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Post attentats 2015

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Moins Française que les autres? Soit.

Moins Française que les autres?

On pensait naïvement que ce genre d’idées restaient circonscrites - et heureusement- dans le cerveau des chantres de la France rance, celle de l’extrême-droite, celle qui porte des idées nauséabondes, celle dans laquelle on ne se reconnaît pas. C’était sans compter l’inventivité du gouvernement socialiste, de gauche donc, totalement impuissant et démuni, à la recherche de réponses efficaces et immédiates à des problèmes qui requièrent sinon de l’intelligence, une réflexion à long terme. On entend frapper les esprits et montrer qu’on agit.

La catastrophe ne désigne pas ce qui va venir, mais ce qui est déjà là. Le Front national (FN) n’a jamais caché ses intentions à notre égard.

La catastrophe ne désigne pas ce qui va venir, mais ce qui est déjà là

Surfant sur la fureur raciste et sécuritaire post-attentats, il a eu l’occasion de ressasser ses thèmes favoris à l’occasion de ce scrutin régional : immigration, contrôle des frontières, réfugié-e-s, « islamisation de la France », menace terroriste, etc. Si la victoire du FN est réelle, il faut la replacer dans son contexte.

Celui d’un scrutin où 12% des personnes en âge de voter ne sont pas inscrites sur les listes électorales, où l’abstention dépasse les 50% et où les votes blancs représentent 2,39% des suffrages exprimés. 6 millions de personnes ont certes fait le choix du FN (qui arrive en tête avec un score de 27,73 %), mais cela ne représente au final que 12% des personnes en capacité de voter. Islamophobie : Des paroles et des actes. Il n’aura fallu attendre que quelques heures le soir des attentats du 13 novembre pour que la haine islamophobe se déchaîne, non seulement du côté de l’extrême droite et de la droite extrême, mais aussi dans les plus hautes sphères de l’État : déclarations outrancières, amalgames douteux, stigmatisation collective…

Islamophobie : Des paroles et des actes

Il est fascisme moins le quart. Règle ta montre, la nuit arrive.

Il est fascisme moins le quart

Pas la nuit noire, non. Juste une nuit brune et opaque. Mais elle pourrait être longue, très longue, et il ne faudra pas trop se faire remarquer. Je ne sais pas où ils ont amené Charlie. Là, ils exagèrent. A Saint-Denis, les pauvres n’ont pas le droit d’être traités en victimes. Habitant-e-s de Saint-Denis, nous avons vécu comme tous les dionysien-ne-s un mercredi 17 novembre particulièrement angoissant.

A Saint-Denis, les pauvres n’ont pas le droit d’être traités en victimes

L’intervention des forces du Raid et de la BRI contre des terroristes retranchés dans un appartement de la rue du Corbillon a placé la ville sous la terreur et le blocus militaire pendant quelques heures. Évidemment celles qui ont le plus souffert, ce sont les 30 familles qui vivaient dans les appartements de l’immeuble concerné.

Réveillées à 4 heures du matin par les tirs en continu et les explosions, elles ont vécu un cauchemar, obligées de se calfeutrer, de cacher les enfants et de n’avoir plus rien d’autre à faire que de prier pour ne pas mourir. #OccupyPlateauxTV: la valse des experts douteux en terrorisme. Nos bombes tuent aussi. Depuis quelques jours, on voit beaucoup une image être partagée sur Facebook, un dessin qui, en quelques lignes et quelques mots, résume pas mal à lui seul les problèmes que pose toute la rhétorique – qui se propage à toute vitesse et dans tous les médias depuis les attentats du 13 novembre à Paris – selon laquelle ’c’est à notre liberté de bons vivants qu’ils s’attaquent’.

Nos bombes tuent aussi

Il s’agit d’un dessin de femme avec pour tout habillement un bonnet phrygien et une cocarde tricolore, accompagné de ce commentaire : ’Nous nos bombes sont sexuelles et nos attentats à la pudeur’. Déjà, passons sur les jeux de mots usés et leur supposée drôlerie gauloise. Terrorisme, l'impossible éradication de l'« ennemi » C’est bien connu : il est difficile de définir le terrorisme.

Terrorisme, l'impossible éradication de l'« ennemi »

Pour les juristes, ce terme a la particularité de désigner un but (terroriser) et non une valeur à protéger (l’incrimination de vol renvoie à la protection de la propriété, celle de meurtre au droit à la vie). En fait, il s’en prend tout aussi bien aux personnes, aux biens qu’à la fonction plus générale de l’État de garant de la sûreté, définie par la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 comme étant l’un des quatre droits naturels et imprescriptibles de l’homme (la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression). On voit immédiatement qu’il peut y avoir une contradiction entre la sûreté et le droit de résistance à l’oppression. Mais sous la Révolution française, c’est la sûreté qui a légitimé le recours à la terreur contre les ennemis de la révolution. L’évolution historique du terme « terrorisme » est significative. Syrie, Irak, Libye, aux racines de l'État islamique. Après les attentats en France : comment la société se mobilise. Après les attentats en France, premier bilan sécuritaire et politique.

Les nouveaux résistants. Couches de larmes après couches de sang, et tandis que la violence semble s’emballer comme un cheval possédé, nous allons nous retrouver bientôt face à un exercice qui en deviendrait presque décalé : l’expression de notre pouvoir de citoyen - le vote démocratique.

Les nouveaux résistants.

Chacun fera l’analyse d’une situation rendue aussi exceptionnelle que sidérante et en tirera un choix politique. Pendant des décennies. J’entends parler de vengeance, de guerre, de bombes.

Pendant des décennies

Je ne juge pas le besoin d’agir, mais est-ce vraiment ça qui mettra fin au terrorisme ? Où est-ce au contraire ce qui peut renforcer leur propre vengeance, leur sentiment d’injustice, les divisions chez nous et leur capacité à recruter ? Nous sommes dans la même phase que celle qu’ont traversé les États-Unis après 2001. Et on s’apprête à faire les mêmes erreurs.— Padre Pio (@Padre_Pio) 15 Novembre 2015. Pour combattre le djihadisme, moins de bombes et plus de politique. Les organisations djihadistes sunnites (aucun équivalent n’existe chez les chiites) ne sont pas une génération spontanée, consubstantielle à l’islam, mais une extension violente de l’islam politique apparu au début du XXe siècle avec les Frères musulmans en Égypte.

Pour combattre le djihadisme, moins de bombes et plus de politique

Le mot d’ordre « l’islam est la solution » (« Al-islam howa al-hal ») de ces derniers était alors une réponse à l’agression politique et culturelle de l’Occident. Il offrait l’alternative d’un retour aux référents islamiques dans un monde musulman laïcisé depuis la suppression en 1924 du califat par la Turquie kémaliste. Le mouvement s’opposait aux États nationaux construits sur le modèle occidental, contraire au principe supranational de l’oumma, la communauté des croyants. En Arabie saoudite, Oussama Ben Laden de retour d’Afghanistan se « révolte » en 1990 contre l’acceptation par la monarchie wahhabite du déploiement de l’armée américaine sur le « sol sacré » de La Mecque et Médine. Instrumentaliser le confessionnalisme. La « guerre mondiale contre le terrorisme » a tué au moins 1,3 million de civils. « Je crois que la perception causée par les pertes civiles constitue l’un des plus dangereux ennemis auxquels nous sommes confrontés », déclarait en juin 2009 le général états-unien Stanley McCrystal, lors de son discours inaugural comme commandant de la Force internationale d’assistance à la sécurité en Afghanistan (ISAF).

Cette phrase, mise en exergue du rapport tout juste publié par l’Association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IP- PNW), lauréate du prix Nobel de la paix en 1985, illustre l’importance et l’impact potentiel du travail effectué par cette équipe de scientifiques qui tente d’établir un décompte des victimes civiles de la « guerre contre le terrorisme » en Irak, en Afghanistan et au Pakistan. PENDANT CE TEMPS-LÀ, EN IRAK, EN AFGHANISTAN, AU PAKISTAN... Lettre à ma génération : moi je n'irai pas qu'en terrasse.

Note de la lettre : "Je ne suis qu'une lettre d'opinion, pas un essai. Je suis juste une petite lampe de poche qui a essayé d'éclairer ce qui était trop souvent laissé dans l'ombre. Alors oui, mon étroit faisceau lumineux laissera bien d'autres choses dans l'ombre. Cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas importantes. Simplement que parfois pour ramener la corde à un juste milieu, il faut tirer très fort d'un côté. " Dépasser Charlie. Quelques jours après les attentats de janvier, j’écrivais “La défaite Charlie”, réaction affligée devant l’horizon d’union sacrée et de fuite en avant sécuritaire qui constituaient apparemment la seule réponse à la violence. Rien n’a changé depuis.

Et malgré la démonstration d’impuissance apportée par l’effroyable tuerie du 13 novembre, il semble que pour beaucoup, à commencer par nos responsables, il n’y ait rien d’autre à faire que de poursuivre dans la voie de l’état de l’exception et de la guerre, accompagnée de la réaffirmation de la confiance dans nos valeurs républicaines.

En un mot, la France, attaquée sans raison, ne fait que répliquer à ses adversaires. Toute comparaison a ses limites, et il semblera à beaucoup que la colonisation volontaire menée par le gouvernement israélien, qui suscite à juste titre la révolte palestinienne, ne peut être rapprochée de la politique social-démocrate mesurée de la France. Lire également: Sur le même thème 22 janvier 2015. Le pire n'est jamais certain: Vos guerres, nos morts. Ce sont les nôtres qui sont morts la nuit dernière. À la terrasse d’un restaurant, dans un bar, dans la rue, dans une salle de concert. Morts parce que des assassins ont décidé de frapper en plein Paris et de tirer dans la foule, avec pour objectif de faire le plus de victimes possible. 11h30.

Sarkozy vient de déclarer : « Nous sommes en guerre ». Mais qu’est ce qu’on peut faire alors ? 14 novembre 2015. Le piège. Il y aura d’autres Charlie tant que. Il y aura d’autres Charlie tant que. "Je ne suis pas Charlie. Et croyez-moi, je suis aussi triste que vous."

"Je ne suis pas descendu parmi la foule. " Ça faisait longtemps que Charlie Hebdo ne faisait plus rire, aujourd’hui il fait pleurer. Tailspin - Pour mes élèves de Seine Saint-Denis. Lorsque j’ai appris l’attaque de Charlie Hebdo, je rentrais de l’école. Sale gueule. Rue89.nouvelobs. Tout va mieux: Surveiller et punir. Jeudi 29 janvier 2015 Surveiller et punir Publié par Julie à 20:37. Rue89.nouvelobs. Misère et décadence de l’esprit satirique, Charlie Hebdo et son fonds de commerce. Septembre 2012 Au milieu des années 60, les fondateurs de Hara Kiri (et du futur Charlie) se sont ouvertement inscrits dans une tradition satirique à-la-française, cette verve confusément libertaire qui fit les heures de gloire du Canard sauvage, de l’En-dehors ou de l’Assiette au Beurre durant la Belle Époque.

Ils ont donc repris à leur compte le flambeau iconoclaste des dessinateurs et polémistes du début du XXe siècle, eux qui avaient combattu l’alliance du sabre & du goupillon à la tête d’un Etat soi-disant laïcisé et mis en pleine lumière, au revers de cette médaille, la logique homicide des injustices sociales.