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Homophobie/Biphobie

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UN MARIAGE TRADITIONNEL GAY, UNE PREMIÈRE EN AFRIQUE ! La construction juridique du corps d'exception homosexuel (Deuxième partie) Première partie La différence des sexes demeure...

La construction juridique du corps d'exception homosexuel (Deuxième partie)

Dans le panorama des pratiques sexuelles "légitimables", une évolution est néanmoins perceptible. La construction juridique du corps d'exception homosexuel (Première partie) Le paradigme de la neutralité éthique de l’État moderne implique de placer la volonté individuelle au sein du système moral, pour lequel toute pratique sexuelle engagée entre adultes consentants doit être considérée sur le même plan de légitimité [ 1 ].

La construction juridique du corps d'exception homosexuel (Première partie)

Pour l’Etat démocratique, la liberté (y compris la liberté sexuelle) ne présuppose pas l’adhésion à une quelconque conception du bien ; la légitimité (y compris la légitimité sexuelle) ne repose plus sur des théories morales ou métaphysiques controversées [ 2 ]. Pourtant, loin de cristalliser cet idéal politique de liberté et de pluralisme, le droit français contemporain organise une hiérarchie des actes sexuels et des sexualités. Et si on étudiait l'hétéroparentalité ? Mariage et adoption pour tous, PMA pour certains ? Enfin, nous y voici. À cor et à cri, les adversaires du " mariage pour tous " réclament un grand débat. C’est oublier que la controverse est lancée depuis quinze ans. À l’époque, tous s’accordaient pour reconnaître l’enjeu au-delà de la création du Pacs alors discuté : ce que les uns (les plus nombreux) redoutaient, ce que les autres (encore rares) revendiquaient, c’était bien l’ouverture du mariage et surtout de la filiation.

Car la question de l’égalité entre les sexualités se posait déjà. Ceux qui sacralisent le mariage et la filiation refusent de les profaner en les ouvrant à l’homosexualité. D’où vient le mythe selon lequel les Noirs africains et antillais seraient forcément toujours hétéros ? – Partie 1. "Je crois et j’espère que les nègres étaient exempts de cette maladie morale dans leur propre pays".

D’où vient le mythe selon lequel les Noirs africains et antillais seraient forcément toujours hétéros ? – Partie 1

Cette citation d’Edward Gibbon, historien britannique du 18e siècle, tiré de son célèbre ouvrage Decline and Fall of the Roman Empire (1781), résume à elle seule la pensée coloniale qui a ancré l’idée d’une impossibilité pour des Africains noirs d’avoir des relations de même sexe. Il est important d’historiciser ce postulat colonial transformé en cliché contemporain, qui dans un contexte post colonial, peut être repris, entre autres, par des Noirs antillais comme africains, convaincus que l’homosexualité comme mode de vie de couple, ou carrément les pratiques de même sexe en tant que telles, ont été "importées par les Blancs" dans leurs pays respectifs. Cette conviction tient lieu de défense identitaire compréhensible, face à un impérialisme culturel occidental qui entend définir le Vrai, le Bien, et surtout, le Progrès. 2) Des mœurs africaines dites légères Donc : Like this:

Pour le droit au mariage homosexuel. Quelques maires de France se disent prêts à marier des couples de même sexe.

Pour le droit au mariage homosexuel

Ce geste de désobéissance civile constitue un événement politique majeur. D’une part, il s’agit de mettre fin à la principale discrimination dont sont encore victimes les citoyens du seul fait de leur orientation sexuelle. D’autre part, il répond à une revendication universaliste : la participation au droit commun d’une partie de la population dénoncée souvent comme communautariste. Le mariage est à l’origine de la famille, il consacre socialement l’union de deux personnes ayant comme but la solidarité réciproque sur la base de l’affection mutuelle. Constitution, Déclaration universelle des droits de l’homme et Convention européenne font du mariage une liberté fondamen- tale particulièrement protégée.

Cette revendication des lesbiennes et des gays constitue un pas de plus dans le processus de démocratisation de l’institution matrimoniale. « Leurs » familles et « les nôtres » Il faut tout un travail.

« Leurs » familles et « les nôtres »

En effet, on aurait bien tort de croire que la ligne de partage est toujours déjà là, inscrite dans une différence culturelle préalable ; en réalité, pour faire exister des frontières, il est nécessaire de s’employer à les tracer. Ainsi sont constitués tous les groupes minoritaires : c’est le regard « psy » qui fait l’homosexuel, comme, selon Sartre, c’est l’antisémite qui fait le juif.

La taxinomie médicale isole, en même temps qu’une pathologie, des cas : l’homosexuel devient un patient : une « espèce », dit Foucault. On assiste aujourd’hui à l’inversion de la question homosexuelle : à la faveur de la dépsychiatrisation, lesbiennes et gays ont cessé d’apparaître comme des objets médicaux pour devenir des sujets politiques. Il en va de même pour l’immigration. Droit au bonheur « Les amoureux au ban public » " Qui défend... Des Papiers Pour TouTEs. Le « prosélytisme homosexuel » « Un droit à l’homosexualité (...) ne légitime pas pour autant le prosélytisme homosexuel. » (Christine Boutin) « Il faut sanctionner le prosélytisme homosexuel. » (Jean-Marie Le Pen) Tiré du vocabulaire religieux, où il désigne le zèle déployé pour répandre la foi et faire des adeptes, le concept de prosélytisme est l’un des lieux communs de la rhétorique homophobe.

Le « prosélytisme homosexuel »

À travers les connotations péjoratives attachées à ce terme, l’homosexualité apparaît comme une sorte de secte souterraine désireuse de s’étendre, un réseau insidieux et néanmoins très puissant, traversant les milieux sociaux et les nations diverses. Qu’est-ce que l’hétérosexisme ? Le mot ne figure pas encore dans les dictionnaires de langue française.

Qu’est-ce que l’hétérosexisme ?

Le concept, pourtant, ne date pas d’aujourd’hui : il figure clairement dans les écrits d’André Gide, c’est en quelque sorte la « pensée straight » dont parlait Monique Wittig, ou encore « la contrainte à l’hétérosexualité » que critiquait Adrienne Rich. Il apparaît en filigrane dans les termes « hétéroflics » ou « héterroristes » dont se servaient les militants du FHAR [1] et de la libération sexuelle, et le mot fut même quelques fois prononcé à cette époque, mais il n’avait guère jusqu’alors d’existence publique, du moins en France. Définition Il n’est pas facile de définir une notion nouvelle sur laquelle n’existe pas de consensus, une notion qui est avant tout un outil de critique sociale, dont la portée et les vertus, si tant est qu’il y en ait, sont encore à venir. Ainsi entendu, ce concept a le mérite de distinguer deux réalités bien souvent confondues. Dès lors : Genèse Histoire Refoulements Coûts… … et bénéfices !

La rhétorique homophobe et ses mutations. Autrefois, la rhétorique homophobe était relativement pauvre.

La rhétorique homophobe et ses mutations

Certes, elle disposait d’un lexique assez riche : sodomite, inverti, pédale, tante, lopette, tapette, tribade, brouteuse, gouine, gousse, etc. Mais elle se contentait d’une syntaxe très rudimentaire, réduite à quelques injures (« sale pédé ! »), anathèmes ( « Que leur sang retombe sur eux ! » ) et maximes ( « les lesbiennes sont des mal-baisées » ).