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NetNeutrality

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Benjamin Bayart : « Il est désormais possible de relocaliser le monde » La neutralité du réseau - soit la garantie que tous les flux seront traités à égalité sur le Net - est peu à peu, et sans doute parce qu’elle est de plus en plus menacée1, devenue une question politique et médiatique. Il n’y a plus grand monde pour ne pas savoir ce dont il s’agit, et chacun a compris l’absolue nécessité de la préserver. Il n’en allait pas tout-à-fait - voire : pas du tout - de même il y a quatre ans : la neutralité du réseau était alors l’affaire de quelques geeks politiques, peinant à se faire entendre du grand public.

Parmi ces précoces sonneurs d’alerte : Benjamin Bayart. Avec une conférence donnée en juillet 2007 à Amiens, intitulée « Internet libre ou Minitel 2.0 » et abondamment visionnée sur le Net (elle est notamment consultable ICI), l’homme a largement contribué à faire comprendre l’importance de l’enjeu. Comprendre Internet : c’est un vrai enjeu ? Cette très fine compréhension d’Internet n’est pas partagée de tous. Bien sûr que non. De quoi s’agit-il ? Neutralité : l'Europe veut un Internet ouvert. La Commission européenne rend sa copie. Elle avait ouvert le 30 juin dernier une vaste consultation sur le thème de la neutralité du réseau. Résultat : la plupart des 318 contributeurs estiment qu'il est important de « préserver le caractère ouvert de l'Internet ».

Morceaux choisis. Neelie Kroes, vice–présidente de la Commission se félicite du rapport : « La consultation publique que nous avons lancée a suscité des réactions très variées. Je me réjouis de poursuivre les discussions au cours du sommet, qui viendra lui aussi alimenter nos travaux sur la neutralité de l'internet ». Précisément, plusieurs thèmes ont été abordés comme la gestion du trafic, la transparence des opérateurs ou encore la qualité de service. Plusieurs propositions ont été émises par la Commission. Autre sujet à critiques, les pratiques de certains opérateurs en matière d'offres commerciales.

Les discussions devraient se poursuivre le 11 novembre prochain. Le Conseil de l'Europe reconnaît que la neutralité du Net est la clé de la liberté d'expression. Le 29 septembre 2010, le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe a adopté une déclaration sur la neutralité du Net1. La déclaration est dans l'ensemble une bonne nouvelle pour la protection de la liberté d'expression et de communication en Europe. C'est un signe de plus indiquant que les gouvernements réalisent enfin l'importance des principes fondateurs d'Internet pour le futur des droits et libertés dans nos démocraties. La déclaration reconnaît que « les réseaux de communication électronique sont devenus des instruments fondamentaux du libre échange d’idées et d’informations. Ils contribuent à garantir la liberté d’expression et le libre accès à l’information, le pluralisme et la diversité, et concourent à l’exercice d’un certain nombre de droits fondamentaux. » Ces dispositions sont utiles, mais dans un document récent soumis à la Commission Européenne, nous estimons que les législateurs européens doivent adopter des mesures ad-hoc pour protéger la neutralité d'Internet. 1.

Google et Verizon mettent un coup de genou dans la "Net neutralité" Deux géants de l'Internet seraient en passe de signer un accord portant sur la mise en avant de contenus payants. Google et Verizon souhaiteraient « accélérer certains contenus en ligne à destination des internautes si les créateurs de contenus acceptent de payer ». De quoi créer deux catégories d'internautes et mettre un gros coup de couteau dans le principe de neutralité du Net. A en croire l'agence AP, cet accord serait en cours de finalisation et pourrait même être signé la semaine prochaine. Selon une source proche du dossier, certains contenus seront donc traités en priorité et ne devraient pas souffrir de problèmes de connexion. Des services Premium comme le téléchargement légal de films devraient ainsi être plus rapides, si l'internaute y souscrit.

Plus précisément, certains contenus seraient favorisés si leur éditeur, YouTube par exemple, paie pour une meilleure qualité de service. Si cet accord est validé, on peut donc douter de l'avenir de la neutralité du Net. L'Irlande envisage de filtrer le Web. Chavez attaque le web ouvert. Présidence espagnole: l'Inquisition numérique en Europe? | La Qu. L'Internet sécuritaire et l'État de droit. La Quadrature du Net.