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Travail

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OPTION FINANCIÈRE DU TRAVAIL ET DU SALAIRE : RESTAURER LA LIBERTÉ DU TRAVAIL, par Pierre Sarton du Jonchay. Billet invité. Pierre Sarton du Jonchay propose ici une analyse de la relation salariale qui fait écho à celle du métayage proposée par Paul Jorion dans Le prix, ainsi qu’au débat qui s’est tenu ici-même sur la proposition de prime sur les dividendes. Aiguillonné par le commentateur Fab qui rejette le salariat, je suis amené à redéfinir le salaire comme nominal d’une option séparant la valeur du travail en un revenu stable sur la durée limitée du contrat de travail et un revenu instable qui est la plus-value. Le salaire sous-jacent à l’option d’emploi du travail permet de définir la plus-value comme conséquence du travail producteur de valeur.

Au lieu de nier la recherche de certitude de revenu futur dans le salaire, il devient possible de satisfaire ce besoin par la rémunération salariale du travail sans fermer la discussion sur le partage d’une plus-value qui doit rémunérer tous ses auteurs : le travailleur, l’entrepreneur et le fournisseur de la liquidité monétaire du capital. Une précaire prétentieuse répond à la "crevure néolibérale"

Le texte publié Rue89 et intitulé « Lettre ouverte d’une crevure néolibérale aux jeunes chômeurs » se voulait sans doute cinglant, mais ce n’est que le coup de gueule d’une trentenaire qui doit bien s’ennuyer. Notre super méchante anonyme n’a pas tort : les jeunes d’aujourd’hui, c’est un peu comme les enfants de la chanson de Didier Super : ils sont prétentieux, ils se rêvent tous cosmonautes ou cascadeurs. On sent, à lire son texte, le vocabulaire « consulting » de celle qui bosse avec des gens « timesheetés » (chemises bleues-trois téléphones portables- beuglant « propal », « asap » et « monitoring » dans l’open space, tout en tweetant qu’ils sont charrette sur leur BBM).

Elle doit sans doute expliquer, exaspérée, à ses stagiaires que « quand on n’avance pas, on recule ». Et bien navrée, ce n’est pas un discours très original, surtout pour un lecteur régulier des pages Emploi du Figaro, journal qui s’interroge souvent sur cette Génération Y, mercenaire et immature. Pourquoi ?

35h

Lettre ouverte d'une crevure néolibérale aux jeunes chômeurs. Cruella, personnage des « 101 Dalmatiens » de Disney. Depuis le temps que je traîne sur la Rue, que je lis parfois pour me cultiver, parfois pour me faire du mal, ça me démangeait de poster un article (ou en tout cas d’essayer). Le téléphone a sonné, et je me suis décidée. C’est un jeune. Un jeune sans emploi. Giuseppe a une petite vingtaine. Il a une licence Infocom, il sait bricoler du HTML et il est assis sur une montagne de stages. Il m’avait écrit voici un mois, j’avais ouvert puis zappé son mail : pas assez de trésorerie pour prendre une bouche de plus à nourrir, et un CV oubliable, dont je n’aimais pas le bleu en entête. .

« Je me le fais, il finira sa journée un peu moins naïf » Au bout de trois semaines, il appelle. . « Pour une fois, celui-là n’appellera pas pour rien, je me le fais et il finira sa journée un peu moins naïf. » Giuseppe est crispé, déçu. Il préfère sortir la vaseline et signer un contrat pro bidon Je lui demande s’il a un statut. Eh bien, au moins ça. Travailler plus pour gagner plus. Je vous avais déjà signalé le grand fossé. Cette tranche de la population qui travaille pour rien, du fait de la ponction étatique insupportable sur les plus bas revenus. Jamais le débat national ne se porte vers la base, qui constitue pourtant la fondation de tout édifice économique. Au lieu de se préoccuper de la solidité de ce à partir de quoi nous nous élevons, nous essayons d’attraper ces paillettes sans consistance qui volètent au dessus de nous alors que notre appui se dérobe.

Nous allons revoir en détail ce calcul pourtant très simple, qui n’a été fait nulle part ailleurs, et qui permet de mettre en évidence ce trou qui détruit toute possibilité de stratégie de croissance. Tout d’abord jetons un oeil sur le revenu minimum social et son mode de cumul avec les autres revenus ( document pdf officiel 2010 RSA/ASS/Prime pour l’Emploi etc… fonctionnent sur les mêmes bases). Mais ce n’est pas tout ! Pour 1518 € de chiffre d’affaire total, vous pouvez vous payer un SMIC. Auto-entrepreneur, ou l’arnaque de la décennie (voir plus…) « diisign. Observatoire des inégalités. 24 janvier 2017 - Il faut aujourd’hui près de 170 ans en moyenne aux ouvriers pour compter atteindre le salaire que les cadres touchent actuellement.

Dans les années 1970, cette durée était inférieure à 40 ans. Les niveaux de vie des ouvriers et des cadres supérieurs s’éloignent de plus en plus. Jusqu’au milieu des années 1970, un ouvrier pouvait compter - compte tenu de la progression du pouvoir d’achat - atteindre le niveau de vie des cadres supérieurs du moment [1] en moins d’une quarantaine d’années. Une durée certes longue, mais qui était de l’ordre d’une carrière.

Du milieu des années 1980 jusqu’au milieu des années 1990, cette durée de rattrapage a explosé : elle est passée à plus de trois siècles. Non parce que l’écart de salaire lui-même a progressé de façon vertigineuse, mais parce que la hausse annuelle du pouvoir d’achat des ouvriers s’est effondrée : supérieure à 3 % en moyenne jusqu’au milieu des années 1970, elle est tombée à seulement + 0,3 % entre 1985 et 1995. Le gouvernement renonce à sanctionner les entreprises qui ne répercutent pas la hausse du smic. Les entreprises qui ne répercutaient pas la revalorisation du smic dans leur grille salariale ne seront pas sanctionnées en 2011. Le gouvernement a décidé de reporter cette sanction ultérieurement compte tenu de la diminution du nombre des réfractaires.

Dans un rapport qui sera remis mardi aux partenaires sociaux, dont l'AFP a obtenu une copie, le ministère du travail relève que "l'amélioration de la situation" justifie un "report" de la mise en œuvre de la sanction, qui prend la forme d'une diminution des réductions de charges pour les entreprises. Le ministère du travail estime que seules 12 % des entreprises n'ont pas répercuté la revalorisation du smic dans leur grille salariale en 2009, contre 50 % en 2008.

Dans les branches réfractaires les employeurs versent, comme la loi les y oblige, le smic aux salariés en bas de l'échelle, mais leurs collègues juste au-dessus dans la grille salariale ne bénéficient pas de la revalorisation. Prostitution : quand considérera-t-on les travailleurs du sexe comme des travailleurs tout court ? Bientôt une amende pour le « client prostitueur » ? Titrait aujourd’hui Rue89. Bien que cet énième barbarisme de la nov-langue me hérisse quelque peu (qui n’entend pas le “tueur” dans cet adjectif, stigmatisant encore plus s’il en était besoin le pauvre hère en mal d’affection ?)

, il faut bien admettre que la prostitution, en France comme dans beaucoup de pays, est un problème qui reste à résoudre. L’on ne peut qu’être d’accord avec le fait qu’il faille combattre l’esclavage auquel sont réduites certaines prostitués. La prostitution est légale. Bien que cela puisse choquer les esprits bien pensant, en France, la prostitution est légale. La mission d’information sur la prostitution en France, créée en juin 2010 et réfléchissant actuellement à cette proposition de loi, n’a d’ailleurs pas pris la peine de discuter avec les principales intéressées : les prostituées. Voici un résumé succinct, mais éloquent, des revendications du STRASS (Syndicat des travailleurs du sexe) : Carla Bruni.

Au resto à 2 € du foyer immigré, même la police vient manger | Rue89. Toujours touché par les initiatives de solidarité qu’il découvre, notre blogueur le Yéti a un conte de Noël à vous raconter. La crèche africaine Formaté sans doute par des a priori clichés, je m’apprêtais à mener une enquête sur les économies parallèles (drogues and co) qui se développent, dit-on, dans les cercles ghettoïsés des fameux « quartiers ». C’est pourtant une tout autre histoire que m’a raconté D., mon contact en ces lieux. « Tout a commencé après l’ouverture du foyer des travailleurs migrants. Jusque là, rien que de très banal. . « Très vite le bouche à oreille se propagea dans le quartier. louant la qualité de la cuisine du foyer de travailleurs migrants. Bientôt des bénéfices et un fonds d’aide communautaire Un roulement des équipes de cuisiniers et cuisinières fut également planifié pour offrir un service ininterrompu de 8 heures du matin à minuit (une bonne partie des clients travaillant en trois huit !)

« Ils firent rapidement des bénéfices ! Esclave, un métier d’avenir ? - CQFD. La crise aidant, on hésite moins à exploiter son prochain, surtout s’il est vulnérable. L’esclavage contemporain est un phénomène qui traverse tous les milieux et toutes les classes sociales. Avec, toujours, la redoutable volonté d’humilier l’autre.

Témoignages . « JE SUIS SEULE, PERDUE DANS LE DÉSERT, sans aucun chemin à suivre. Ou alors au milieu de la mer, j’ai froid, et l’horizon est vide. » D’une voix hésitante, Mirana1 raconte les cauchemars qui la hantent. Pendant un an, de mars 2008 à janvier 2009, cette jeune Malgache, venue comme fille au pair, a été l’esclave d’une riche famille anglaise du Var. Levée à 6 h, couchée à 22 h, empêchée de se laver, de téléphoner à sa famille, de recevoir du courrier, privée de contacts extérieurs, humiliée... Tout avait pourtant commencé comme un conte de fées.

Mirana ne peut pas rentrer Madagascar sans avoir « réussi » et elle n’ose rien dire à ses parents. « C’était un chantage permanent. Hitesh Patel, lui, a été exploité par un compatriote. Vers le déclin et la suppression du Smic ? Selon une étude du cabinet Proxinvest, diffusée le 14 décembre, le salaire des patrons du CAC 40 était en 2009 de 3,06 millions d’euros en moyenne, stock-options comprises soit 191 fois le Smic annuel.

Avec Liliane Bettencourt, François Pinault, Bernard Arnault, etc. l’Hexagone est le 3° pays des millionnaires, avec 2,2 millions de millionnaires, soit 9 % du total mondial. Selon le « Rapport 2010 sur la richesse mondiale de l’Institut de recherche » de Crédit Suisse, la richesse par adulte en France a triplé entre 2000 et 2007. Alors que 0,5 % de la population possède 35.6 % des richesses mondiales, les Etats-Unis sont en tête avec une richesse évaluée à 54 600 milliards de dollars, devant le Japon (21 000 milliards de dollars), la Chine (16 000 milliards de dollars) et la France est la première nation européenne (4e rang) avec 12 100 milliards de dollars, devant le Royaume-Uni et l’Allemagne.

Un choix délibéré d’appauvrir les pauvres : Encart. Ils ont été virés pour avoir refusé de travailler le dimanche. L. Un homme dort à côté d’un tag « Everyday is like Sunday » (Luke Forshaw/Flickr). Le travail le dimanche est officiellement fondé sur le volontariat. Mais si l’on est pas volontaire, c’est la porte ? L’été dernier, trois salariés d’un magasin Ed, distributeur alimentaire, étaient licenciés pour avoir refusé de travailler le dimanche matin. La procédure s’ouvrait aujourd’hui aux prud’hommes. Les parties, la direction juridique de la chaîne du groupe Carrefour et les anciens salariés, sont chacun restés sur leur position : pas de conciliation, la plaidoirie est fixée au 11 octobre. Licenciés pour avoir refuser de travailler le dimanche Le magasin Ed, à Oyonnax dans l’Ain, a décidé l’été dernier d’ouvrir ses portes le dimanche matin jusqu’à 13h.

. « Dans les établissements dont l’activité exclusive ou principale est la vente de denrées alimentaires au détail, le repos hebdomadaire peut être donné le dimanche à partir de 13 heures. » Chez Ed, a t-on touché au fond du contrat ? Témoignages : en centre d'appel, des salariés fliqués, surveillé. Couverture tauromachique de Formes Vives Éditorial de Lapin Blanc, consultant en retards divers et guide dans Alice au pays des merveilles « A la poursuite d’O. R. », portrait d’un marchand sommeil, par Jean-Baptiste Bernard Dessin d’Hector de la Vallée « Tendance et savoir-vivre, les conseils personnalisés de la rédaction » « Occupations & réquisitions : D’Ivry à Saint-Denis, les fous aux commandes », reportage d’Émilien Bernard Entretien croisé avec A et Z, assistantes sociales en Seine-Saint-Denis : « Gérer les flux et reflux d’usagers ?

Poster de Camille Lavaud [½] « En attendant que ça saute... », propos de Thierry Pelletier recueillis par Émilien Bernard Dessin de Roméo Julien « Je ne sais pas », nouvelle inédite de Sergio Bianchi à propos des Années de plomb, traduite par Serge Quadruppani, illustrée par Gala Vanson « Champagne 1911 : les raisins de la colère », chronique d’Anne Steiner « On est des ibu, et basta !

« Paysage américain », dessin de Benoît Guillaume Dessin d’Edmond Baudoin. Quand la mort des employés rapporte (gros) aux multinationales - Samedi 10 avril 6 10 /04 /Avr 10:56 Hallucinant: aux Etats-Unis, mais dans d'autres pays aussi, certaines entreprises se font de l'argent quand leurs employés meurent. Surtout s'ils meurent jeunes, d'ailleurs.

Eh oui: là-bas, votre employeur peut prendre une assurance-vie sur votre dos, sans vous le dire, et toucher des milliers de dollars quand vous mourez. Beaucoup de compagnies d'assurances proposent des "assurances vie d'entreprise". Ou quand un employeur, pour se prémunir des "risques" pour sa boîte (lesquels, au juste? Il suffit de réembaucher après la mort d'un employé), peut prendre des contrats d'assurance vie pour un ou plusieurs de ses employés. certaines de ces compagnies assurent même les "vétérans"! Ces assurances ont des noms charmants: "dead peasant" (paysan mort, rustre mort), "dead jeanitors" (concierges morts)... Des boîtes comme Bank of America, Wall Mart (près de 400.000 salariés assurés), Nestlé, Procter & Gamble ou Dow Chemical s'en donnent à coeur joie.

Esclavage

Un patron redressé pour avoir prêté de l'argent à ses salariés. Merci à notre riveraine Blanche qui nous signale par e-mail un article de l'Est Républicain et qui nous écrit : « Un patron de PME est dans le collimateur de l'Urssaf pour avoir avancé de l'argent sans intérêt a certains de ses employés en difficultés. Bel exemple de solidarité mis à mal par des gratte-papiers qui font du zèle. Il serait bon que Rue89 en parle. » Une fois l'article retrouvé, j'ai joint ce samedi Claude Goudron au téléphone pour qu'il nous raconte son histoire. Ce patron a créé son entreprise en 1972. . « J'ai eu un contrôle en juillet, rien de spécial. L'un de mes employés s'était fait expulser de son logement avec deux enfants en bas âge parce qu'il ne pouvait plus payer son loyer.

. « Des prêts de 200 à 1 000 euros, pour quelques mois » Pour l'inspecteur de l'Urssaf (l'organisme qui assure le recouvrement des cotisations de sécurité sociale), l'absence d'intérêt sur les prêts est un avantage bénéficiant au salarié et doit figurer dans l'assiette des cotisations.