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M.actualitte. En février dernier, Alexandre Bompard, le PDG de la Fnac, assurait que les ventes de la chaîne de grandes surfaces culturelles se portaient bien. Certes, il notait une baisse d'environ 10 % sur la plupart des marchés traditionnels occupés, mais se félicitait de l'introduction réussie de nouveaux rayons, notamment d'électroménager. Mais, visiblement, le livre occupe toujours une place importante. Boutique Fnac à l'aéroport de Paris CdG (ActuaLitté, CC BY SA 2.0) Les activités de libraire de la Fnac ont commencé en 1974 et, quatre décennies plus tard, le réseau assure être le premier libraire français, avec 108 magasins répartis sur le territoire et plus de 1000 libraires au service de ses clients. Alexandre Bompard, le PDG, n'avait jamais caché son opposition à la mesure phare de l'ex-ministre de la Culture Aurélie Filippetti, soulignant qu'il aurait mieux valu mettre en oeuvre une régulation fiscale.

« Une Jeunesse Européenne », de Guillaume Klossa. Ce livre n’est pas une autobiographie, ni une analyse géopolitique, ni un roman. Le président fondateur d’Europanova nous livre son histoire et par là son amour de la construction européenne. Avec finesse, il nous livre l’état du monde tel qu’il l’a perçu. Il est très marqué par la chute du Mur de Berlin en 1989. Au travers de son parcours, on perçoit bien les hésitations de sa génération, partagée entre l’évidence de la ré-unification de l’Europe et l’incapacité à embraser un monde où le géant américain semble offrir une protection anesthésiante. Le point de vue d’une génération Guillaume Klossa est un affectif, on aurait dit un romantique un siècle plus tôt.

L’autre atout de ce livre, c’est le réseau Europanova. Beaucoup font partie de cette génération de quadra qu’on écouterait ou lirait pendant des heures. À quand la prise de pouvoir par cette génération ? On a donc hâte que le prochain paraisse... Debout l'Europe : Cohn-Bendit et Verhofstadt réveillent les pro-Européens. Les chefs des députés Verts et Libéraux au Parlement européen ont décidé de s’allier. Ils veulent réveiller l’Europe car le temps presse : L’Europe doit une fois pour toutes se défaire du nombrilisme de ses États-Nations. Une révolution radicale s’impose. Cette révolution doit être post-nationale, donc fédérale. Ce n’est pas pour rien que Cohn-Bendit et Verhofstadt s’attaquent à la Nation. Dépasser l’État-Nation Ils démontrent dans leur livre à quel point croire que l’Europe peut se contenter d’être la somme d’États-Nations est une folie dans un monde globalisé.

Pour cela, ils désamorcent la rhétorique mensongère des ennemis de l’Europe (p.36). Les auteurs veulent casser ce carcan de l’identité nationale (p. 56). Les États-Nations bloquent l’Europe Le Conseil européen n’est que le syndicat des intérêts nationaux (p.27). Un cri d’alarme Les 155 pages de ce livre s’avalent à toute vitesse. Les auteurs ont pleinement conscience que tout ne pouvait pas être fait avant. « La Création des identités nationales » d'Anne-Marie Thiesse. La première étape consista à chercher des ancêtres communs à une population vivant sur un même territoire et à postuler une continuité historique jusqu’à l’époque moderne. Il fallut ensuite trouver des héros pour symboliser la nation et élire une langue nationale. Enfin, il fallut établir des monuments culturels, un folklore, des emblèmes, une mentalité particulière, etc...

Une fois inventé ce patrimoine « commun » et « indivisible », construit à chaque fois sur le même modèle, il ne restait plus qu’à le faire révérer par les populations visées ; les nations, fruits de l’imagination et du prosélytisme, étaient nées. On comprend alors pourquoi les références à de « grands » ancêtres — telles que « nos ancêtres les Gaulois » —, à une longue histoire faite d’efforts, de sacrifices et de dévouement, ainsi qu’à un vieil héritage à la fois symbolique et matériel ne relèvent que de la mythologie. Or, il faut savoir que l’épopée d’Ossian était un faux. Création des identités nationales, par A.-M. Thiesse.

Olivier Ferrand: Europe contre l'Europe. Le Taurillon : Pourquoi faire le constat de l’échec de la construction de l’Europe politique ? Olivier Ferrand : L’Europe politique, c’était l’objectif des pères fondateurs : le congrès fédéraliste de La Haye, la Communauté européenne de défense (CED). Mais ce fut un échec : la « révolution fédérale » s’est heurtée aux souverainismes encore trop vivaces d’après-guerre. Le coup de génie de Schuman et Monnet, ce fut d’accepter cette réalité tout en ne renonçant pas à faire l’Europe. Ce fut la CEE : on crée une exécutif supranational, la Commission, mais c’est un exécutif technique, la responsabilité politique devant les citoyens demeurant exclusivement entre les mains des gouvernements nationaux. Ce jour est arrivé avec la chute du mur de Berlin. Mais, par rapport à la CED, les causes de l’échec ont changé. La faute, aussi, aux politiques européennes : c’est le « paradoxe Delors ».

Ainsi, l’Europe d’aujourd’hui bloque l’émergence de l’Europe de demain. Olivier Ferrand : « L'Europe pour les Nuls » de Sylvie Goulard. En partie oui, mais ne rêvons pas : si Chirac avait été meilleur à la télé face au plateau de jeunes teigneux qu’il était censé convaincre, cela n’aurait pas suffi à changer le cours des choses. Le mal est plus profond : méconnaissance de l’Europe mal enseignée à l’école et mal expliquée dans les medias – et refus des réalités économiques et mondiales ancré dans l’histoire et l’inconscient collectif français. Il est temps que l’Europe et la mondialisation cessent d’être seulement des sujets de cours de droit et d’économie ; le débat sur le rôle de la France dans l’Europe et dans le monde doit être porté sur la place publique et pas uniquement par les nostalgiques du collectivisme.

Saluons donc la sortie de « L’Europe pour les Nuls » de la nouvelle présidente du Mouvement Européen France, décidément très active sur le front de l’édition, comme sur celui des medias. D’abord l’Histoire, les principes et les institutions de l’Europe L’Europe avec ses forces, ses faiblesses et ses futurs défis. De la démocratie en Europe, par Mario Monti et Sylvie Goulard. L’ancienne présidente du Mouvement Européen - France, Sylvie Goulard, pourrait être le portrait robot de l’eurocrate : ancienne professeure à Sciences po et au Collège d’Europe à Bruges, intelligente, une grande culture, auteure de nombreux livres sur la construction européenne (dont « l’Europe pour les Nuls »), polyglotte émérite (elle peut passer du français à l’anglais, l’allemand et/ou l’italien dans une même conversation) et n’ayant pas peur des sujets complexes comme l’Union européenne et l’économie.

Elle a même travaillé auprès de Romano Prodi quand celui-ci était président de la Commission européenne. Mario Monti aussi pourrait être perçu comme un sombre technocrate : il n’a jamais été élu mais il est désormais sénateur à vie, ancien commissaire européen, président de la prestigieuse université Bocconi à Milan, économiste reconnu... Des technocrates... et alors ? Oui, ces deux techniciens de l’Europe ne font pas de procès à la technocratie. Un livre de haut niveau. Il faut cultiver notre jardin européen, de Sylvie Goulard. Alors que l’air du temps est au "Sarkozy-Bashing" dans les médias, le livre de Sylvie Goulard permet de remettre l’Union pour la Méditerranée sur le terrain des idées sans a priori idéologique. Même s’il s’agit d’une dénonciation des erreurs réalisées au moment du lancement du projet d’union autour du bassin méditerranéen, ce petit livre d’une centaine de pages est une bonne occasion de revenir sur les enjeux de la construction communautaire.

Car aujourd’hui, la France ne peut plus faire comme si elle était seule. Or l’Union pour la Méditerranée a été lancée par la France sans aucune concertation avec nos partenaires. En plus du malentendu que cela crée entre nous, il s’agit d’un projet qui n’associe pas les citoyens à cette Union. L’Union pour la méditerranée, un malentendu au départ Guaino, une vision d’un passé où la France ne tenait pas compte de l’Europe Si Henri Guaino n’est cité qu’une fois dans le livre [1], c’est clairement sa vision du projet qui est combattue. . • 2 plénières : Frontières européennes. Elargir, jusqu’où ? Nicolas Jabko - L'Europe par le marché. Bilan Parlementaire de Sylvie Goulard, 2009-2014 - 2009-2014 : une législature décisive pour l’ euro - Renforcer la démocratie et l’égalité hommes-femmes - Défendre la viticulture et les productions agricoles de qualité - Le combat contre la pauvreté - Mon réseau européen - Des livres et des idées Voir et télécharger le bilan 14 avril 2014, L'Opinion, Sylvie Goulard est classée première pour son travail lors... de son premier mandat Le palmarès des eurodéputés français les plus influents selon un jury constitué sur la demande du journal l'Opinion. 16 avril 2014, Communiqué de presse de l'intergroupe "Extrême pauvreté et droits de l'homme – Comité quart monde" Un communiqué de presse saluant l'adoption de la directive service de comptes de paiement en plénière le 15 avril, qui rend obligatoire l'accès à un compte bancaire de base pour tous les citoyens européens. 15 avril 2014, Communiqué de presse ADLE sur la politique de promotion des produits agricoles européens Comment l’évaluer ?