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Adrian Blundell

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Chypre : la réaction de l'Europe est «catastrophique» INTERVIEW - Conseiller spécial auprès du secrétaire général de l'OCDE sur les marchés financiers, Adrian Blundell-Wignall estime qu'il aurait fallu prendre des décisions bien plus tôt sur la crise chypriote. Adrian Blundell-Wignall est un ex-banquier et gérant de fonds. Il a commencé sa carrière à la Banque centrale d'Australie. LE FIGARO. - Comment jugez-vous la gestion de la crise chypriote par l'Europe?

Adrian BLUNDELL-WIGNALL. - Catastrophique! Cela n'aurait pas pu être pire. Que la troïka ait donné son accord à une ponction obligatoire sur les dépôts, y compris sur ceux de moins de 100.000 euros, en principe garantis, c'est ignorer les leçons de plus de cent ans de crise bancaire. Cela revient, ni plus ni moins, à confisquer les dépôts. Le «plan B», finalement validé par à l'Eurogroupe, épargne les dépôts inférieurs à 100.000 euros en mettant surtout à contribution les gros déposants.

Un peu trop tard, le mal est fait. Qu'aurait-il fallu faire? Agir beaucoup plus tôt! Mission commune d’information du Sénat sur le fonctionnement, la méthodologie et la crédibilité des agences de notation, à Paris le 27 mars 2012. Ceux d’entre vous qui n’êtes pas venus assister à l’audition d’avant-hier au Sénat, n’en connaissent que la synthèse offerte dans la dépêche de l’AFP rédigée par Ursula Hyzy.

On peut trouver cette dépêche par exemple sur le site de L’Express. Je vais donc en commenter les termes. « PARIS – Des économistes recommandent une transformation de fond en comble du secteur des agences de notation financières, miné selon eux par les conflits d’intérêt, une concurrence aux effets pervers, la piètre qualité de leurs modèles d’analyse. Retards, relations trop étroites entre les entités notées qui, Etats mis à part, sont aussi les payeurs, manque de qualifications, vision trop compartimentée de l’économie: sans rendre les agences responsables des crises, trois spécialistes dressent sur leur petit monde un constat peu amène. « Lors d’une précédente audition, d’anciens salariés de Moody’s et de Standard and Poor’s avaient témoigné d’un manque criant d’effectifs. » M.

Adrian Blundell-Wignall. Blundell. Conseiller spécial des marchés financiers au Cabinet du Secrétaire général ; Directeur adjoint de la Direction des Affaires financières et des entreprises (DAF) à l'OCDE depuis le 14 février 2007 ; Président et gérant de portefeuille de la Fondation Anika. Diplômes - Licence avec mention très bien et doctorat en économie de l’Université de Cambridge, Royaume-Uni.

Publications - Nombreuses contributions sur le thème des marchés financiers et de la politique monétaire dans des journaux et ouvrages spécialisés, ainsi qu’études et rapports boursiers. M. Blundell-Wignall est un citoyen australien. Postes à responsabilité Début de carrière - Différents postes d’économiste au sein du Département des Affaires économiques de l'OCDE, de la Reserve Bank of Australia et de l’Economic Planning Advisory Council of Australia. Selection d'articles et discours Also Available Adrian Blundell-Wignall.