contradictoires lors du quinquennat précédent, apparaît pourtant comme une évidence. Publicité En France, l’interrogation semble valoir décision. Extraordinaire! 1. Le pétrole et le gaz naturel conventionnels exploités aujourd’hui proviennent d’une migration de la matière organique transformée en hydrocarbures au cours de dizaines ou de centaines de millions d’années.

La roche-mère se comporte ainsi comme une éponge. 2. 3. 4. 5. Alors que faire? Gaz de schiste : non, la porte n'est pas fermée en France. La France doit-elle exploiter les gaz de schiste qui dorment peut-être dans son sous-sol ? Après des semaines de cafouillages, la réponse de François Hollande était très attendue.

Le président de la République a précisé sa position le 14 septembre dernier, lors de la conférence environnementale, en déroulant 3 arguments : 1) « Dans l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement. » 2) La fracturation hydraulique est la « seule technique aujourd’hui connue » pour exploiter ces gaz 3) Les demandes de permis d’exploration et d’exploitation d’hydrocarbures mentionnant la fracturation hydraulique seront refusées, comme le veut la loi du 13 juillet 2011 Mais en plus, sept permis qui ne visaient pas explicitement l’utilisation de la fracturation hydraulique et des gaz de schiste ont également été annulés.

Montebourg contredit Hollande. Gaz de schiste : les pays qui l'exploitent et ceux qui s'y refusent. Les réserves de gaz de schiste font miroiter aux gouvernants et aux industriels d’énormes ressources. Didier Houssin, directeur des marchés et de la sécurité énergétique à l’Agence internationale de l’énergie (AIE), rappelait le 7 septembre qu’avec les gaz de schistes « nous disposons de plus de deux cents années de réserves de gaz, contre seulement quarante-cinq années pour le pétrole ». Quels sont les pays qui se sont lancés dans l’exploitation de ces gaz ?

Amérique du Nord Les Etats-Unis se sont engouffrés depuis dix ans dans une exploitation à grande échelle des 23 000 milliards de mètres cubes que recèlent leurs sous-sols. L’exploitation des gaz de schiste est largement soutenue par la Maison blanche, cette stratégie permet au pays d’être autosuffisant en gaz depuis 2010. Par comparaison, l’exploitation des gaz des schistes au Canada est encore embryonnaire.

Europe En France, la fracturation hydraulique est interdite depuis juillet 2011 en France. Deux moratoires en Europe centrale. Podcast - Peut-on encore se passer des gaz de schiste ? - Idées. ..: La Revue Parlementaire :.. Gaz de schistes : malédiction ou manne ? Par Patrice Geoffron, Professeur à l’université de Paris-Dauphine, Directeur du CGEMP Les lecteurs qui avaient l’âge de raison dans les années 1970, au coeur des chocs pétroliers, ont encore le slogan en tête : «En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées ! ».

Il est temps de vérifier si la formule est réversible car, ironie de l’Histoire, la France a découvert avec étonnement qu’elle est probablement riche en pétrole (au Nord de la Loire) et en gaz (au Sud), hydrocarbures dits « de schiste » dans les deux cas. Deux visions s’affrontent, irréconciliables. Vous pouvez acheter l'article complet en cliquant ici Archives • Cliquez-ici pour retrouver l'ensemble des articles de La Revue Parlementaire depuis le 1er décembre 2005. Alain Lipietz : “La conversion verte rapportera plus d’emplois que le maintien de l’ancien système” - Idées. Les Etats-Unis, numéro un du pétrole en 2020. Gaz de schiste : 22 personnalités de l'industrie appellent à relancer le débat. EXCLUSIF La communauté de l'industrie se mobilise pour relancer le débat autour des gaz de schiste. Patrons, salariés et directeurs d'écoles souhaitent que le président de la République lance une grande concertation nationale pour juger du potentiel français en la matière.

Suite à la conférence environnementale, L’Usine Nouvelle publie un appel à la réouverture du débat sur les gaz de schiste. Vingt-deux personnalités du monde de l’industrie, des services, de la sphère syndicale et de l'enseignement supérieur, dont Laurence Parisot, Pierre Gattaz ou Jean-François Roubaud, ont décidé de sortir de leur réserve pour éviter que la France ne passe à côté de l'opportunité unique que représente cette ressource énergétique. Ce qu’ils demandent ? Simplement que le président de la République François Hollande engage un grand débat national et public. Débat qui devra impliquer toutes les parties prenantes et qui pourrait se tenir dans le cadre de la commission nationale du débat public. Pourquoi s’évertue-t-on à ne pas exploiter la piste des gaz de Schiste ? Atlantico : Dans le cadre de la conférence environnementale, François Hollande a fermé la porte à l'exploitation des gaz de schiste.

Le président de la République a donc donné raison aux écologistes. Pourquoi la France refuse-t-elle d'exploiter le gaz de schiste ? Pire, même d'engager la phase d'expérimentation ? Philippe Chalmin : Ce choix est représentatif du blocage français caractéristique, que le gouvernement soit de droite ou de gauche. Dans ce domaine, François Hollande ne fait que marcher dans les traces de la loi du 3 juillet 2011, dite loi Jacob. Cette loi interdit toute forme d’exploration faisant appel à la fracturation hydraulique, qui est la technologie utilisée pour les gaz de schiste.

Ce choix politique est-il un moyen de ne pas déclencher une crise avec les écologistes ? C’est tout à fait probable, d’autant plus qu’on avait cru sentir une certaine flexibilité de certains personnes du gouvernement en ce qui concerne le gaz de schiste. C’est essentiellement aux États-Unis. Les gaz de schiste, un gisement d'emplois, Points de vue. Gaz de schiste, assez de lobbyisme ! LE MONDE | • Mis à jour le | Par Corinne Lepage, eurodéputée, Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, présidente de CAP21 Il serait temps que le débat devienne sérieux lorsque l'on aborde l'aspect économique et financier du gaz de schiste.

Les tombereaux d'injures que déverse le géochimiste Claude Allègre ne font que caricaturer une argumentation absurde : l'exploitation du gaz de schiste relancerait la croissance française. Le lobby pétrolier et gazier inonde les médias de ce nouveau mythe : si on exploitait le gaz de schiste comme les Américains, la croissance reviendrait. C'est trois fois absurde. Deuxièmement, la France n'est pas les Etats-Unis. Rappelons que le patron d'Exxon reconnaissait lui-même en juin manger sa chemise au prix auquel est vendu le BTU, soit 2 dollars (1,57 euro), alors que le prix de revient actuel aux Etats-Unis est de l'ordre de 7 dollars. Ensuite, parce que la valeur est celle de la matière première. Gaz de schiste : faut-il remercier Hollande ? Le débat en France sur les gaz de schiste a porté entièrement sur la question environnementale. Monsieur Hollande l'a tranché en se rangeant du côté de ses partenaires Verts. À la consternation de certains industriels français, il a interdit pour la durée de son mandat actuel la fracturation hydraulique.

C'est la seule technologie pouvant extraire actuellement les vastes quantités de gaz estimées en réserves, et situées pour certaines à près de 1,5 kilomètre sous le niveau du sol français. La technique oblige à projeter dans les puits de vastes quantités d'eau éventuellement toxiques, ce qui pourrait polluer la nappe phréatique existante. Le président a appliqué le principe de précaution pour éviter d'éventuelles catastrophes environnementales. Aux Etats-Unis, les actifs de gaz de schiste sont en pleine liquéfaction Pourquoi la France doit être circonspecte Or, aujourd'hui, le gaz naturel se vend aux États-Unis environ 3 dollars par million de BTU. Nous devons laisser deux tiers des énergies fossiles dans le sol. Une fracture en attente de devis. Contrairement à ce que suggèrent les débats actuels, la question n’est pas de savoir si l’on veut exploiter les ressources françaises de gaz de schiste. La question est de savoir si l’on veut les exploiter maintenant, ou si l’on préfère les conserver dans le sol pour pouvoir décider plus tard de les exploiter.

Aujourd’hui, un moratoire sur l’exploitation paraît être la meilleure solution. D’abord, l’impact économique de l’exploitation immédiate serait limité. Les emplois créés par la filière seraient les bienvenus, mais consacrer les mêmes investissements à la rénovation thermique des bâtiments créerait plus d’emplois tout en réduisant notre facture énergétique. L’impact de l’exploitation sur la balance commerciale est évalué à 3 milliards d’euros par le conseil d’analyse stratégique, à comparer au déficit qui est passé de 51 à 70 milliards entre 2010 et 2011. Gaz et huile de schiste : le futur inéluctable de l’énergie française ? Atlantico : La France importe aujourd'hui entre 80 % et 90 % de son gaz, principalement de Norvège et de Russie. Sans la production de gaz de Schiste elle reste donc dépendante de ses voisins. Sur le long terme, et afin d'obtenir une certaine indépendance énergétique, la production de gaz de schiste est-elle inévitable ?

Thomas Porcher : Aujourd'hui, la France importe la quasi-totalité de son gaz, qui représente 15% de notre consommation d'énergie, contre plus de 40% pour le nucléaire. Sur le long terme, sans changement de notre mode de vie, la problématique du gaz et du nucléaire risquent d'être reliée car si le nucléaire est en recul, il y a de fortes chances qu'il soit remplacé pour la production d'électricité par le gaz. Mais le principe de précaution est une bonne chose, car contrairement à l'idée reçue, la non-utilisation des gaz de schiste en France n'est pas une perte en soi car le gaz n'est pas perdu, il reste dans notre sous-sol. Propos recueillis par Charles Rassaert.

Faut-il avoir peur du gaz de schiste ? Conséquences sur l'environnement, coût de l'énergie, évaluation des réserves : bien des questions se posent sur cette ressource, devenue un enjeu politique. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie-Béatrice Baudet, Jean-Michel Bezat, Stéphane Foucart et Hervé Kempf Conséquences sur l'environnement, coût de l'énergie, évaluation des réserves : bien des questions se posent sur cette nouvelle ressource, devenue un enjeu politique. Un dossier sensible pour la conférence environnementale des 14 et 15 septembre. L'un des arguments forts en faveur du gaz de schiste est son impact climatique, réputé plus faible que celui du charbon. A même quantité d'énergie produite, le gaz en général émet presque deux fois moins de dioxyde de carbone (CO2), principale cause du réchauffement climatique.

Mais, en avril 2011, Robert Howarth a levé un lièvre de taille. Selon Total, l'étude de Gabrielle Pétron est le reflet d'un cas particulier, lié à des installations anciennes. Reste le gaz naturel. Gaz de schiste : Hollande ferme la porte à la fracturation hydraulique. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Jonathan Parienté A première vue, les propos du président de la République, vendredi 14 septembre, dans son discours sur l'écologie, sont on ne peut plus clairs. L'exploitation des gaz de schiste reste interdite en France et, à ce titre, il a demandé à la ministre de l'écologie, Delphine Batho, "de prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis d'exploitation auprès de l'Etat et qui ont légitimement suscité l'inquiétude dans plusieurs régions de France".

Pour ceux-ci, la messe est dite, mais qu'en sera-t-il pour les éventuels projets futurs ? "Dans l'état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l'exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd'hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l'environnement", a déclaré le chef de l'Etat. Et c'est en contradiction avec le groupe socialiste à l'Assemblée nationale lorsqu'il était dans l'opposition. En revanche, M. Gaz de schiste : le gouvernement exclut une reprise des recherches. La France est-elle au gaz de schiste «ce que le Qatar est au pétrole»? François Hollande a relancé le débat sur le gaz de schiste mardi en rappelant la loi de juillet 2011 qui n?

Interdit «que» la technique de la fracturation hydraulique mais pas l? Exploration et l? Exploitation de gaz de schiste en tant que tel. Ce qui laisse ouverte la porte de cette exploitation en France, si un jour d? ? Deux cas de figure distincts en France. ? «Ces mises en équivalence sont fausses ! ? Mais d? ? On sait aujourd? ? Deuxième cas de figure : le pétrole de schiste, présent en France dans le sous-sol du Bassin Parisien, à une profondeur moindre (2.500 mètres) que le gaz dans le Sud Ouest (4000 à 6000 mètres). ? Ces données (dont les résultats des campagnes sismiques retravaillées avec les moyens de traitement actuels) ont permis à l? Le gaz de schiste sur le banc des accusés.

Instruire le procès du gaz de schiste, de manière impartiale, tel est l’objectif que s’est fixé «La Croix». Le rapport Gallois, qui recommande de ne pas faire l’impasse dessus, a fait resurgir le débat. Par une loi de juillet 2011, la France a fermé la porte à l’exploitation des gaz de schiste. Une ligne de conduite réaffirmée en septembre dernier par le président François Hollande lors de la conférence environnementale. Aucun permis d’exploration et a fortiori d’exploitation ne sera délivré pendant son quinquennat, en raison des risques environnementaux que présente l’exploitation de ces gaz non conventionnels. Pour autant, le débat ne cesse de resurgir sur l’opportunité d’exploiter cette source d’énergie. Encore dernièrement, c’est Louis Gallois qui a jeté un pavé dans la mare en écrivant dans son rapport sur la compétitivité que la France ne pouvait faire l’impasse sur les gaz de schiste.

EMMANUELLE RÉJU et JEAN-CLAUDE BOURBON. Mission d’inspection sur les gaz et huiles de schiste (rapport final - mars 2012)