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15/09/1963 Birmingham Alabama

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Une bombe explose dans 1 église de Birmingham. Dimanche 15 septembre 1963, la 16th Street Baptist Church, une église noire de Birmingham (Alabama), se prépare à célébrer le culte.

Une bombe explose dans 1 église de Birmingham

Une étude biblique, fréquentée par de nombreux jeunes, précède la célébration. Vers 10h30, une charge de dynamite souffle le rez-de-chaussée de l’église. Quatre adolescentes meurent sur le coup, et 22 autres enfants sont blessés. Une foule endeuillée se presse aussitôt sur les lieux, que le pasteur de l’église tente d’apaiser, en lui faisant réciter le psaume 23 (« le Seigneur est mon berger »). Déjà, en 1958, une bombe avait endommagé, mais sans faire de victimes, l’Église baptiste noire Bethel, dans la même ville. Des membres du Ku Klux Klan.

Église baptiste de la 16e rue. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Église baptiste de la 16e rue

Histoire[modifier | modifier le code] Le dimanche 15 septembre 1963, elle fut la cible d'un attentat à la bombe perpétré par des membres du Ku Klux Klan, attentat qui tua quatre jeunes filles (Addie Mae Collins, Carole Robertson, Cynthia Wesley et Denise McNair) et en blessa vingt-deux autres[1]. Cet attentat fut l'un des quarante cinq attentats à la bombe qui, durant une décennie, viseront les leaders et les lieux du mouvement des droits civiques ou des noirs qui habitaient dans des quartiers que les suprémacistes estimaient réservés à la population blanche.

L'enterrement de trois des quatre fillettes fut suivi par plus de 8 000 personnes, noirs et blancs mais par aucun officiel de la ville. Contexte social & politique. Manifestation après l'attentat du Klan contre une église noire de Birmingham.

Contexte social & politique

En 1963, nous sommes en pleine bataille pour les droits civiques des Afro-américains dans une Amérique profondément ségréguée. Birmingham, la capitale économique de l'Alabama et la ville la plus peuplée de l'état, intéresse très tôt les mouvements pour les droits civiques, notamment la SCLC de Martin Luther King (MLK). En effet, cette ville constitue une citadelle de la ségrégation où les relations entre blancs et noirs s'avèrent particulièrement tendues. Les églises, les maisons des manifestants pour les droits civiques explosent la nuit et la police n'inquiète (ou feint de ne jamais retrouver) les poseurs de bombes qui agissent donc en toute impunité. Cette sinistre spécialité vaut d'ailleurs à la ville le surnom de Bombingham. Dossier criminel. Le FBI rassembla donc de nombreuses preuves contre les coupables mais J.

Dossier criminel

Edgar Hoover, le chef du service, fit disparaître celles-ci de peur qu'un procès ne serve la cause du mouvement pour les droits civiques. Déterminé à discréditer Martin Luther King, qu'il tenait pour un agent communiste, Hoover voulut éviter que l'affaire de Birmingham serve la cause du leader noir. Il fallut attendre l'année 1970 et la prise de fonction de William Baxley au poste de procureur général de l'Alabama pour voir l'affaire sortir des oubliettes. Baxley mit plusieurs années pour récupérer les informations secrètes du FBI et dut en arriver à menacer le service de l'accuser de rétention d'informations.

En 1976, enfin, Baxler obtint certaines informations et put mettre en accusation, dès l'année suivante, Robert Chambliss. Mais, bientôt, les choses se tassèrent à nouveau. Campagne de soutien aux victimes Noël 63. Nous relayons cet article publié sur la page du Collectif James Baldwin.

Campagne de soutien aux victimes Noël 63

Phil Ochs "Too many martyrs" Phil Ochs.

Phil Ochs "Too many martyrs"

Phil Ochs rallie le Greenwich Village à la fin des années 1950 et côtoie le reste de la jeune scène folk engagée (Peter Paul and Mary, Pete Seeger, Joan Baez). Très vite, une relation très particulière le lie à Bob Dylan, dont Ochs sera un rival (amical) éphémère. A partir du début des 1960's, Ochs multiplie les compositions engagées dans lesquelles il brocarde le capitalisme sauvage créateur d'inégalités sociales abyssales, la guerre au Vietnam dans laquelle les Etats-Unis s'embourbent, le racisme qui gangrène le sud du pays, sans épargner pour autant les grandes métropoles du nord. Ochs proclame sa colère face à la recrudescence des crimes racistes. Il revient ici sur deux assassinats qui choquèrent une partie de l'opinion publique et permirent, indirectement, de faire progresser la cause des noirs américains.

Bob Dylan "Only a pawn in their game" Nina Simone "Mississippi goddam" Manifestation en hommage aux quatre jeunes victimes tuées dans l'attentat du 15 septembre 1963.

Nina Simone "Mississippi goddam"

En mars-avril 1963 débute la campagne de Birmingham en faveur des droits civiques. Les manifestants agressés violemment par des chiens dressés, les arrestations massives d'enfants et d'adolescents par des forces de police aux ordres de l'impitoyable Bull O' Connors font rapidement le tour du monde et choque profondémént l'opinion publique américaine. Le gouvernment fédéral se doit de réagir. John Coltrane "Alabama" John Coltrane (et Alice Coltrane en arrière plan).

John Coltrane "Alabama"

John William Coltrane était un célèbre saxophoniste de jazz, compositeur et chef de formation américain, ( 1926-1967). Il fut, après Charlie Parker dans les années 1940 et 1950, considéré comme le saxophoniste le plus révolutionnaire et le plus influent en jazz, meneur du courant avant-gardiste dans les années 1960 (cf:wikipédia). Il envisageait sa musique comme une quête spirituelle. Sur le plan technique, il explore de nouvelles sonorités, de nouveaux timbres. Ses compositions s'étirent souvent en de longues improvisations, presque toujours inspirées. Richard Fariña "Birmingham sunday"