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Mémoires d'un sportif rangé | KamerKongossa. Usain Bolt, crédit photo ESPN© Un ami parisien me disait récemment qu’il faisait comme Winston Churchill: lorsqu’il a une envie de sport, il attend qu’elle lui passe. J’ai adhéré, car moi aussi je suis comme ça. Vendredi, j’ai pris un verre avec une adorable fille qui me résiste depuis des mois. Elle prétend avoir fait vœu de chasteté. Je déteste le sport. La faute à l’école. Au lycée, ma haine pour le sport s’accroit. Ça a duré des semaines, jusqu’à ce que la saison des pluies se pointe.

La nuit suivante il entrait dans ma chambre vide vers minuit. Une semaine plus tard je finissais bon dernier aux épreuves sportives du baccalauréat. Une fois de plus, j’ai pris ma revanche lors des épreuves écrites. Mes parents ont souri de plaisir, ma petite amie que je pouvais désormais voir sans me transformer en coureur de fond le matin m’a définitivement fermé sa porte. Ah oui, j’ai oublié de vous dire qu’elle avait lamentablement échoué à son examen. Peace ! Non! Le cinéma camerounais n'est pas [encore] mort. La Belle et le Nain, conte camerounais | KamerKongossa. Le Roi Lion et sa Lionne, Damien Glez© Vous devez d’ores et déjà savoir que je suis un amateur de mondanités et autres sorties. Ce qu’il faut savoir, c’est que je suis également petit. Petit n’est pas à prendre uniquement au figuré hein ? Je suis petit au sens propre du terme. Approximativement 1,68 m pour environ 65 kilos (deux ou trois kilos de plus en période de fête).

Petit et mince, un cocktail malchanceux en vérité. Récemment, j’ai trouvé une parade à cette petitesse qui m’énerve plus qu’elle ne me vexe : les filles. Le week-end dernier, devant me rendre au mariage d’un copain, j’ai décidé d’appliquer ma recette. En sortant ce soir là, je ne pouvais même pas lui tenir la main, tant le geste me donnait l’impression de m’accrocher à ces espèces de sangles fixées au plafond des bus. Je précise que je m’étais engoncé dans mon costume RP bleu Facebook de sinistre mémoire, mais qui ce soir là me donnait fière allure. Je me suis levé non ? Peace la famille. Embuscade au marché Mokolo | KamerKongossa. Marché Mokolo. Photo camer.be Alors que je causais hier avec une fille qui se prétend mon amie, je ne sais trop d’ailleurs pourquoi –ma feue grand-mère m’a toujours martelé que l’amie d’un garçon ce n’est pas une fille- elle, la fille pas ma feue grand-mère, m’a assené une phrase : tu es un poltron.

Peureux ? Non mais ! Je n’assume pas, je revendique ma qualité de trouillard. La nature a fait de moi un individu qui à l’aube de la trentaine pèse 67 kilos pour environ -je dis environ parce que depuis longtemps j’ai honte de grimper sur une toise. Donc, 67 kilos pour environ 1,68m. comprenez que j’ai vite compris quelle était ma place. Samedi, au lieu de rester devant mon petit écran regarder les athlètes camerounais transformés en français pour la circonstance des Jeux olympiques se faire éliminer de la compétition un à un, j’ai eu le malheur de répondre au coup de fil d’un ami.

Gars ! Man! Laisse ! Bon ! Mon ami: Ho! Le bandit: Elle doit acheter! Moi: C’est quoi le prix? Non mais! Je fuis! | KamerKongossa. Si le monde entier veut nous octroyer la médaille d’or du ridicule, tant pis. En ce qui me concerne, je suis surpris quand j’entends des gens dire qu’ils ont entaché le blason de la Nation, qu’ils attirent la honte sur nous et blablabla.

Laissez-moi rire. Chaque jour, des sénégalais traversent le désert à pied, espérant finir dans un centre de rétention espagnol, chaque jour, des pirogues chargées de maghrébins bravent la Méditerranée pour squatter les côtes italiennes. Je me souviens de ce malien qui a fait Bamako-Paris recroquevillé dans le train d’atterrissage d’un Airbus, ou de ces congolais qui ont fait le voyage jusqu’à Anvers cachés dans des conteneurs. C’est assez triste néanmoins de voir que notre pays est devenu une prison dont tout le monde veut s’échapper à tout prix. Idem pour le gros du contingent, les boxeurs. Le boxeur Donfack était pensionnaire de l’INJS de Yaoundé, un futur fonctionnaire, mais un homme dont les rêves étaient dans les gants de boxe. Intellectuel camerounais, masturbe-toi et ferme la! Mongo Beti Aujourd’hui j’ai pas envie de rire. Une autre race d’aliens que j’observe chez derniers temps chez nous me met en colère : nos intellectuels ou prétendus tel.

Autant le Cameroun regorge de savants, de vrais, autant la sphère de la pensée est prise en otage par des personnages sans épaisseur qui me font regretter de grands noms de ce pays. Gromologues récurrents Ils se reconnaissent d’emblée à leur pédantisme ce qu’on appelle chez nous la gromologie, la culture des mots savants. Ce réflexe du colonisé qui en maniant la langue du maître avec autant sinon plus de dextérité que lui se croit son égal. Il faut les écouter dans les médias, se fendant de longues tribunes soporifiques ou passionnées dont l’intérêt pratique est quasiment nul. Masturbateurs compulsifs L’intellectuel camerounais se considère comme tel d’abord à cause de ses diplômes. Avocats éternels du Roi Lion Enfonceurs de portes ouvertes Preneurs d’otage Sabitou/Sabiall Les sabitou sont les gens qui savent tout sur tout.

Chauffeur de taxi à Yaoundé, analyste à la NASA. Chauffeur de taxi. Photo Manon Heugel © Si vous passez par Yaoundé, laissez votre voiture au garage et empruntez les taxis de notre cité. Quelques heures passées avec un chauffeur de taxi yaoundéen vous feront prendre la température locale plus sûrement que n’importe quelle immersion, artificielle ou non. Ce n’est pas seulement un chauffeur hein?

C’est carrément un alien, mieux, un as! Un as du volant Quand il a affaire aux autres automobilistes, ceux de la race dite des « personnelles », il multiplie les infractions et les fait descendre à coup d’insultes. Un as des injures. Il aime klaxonner, mais souvent, son klaxon ne lui suffit pas, il a une panoplie d’injures en réserve pour le conducteur adverse, et son véhicule. Un as de l’humour Moi : Score ! Le Chauffeur ralentissant à ma hauteur : 2-0 Et le vampire accélère en ricanant.

Ou le classique, - Poste centrale 100 ! - Toi-même tu ne sens pas ? Un as de la mauvaise foi Il n’a jamais tort. Un as des conversations bizarres Un as de l’aigreur. Cameroun: liberté d'expression ou liberté d'aboyer? Une d’un journal camerounais: qui s’en fout? Hier, quelqu’un m’a demandé mon avis sur cette affaire de liberté d’expression au Cameroun. Moi j’ai rigolé hein? Parce que je ne comprends pas: liberté d’expression là ça sert à quoi même?

Les médias chez nous font partie d’un système commercial. Ce sont des épiceries de l’information dont les produits frelatés virent vite à la désinformation. Essayez de relire les prétendus scoops des journaux des jours ou des semaines après leur parution : pathétique. Cela s’est vu avec la vraie fausse disparition de notre Reine, que n’a-t-on pas entendu ? Il paraît que la naissance d’une étoile est un évènement rarement observé par l’œil humain. Il y’a des maux tolérés : le per diem. J’ai vu mon pays s’engouffrer dans une pratique bizarre, le journalisme de liste. Un journal ayant publié une liste de camerounais en vue, prétendus homosexuels a vu son tirage épuisé en une journée il ya quelques années. Liberté d’expression ? Quatrième pouvoir ? Peace ! Laissez les seins de ma camerounaise pousser. Photo camer.be Il ya des années lorsque j’ai débarqué à l’université de Yaoundé I la tête pleine d’illusions, j’ai découvert les angloses. « Anglo (se) » est le terme par lequel nous autres francophones qualifions nos frères originaires des deux provinces anglophones du Cameroun qui représentent environ 20% de la population de notre pays, Pour nous autres jeunes « francophones » les angloses étaient pour ainsi dire un fantasme.

La langue, les référents culturels, le système éducatif, nous étions tous camerounais, mais différents. Les angloses ne fricotaient pas trop avec les francophones, ce qui avait le don de nous exciter car c’est bien connu, ce qui ne nous cède pas nous rend plus entreprenant. C’est ainsi que je suis devenu entreprenant, poursuivant de mes assiduités une certaine Gloria, beauté miniature à la poitrine surdéveloppée, une paire d’obus comme dit mon ami JM The Kid. Deux ou trois trucs à propos des angloses de cette époque: L’anglose s’habille comme à la télé. Peace !