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Agonie et renaissance des média

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Pourquoi le Huffington Post gagne de l’argent. Avec ce premier article, j'inaugure une série d'interviews sur la monétisation digitale. Chaque semaine, j'interviewerai un média ou un acteur du web qui gagne de l'argent sur Internet. Une façon de prouver qu'il n'y a pas de fatalité en ce domaine et que lorsque l'on fait l'effort d'innover on obtient des résultats. Cette série est participative: si vous avez en tête des noms de personnalités que je pourrais aller interviewer, envoyez moi leurs coordonnées par email.

L'immeuble du Huffington Post situé au coeur de Soho à New York, ne ressemble pas au majestueux gratte-ciel du New-York Times planté dans l'électrique quartier de Time Square. Il faut atteindre le troisième niveau pour se rendre compte que le blog très "left wing" d'opinions et d'informations est devenu un grand média. Eric Hippeau est très grand. (Source: La Social NewsRoom) En 2009, le Huffington Post a doublé son chiffre d'affaires, avec 15M$. Le modèle économique du Huffington Post ? Pourquoi un tel chiffre ? Les résultats positifs à méditer du Huffington Post. Les résultats du Huffington Post donnent l’exemple dans le secteur moribond de l’information en ligne. C’est par le biais d’un détour par le blog de l’infatigable Raphaël Benoit (co fondateur de LePost.fr) que je découvre un billet à propos du Huffington Post, célèbre site d’information américain qui bat des records de trafic et de revenus. Cela fait un bien fou de lire quelque chose de positif à propos de la monétisation des sites d’information.

Lors de mon long séjour à New York en 2008 et 2009, j’avais bien ressenti l’importance émergente du Huffington Post, ce magazine d’information en ligne fondé par Arianna Huffington. C’est aujourd’hui confirmé avec les chiffres partagés par Raphaël qui nous décrit la fabuleuse ascension de ce trublion du marché de l’information en ligne. Puis cela fait quelques jours que je vois passer des informations à propos du Post, me laissant penser que ça tombe à pic avec un départ récent d’une prise de conscience à propos de l’importance du contenu. [document majeur] Médiapocalypse ou médiamorphoses ? Les jeunes journalistes sont contraints de s'adapter dans une pr. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Xavier Ternisien La profession se porte mal, mais il n'y a jamais eu autant de candidats à l'entrée des écoles de journalisme.

Ce sont 931 étudiants qui ont passé, en 2009, l'écrit du Centre de formation des journalistes (CFJ) de Paris (+ 11 %) pour un nombre stable de... 45 places. A l'Ecole de journalisme de Lille (ESJ), ils étaient 900 pour 44 places (+ 7 %). "C'est un métier qui fait toujours rêver, constate Pierre Savary, directeur des études à l'ESJ. Pourtant, les étudiants sont conscients des difficultés pour entrer dans la profession. " Les formations se sont aussi multipliées : 70 écoles, dont 13 reconnues par la profession. Les résultats d'une étude réalisée par Christine Leteinturier de l'Institut français de presse (IFP) et financée par l'Agence nationale de la recherche (ANR), montre que la précarité n'a jamais été si élevée.

Des journalistes autoentrepreneurs sont apparus.

Télévision

Le divertissement va-t-il financer l’information ? » Article » o. Devant la difficulté à financer l'information et à l'instar du HuffPo ou du Post, il se pourrait bien que le divertissement, en attirant de larges audiences, contribue à financer l'information en ligne. Avec ses implications et ses dangers. Un excellent billet de Jean-Christophe Féraud évoquant les usines de production de l’information que sont devenues AOL et Yahoo, m’a conduit à réfléchir à la récurrente question du financement de l’information de demain.

Jean-Christophe constate qu’avec les plateformes de création de contenus ‘Seed’, ‘Demand media’ ou ‘Associated Content’, qui fonctionnent sur la popularité des sujets (par analyse des mots-clés en amont), se profile un dangereuse paupérisation intrinsèque du journalisme. Qui ira encore financer un reportage sur la censure en Chine ou en Iran, sachant que ces papiers, par essence, n’intéressent qu’une minorité de lecteurs et sont donc « génétiquement » non rentables ? Vers un appauvrissement de l’information ? Mon futur red chef est une World Company du Net. (Photo tirée du "2001 l'Odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick) "Ton vaisseau-mère Gutenberg a fait naufrage ou divague déboussolé en attendant le coup de grâce final du grand orage digital ?

Viens à moi pauvre petit journaliste perdu dans l'immensité du cyberspace comme un astronaute bientôt à court d'oxygène... " C'est ce que j'ai cru entendre ce week-end, lorsqu'au hasard de mes divagations sur le Web, je suis tombé sur plusieurs indices informationnels laissant à penser que les Titans de l'ère numérique seront bientôt les seuls employeurs à bien vouloir recruter et payer des journalistes pour pisser de la copie sur tous les écrans de notre vie. Mon rédac chef s'appelle Yahoo! Ou AOL...ce n'est plus de la Science-Fiction.

Comme un vent de déroute Vous n'y croyez pas ? Yahoo! De l'autre côté de l'Atlantique, le message a été reçu 5 sur 5 par certains poids lourd du Net. Agrégateur plus que producteurYahoo! Yahoo! Newspaper Death Watch. Pourquoi cette rage à vouloir s'offrir un Monde finissant? | Rue. Il faut « sauver » le soldat Monde, déclarent en chœur les généreux candidats à la reprise d’un groupe et d’un quotidien au bord du dépôt de bilan... Soit (encore que), mais à quel prix ? Pour quel avenir ?

Et pour quelles vraies-fausses bonnes raisons dans un paysage où la crise de la presse écrite évoque désormais ce qui fut celle de la sidérurgie ? De tous les romans que se racontent, comme à la veillée, hommes politiques, investisseurs, journalistes et patrons de presse écrite pour croire, et tenter de faire croire, qu’il reste à celle-ci un avenir de papier, celui qui voudrait que ce radieux futur passe par le « sauvetage » du Monde, est probablement le plus médiocre. Le plus fantaisiste et le plus cher, aussi. Grandiloquent à souhait, teinté du regret d’un prospère passé qui ne reviendra jamais, le microcosme ressasse jusqu’à l’auto-intoxication ses fantasmes favoris.

Acharnement désespéré Cet unanimisme a quelque chose de sidérant. Il n’y en a plus. Comme à Drouot... Le Monde: honni soit qui mal y reprenne » Article » owni.fr, dig. Pour le journaliste spécialiste des médias Philippe Kieffer, reprendre le vénérable quotidien est une lubie coûteuse qui montre que les candidats au rachat n'ont pas compris qu'Internet a chamboulé l'écosystème de la presse et le pouvoir d'influence des médias traditionnels. Il faut « sauver » le soldat Monde, déclarent en chœur les généreux candidats à la reprise d’un groupe et d’un quotidien au bord du dépôt de bilan… Soit (encore que), mais à quel prix ?

Pour quel avenir ? Et pour quelles vraies-fausses bonnes raisons dans un paysage où la crise de la presse écrite évoque désormais ce qui fut celle de la sidérurgie ? De tous les romans que se racontent, comme à la veillée, hommes politiques, investisseurs, journalistes et patrons de presse écrite pour croire, et tenter de faire croire, qu’il reste à celle-ci un avenir de papier, celui qui voudrait que ce radieux futur passe par le « sauvetage » du Monde, est probablement le plus médiocre. Le plus fantaisiste et le plus cher, aussi. REGARDS SUR LE NUMERIQUE : Blog - Quand les médias sociaux revis. Novövision.