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Littérature

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"L'Amour" de Lewis: à la recherche de l'artiste disparu et de son album mystère. MUSIQUE - C'est l'histoire d'un album perdu, enregistré en 1983 dans un petit studio de Los Angeles, par un inconnu aux multiples pseudonymes, qui s'est ensuite volatilisé. L'album, intitulé L'Amour est passé inaperçu - quelques exemplaires circulent sur eBay pour plusieurs centaines de dollars - jusqu'à l'été 2014. Lewis, pseudonyme de Randalf Wulff, l'artiste qui a signé cet album de crooner, est un mystère qui vient de refaire surface. Un peu à la manière du documentaire Sugar Man, le label indépendant Light in the Attic Records est parti à sa recherche. L'histoire commence lorsque Jon Murphy, un collectionneur de vinyles, tombe sur L'Amour dans une brocante et l'achète par hasard.

Séduit par les dix morceaux rappelant Bob Dylan ou Tom Waits, il l'envoie au label Light in the Attic qui décide de le rééditer. "En 1983, Lewis a enregistré cet album sur le label inconnu R.A.W Records, et c'est à peu près tout ce que nous savons", écrit le label en avril dernier. Enquête Lire aussi: Un algorithme pour déterminer la qualité littéraire d'un livre. J'ai testé "la Cité des mots", l'appli qui vous aide à générer un roman - 31 juillet 2014.

Écrire et publier un livre en sept leçons, voilà la promesse de «la Cité des mots», une nouvelle application pour web et mobile (pour l’instant disponible sur Android uniquement). Finis, les années de dur labeur, le gueuloir, les manuscrits pleins de charme, raturés, retrouvés des années plus tard au détour d’un tiroir. Désormais, pour devenir écrivain, il suffit de cliquer sur «Rédiger» et de suivre les consignes. Mais avant de «passer à la pratique», il y a certains détails à régler. Pour entrer dans le secret des dieux, il faut d’abord débourser 17 euros.

Cette méthode d’écriture en sept leçons a été rédigée par Catherine Zoungrana, auteure et membre de la Société des Gens de Lettres, qui anime des ateliers d’écriture. Démocratiser l’écriture, très bien. Pour écrire, il faut aussi «privilégier la fiction, car toute ressemblance avec la réalité pourrait vous être reprochée» et «si vous choisissez l’autobiographie ou la biographie», on vous conseille de «changer les prénoms».

"Excusez les fautes d'orthographe": comment écrire un best-seller planétaire sur son téléphone. Il était une fois une jeune et jolie Texane qui avait grandi dans une famille très pauvre de l’Ohio avant d’épouser, dans sa dix-huitième année, un militaire d’infanterie. Elle s’appelait Anna et s’ennuyait au logis tandis son mari combattait en Irak. On la voyait de loin car, sur la peau blanche de son aimable décolleté, une colombe était tatouée. Mon cœur n’est pas à prendre car le soldat reviendra, semblait chanter l’oiseau. Le jour, la belle était dans la parfumerie où elle gagnait sa vie.

Il arriva que par une nuit de solitude, vaquant sur internet, elle découvrit ce site qu’on appelait Wattpad. Pour en être, nul besoin d’avoir des lettres ou de battre la syntaxe. Comme les filles de son âge, Anna était subjuguée par «One direction», un groupe de pop anglo-irlandais composé de cinq jeunes garçons très bien mis de leur personne. "Excusez les fautes d'orthographe" Sans le savoir, elle est d’un clic aux portes de la gloire. Merci Emily Brontë ? Anne Crignon. « Internet détruit la littérature et c’est une bonne chose » Kenneth Goldsmith est un paradoxe : un auteur reçu à la Maison Blanche en disant qu’il avait volé les mots des autres, un écrivain qui fait l’apologie du plagiat. Provocateur pour les uns, grand poète pour les autres. « J’ai été artiste, puis je suis devenu poète, puis écrivain.

Maintenant, quand on me le demande, je me décris simplement comme un instrument de traitement de texte. » Kenneth Goldsmith est un vivant paradoxe : un auteur qui a été reçu à la Maison Blanche en disant qu’il avait volé les mots des autres, un poète résident au Moma qui fait l’apologie du plagiat et du copyleft, un prof de fac dont le cours s’appelle « Perdre son temps sur Internet ».

Certains le considèrent comme un provocateur surtout habile à attirer l’attention des médias, d’autres comme l’un des plus grands poètes contemporains. Kenneth Goldsmith était cette semaine à Paris pour la sortie de son premier livre en français, « Théorie ». Arrêter avec le mythe de la créativité « Tout le monde s’en fiche !

Musso et Modiano décollent, Lévy décroche, le palmarès 2014. Les 19 lois du bon polar, selon Borges. Dans son article «Lois de la narration policière» (1), de 1933, Jorge Luis Borges propose quelques règles élémentaires, ou «commandements», pour le récit policier classique. Ces conventions, comme il le remarque avec esprit, «ne visent pas à éluder les difficultés, mais plutôt à les imposer». Borges énonce explicitement les six règles suivantes: 1 | Une limite facultative de ses personnages Les personnages doivent être peu nombreux et bien définis, de façon que lecteur puisse les connaître et les distinguer.

«La téméraire infraction à cette loi est responsable de la confusion et de l’ennui fastidieux de tous les films policiers.» 2 | Exposition de toutes les données du problème On doit mettre toutes les cartes sur la table, sans as sortis de la manche à la dernière minute. 3 | Avare économie de moyens Qu’un personnage se dédouble, on peut l’admettre, dit Borges. 4 | Primauté du comment sur le qui 5 | Pudeur de la mort 6 | Nécessité et merveilleux dans la solution 9 | Rejet du hasard. L’édition, entre atonie et espoir de renouveau, Médias. A la veille du Salon du livre, « focus » sur l’édition, poids lourd de la culture. Les signes de fragilité se multiplient. Le Salon du livre, qui ouvre ses portes la semaine prochaine, est l’occasion rêvée pour parler du livre, mais aussi des éditeurs.

Le Syndicat national de l’édition (SNE), qui les regroupe, a fait réaliser une étude par deux universitaires – François Moreau, économiste à l’université Paris-XIII, et Stéphanie Peltier, maître de conférences à l’université de La Rochelle – pour en mesurer le poids, mais aussi en déterminer les enjeux. Premier constat, l’édition est le poids lourd des industries culturelles dans l’Hexagone, car les Français restent boulimiques de livres. En termes de chiffre d’affaires, l’édition (2,7 milliards d’euros de revenus pour les éditeurs en 2013 selon les données du SNE) pèse deux fois plus que la production audiovisuelle et quatre fois plus que la musique. Rentabilité faible Renouveau éditorial Le ton n’est pourtant pas au pessimisme. Des robots au « Monde » pendant les élections départementales ? Oui… et non | Back Office.

Des « robots » au Monde ? Oui et non. Pour la première fois, à l'occasion du premier tour des élections départementales du 22 mars, nous avons expérimenté le recours à la génération automatique de textes. Les résultats de plus de 30 000 communes et 2 000 cantons (accessibles lorsqu'on parcourt les détails du vote dans chaque département) ont été présentés à la fois sous la forme de données chiffrées brutes, comme nous le faisons depuis des années à chaque élection, et de courts textes de présentation, écrits avec l'aide d'un logiciel développé par la société Syllabs.

Pourquoi un tel dispositif ? Admettons également que ces textes sont plus facilement repérables par les moteurs de recherche : ils permettent de donner plus de chance à des lecteurs éloignés du Monde de nous retrouver – un enjeu clé désormais pour l'ensemble des médias en France et dans le monde. La méthode est assez simple dans l'esprit, mais beaucoup plus complexe techniquement à réaliser.

Têtes chercheuses des éditeurs, ces "scouts" qui pistent les succès. Toujours prêts, ces scouts-là sont d'un genre un peu particulier : il s'agit d'intermédiaires, des femmes, pour la plupart, rémunérés par des éditeurs pour repérer dans la production mondiale les livres qui pourraient correspondre à leurs programmes - et cartonner, de préférence. "Mon scout" par-ci, "ma scoute" par là...

Il n'est pas une maison d'édition française qui n'ait le sien, ou plutôt la sienne, essentiellement aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, pays pionniers où le "scouting" est pratiqué de longue date. Par la très influente Maria Campbell, par exemple, qui a monté son agence en 1982 à New York, et oeuvre notamment pour le groupe Hachette ; ou par Koukla MacLehose, tête chercheuse de Gallimard à Londres depuis vingt-cinq ans - Le Dieu des petits riens, d'Arundhati Roy, ou encore Testament à l'anglaise, de Jonathan Coe, c'est elle. Même Albin Michel, qui s'en est longtemps passé, vient de s'adjoindre les services d'un scout outre-Atlantique. "Un travail assez ingrat"

Écrivain, un métier qui ne paie pas. En Angleterre, le Telegraph révèle que seulement un auteur sur dix gagne (modestement) sa vie. Et 20 % ne gagne rien. En France, ça n'est pas mieux. Écrivain, le mot fait parfois rêver et fantasmer. Mais la réalité est sans pitié. Ainsi quand on parle de romanciers, on pense souvent à J.K. Rowling, et autres auteurs à succès. Et en France? D'où «la double vie» des écrivains relatée par le sociologue Bernard Lahire dans un ouvrage très instructif La Condition littéraire (La Découverte), publié il y a quelques années et qui reste une référence. Pour ceux qui rêvent d'écrire, la réalité est toute crue: une poignée de romanciers vit très bien de son travail, notamment les auteurs de best-sellers. Les revenus d'un écrivain ne dépendent que des ventes. Endgame sera-t-il le nouveau Seigneur des Anneaux ? FIGAROVOX/ENTRETIEN - Endgame, l'appel, premier opus d'une trilogie fantastique signée par l'Américain James Frey sort ce jeudi.

Hedwige Pasquet analyse l'engouement de la jeunesse pour ce type de littérature. Hedwige Pasquet est la directrice générale des Éditions Gallimard Jeunesse. FigaroVox. - Ce jeudi 9 octobre sort L'Appel, premier opus de la nouvelle série de James Frey, Endgame. À voir votre plan média, s'agit-il encore d'un livre? Hedwige PASQUET. - Le plan média pour cette trilogie est à la hauteur du projet, d'une dimension extraordinaire et dont l'histoire, fascinante, nous a tout de suite séduits.

Le livre existera toujours, quoi qu'il arrive, mais d'autres outils peuvent aujourd'hui l'accompagner pour proposer une lecture enrichie. Il s'agit donc avant tout d'une histoire, d'un livre, mais l'auteur souhaitait aller au-delà et proposer une expérience multi-plate-forme et multimédia à ses lecteurs. Les jeunes lisent-ils encore? A quoi servent les agents littéraires ? Le succès éditorial de Valérie Trierweiler a indirectement rejailli sur lui. Considéré comme le pape des agents littéraires londoniens, Andrew Nurnberg, l'homme qui a inventé Jonathan Littell (prix Goncourt 2006), assisté Doris Lessing (prix Nobel de littérature 2007) et débauché Frédéric Beigbeder (prix Renaudot 2009) est aussi celui qui a formé Anna Jarota, l'agente de l'ex-première dame.

Rencontré quelques jours après la parution du brûlot dans les locaux d'Andrew Nurnberg Associates, la maison qu'il a fondée en 1977, le super-agent britannique se montre très satisfait des exploits de son élève polonaise: «Anna était l'une de nos meilleures recrues. Elle a passé dix années chez nous.» Elle y a en effet tout appris de ce métier inscrit dans les moeurs de l'édition anglo-saxonne depuis la fin du XIXe siècle, mais encore très décrié en France. « Usurier », « chacal », «parasite», «sangsue», voilà de quels noms les agents étaient encore affublés il y a cinq ans par les éditeurs français. Publier à l’ère des Big Data. Via un anodin tweet à l'occasion de la Foire de Francfort, le cyberlibraire et fournisseur de supports de lecture électronique Kobo a publié un passionnant livre blanc (.pdf) sur les Big Data appliquées au monde de l'édition.

Kobo y explique que l'analyse des données va devenir la base de la compétition, de la productivité et de l'innovation, même dans le monde de l'édition. Pourquoi ? Parce que les données vont permettre de connaître l'engagement des clients avec le livre. Elles vont permettre de savoir quels livres électroniques n'ont pas été ouverts, lesquels ont été lus jusqu'au dernier mot, à quelle vitesse... On pourrait croire que ces informations ne concernent pas les éditeurs, puisque pour eux, l'important est que le livre soit vendu. Connaître l'engagement des lecteurs avec les auteurs (et pas seulement les ventes), va permettre aux éditeurs de savoir sur quels auteurs, sur quelles franchises investir.

Images : ci dessus deux exemples de séries. Share and Enjoy. Hachette : 900 auteurs signent une pétition contre Amazon. Faut-il vraiment craindre les "robots-journalistes"? - 15 août 2014. Chaque semaine qui passe voit s'imposer une idée simple : plus le médiatique devient fou, plus le vrai journalisme - c'est-à-dire libre, précis, conséquent - apparaît nécessaire à la démocratie. Quand le médiatique la met en péril, le journalisme la sauve du désastre : cette alternative se vérifie aujourd'hui jusque sur le terrain de la technoscience. Soyons reconnaissants à Yves Eudes, notre confrère du "Monde", d'avoir publié le 2 juillet dernier, dans le supplément "Science&Médecine" du quotidien, un long article bien documenté sur les "robots-journalistes" (ou écrivains). De quoi s'agit-il ? Plusieurs start-up basées à Chicago, au Texas, en Caroline du Nord ou en France travaillent à une application possible des recherches sur l'intelligence artificielle.

Il s'agit d'applications capables de rédiger des commentaires et analyses à partir d'informations disparates, et cela sans intervention humaine. "90 % des informations seront générées par des ordinateurs" Contre les machines, la vie. ALLEMAGNE • Les écrivains refusent d'être "pris en otages" par Amazon. Imitant leurs collègues américains, près de 1 500 auteurs allemands ont signé une lettre ouverte à Amazon pour dénoncer les pratiques du géant américain de la distribution et réclamer un marché du livre "équitable". 20 août 2014 | Partager : Auteurs absents des listes de recommandations, livraisons retardées, fausses indications sur le niveau des stocks – de célèbres écrivains germanophones ont dénoncé ces pratiques attribuées à Amazon dans une lettre ouverte qui avait recueilli mardi 19 août 1 462 signatures, et pas des moindres : Ingrid Noll, Günther Walraff ou encore le Prix Nobel de littérature Elfriede Jelinek.

Comme l'explique Josef Haslinger, président de l'association d'écrivains PEN en Allemagne, les auteurs déplorent que le site Internet ait "pris en otages" certains d'entre eux. "Ils sont plus mal traités que d'autres simplement parce qu'Amazon a des difficultés à parvenir à un contrat satisfaisant avec leur maison d'édition", accuse-t-il.

Rentrée des ebooks : comment le livre devient un objet de consommation comme un autre. FIGAROVOX/TRIBUNE - L'essor des ebooks et des liseuses permet désormais aux éditeurs de connaître les habitudes de lecture de leurs «clients». Une évolution qui, selon Blandine Rinkel, pourrait profondément transformer notre rapport au livre. Blandine Rinkel écrit. Elle collabore notamment au Matricule des anges et à Gonzai.

Dans le passé, un éditeur n'avait aucun moyen de savoir ce que faisait son lecteur après avoir acheté un livre, s'asseyant sur un banc pour le parcourir. L'abandonnait-t-il au bout de trois pages pour partir se promener? Du lecteur, la liseuse peut révéler comment il achète tel ou tel ouvrage particulier, à quelle intensité il le parcourt, quels sont les passages qu'il souligne, partage, saute ou relit. En soi, ces informations paraissent inoffensives, voire divertissantes. Non, la limite de cette «nouvelle perspective» évoquée par Jim Hilt et confirmée parJuli Zeh, c'est la victoire du jugement du lecteur sur la proposition de l'auteur.

Antoine Gallimard : "Nos auteurs ne sont pas si mal payés !" Tablettes ou liseuses ? L’autre bataille du livre numérique. 8 Conseils pour les rédacteurs. Comment la génération Inculte a secoué la littérature française. J. K. Rowling: comment elle s'est fait démasquer. BONNES FEUILLES – 2 millions de dollars pour les droits d’un premier roman non terminé. Livres numériques : c'est pour quand ? Les robots d'Associated Press ont écrit leurs premiers articles.

La Matinale Digitale a pas copié, m'dame. «Les algorithmes peuvent-ils interpréter Hamlet?» Yahoo lance une application qui résume l'information automatiquement. Les « journobots » d'Associated Press. Un logiciel qui répondrait aux questions sur un texte. Un robot m’a volé mon Pulitzer, par Evgeny Morozov. A Baltimore, affluence record pour le « journalisme assisté par ordinateur »

Robots contre journalistes : qui gagnera la guerre de l’information  Quand l'information est la fille d'un robot et d'un esclave. Et maintenant, des robots journalistes ! Ce journaliste politique du Monde qui écrit aussi pour la SNCF. Près d'un compte Twitter sur 10 est alimenté automatiquement. A la découverte du Cerveau. Un court métrage écrit par un robot - 7 février 2013.

Un algorithme pour juger de la qualité d'un livre. Ça y est, les premiers articles écrits par des robots ont été publiés.