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Culture et Création

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Quand le crowdfunding ne marche pas, l’exemple Bjork et sa campagne Kickstarter ratée. Michèle Laroque se lance dans le crowdfunding pour financer son film. Le théâtre en système D. "Je suis noir, musulman, et je viens d'un quartier populaire...

Le théâtre en système D

Je suis en droit de réclamer un euro, non ? " Malick Gaye plaisante, bien sûr. Même exposé façon triple peine, son profil n'a rien à voir avec l'appel aux dons qu'il vient de lancer. Le jeune homme, membre du service relations publiques du Théâtre national de Bordeaux, a décidé de passer metteur en scène professionnel après avoir (longuement) travaillé avec des groupes amateurs. Et il compte réunir les 68 000 euros nécessaires à la production de sa première pièce, Faire l'amour..., en mettant à contribution 68 000 personnes, à raison d'un euro par tête.

Utopique ? Il mise donc sur le bouche à oreille, les réseaux sociaux et la vogue du "financement participatif" ou crowdfunding : faire entrer des particuliers amateurs dans des productions, contre des avantages en nature, un pourcentage des recettes ou, comme ici, pour la seule beauté du geste. "Soyez enthousiaste, ambitieux et positif" Brutal ? Mission. Le crowdfunding : la culture du financement participatif. « artimeless. Détail Saint Jean, Statuette en ivoire complétant le groupe "la descente de Croix" du Musée du Louvre.

Le crowdfunding : la culture du financement participatif. « artimeless

Crédit Photo : Martine Beck Coppola Le crowdfunding, financement participatif en français, est un sujet très à la mode. Importé des Etats-Unis, ce système connaît aujourd’hui un développement important sur notre territoire, notamment à travers des sites internet tels que My Major Company, Kickstarter ou KissKissBankBank. Initialement dédiés à la production d’artistes musicaux, designers, illustrateurs et autres réalisateurs de cinéma, les sites de crowdfunding se sont depuis étendus à un financement plus large du secteur culturel et notamment d’artistes contemporains, à l’instar de Art For My Century. Buste de la Dame Carcas, devant la porte Narbonnaise, cité de Carcassonne. La descente de Croix, statuettes en ivoire, 1260-1280, reconstitution du groupe dans son intégralité.

Lucas Cranach l’ancien, Les trois Grâces, tableau, 1531, 37 x 24 cm, Musée du Louvre, Paris. Like this: Le crowdfunding est il l’avenir de la culture en France. Nul doute possible, la culture fait face aujourd’hui à un désengagement progressif de ses principaux soutiens financiers. Les budgets publics alloués sont en baisse et les chiffres du mécénat des entreprises privées sont fluctuants. Même si la notion « d’entreprise culturelle » demeure polémique, il est nécessaire de repenser et de réinventer le modèle économique de la culture. Demeurent quelques riches mécènes, personnes individuelles qui vont soutenir les initiatives du secteur. Mais dans la conjoncture hexagonale, ce public n’est pas en voie de démultiplication et il va falloir imaginer de nouvelles solutions.

C’est là qu’intervient le crowdfunding, également appelé finance participative. En se concentrant sur la finance participative en terme de dons, les initiatives demeurent encore rares en France où il existe pourtant deux plateformes dédiées : ulule et kisskissbankbank. My Major Company, le revers peu reluisant de la médaille. La promesse était pourtant belle : "My Major Company est lancé avec pour principe fondateur de découvrir les jeunes talents musicaux et de les faire accéder à une production professionnelle en permettant aux internautes d'investir dans la production d'un artiste.

My Major Company, le revers peu reluisant de la médaille

" Et pourtant, ces derniers temps, MMC n'est plus cette rampe de lancement pour les artistes de demain. Le rôle d'un label est de parier sur des artistes en espérant leur réussite. My Major Company, lui, ne prend aucun risque, puisque l'artiste n'est produit qu'une fois 100 000 euros rassemblés grâce à la générosité des internautes. Le label est ainsi payé quoi qu'il arrive, même en cas d'échec, et reverse une partie marginale de l'argent gagné aux investisseurs et à l'artiste.

Ce n'est pas lui qui assume les risques, mais les fans du chanteur... Opacité des dépenses Autre critique : le manque de transparence de l'entreprise sur les dépenses. Colère des coproducteurs Les artistes maltraités. La création à l'heure du "crowdfunding"