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Tunisie

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Pétition Lettre ouverte à Monsieur Bertrand Delanoë Maire de Paris au sujet des Tunisiens de Lampedusa à Paris. De Tunis : "Il faut éradiquer cette culture de la peur" Il ne tient pas à donner son nom - malgré la chute de Ben Ali et les déclarations officielles, la police politique reste toujours prête à fondre sur les « agitateurs ». Appelons-le Wahlid. Il a été de toutes les manifestations qui ont amené la révolution, et même de celles d’avant. Comme nombre de ses amis, il a été emprisonné : six mois de prison en 1993 pour avoir, alors étudiant, participé à des manifestations contre celui qu’il appelle « le despote ». Aujourd’hui, Wahlid continue, encouragé par les avancées - ses yeux brillent quand il évoque le 14 janvier (bye bye Ben Ali) ou le 27 février (bye bye Ghannouchi). Sa crainte : que le mouvement amorcé ne débouche sur rien de concret, reste a mi-chemin, embourbé dans les miasmes de l’ancien régime.

C’est que si la tête a été coupée,d’autres repoussent, période de transition, voire de contre-révolution. Rencontre autour d’un café, près de la Kasbah de Tunis. Zoo Project in Tunis / peinture murale1. Concrètement, ou en est le mouvement ? Les premiers pas de Guéant à l’Assemblée. Attendu au tournant par l'opposition, le nouveau ministre de l'Intérieur et de l'Immigration, Claude Guéant, a assisté mardi après-midi à sa première séance de questions à l'Assemblée nationale.

Accueilli par les huées du groupe SRC, l'ex-secrétaire général de l'Elysée s'est exprimé sur le risque de voir une "immigration non contrôlée" se développer à la suite des révoltes arabes. "Ce serait paradoxal que nous devions accueillir des immigrés qui viennent de pays qui viennent d'accéder à la liberté. La loi sera appliquée avec fermeté. Sauf exception, les personnes en situation irrégulière seront refoulées", a martelé Claude Guéant.

La player a utiliser par défaut dans les articles du figaro.fr pour export FB Claude Guéant a aussi annoncé mardi le dépôt d'un projet de loi pour remédier au cauchemar vécu par des automobilistes destinataires de PV pour des infractions commises par les acquéreurs de leur voiture. Doigté diplomatique. Monsieur Boris Boillon, ambassadeur de France en Tunisie, est en passe de devenir une célébrité de la toile, et pas seulement pour son art du planter de la fourchette dans son assiette que l'on peut admirer à 3 min 24 sec dans la vidéo postée ci-après.

On peut aussi, et surtout on doit, applaudir le superbe contrôle de soi qui l'amène, dans la délicate situation où il se trouve, à ne pas parler la bouche pleine... On voit par là que la diplomatie française, quoi qu'on dise, sait encore mener grand train et a conservé grand style : Cet ambassadeur plein de panache, au vocabulaire et à la gestuelle d'un parfait mimétisme sarkozien, est probablement le modèle des diplomates nouveau style que le Quai d'Orsay envisage d'envoyer de par le monde développer ce qu'on y appelle une "philosophie". On peut leur prédire un joli succès. Monsieur Boris Boillon a dû s'excuser, assez platement, samedi dernier : "J'ai une énergie et une volonté bien déterminée de promouvoir des relations bilatérales. Grenades lacrymos de Ben Ali : le gouvernement français a menti. Dessin de Baudry Le gouvernement français savait que des grenades lacrymogènes étaient en partance pour la Tunisie.

L’affaire, racontée par Rue89, n’en finit pas de susciter des remous. Alors que Michèle Alliot-Marie et François Fillon ont assuré que la France ignorait que la Tunisie était livrée en gaz lacrymogène par une entreprise française entre les mois de décembre et janvier, la société chargée de l’exportation de ce produit a déclaré le contraire et confirmé que le régime de Ben Ali avait bien passé commande au plus fort des émeutes : « Sofexi a reçu des autorités françaises tous les agréments nécessaires à l’exportation de grenades lacrymogènes commandées entre décembre et janvier par le ministère tunisien de l’Intérieur. Selon Le Monde, les services de MAM ont étroitement travaillé avec ceux de l’Intérieur : quatre livraisons de matériel de maintien de l’ordre auraient été acceptées par le gouvernement au courant du mois de décembre.

La fable élyséenne s’effondre. Pandémie démocratique au Maghreb - l'angoisse de la contagion. Les évènements qui se multiplient, et cette impression d’accélération de la rotation de la Terre fait dire à ces incorrigibles rêveurs que sont les démocrates qu’une « Révolution » se propagerait de dictature orientale en république bananière, doivent nous conduire à rappeler, à l’instar d’éminents éditorialistes comme Ivan Rioufol ou Eric Zemmour, qu’un sursaut démocratique des peuples arabes n’est pas du tout pour arranger nos bidons.

Mais alors pas du tout. Brave Patrie a déjà évoqué le risque de choc migratoire tectonique qui menace l’Europe. Sans parler du fantasme anarchiste qui trouve là une nouvelle vigueur. Mais la déstabilisation impacte aussi directement certaines de nos traditions démocratiques. Il faut s’inquiéter de la chute de ceux qui furent le plus souvent nos amis. . « C’est un peu une chasse à l’homme, comme il existe ici des chasses à courre. Ensuite, et plus profondément, nous devons comprendre que la démocratie n’est pas la panacée pour les Arabes. De la démocratie en Tunisie. Il y aura sans doute quelque intérêt à écrire un jour l'histoire de la "réception médiatique" (comme on dit) des événements survenus, et encore à venir, en Tunisie.

Mais il est encore trop tôt pour s'intéresser en détails à ceux qui n'ont eu de cesse de réécrire l'histoire, en temps réel et direct live, de la "révolution du jasmin"... Gardons leurs articles, entretiens, points de vue, tribunes libres, mises au point, excuses et éditoriaux pour en rire plus tard. Je préfère aujourd'hui relayer en copicollage un texte signé du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes, que vous pourrez aussi trouver sur le site du CIP-IDF (Coordination des Intermittents et Précaires d'Ile-de-France).

La baguette. Non à l’appropriation bourgeoise du soulèvement populaire en Tunisie ! Une contribution du Mouvement des chômeurs et précaires en lutte (Mcpl) de Rennes à l’intelligence de la situation en Tunisie. Soulèvement ou révolution ? Par delà l’égrenage du chapelet libéral assimilé à la démocratie. Un analyste d'agence témoigne: dégrader la Tunisie est honteux! A peine quarante huit heures après sa constitution, la nouvelle équipe gouvernementale en place à Tunis devra, en plus des difficultés au quotidien de la population, faire face à la défiance des marchés. Et plus précisément des agences de notation. Après avoir jeté de l’huile sur le feu de la crise irlandaise et grecque, leurs torches se tournent désormais vers la Tunisie. Si Fitch et Standard & Poors ont d'ores et déjà placé la note de la dette souveraine de la Tunisie sous «surveillance négative», Moody's n’a pas hésité mercredi 19 janvier à la dégrader de « Baa2 à Baa3 ». L’agence justifie sa décision par «l'instabilité du pays, due au récent changement inattendu du régime, résultant d'une crise politique qui a débuté par des émeutes sociales» ainsi que «Les importantes incertitudes économiques et politiques (qui mettent) en danger la stabilité du pays».

L'interview Tout d’abord, cette activité n’est pas bénévole. Du même auteur En un mot : scandaleux. Cela a toujours été le cas. La Tunisie est l’avenir du monde. En complément, et pour corriger le sentiment que je serais d’un optimisme béat, voici un excellent article du Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes Soulèvement ou révolution ? Le consensus qui règne actuellement dans les médias dominants sur la « révolution démocratique tunisienne », la manière dont on est passés en quelques jours des « émeutes » à une « révolution » parce que Ben Ali a quitté le pouvoir et le pays, vise à nous suggérer que l’essentiel est accompli. Le « dictateur » dorénavant en fuite, il s’agit d’engager une « transition démocratique », c’est-à-dire un processus électoral dont il est bien entendu qu’il doit conduire à la victoire d’un parti ou d’une coalition calquée sur le modèle des partis de gouvernement européen.

Par delà l’égrenage du chapelet libéral assimilé à la démocratie Le soi-disant passage du « social » au « politique » Les affaires reprennent C’est pas la rue qui gouverne ! Ingérence et prise de parti Le 19 Janvier 2010, Notre pays va devenir d mocratique, qu'ils le veuillent ou non! De notre envoyée spéciale en Tunisie Ce mardi matin, devant le siège de la puissante centrale syndicale tunisienne UGTT, une petite vingtaine de personnes attendent.

Objectif: savoir si une nouvelle manifestation va partir, pour protester, comme lundi, contre le maintien du parti unique de l’ancien régime, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), mais aussi contre le gouvernement d’union nationale annoncé lundi. Pour Amor, 52 ans, professeur de philosophie et syndicaliste, «Ce qui a été réalisé est en-deçà des ambitions du peuple, ce gouvernement ne représente pas le peuple». Il explique que, les deux tiers des ministres étant issus du régime Ben Ali, «on ne peut pas avancer comme ça». «Ce sont des gens corrompus, fascistes, qui n’ont jamais soutenu ni le peuple, ni la liberté ni la démocratie.» Dissolution du RCD Même jugement sans appel prononcé par Jalel, 42 ans et enseignant. Manifestation Une répression impressionnante Bérénice Dubuc. De Tunis à Vichy: « Ben Ali Assassin, Sarkozy Complice »

Tunisie : communiqué pitoyable de la France sur la Révolution | Rue89. Capture d’écran du communiqué sur le site de l’Elysée. La Tunisie est en fête, le monde entier salue la bravoure d’un peuple qui s’est soulevé contre son tyran, encouragé par l’exemple de l’un des siens, le maraicher et martyr de Sidi Bouzid, Mohamed Bouazizi. Qui n’a pas envie aujourd’hui d’adresser un message chaleureux à ces hommes et ces femmes ? Et pourtant, la France se borne à « prendre acte ». Le gouvernement français, après avoir dédouané Ben Ali de la qualification « tout à fait exagérée » de dictateur (par la voix de son ministre de la Culture Frédéric Mitterrand), après avoir proposé une aide sécuritaire au régime (par la voix de la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie), s’est fendu d’un communiqué d’une sécheresse pitoyable.

On peut le lire sur le site de l’Elysée : « La France prend acte de la transition constitutionnelle annoncée par le Premier ministre Ghannouchi.La France souhaite l’apaisement et la fin des violences. Fini les conneries. Si vous ne lisez pas trop la presse, si votre seul mode d’information est le journal de 20h ou les flashs radio du matin, vous ne saurez probablement pas de quoi je parle quand je dis: "Ce qui s’est passé à Sidi Bouzid, c’est important. ". Et je ne pourrai pas vous en vouloir, parce que personne ne vous parle de ce qui est sûrement l’événement le plus important de ces 20 dernières années dans le bassin méditerranéen. Depuis maintenant trois semaines et l’immolation par le feu d’un jeune vendeur à la sauvette, Mohamed Bouazizi, à qui la police avait confisqué ses produits, la révolte gronde en Tunisie. La Tunisie, à part Djerba, Nabeul, Hammamet, le club Mickey où beaucoup d’entre vous ont passé un été ou deux, c’est aussi une économie "florissante", basée sur une classe moyenne assez importante et alimentée par une surconsommation générale.

Les informations, elles, arrivent par internet. Ce qui importe plus que tout aujourd’hui, c’est que cette révolte à huis-clos ne le soit plus. “Cet article a été censuré en Tunisie. Partagez-le” » Article » OWNI, Digital Journalism. "Les Tunisiens, fatigués d'un pays tenu par quelques familles" (De Tunis) Me Bochra Beljaj Hamida était dans le cortège d’avocats malmenés par la police le 30 décembre devant le tribunal de Tunis. La veille, elle faisait sa première apparition télévisée sur la chaîne tunisienne privée Nessma TV, qui a brisé le verrouillage médiatique en diffusant une émission spéciale sur le mouvement de protestation. Mais surtout, Bochra Beljaj Hamida est une figure des revendications démocratiques, du fait d’avoir obtenu la grâce de plusieurs condamnés à mort du temps de Habib Bourguiba. Elle considère le mouvement né à Sidi Bouzid comme sans précédent et défend plus que jamais un processus démocratique pour la Tunisie.

Je suis entré en contact avec elle la veille de notre entretien. Des policiers en civils avaient cependant été tenus au courant de ma visite chez elle à Tunis. Rue89 : Le mouvement social continue à prendre de l’ampleur avec des manifestations dans l’ensemble du pays. Bochra Beljaj Hamida : Sans aucun doute ! Nous nous sommes sentis solidaires.