Contre l'hypothèse de la « fin de la vie privée » 1La question de savoir si nos sociétés connaissent une érosion progressive de la vie privée est au cœur des conflits politiques et des débats intellectuels des dernières années.
Face à l’essor de l’informatique ubiquitaire et des big data, des grandes plateformes du Web social et des dispositifs mobiles, l’opinion publique oscille entre postures apocalyptiques et enthousiasmes parfois calculés à l’annonce de la « fin de la vie privée » [Arthur 2012]. Vers une « data-sociologie » ? Ces vingt dernières années ont vu le développement de techniques et d’outils informatiques qui permettent d’automatiser la collecte et la mise en forme de données, en particulier celles provenant d’internet[1].
Plus puissantes et plus faciles d’accès, ils sont aussi de plus en plus utilisés dans de nombreuses professions. Leur diffusion intéresse donc les chercheurs en sciences sociales, à la fois parce qu’elles permettent de collecter rapidement des informations sur divers aspects du monde social, mais aussi parce qu’elle conteste un peu plus leur monopole dans la production de données quantitatives. On se propose ici de réaliser un rapide tour d’horizon sur cette question qui souligne le potentiel, et évoque certains enjeux, du recours croissant à ces méthodes pour nos disciplines. Les mirages numériques de la politique 2.0. Le code fait loi. Le 5 mars dernier, Tristan Nitot se pose la question suivante sur Identi.ca : « Je me demande s’il existe une version française de Code is Law, ce texte sublime de Lessig ». Monsieur Nitot qui évoque un texte sublime de Monsieur Lessig… Mais que vouliez-vous que nos traducteurs de Framalang fassent, si ce n’est participer à modifier favorablement la réponse de départ étonnamment négative !
Écrit il y a plus de dix ans, cet article majeur a non seulement fort bien vieilli mais se serait même bonifié avec le temps et l’évolution actuelle du « cyberespace » où neutralité du net et place prise par les Microsoft, Apple, Google et autres Facebook occupent plus que jamais les esprits et nos données[1]. Obama on AI, Autonomous Cars, and the Future of Humanity.
IT’S HARD TO think of a single technology that will shape our world more in the next 50 years than artificial intelligence.
As machine learning enables our computers to teach themselves, a wealth of breakthroughs emerge, ranging from medical diagnostics to cars that drive themselves. A whole lot of worry emerges as well. Who controls this technology? Will it take over our jobs? Medium, and The Reason You Can’t Stand the News Anymore. In January, Medium founder Ev Williams announced that despite his company’s efforts to better the news industry, it would refocus.
Un algorithme est un éditorialiste comme les autres. Bon je m’étais pourtant promis de ne pas en rajouter une couche sur toute cette histoire de bulle de filtre et de rôle des algorithmes / réseaux sociaux / faillite de la presse dans l’élection de Donald Trump qui, pendant qu’on discute du rôle de Facebook dans son élection et de la manière dont il gère son compte Twitter est en train de nommer tranquillou des suprémacistes comme conseillers stratégiques sans que ni la valeureux Barak ni la non-moins valeureuse Hilary ne s’en émeuvent outre-mesure.
Bref. La propagande des algorithmes ? Vraiment. Cet été, Katharine Viner (@kathviner), rédactrice en chef du Guardian a publié un long article sur Comment la technologie bouleverse la vérité (un article que vient de traduire Courrier International, et qui a déjà été largement discuté sur Rue89 ou Big Browser par exemple).
Sommes-nous dans un régime post-vérité ? L’article de Katharine Viner nous explique qu’à l’heure des réseaux sociaux, la vérité ne compte plus. La journaliste prend notamment l’exemple du Brexit détaillant le fait que les arguments de ceux qui ont fait campagne pour la sortie du Royaume-Uni de l’Europe se sont écroulés le lendemain même de l’élection. « Le Brexit a été le premier scrutin d’une nouvelle ère, celle de la politique post-vérité. Les partisans du maintien du Royaume-Uni dans l’UE ont bien – mollement – tenté de démontrer les mensonges du camp adverse en s’appuyant sur des faits, mais ils ont vite découvert que les faits ne pesaient pas lourd dans les débats ».
C’est la faute aux réseaux sociaux ! Les médias dans l’ère « de la politique post-vérité » La rédactrice en chef du « Guardian » revient sur la campagne du « Brexit », où dire la vérité était devenu un handicap et les médias étaient noyés dans le bruit des réseaux sociaux.
LE MONDE | • Mis à jour le | Par Luc Vinogradoff « Est-ce que la vérité compte encore ? » How technology disrupted the truth by Katharine Viner. One Monday morning last September, Britain woke to a depraved news story.
The prime minister, David Cameron, had committed an “obscene act with a dead pig’s head”, according to the Daily Mail. Exposure to ideologically diverse news and opinion on Facebook. Qu’est-ce qu’un délire ? The Justice Department Helped a County Prosecutor Target the Facebook Records of Anti-Pipeline Activists. The search warrant that Whatcom County prosecutors ultimately secured for the Facebook page of the anti-pipeline group Red Line Salish Sea.
Sur Facebook, les militant·e·s antiracistes victimes de censure. Morozov – All Watched Over by Algorithms. Antoinette Rouvroy et Dominique Cardon - Les algorithmes et le monde prévisible. BTR WANT OR WISH 130218. Plateformes numériques : gouvernementalité algorithmique et libertés. Dans le cadre du séminaire EHESS Étudier les cultures du numérique j’ai eu le plaisir d’accueillir Olivier Ertzscheid, maître de conférence à l’Université de Nantes, agitateur culturel inlassable sur son blog Affordance.info, auteur de plusieurs ouvrages sur l’identité numérique, l’e-réputation, la littérature connectée.
D’une civilisation du signe à une civilisation du signal. Antoinette Rouvroy scrute les usages de la numérisation du monde. Elle met en garde contre les big data qui, en nous résumant à un agrégat de données, peuvent décider de nos vies. Pour s’en libérer, il faut, assure-t-elle commencer par les démystifier. Digital Studies 1. Intervention d'Antoinette Rouvroy.
Un monde de données. Avec la diffusion des objets connectés, le débat autour du Big Data s’intensifie. Le régime de vérité numérique. 1 Nous adressons nos remerciements aux deux intervenants Bernard Stiegler et Antoinette Rouvroy, ain (...) 2 Association internationale pour une politique industrielle des technologies de l’esprit. 1Le texte présenté ici est issu d’une séance du séminaire « Digital Studies » qui s’est tenue le 7 octobre 2014 au Centre Georges-Pompidou1. Ce séminaire, sous la direction de Bernard Stiegler, philosophe, président du groupe de réflexion « Ars Industrialis2 » et directeur de l’Institut de recherche et d’innovation, interroge l’influence des technologies numériques sur le savoir d’un point de vue épistémologique et les manières dont elles affectent les différentes disciplines académiques. 2L’enjeu est d’ouvrir un débat sur le statut de ces technologies dans les sociétés présentes et à venir et de faire émerger sur cette base un collectif international d’échanges et de contributions autour des études numériques. 7Des flux de quoi ?
Comportementalisme numérique : la santé de l’homme sans intérieur. Mise en (n)ombres de la vie même : face à la gouvernementalité algorithmique, repenser le sujet comme puissance. Résumé. Gouvernementalité algorithmique et perspectives d'émancipation.
Eubanks.