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Sondages

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Les sondages écrivent notre futur politique. Les sondages d'intention de vote contribuent à modifier le résultat d'une élection. Finalement, nous ne votons plus selon nos idées mais selon ce qui est annoncé comme découlant des choix dictés par nos convictions. Une nouvelle chronique Jean-Paul Jouary. La question n’est pas, comme pour Hamlet, d’être ou de ne pas être, mais d’en être ou de ne pas en être. - Marcel Proust Revenons sur l’idée à laquelle nous étions parvenus dans la chronique précédente : alors que la parole vivante peut engendrer des créations historiques comme certains peuples l’ont prouvé au cours de cette année, les sondages sur les intentions de vote induisent des comportements d’adaptation à un avenir déjà écrit et enferment dans les logiques présentes.

Ils ne sont cependant pas vécus comme tels. Que le citoyen soit hésitant ou bien déjà décidé, il recevra les sondages comme un futur déjà écrit et ne pourra alors que s’interroger sur ce qu’il peut faire pour garantir ou empêcher ce futur. Photo via Flickr par. Marine présidente ? Et alors ? Marine Le Pen arriverait en tête au premier tour des présidentielles, selon un sondage.

Et tous les médias d’analyser et décortiquer celui-ci, malgré la fiabilité que l’on sait pouvoir accorder à ce type de propagande. Les réactions sont aussi diverses qu’intéressantes : elles vont de la négation pure et simple à l’acceptation d’une évidence, en passant par des analyses un peu plus fines de la situation. Le spectre du 21 avril est brandi haut et fort. Je souscris assez à l’idée qu’il pourrait s’agir d’une manipulation de l’électorat arrangeant aussi bien la gauche que la droite, et permettant à peu de frais d’éliminer les “petits candidats” afin d’éviter la dispersion des voix. Une autre idée, tout aussi intéressante, serait que Marine fédérerait bien au delà du traditionnel électorat frontiste. Cette hypothèse me parait, hélas, la plus pertinente. La burqua, tu l'aimes ou tu la quittes. La France, comme une grande partie de l’Europe, voit peu à peu monter son extrême droite. Sondages de l'Elysée : débouté, Halphen réagit.

(photo: rafaelmarquez - Flickr - cc) Du même auteur Décidément, l'Elysée dans sa version Sarkozy est passée maître dans l'art de désamorcer les crises, avec la complicité d'un Parquet qui reste complaisant, même si le juge Courroye a dû lâcher le dossier Bettencourt la semaine dernière. L'affaire des sondages de l'Elysée, baptisée l'Opiniongate par l'Observatoire des sondages, vient de connaître un énième rebondissement en forme d'épilogue décevant. Petit rappel des faits. En juillet 2009, la Cour des Comptes publie un rapport sur les dépenses de l'Elysée. Les pratiques sondagières douteuses du Château sont pointées du doigt et l'existence de Publifact, un cabinet dirigé par Patrick Buisson jouant les intermédiaires entre les instituts de sondages et l'Elysée, est révélée au grand jour.

En février dernier, l'association anti-corruption Anticor décide donc de porter plainte contre X pour «délit de favoritisme». Quel recours envisagez-vous ? Nous n’avons pas grand chose à faire a priori. La loi des sondages. Manger 5 sondages à la con par jour peut nuire à la santé de la démocratie. "L'opinion publique n'existe pas" affirmait Bourdieu en 1972. En 2010, sur la base de l'observation de mon entourage, je peux affirmer que les Français sont convaincus à 92,7% que les sondages avec lesquels on les assomme au quotidien ne reflètent pas la réalité.

A l'heure de l'infotainment et des grandes manipulations, cet outil statistique est devenu un des piliers de l'argumentation politique. Pire, l'addiction aux sondages oriente et uniformise le discours du politique, n'ayant parfois (on en connaît) que ces chiffres comme représentation du "réel". Dispositif majeur dans la propagande gouvernementale sur la prochaine application de telle ou telle réforme, le sondage contribue également à charpenter le tempo des polémiques contrefeux sur lesquels le pouvoir souhaite que la populace se dispute.

Le sondage s'impose comme la reproduction miniature de la démocratie. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. Une nouvelle plainte dans l'affaire des sondages de l'Elysée. SLOVAR les Nouvelles - Expressions libres. "En France, on est toujours en train de voter. Et quand on vote pas, ils nous sondent… non, avec des journaux. Remarquez, le résultat est le même : on l'a un peu dans le c.. " disait Coluche ! Le sondage CSA, "fort à propos", publié ce matin par Le Parisien affirmant que : " 82% des personnes interrogées répondent «Non» lorsqu'on leur demande si les rumeurs qui courent sur la vie privée des personnalités politiques ont une influence sur l'opinion" Nous en apporte une fois de plus la preuve. Et surtout, nous rapelle la passion de notre Chef de l'Etat pour les études produites par les instituts de sondages. Passion fort coûteuse au demeurant, comme nous l'avait appris la cour des comptes et qu'on a appelé : l'affaire des sondages de l'Elysée " En 2008, l'Elysée avait versé 1,5 million d'euros au cabinet d'études Publifact, alors dirigé par Patrick Buisson, ex-directeur du quotidien d'extrême droite Minute, patron de la chaîne Histoire et conseiller de Nicolas Sarkozy.

OpinionWay et publifact. Un sondage de bien belle facture. Voilà un sondage qui, malgré ses bonnes intentions, va sans doute tomber à plat... Nos politiques sont bien trop affairés à occuper le terrain préalablement déblayé par Xynthia pour se soucier de faire beaucoup de commentaires sur ces résultats: ...qui ne sont pas très lisibles sur cette illustrationempruntée à 20minutes.fr... Ce très joli sondage, réalisé par Obea/InfraForces, sur "les Français et l'insécurité en France", est présenté par ses deux commanditaires, 20minutes et France Info, de manières assez différentes: le premier croit pouvoir en tirer que "l'insécurité n'obsède pas les Français", alors que le second affirme que "2 Français sur 3 ont une bonne image de la police". Monsieur Julien Nègre, qui est chargé d'études à l'institut de sondage InfraForces, estime, pour sa part, que les résultats obtenus sont "rassurants".

Il est, en effet, tout à fait rassurant de constater que 85,1% de nos concitoyens admettent être d'accord avec l'assertion suivante: Pas moi. Sondages élyséens: le tribunal remplace le Parlement. (dessin: Louison) Du même auteur Le rapport de la Cour des comptes rendu public en juillet dernier n’y allait pas par quatre chemins. Ce qu’il révélait tenait en cinq points troublants : 1) La Présidence a versé près d'1,5 million d’euros à un cabinet d’études chargé de jouer les intermédiaires entre l’Elysée et des instituts de sondages. 2) Le partenariat qui liait l’Elysée et ce cabinet s’était fait sur la base d’une simple convention sans passer par la procédure pourtant obligatoire d’appel d’offre. 3) Cette convention (qui tenait sur une maigre page !)

4) Ce cabinet était, d’après la Cour des comptes, « un client du “Politoscope”, enquête grand public “omnibus” réalisée par l’institut OpinonWay, dont les résultats sont publiés par Le Figaro et LCI ». 5) La Cour des comptes soulevait un autre problème : sur les 35 études facturées par ce mystérieux cabinet, au moins 15 avaient fini dans les médias. Depuis, les informations se sont faites plus précises.