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Les grands patrons et la presse: mais qu'est-ce qu'ils lui trouv

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Owni, ô désespoir. On avait appris la semaine dernière que le site d’info spécialisé en data-journalisme Owni.fr devait se transformer en agence de prestations pour les médias et les entreprises . Le projet prévoyait également un rapprochement avec la revue Usbek & Rica , et le licenciement d'une grande partie des salariés, les onze journalistes de l'équipe en première ligne. Mais selon nos informations, l'investisseur Eric Series, à l'origine de ce projet de mutation, aurait décidé de jeter l'éponge avant même de tenter l'expérience. L'«Objet web non identifié», lancé en 2009 sur fond d’engagement anti-Hadopi, devrait se retrouver prochainement devant le tribunal de commerce. Jeudi soir, Eric Series, à la tête du fonds d’investissement Avenport, vient parler à l'équipe dans les locaux d'Owni, près de la place de la République à Paris.

Fin mai, le site d’info s'est séparé de sa société éditrice, 22 Mars renommée Tactilize, qui développe des applications mobiles. Mise à jour 18:18 «Owni ne ferme pas. Sipa News, victime de la crise de la presse allemande. À peine née, l'agence de presse écrite Sipa News vient d'être mise en liquidation. Cette agence française (qui voulait concurrencer l'AFP), est la victime des ennuis de son propriétaire, l'agence allemande DAPD, qui est elle-même en difficulté sur un marché des médias allemands en crise. Pour comprendre la fin rapide de l'agence Sipa News, agence de presse française de texte et de photos qui voulait concurrencer l'AFP, il faut remonter aux sources. L'agence DAPD, basée à Berlin, diffuse textes et photos. Elle est née en 2010 de la fusion de l'agence DDP avec l'est-allemande ADN et avec la filiale allemande de l'agence américaine AP.

En juillet 2011, DAPD rachète l'agence photo Sipa Press. Pour se faire connaître, Sipa News offre un essai de trois mois gratuits à une trentaine de médias. En octobre dernier, DAPD se met en faillite. Mais en novembre, DAPD, son actionnaire allemand, décide brutalement d'abandonner Sipa News. Abonnez-vous ! La presse occidentale s'enfonce dans la crise. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Marie de Vergès Funeste semaine pour la presse écrite. Vendredi 7 décembre, c'est paré de noir que le Financial Times Deutschland a publié son dernier numéro. Faute de rentabilité, le quotidien économique allemand disparaît, laissant 350 journalistes sur le carreau. La veille, l'hebdomadaire américain Newsweek préparait ses salariés à des coupes féroces dans les effectifs. Lâché par la moitié de ses lecteurs en vingt ans, le journal cessera d'être imprimé fin 2012 pour ne plus exister que sur Internet. En France aussi, les journalistes de La Tribune ont annoncé, le 6 décembre, l'ouverture, en janvier 2013, d'un nouveau guichet de départ.

Une dizaine de rédacteurs, sur 26, devrait quitter la rédaction d'un titre qui a déserté les kiosques début 2012 pour passer sur le Web. Fermeture de titres, basculement vers le numérique, plans sociaux à répétition : 2012 aura été une année noire pour les journaux papier dans tout le monde occidental. Les journaux vont-ils survivre à l’ère du Web ? Oui, Google capte la valeur créée. La presse en ligne exige une rémunération de Google. La démarche peut paraître grossière, Google et bon nombre d’experts autoproclamés d’Internet en ont fait une fable simpliste : la presse en ligne bénéficierait largement de l’apport de Google qui lui apporterait 4 milliards de visites par an. En échange, Google serait fondé à utiliser les titres et les premières lignes des articles produits par la presse en ligne. Vu de l’internaute, l’échange semble au moins équilibré et la demande des éditeurs de presse bien peu motivée.

Pire même, en voulant faire payer à Google le droit de référencer ses articles, la presse commettrait un crime de lèse-Internet. Nous voici donc avec une belle histoire mettant en scène le gentil, Google, victime de son succès, de sa modernité et de sa générosité, et les méchants, les éditeurs de presse, aigris de n’avoir pas su profiter d’Internet, ringardisés, jaloux et vieux.

“Libération” passera-t-il l'hiver ? - L'actu Médias / Net. Livres, film: patrons de presse, journalistes et « tartuffes du petit écran », cibles de violentes critiques | Immédias. L’AFP a publié ce matin cette dépêche, suite à la sortie en librairie et en salles d’une salve de réquisitoires, visant la presse et les journalistes: des mises en cause souvent lapidaires qui méritent quelques commentaires. Mais d’abord, la dépêche…. « Profession journaliste », « Les patrons de la presse nationale – Tous mauvais », « Les tartuffes du petit écran »: un film et plusieurs livres s’attaquent au fonctionnement des médias, taclant éditorialistes, animateurs télé ou entrepreneurs voraces, dans un exercice d’auto-auscultation. Dans le documentaire « Profession journaliste », sorti dans une seule salle parisienne (La Clef) le 31 octobre, Julien Desprès s’intéresse à la pratique des professionnels de l’information, rendue parfois périlleuse du fait des rapports troubles entre médias, communication et publicité.

La profession « considère-t-elle l’information comme un élément du progrès humain ou comme un bien de consommation? Tous enchaînés, tous complices, tous pourris! Crise de la presse : les propriétaires de journaux ne sont pas le seuls responsables. Illustration d'un kiosque à journaux à Paris, le 29 mars 2007 (I.SIMON/SIPA). Les journalistes n’ont pas de mémoire. En lisant le livre de Jean Stern "Les patrons de la presse nationale, tous mauvais", ils ont le sentiment d’avoir mis le doigt sur la cause réelle de leurs malheurs.

Si les journaux vont mal, ce n’est bien évidemment pas de leur faute, pensent-ils, ce n’est pas uniquement parce que les recettes publicitaires se sont effondrées, ou parce qu’ils auraient raté le train des nouvelles technologies, mais parce que des grands patrons et des financiers sans scrupule auraient fait main basse sur leurs titres pour en faire des "niches fiscales". C’est en partie vrai, bien sûr, mais ce n’est pas nouveau et l’on ne saurait découvrir une situation qui perdure depuis un demi-siècle. D’autre part, ce n’est pas uniquement pour en faire des raisons financières, comme l’écrit Stern, que les patrons du CAC 40 ont racheté des titres en perdition. Rien de nouveau sous le soleil donc. La fin des journaux : le très très sombre tableau de Bernard Poulet. Ce livre est la prolongation d’un travail engagé avec Vincent Giret [ ], qui avait fait l’objet d’un texte paru dans le numéro de janvier/février 2008 de la revue Le Débat.

Il s’est enrichi en un an d’une solide compilation de chiffres et statistiques et de quelques idées d’évolution à venir puisées à l’occasion du Congrès mondial des journaux ( ), qui s’est tenu à Göteborg (Suède) en juin 2008. On l’aura compris l’intérêt de tient essentiellement au tableau synthétique qu’il offre sur l’état calamiteux de la presse. Conséquence »au-delà de la presse, c’est l’information elle-même qui est jeu », car tout simplement elle est devenue impossible à financer. Par information, il s’agit en particulier d’entendre le travail d’enquête long et coûteux, qui constitue la seule et véritable valeur ajoutée du journalisme en terme d’information.

Mais cette « valeur » elle-même est remise en cause. . • les sites doivent monétiser « des services monétisables » sans rapport avec leur métier d’origine. Podcast - Les grands patrons et la presse: mais qu'est-ce qu'ils lui trouvent encore ? - Idées. Est-ce parce que Gérard Depardieu est beaucoup plus costaud que Bernard Arnault ? Libération a en tout cas fait preuve d’une certaine retenue pour sa Une du jour, saluant (si l’on peut dire) l’exil fiscal du comédien vers la Belgique d’un simple « Manneken fisc ».

Pas de « Casse-toi riche con » cette fois-ci. Il est vrai qu’on ne ressert pas deux fois la même invective. Il est vrai aussi que celle-ci aura coûté cher à Libé, plusieurs entreprises du secteur du luxe, et pas seulement LVMH, décidant de suspendre leur campagne de publicité dans le journal. Jean Stern et Bernard Poulet J-C F © Radio France Or plus que jamais, l’argent de la pub est le nerf d’une guerre que les journaux semblent en train de perdre. En France, 2012 aura vu l’arrêt définitif de France Soir, le passage de la Tribune à une version numérique et hebdomadaire. Et la poursuite du démantèlement de ce qui fut autrefois un empire : le groupe Hersant : 260 millions d’euros de pertes, 210 millions d’euros de dette.