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Propagande

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Une image soluble dans le pétrole » Article » OWNI, Digital Journalism. Une photo retouchée sur The Economist a lancé un débat sur les choix iconographiques du magazine. Au lieu de s'offusquer d'une telle pratique, il vaut mieux pour le titre de justifier et de défendre sa politique en la matière. Certains observateurs, au nombre desquels je me compte, ont noté que les photographies sont de plus en plus utilisées en tant qu’illustrations par la presse. Ce distinguo ouvre le champ de la photographie de presse à des pratiques habituellement réservées à d’autres disciplines photographiques. Cela ne va pas sans grincements, car les règles du jeu ne sont pas toujours connues et il arrive même qu’elles varient en cours de partie. Chaque nouvelle « affaire » nous arrache un soupir accablé qui se prolonge à la lecture des commentaires de certains blogs. Il serait temps de clarifier le statut des images de presse à l’aune des pratiques récentes.

Le scandale de l’image retouchée d’Obama Le journaliste du New York Times (NYT) Jeremy W. Assumer les choix éditoriaux. 82 % des Français pour une baisse drastique des dépenses publiqu. Un sondage BVA indiquerait que 82 % des Français sont favorables à une baisse « drastique » des dépenses publiques. Un cas d'école de manipulation des sondages. « Les Français soutiennent massivement le principe d'un plan de réduction drastique des dépenses (82 %). » La dépêche de l'agence Reuters est tombée à 7 h 21 le 27 mai dernier. Elle sera largement reprise par les rédactions parisiennes. Anecdotique ? Non, car cet exemple montre comment faire raconter aux enquêtes d'opinion bien davantage que ce qu'elles disent effectivement.

Et, au passage, diffuser des messages politiques. A l'origine, un sondage a donc été réalisé les 25 et 26 mai par l'institut BVA pour l'émission La matinale, de Canal +, auprès de 1 004 personnes représentatives. Qu'auraient-ils répondu, en revanche, si on leur avait posé la question : « Etes-vous favorable à une baisse drastique des dépenses qui aura pour conséquence une diminution du nombre d'enseignants, de policiers ou des allocations logement ?

Europe 1 a-t-elle oublié que sur Internet la radio c'est aussi d. Il est difficile de décrire le malaise qui nous empare au visionnage de cette interview de Yoel Zaoui, le patron de la banque Goldman Sachs pour l'Europe, repérée par Marianne. Il était interrogé mercredi matin par Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1. Intervieweur on ne peut plus expérimenté, l'ancien patron de la station et de France Télévisions apparaît sous un rôle qu'on ne lui connaissait pas de manière aussi franche : passeur de plats. Les évidences sont là, sous nos yeux. Jean-Pierre Elkabbach ne cherche pas à provoquer son invité, à lui tirer les vers du nez... les questions sont ostensiblement préparées, très certainement communiquées à l'avance au patron de la banque, au point que Yoel Zahoui se contente de lire l'une après l'autre les réponses écrites soigneusement sur ses petites fiches. Une fiche par question.

Le résultat radiophonique est déjà désastreux de manque de naturel dans les réponses et dans les questions.