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Droit d'auteur, etc

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Jean-Luc Godard : "le droit d'auteur, à fusiller tout de suite" Jean-Luc Godard et le droit d'auteur, c'est une longue histoire.

Jean-Luc Godard : "le droit d'auteur, à fusiller tout de suite"

Pourfendeur de la propriété intellectuelle, il n'a jamais été un grand partisan d'une quelconque restriction de l'accès à la culture. Dernièrement, l'entretien que le réalisateur a accordé aux Inrocks, en mai dernier, lui a donné une tribune inespérée pour fustiger la loi Hadopi. On se souvient des propos particulièrement incisifs tenus contre les droits d'auteur tels qu'ils sont appliqués aujourd'hui : "le droit d'auteur, vraiment c'est pas possible. Un auteur n'a aucun droit. Je n'ai aucun droit. D'aucuns auraient pu imaginer qu'en tenant de tels propos, jamais plus Godard n'approcherait un plateau de télévision.

Revenant sur la fin de l'émission, Frédéric Bonnaud, chroniqueur TV pour Europe 1 explique : "Et puis il y a eu un très très grand moment dans cette émission, c'est quand elle le branche, comme on dit, sur la question de droit d'auteur, vous savez Hadopi, tout ça, le piratage". Alice au Pays des Merveilles... du domaine public ! - Numerama. Lorsque le Statute of Ann a créé en 1710 pour la première fois un privilège en faveur des auteurs, la loi britannique prévoyait une durée d'exploitation exclusive de 14 ans au bénéfice de l'auteur, renouvelable une fois.

Alice au Pays des Merveilles... du domaine public ! - Numerama

Depuis, les législateurs de tous pays n'ont eu de cesse de rallonger la durée de protection des droits, et donc de repousser de fait la disponibilité des œuvres dans le domaine public. Actuellement en Europe, les auteurs bénéficient de l'exploitation exclusive de leurs œuvres pendant 70 ans... après leur mort. La belle affaire, qui enrichit les héritiers des auteurs morts à succès (lire à ce sujet le dernier livre d'Emmanuel Pierrat) et appauvrit mécaniquement les nouveaux auteurs qui cherchent leur place au milieu de rééditions à l'odeur cadavérique. A chaque fois que l'on repousse l'arrivée du domaine public, on prend davantage d'argent aux auteurs vivants pour le distribuer aux auteurs morts. Le domaine public menacé par un nouveau “syndrome de Peter Pan” L'œuvre de J.M.

Le domaine public menacé par un nouveau “syndrome de Peter Pan”

Barrie a connu un destin juridique aussi curieux qu'alambiqué : il existe un droit perpétuel sur les œuvres du cycle de Peter Pan, au profit d'un hôpital pour enfants, applicable en Angleterre. Ne me demandez pas comment j’en suis arrivé là, mais j’ai récemment découvert que Peter Pan avait connu une bien étrange destinée juridique. Peter Pan fut créé d’abord en 1904 sous la forme d’une pièce de théâtre, puis d’un roman publié en 1911, par l’auteur écossais J.M. Barrie. Celui-ci étant décédé en 1937, l’oeuvre aurait dû entrer dans le domaine public le 1er janvier 2008, en vertu de la règle qui veut que les droits patrimoniaux durent en principe tout au long de la vie de l’auteur plus soixante dix ans après sa mort. Mais Peter Pan n’est pas dans le domaine public et il se pourrait bien qu’il n’y entre jamais tout à fait, en raison d’une excentricité législative du Parlement anglais.

Il s’avère en effet que J.M. Peter Pan et le copyright imaginaire… Vous avez dit Royalties ?